Il est tard. Je devrais surement être en train de dormir à ce moment de la nuit. Mais non, je ne trouve pas le sommeil. Aucunement même. Le prime est terminé depuis plusieurs heures. Je suis allée retirer ma jolie robe pour enfiler des petites shorts et un grand t-shirt. C’est beaucoup plus confortable, on va se l’avouer. J’erre dans le château. Quelque chose me tracasse. En fait, c’est plus moi, la source du problème. Moi et mes réactions excessives lorsqu’il est question de Cooper. Il est avec Evey en ce moment, dans cette chambre mystère. Et oui, ça m’embête. Oui, j’aurais eu envie qu’il me choisisse à sa place. Pourtant, je ne devrais pas être étonnée de ce choix. Il lui appartient. Et il a déjà partageai beaucoup avec la demoiselle. Je ne me comprend plus, rendu à ce point. Je ne comprend pas cette jalousie et cette effet de toujours vouloir être à ses côtés. Ça en devient pesant, de semaine en semaine. Bref, dans mes pensés, je me rend à la cuisine, vide. Je soupire. J’aurais presque aimé, pour une fois, que quelqu’un me tienne compagnie. Que quelqu’un me change les idées. Comme un automatisme, j’ouvre le frigo, me cherchant quelque chose à me mettre sous la dent alors que je n’ai pas réellement faim. Ne trouvant rien à mon goût, j’ouvre finalement le congélateur, et voit un pot de glace, au chocolat, en plus de ça. Parfait. Je me prend une cuillère et décide de m’asseoir par terre. Ça peut paraître idiot, mais j’avais envie d’être par terre. Seule avec ma glace. Dans le genre pathétique, on fait pas mieux, merci. Alors que je déguste mon festin, j’entend quelqu’un entrer dans la pièce. Je ne bouge pas, ni ne dit rien. C’est alors que la personne me surprend. C’est Connor. Pris en flagrant délit, je lui offre une petite moue, mon visage de poupée qui fait mine d’être coupable tout en haussant les épaules. « Pas le droit de dire de remarques désobligeantes ! Prend une cuillère et accompagne moi. » lui dis-je alors, essayant de me montrer autoritaire en pointant mon ustensile en sa direction, fronçant les sourcils. Pas certaine que se soit vraiment crédible.

Il doit être presque trois heures là au moins non ? Ou peut être quatre heures. J'en sais rien j'ai arrête dé compté après deux heures. J'suis allongé dans le lit que j'suis censé partager avec Siomha qui dort profondément pourtant j'arrive pas à fermer l'oeil, j'aime pas cette chambre, et j'aime pas ce lit. Pourquoi les oreillers sont-ils aussi différents en faite ? Celui est trop dur, j'ai finir par avoir mal au crâne. A moins que tout ceci soit une excuse. Sûrement moi. Quoi qu'il en soit je me lève parce que j'ai soif en plus. J'descends sans bruit dans la cuisine, en caleçon parce qu'à cette heure personne ne doit être debout, et quand même même. Je m'en fiche royalement. La lumière est allumée dans la cuisine, je ne rebrousse pas chemin et poursuis ma route jusqu'au réfrigérateur, parce que contrairement à la semaine dernière, le contact ne me dérange pas. Au contraire, quitte à être insomniaque autant passer la nuit en bonne compagnie. Enfin pour ça, il faut encore que celui ou celle qui a prit possession des lieux me soit sympathique. J'avance, mais je ne vois personne. Tant pis, sûrement quelqu'un qui a dû oublié d'éteindre la lumière. J'entends déjà Sixtine crier au scandale, une chance que ce soit moi qui descende et non notre petite blonde écolo. Et puis finalement mon regard se pose sur Esther assise à même le sol, dégustant de la glace à même le pot. J'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle m'ordonne de m'asseoir et surtout de me taire. Je souris bien malgré moi, elle n'est pas super convaincante, sa moue la trahis même. Néanmoins, j'attrape une cuillère dans le tiroir au dessus d'elle prenant garde à ne pas l'assommer. Et je m'exécute et m'assoie à ses côtés. J'observe la glace : Chocolat. Certainement pas mon parfum préféré pourtant je plonge ma cuillère dans le pot et mange la crème glacée. Puis finalement j'ouvre la bouche parce que j'suis pas capable de me taire plus de cinq minutes. « Bon raconte moi tout, qu'est-ce qui te fait déprimer ainsi ? » Oui parce que c'est peut être cliché, mais le coup du pot de glace n'arrive pas sans rien.

