Elvis

Le bibliothèque était surement une de mes pièces favorites dans tout le château. La lecture avait toujours été pour moi une sorte d’échappatoire a la vie réelle et je me rendais compte qu’elle m’aidait toujours a me sentir mieux lorsque je n’avais pas le moral. Mais pas seulement, les histoires racontées dans les livres ont toujours le don de m’émerveillée, surtout les histoires fantastique. J’ai toujours été admirative des gens qui imaginent un monde entier, dans ses moindres détails, comme si ils y avaient toujours vécu. C’est pourquoi aujourd’hui je me retrouvais a lire le dernier tome de la saga Harry Potter, ce livre, c’est mon enfance et lorsque le dernier film est sortit en juillet dernier, j’ai réellement vu une page e ma vie se tourner…

Un de mes doigts se permet de glisser le long des diverses tranches des ouvrages, disposés d'une manière quelque peu anarchique sur les étagères. Les bibliothèques ont cette perpétuelle tendance inexplicable de paraître vieille, quelque soit leurs silhouettes. Je suis l'archétype de la génération 2.0, quand l'envie me prend de lire, je n'ai qu'à dégainer mon IBook. Montrez-moi des pages un tant soit peu jaunies par le temps, et elles prendront en un rien de temps une allure de puit de savoir dans mon petit crâne. Je tire en arrière plusieurs livres à la suite, laissant mes yeux scruter chaque couverture avec intérêt. Oscar Wilde, Samuel Beckett, Clive Lewis... A croire que les producteurs avaient décidé de faire honneur aux grands auteurs de leur patrie. Cela dit, comme si nous autres habitants avions convenu de parfaire le cadre abandonné et ancien de la bibliothèque, une fine couche de poussière semblait recouvrir les oeuvres littéraires irlandaises. Cette perspective pleine d'acariens me ferait presque éternuer rien qu'en y ayant pensé. Je contourne une étagère et manque de trébucher sur Zahra, assise dans le mince couloir. Je cligne des yeux et laisse glisser ceux-ci jusqu'aux lettres dorées qui s'étalent sur la couverture de l'ouvrage qu'elle a en main. Harry Potter. Un sourire de petit garçon s'affiche sur mes lèvres, tandis que mes yeux se mettent à briller d'excitation avant que je ne siffle façon fourchelangue: « Oriash siiiilia sorsasheeeeh » Je n'ai jamais eu plus l'air étrange qu'aujourd'hui, mais ça m'amuse plus qu'autre chose. J'espère seulement qu'elle ne va pas me croire possédé et essayer de m'arroser avec un pistolet à eau remplit d'eau bénite.

« Oriash siiiilia sorsasheeeeh » je levai les yeux sur le candidat qui venait de tenter de parler en fourchelangue, parce que oui, j’avais compris la référence quand même et lâchai un petit rire. « Pas mal, mais pour le coup j’ai rien compris. T’es une sorte de descendant de Harry Potter, son fils spirituel ? Ou celui de Voldemort peut être ? Ou carrément de Salazard Serpentard ! Parce que pour parler fourchelangue… » j’espérais juste qu’il était aussi fan que moi et qu’il comprendrait mes allusions car, pour le coup, tout le monde ne sait pas qui est Serpentard… Quoi que, ça me paraissait assez évident étant donné qu’une des deux maisons les plus importantes de Poudlard portait son nom, il suffisait de faire le lien, non ?

Je la regarde fixement avec un petit sourire un brin crispé affiché sur les lèvres, espérant qu'elle ne me prenne pas pour un fou. Parce que très franchement, sortit du contexte monde des sorciers et tout le reste, c'est sacrément bizarre. « Pas mal, mais pour le coup j’ai rien compris. T’es une sorte de descendant de Harry Potter, son fils spirituel ? Ou celui de Voldemort peut être ? Ou carrément de Salazard Serpentard ! Parce que pour parler fourchelangue… » J'arque un sourcil, façon garçon mystérieux et ténébreux à la fois (pas la moindre du monde crédible soit dit en passant) sans apporter de réponse à sa question. J'ai grandi avec ces bouquins. Comme la majorité des jeunes gens de mon âge, je visualise parfaitement ce qu'est un lutin de Cornouailles, un détraqueur ou encore comment il faut faire pour atteindre la voie 9 3/4 direction Poudlard. C'est un de mes trucs ça, me plonger dans un monde imaginaire plutôt que de vivre dans la réalité. « Quand j'étais petit, j'avais les mêmes lunettes rondes que Harry Potter. » Je me sens dans l'obligation de préciser, comme s'il s'agissait d'une information hautement cruciale. « Je me suis toujours dit que je serais plus le genre de garçon à atterir dans une des maisons un peu périphériques, tu vois ? Genre Poufsouffle, celle des pas très courageux, mais gentil. » Je cligne des yeux. J'imagine que je fais davantage parti de ceux qui aiment agir dans l'ombre, ceux qui ne sont pas fait pour "le devant de l'affiche".

Le jeune homme ne réponds pas a ma question mais me précise que lorsqu’il était plus jeune il avait les même lunettes que Harry Potter, je souris alors essayant d’imaginer sa bouille d’enfant avec les lunettes ronde devenues mythiques. « Quand le premier film est sortit, la plupart des enfants ont voulu des lunettes rondes. » dis-je alors, je me souvenais très bien de ce phénomène, tout le monde en avait, c’était presque magique de voir comment un livre influençaient nos choix. « Je me suis toujours dit que je serais plus le genre de garçon à atterrir dans une des maisons un peu périphériques, tu vois ? Genre Poufsouffle, celle des pas très courageux, mais gentil. » je souris a nouveau et fit mine de réfléchir dans quelle maison je pourrais être. Pas Poufsouffle, je ne m’y étais jamais imaginé mais… « Serdaigle, moi je me verrais bien a Serdaigle. » dis-je alors, sans aucune prétention liée a mon intelligence mais on ne pouvait pas nier que j’aimais les études et le savoir, lare flexion, l’élévation de l’esprit, comme les élèves de Serdaigle.