Finalement, je suis contente d’avoir de la compagnie. Surtout Connor. Parce que je l’apprécie beaucoup et qu’il ne m’intimide pas, je peux être moi-même avec lui, et c’est ce qui me plait. Je le regarde s’avancer vers moi et se prendre une cuillère. Il m’obéit, c’est bien. Même qu’il garde le silence. Enfin, finalement non, puisqu’il me pose une question. J’aurais du m’y attendre. « Bon raconte moi tout, qu'est-ce qui te fait déprimer ainsi ? » J’avais définitivement l’étiquette pathétique collé sur le front pour qu’il se rende compte à l’instant même que ça n’allait pas super bien. Ou c’était peut-être la crème glacé qui m’avait trahit. Oui, ça devait être ça. Je pris une cuillère de glace et je pris au moins une minute pour la déguster, pour réfléchir à ce que j’allais bien pouvoir lui servir comme réponse. Je voulais être franche avec lui, mais de l’autre côté, je ne voulais pas avouer des choses dont je n’étais même pas certaine moi-même. Je tournai finalement la tête vers Connor, gardant cette petite moue qui me caractérisait si bien. « Cette place est en train de me rendre folle, je crois. » lâchais-je, pensant que c’était la seule explication possible à tout ce qui se passait dans ma tête en ce moment. J’avais beaucoup vouloir donner une autre explication, je ne voyais rien de plausible. Je baissai le regard vers le pot de glace que je tenais dans mes mains, le fixant comme s’il était soudainement bien intéressant. « T’as pas l’impression d’agir de façon étrange ? De ne plus être toi même depuis que t’es ici ? De penser et de ressentir des choses qui, à l’extérieur, ne se serait probablement pas produites. » Je n’ai jamais été quelqu’un avec une grande confiance en moi, ou tout simplement quelqu’un qui fonce dans la vie, mais tout de même. Ici, dans cette aventure, en ce moment, j’avais vraiment l’impression d’être faible. Et idiote. Je m’inquiétais peut-être pour rien, après tout. Arrêtant de fixer le pot, je levai les yeux, offrant un petit sourire à mon compagnon nocturne. « Désolé... Il est un peu tard pour se poser de grandes questions existentielles. » dis-je en prenant une pause de quelques secondes avant de reprendre. « Je crois que je suis trop sensible. » finis-je par dire, en reprenant de la glace.

C'était sûrement cliché de penser qu'Esther était venue se réfugier à une heure pareille dans la cuisine pour manger de la glace parce qu'elle souffrait d'un mal. Habituellement liés aux chagrins d'amours par ailleurs, même si je n'étais sûr de rien. Tout ce que je savais c'est qu'elle n'était pas dans son assiette. Sa petite réplique visant à clouer le bec en était la preuve incontestée et incontestable. Je m'étais d'ailleurs exécuté parce que on ne dit jamais non à de la glace, je voue un culte à la glace vanille macadamia mais le chocolat devrait faire l'affaire. Ce n'est pas le moment de jouer au difficile de toute façon, et puis elle est très bien cette glace. Mais au bout d'un moment, parce que non je ne peux pas ne pas parler, j'ai beau être un mec je n'ai pas ma langue dans ma poche. C'est bizarre mais c'est comme ça. J'ai donc demandé à Esther de me raconter tout, je pensais me heurter à un mur, mais elle a fini par se confier à moi. J'comprends très bien où elle veut en venir, j'ai l'impression de devenir dingue pour un rien parfois. Je la laisse terminer avant de prendre la parole. Et puis elle semble se justifier accusant l'heure tardive. « J'pense pas que tu sois trop sensible, j'pense juste que tu es humaine. C'est normal de ressentir des choses. » J'sais bien sûr pas de quoi elle parle, je plonge à nouveau ma cuillère dans le pot et la déguste, avant de poursuivre. « Mais sinon j'suis d'accord. C'est endroit agit bizarrement sur mes nerfs. J'suis clairement pas du genre à m'attacher, ni à foncer tout en sachant que j'vais me prendre un mur d'un moment à l'autre. » Je baisse les yeux, et souris c'est bizarre. D'ailleurs, habituellement je me serais sûrement pas mis à déballer ce genre de choses à voix haute. « C'est Cooper ? » Je me surprends à demander dans un murmure.

« J'pense pas que tu sois trop sensible, j'pense juste que tu es humaine. C'est normal de ressentir des choses. » Évidemment qu’il est normal de ressentir des choses, je ne suis pas un robot non plus. Et à la base je sais que je suis quelqu’un qui ne peut pas mettre de côté ce que je ressens. Cependant, J’ai juste l’impression de ne pas être totalement moi-même. Qu’il y a quelque chose, probablement le fait d’être enfermé dans un endroit et de n’avoir aucun contact avec la réalité, qui fait que mes émotions sont amplifiés. J’hochai la tête lentement, la cuillère dans la bouche, continuant à l’écouter. « Mais sinon j'suis d'accord. C'est endroit agit bizarrement sur mes nerfs. J'suis clairement pas du genre à m'attacher, ni à foncer tout en sachant que j'vais me prendre un mur d'un moment à l'autre. » Je tournai la tête vers Connor pour lui offrir un petit sourire, mangeant un peu de crème glacé avant de reprendre la parole. « Je suis du genre à m’attacher aux gens, mais pas aussi vite. Enfin, j’ai un besoin constant d’être apprécié de tout le monde, et je dois avouer qu’il est dix fois plus présent ici. Comme tu dis, ça en vient à jouer sur mes nerfs. » dis-je en baissant finalement le regard vers le pot, commençant à jouer avec la crème glacé avec ma cuillère. Je n’ai pas vraiment faim, c’est vraiment de la gourmandise. C’est alors que je fige en entendant sa question sortir dans un murmure de sa bouche. « C'est Cooper ? » Comment pouvait-il poser cette question ? Qu’est-ce qui lui faisait dire que c’était Cooper ? J’essayai de me détendre, me disant que rester aussi crispé ne m’aidait en rien. Je soupirai légèrement, me demandant si je lui disais la vérité ou si je mentais simplement. Le problème, c’est que je n’aimais pas mentir, et surtout, je ne voulais pas mentir à Connor. « Oui... C’est Cooper. » dis-je aussi dans un murmure, ayant pris tout mon courage pour dire ces simples mots. Je restai en silence une longue minute. Pas besoin de continuer la conversation sur ce sujet, je pourrais très bien parler d’autre chose. Mais j’avais vraiment envie de me confier. Tout du moins, un peu. « Il est avec Evey... Dans cette nouvelle pièce... » Et un autre soupire. C’était vraiment le cas, tout cela allait me rendre folle. Le pire dans tout cela, c’était que j’avais de peine et de misère à me dire que je ressentais réellement quelque chose pour Cooper. Et que lui, ne se rendait tristement compte de rien. « Il avait bien le droit de la choisir elle, c’est pas ça. Et je ne lui en veux pas, il ne sait pas à quel point je suis attachée à lui. » finis-je par dire me tournant vers Connor, souriant tristement. Comme si le fait de savoir que j'étais attachée à lui changerait les choses. J'étais bien naïve.

J'comprends tout à fait ce qu'Esther raconte, sur l'attention des gens parce que c'est pareil de mon côté. Même si j'suis du genre à cracher dessus dès que j'en ai l'occasion, je déteste qu'on ne m'aime pas un minimum ou qu'on me mette de côté. J'préfère en être l'instigateur, j'préfère avoir le contrôle, en toute circonstance. Sauf que là, tout est remis en cause. Parce que des paramètres entrent en compte, des candidats surtout, des candidats qui interagissaient dans le nid, nous entraînant dans des situations que nous ne contrôlions pas. Et nous conduisaient à faire des choses qui nous dépassaient. Quelle plaie. J'étais à plus réellement là. Et puis j'sens le regard d'Esther sur moi. Je lui rends son sourire et me plonge dans la glace. Pourquoi j'ai sorti le nom de Cooper ? Peut être parce que j'ai remarqué ses regards en sa direction. J'sais pas en réalité. D'ailleurs, j'ai peur de l'avoir embarrassé. Merde le con. Et puis elle me répond. Mais j'sens bien qu'elle veut garder le silence. Bon, trouvons un autre sujet de conversation. Magne toi Connor. Et puis, finalement c'est elle qui brisa le silence. Bon, s'il est Evey là-dedans, on sait tous très bien ce qu'il va s'y passer. Oui faut pas être stupide sachant qu'ils n'ont pas hésité à s'envoyer en l'air une fois déjà. Sauf que je me garde de le dire à Esther qui doit déjà en être consciente. Je lui attrape la main, j'sais pas quoi faire d'autre. Je vous ai déjà dit que je n'étais guère doué pour réconforter quelqu'un. « Pardonne moi, mais c'est un abruti ! Il est stupide s'il ne l'a pas remarqué, et il l'est d'autant plus si c'est le cas et qu'il a préféré choisir Evey. T'as rien à lui envier tu sais ! » Enfoncer le mec pour qui son coeur bat ce n'est très certainement pas la meilleure des solutions mais je le dis comme je le pense. « Dis le lui, dis lui lui et tu seras fixée. » Courageux, très courageux de lui dire de foncer dans le tas alors que j'suis pas capable d'en faire autant. « J'dis pas que ce sera facile mais au moins ça t'évitera de te morfondre pour rien. »Ou pas.