Je me retiens de préciser que mes lunettes rondes ne tenaient point du succès planétaire d'un film, mais davantage d'un simple goût particulièrement douteux. Avant de découvrir les lentilles de contacts, je me trimballais sans arrêt avec une affreuse grosse paire de lunettes du type quadruple foyer et grosse monture encombrante et ce bien avant que ça ne devienne à la mode et que les mannequins s'en servent comme accessoire sur les défilés haute-couture. Non, chez moi ça me donnait juste un air de mouche complètement myope. Encore aujourd'hui, les tenues qui me siéent le mieux sont celles achetées par mon ancienne copine qui déplorait les vêtements dont j'étais coutumier. Si ça ne tenait qu'à moi, ma penderie serait à base de t-shirts aux slogans faisant référence à des films de sciences-fiction ou toute autre culture geek. Elle sourit à ma réflexion à propos de laquelle des maisons de Poudlard pourrait m'acceuillir, avant de répondre à son tour. « Serdaigle, moi je me verrais bien a Serdaigle. » J'acquiece automatiquement d'un bref signe de tête. Serdaigle. Bonne réputation, pas trop tappe à l'oeil... Ouais, ça me parait plutôt pas mal. Je lui adresse à mon tour un sourire, tout en faisant remarquer à voix haute d'un ton cérémonieux: « En plus, je suis sûr que le bleu t'irais à ravir. » Je zieute son livre en me penchant légèrement, comme si à plus d'un mètre de distance j'allais pouvoir distinguer quoique ce soit, avant de me décider à m'installer sur le sol, en me faisant glisser le lond d'une des étagères de la bibliothèque. « Dis, et ton patronus tu le verrais comment ? » je lui demande, les yeux toujours aussi brillants.

Avec la plupart des candidats on discute des secrets des autres, des relations des autres, de la vie qu’on a en dehors du château mais avec Elvis on discute de Harry Potter et cette discussion me plait plus que toutes les autres car Harry Potter c’est dix ans de ma vie. « En plus, je suis sûr que le bleu t'irais à ravir. » dit-il après que j’eus annoncé que je me voyais bien a Serdaigle, je souris, ravie. « Merci ! Dommage que ma lettre ne sois jamais arrivée. » Dis-je en faisant la moue. Qui n’a jamais rêvée de recevoir cette lettre tant attendue ? Qui ne s’est jamais dis que le monde des sorciers existait peut être ? Pour moi cette hypothèse était très vraisemblable, jusqu'à ce que je grandisse et me rende compte que, non, ce n’est qu’un univers imaginé par une auteure particulièrement douée. Finalement le candidat se laissa glisser le long de la rangée de livre et s’installa a mes cotés. « Dis, et ton patronus tu le verrais comment ? » c’était une très bonne question. Et je ne savais pas quoi répondre. Alors je fis mine de réfléchir quelques secondes avant de hausser les épaules. « Un petit animal. Un écureuil, un oiseau, un chat… Oui un chat surement ! » dis-je en repensant au fait que Franckie et Evey m’avait déjà surnommé comme ça, ou plutôt chaton si je me souvenais bien. Bref, c’était au début du jeu et j’avais oublié les détails. « Et toi, tu l’imagines comment ? » demandais-je, très intéressée, comme si il s’agissait d’une question presque vitale.

Je fronce les sourcils lorsqu'elle me parle de la fameuse lettre que les enfants sorciers recoivent à l'âge de onze ans, qui les convie à venir étudier à Poudlard. Mon cerveau n'est pas compatible avec tout ce qui est lié au sarcasme ou ne serait-ce qu'à la plaisanterie surtout lorsque c'est ennoncé sans la moindre trace de sourire. Je cligne les yeux, espérant pour son propre bien qu'elle ne s'attendait pas réellement à recevoir une quelconque enveloppe de la part d'un bouquin relatant une fiction. Mon QI supérieur à la moyenne me fait parfois défaut en me poussant à déévaluer les capacités intellectuels de mes paires. « Un petit animal. Un écureuil, un oiseau, un chat… Oui un chat surement ! » répond-t-elle à ma question. Je la dévisage tandis qu'elle arrête son choix sur lequel de ces animaux ferait le patronus le plus convainquant la concernant. Un chat. Mes yeux scrutent ses traits fins et très étrangement, j'arrive presque à y distinguer des allures félines. A moins qu'il s'agisse d'un phénomène mettant en jeu ma mémoire visuelle. C'est le genre de chose qui peut se produire après avoir eu tout le loisir d'admirer la jeune femme dans un accoutrement de tigre. « Et toi, tu l’imagines comment ? » Je me plonge dans d'intenses reflexions, comme s'il s'agissait là d'un choix décisif, hautement important. Mon front en vient même jusqu'à se plisser légèrement, avant que je ne finisse par me déclarer à voix haute. « Ca va sûrement te paraître très étrange, mais je dirais bien un lémurien... » J'hausse les épaule. Je pense avoir quelques points communs avec le mammiphère de part mes yeux. Toujours ronds, presque exorbités, semblant quasiment omnis présents et incquisiteurs, balayant absolument tout ce qui daigne croiser leur Ouais, je me vois bien lémurien moi, avec ma tête qui semble dire que je débarque sans arrêt d'une autre dimension que celle du monde tangible.