Je jouais toujours avec la crème glacé dans le pot, n’ayant plus vraiment envie de manger. Et puis, penser à Evey et Cooper dans cette chambre me coupait réellement l'appétit. « Pardonne moi, mais c'est un abruti ! Il est stupide s'il ne l'a pas remarqué, et il l'est d'autant plus si c'est le cas et qu'il a préféré choisir Evey. T'as rien à lui envier tu sais ! » J’haussai les sourcils en l’entendant, surprise par sa première phrase. Je ne voyais tellement pas Cooper comme un abruti que d’entendre ce mot sortir de la bouche de Connor me choquait presque. Je sais bien que Cooper n’est pas l’homme idéal et qu’il est bourré de défauts, mais je n’arrive pas à voir le mauvais en lui. C’est peut-être moi qui a un problème. Je souris légèrement lorsqu’il me dit que je n’avais rien à envier. « Tu parles. Cette fille c’est une bombe. » dis-je tout bas, plus pour moi qu’autre chose. « Dis le lui, dis le lui et tu seras fixée. J'dis pas que ce sera facile mais au moins ça t'évitera de te morfondre pour rien. » Je soupirai à nouveau, laissant tomber ma tête contre son épaule doucement, cherchant un certain réconfort physique, alors que sa main s’empare de la mienne. Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Si je dois vraiment aller dire à Cooper ce que je ressens. « C’est plus facile à dire qu’à faire je crois. » répondis-je en fermant les yeux, me demandant si j’allais trouver le courage de le faire. « C’est ce que tu as fait avec Sixtine ? » demandais-je alors, ma tête toujours sur son épaule. Ce n’est un secret pour personne qu’il se passe quelque chose entre ces deux là. Surtout avec la réaction qu’à eu Connor lorsqu’il croyait qu’elle était partit du nid pour de bon. J’espérais qu’il n’allait pas considérer ma question comme étant déplacé. Ce n’était vraiment pas mon intention après tout.

Traiter Cooper d'abruti, c'est clairement pas une bonne idée. La réaction d'Esther ne trompe pas. Il était loin d'être parfait pourtant ce type. Y'a qu'à voir son comportement avec la jolie blonde. Mais du coup j'vais pas pas continuer sur cette voie, ça sert à rien. Et puis peut être que mon jugement est faussé, c'est pas comme si je lui avais déjà parlé. J'essayais juste de la réconforter moi. Tant pis. Et puis, elle fait une remarque sur Evey. La traitant de bombe. Ouais pas mon style mais soit. « T'as rien à lui envier je t'assure... » J'insiste un peu plus sur ma dernière partie. D'ailleurs, j'trouve Esther beaucoup plus jolie qu'Evey. Moins vulgaire sûrement, plus douce. Quelque chose dans l'attitude. Ouais non rien à dire, Esther l'emporte sur tous les points me concernant. Mes conseils la laisse visiblement perplexe, j'suis pas devin, y'a qu'a voir son soupire. Elle se laisse ensuite sa tête tomber contre mon épaule. Je pousse le pot de glace qui n'a visiblement plus d'intérêt à nos yeux. Tout ce qu'il va réussir c'est nous fondre dessus, au mieux. Et puis, ça laisse plus de place à Esther. Je lui indique de lever sa tête d'un signe, et ouvre les bras pour lui laisser le loisir de s'installer plus confortablement, ce sera bien mieux. « Je sais. » Je réponds dans un murmure lorsqu'elle affirme que c'est plus facile à dire qu'à faire. Et puis, elle me retourne la question. Bam ! C'est bien fait ça. J'sens la honte poindre, une boule se forme dans mon estomac. « Pas vraiment. Enfin j'ai lancé quelques allusions hasardeuses, mais elle était trop éméché j'crois. » Je marque une pause, repensant à cette discussion dans la salle de musique. C'était assez embarrassant. « Et puis, j'suppose qu'elle le sait déjà qu'elle me plait. J'pense qu'au fond c'est ça le problème... » Je soupire, cette histoire allait me rendre dingue. C'était certain.

« T'as rien à lui envier je t'assure... » Je le regarde un instant, et puis je m'aperçois qu’il est bien sincère avec moi, ce qui me touche tout de même. « Merci... » dis-je donc alors que ma tête est sur son épaule. c’est alors qu’il me fait signe en écartant les bras, pour que je vienne m’installe plus confortablement, ce que je ne refuse pas. Je dépose donc ma tête contre son torse, ainsi que la paume de ma main. Je ferme les yeux un moment, alors qu’il se décide à parler de Sixtine. Afin, de répondre à mon affirmation. « Pas vraiment. Enfin j'ai lancé quelques allusions hasardeuses, mais elle était trop éméché j'crois. » Je fis une petite moue, même s’il ne la voyait pas vu comment j’étais placé. Ça compte pas si on déclare des choses à quelqu’un qui est saoul. La personne ne s’en souvient pas le lendemain matin. « Et puis, j'suppose qu'elle le sait déjà qu'elle me plait. J'pense qu'au fond c'est ça le problème... » Je me met à doucement tracer des cercle de main main contre son torse, simplement de façon distraite et plutôt innocente. Comment Sixtine peut repousser Connor alors qu’il lui dit clairement qu’elle lui plait. Elle était folle ou quoi. « C’est qu’elle ne sait pas la chance qu’elle a la petite Sixtine. » dis-je d’une petite voix alors que je pensais vraiment mes paroles. J’appréciais vraiment beaucoup Connor, je ne pouvais penser qu’elle était entrain de lui faire du mal. Parce qu’en repensant à la semaine dernière, il n’était vraiment pas beau à voir. « Je ne suis pas vraiment au courant de tout ce qui se passe entre elle et toi, mais j’espère réellement que ça se terminera sur une note positive. » ajoutais-je en regardant ma main tracer des schémas incompréhensifs de manière distraite toujours. « On a pas flashé sur les bonnes personnes. Ça l’aurait du être toi et moi, mon Sam. » dis-je en laissant échapper un petit rire, repensant à ma surprise d’anniversaire.

Je souris sincèrement à la jeune femme lorsqu'elle me remercie. C'est normal, je le pense alors je le dis. Et puis, elle s'installe contre moi. Pose sa tête contre mon torse. Rien de méchant. Pendant ce temps je me dévoile, j'avoue même publiquement - à Esther en somme et aux insomniaques qui doivent regarder les images - que Sixtine me plait. Ouais bon il est tard, y'a personne devant la télé. Et puis, j'peux faire confiance à Esther après ce qu'elle m'a dit. Sauf que c'est bizarre, ça sonne étrangement dans ma bouche. C'est pas la mère à boire, clairement. Mais c'est inhabituel me connaissant. Je ne dis jamais à une fille qu'elle me plait, parce que je m'en fous habituellement, si elle me plait un tant soit peu, je le lui fais comprendre. Si elle est réceptif, on va chez moi. Sinon, et bien j'passe à autre chose. « Ouais j'sais pas. J'suis loin d'être parfait tu sais. » Elle l'a sans doute remarqué. Et puis j'sens sa main sur mon torse, respire Connor c'est rien. Sauf qu'elle s'approche dangereusement d'une cicatrice et j'pense qu'à ça. C'est con, beaucoup trop con. Mon coeur s'emballe, bon qu'elle ne s'imagine rien. C'est juste ma phobie. « Merci c'est gentil. Je l'espère aussi, mais j'suis pas vraiment sûr. » Je le sentais mal, j'sais pourtant qu'elle éprouve certaines choses, je le sens quand je la touche, mais c'est loin d'être aussi facile. Je soupire. Et souris face à sa remarque. « Ce serait trop facile si on pouvait choisir de qui on doit tomber amoureux ou non. » Enfin j'sous entends pas rien. C'est juste ce qu'on dit. Et puis, le drame se produit. Je sursaute, quand ses doigts effleurent une boursouflure. Elle ne doit pas s'en être rendue compte. Et moi je me mets à paniquer. Je me suis légèrement reculé. « Excuse moi. » Elle va me prendre pour un dingue, c'est clair.