Tous les candidats doivent se réunir au salon !

Il y a quelques temps, Syssoï a déclenché l'alarme des secrets, il pense avoir découvert le secret de Oona. A-t-il raison ? A-t-il tord ? Syssoï quel est ce secret ?

Pour la deuxième fois de la semaine, l’alarme de Cupidon retentissait. Habituellement, je me contentais de ma place de spectateur, attendant avidement après les idées des candidats et à savoir s’ils avaient bon ou non. D’ailleurs, j’adorais ces moments là, parce que certains avait des idées plutôt loufoques. Pour cette fois, je n’allais pas prendre ma place habituelle de spectateur. Non, cette fois j’étais concernée par cette alarme, qui suivait le buzz de Syssoï à l’encontre de mon secret. Il avait donc confirmé son buzz, comme il me l’avait fait savoir lors de notre confrontation à la cabane en bois. Quand l’alarme retentit, j’étais assise à la table de la cuisine. Je poussais un soupire, le moment avait sonné d’affronter tous les regards sur moi. C’est donc moins enjouée que je rejoignais le salon, lieu des révélations. Je m’asseyais sur le fauteuil prévu à cet effet, je veux dire, prévu pour celui qui aura peut-être son secret dévoilé. Mon cas ? Peut-être ! Je m’asseyais, attendant l’arrivée des autres, mais surtout de Syssoï, évidemment.

Deuxième révélation de la semaine, et une fois de plus Syssoï en était l'instigateur, et le pire c'est qu'il risquait d'en avoir une suivant dans les jours qui suivaient. Ce type était une machine, ouais c'est ça, une machine de guerre mais avec un cerveau qui carburaient nettement plus rapidement que les autres. En plus il était efficace, ce qui était loin de faire mes affaires. Quoi qu'il en soit, je cessais toute activité qui consistait à ... Rien finalement. Le salon était désert, à croire que les candidats avaient d'autres truc plus passionnant que de venir poser leur cul dans le canapé et à participer à la vie du nid. Bizarre. Bref, je retire mes lunettes de soleil que je dépose sur mon crâne pour venir m'installer sur le canapé. Beaucoup plus confortable et moins stressante que la place qu'occupait Oona à qui s'adressait un sourire, par solidarité. Bon il fait quoi le grand manitou ?

Cupidon se montrait de plus en plus imprévisible dans ses heures de révélation... Enfin, valait mieux que je me taise sur ce coup, puisque j’avais buzzé Oona à quatre heures du matin, l’obligeant à quitter son lit et Morphée pour rejoindre le confess où je l’attendais avec une couverture en compensation. Ouai, pitoyable. Je lui avais offert, depuis, et pour me faire pardonner, un petit déj au lit, des plus copieux. Mais bon, ça ne rattraperait jamais le réveil en fanfare suivi de l’interrogatoire en règle. Bref. J’avais fini par validé mon buzz, après la confrontation la plus courte de l’histoire du Monde... Ou plutôt la confrontation la plus courte de mon histoire personnelle. Même avec Artie, ça avait été plus long. Bref. Je rejoins le salon, affichant un air impassible, loin d’être heureux, et m’en vais m’asseoir dans le fauteuil qui fait face à celui d’Oona. Je lui offre un petit sourire d’excuse, parce que, qu’importe que j’ai raison ou tort, ce que je vais balancer n’a rien de flatteur, ni d’agréable à entendre. « Je pense qu’Oona a été anorexique. » Voilà, c’est dit. Je baisse la tête, j’ai comme l’impression d’avoir vendu la mèche pour le passage de la salle de bain. Ce n’est pas le cas, mais le sentiment irrationnel de trahison est tenace.

Oona, c'est à toi de répondre...

Après quelques minutes d’attente, Syssoï arriva enfin dans le salon, pour le moment tant attendu. Je le suivais du regard, jusqu’à ce qu’il soit assis en face de moi. Il m’adressa un sourire auquel je répondais par un autre sourire. Il n’avait pas à être gêné ou désolé de quoi que ce soit, comme il le fut en quelques sortes lors de notre confrontation. « Je pense qu’Oona a été anorexique. » Il avait donc suivit son idée première, que je n’avais pas pu réfuter avec de supers arguments, puisque je n’en avais pas. Je regardais un instant mes mains, puis je relevais mon regard sur lui, tandis qu’il fit le contraire. Je sais pourquoi il était gêné, parce que tout le raisonnement de son secret tenait à ce qui s’était passé dans la salle de bain. Son raisonnement était plutôt bon. Je ne voulais pas le faire attendre plus longtemps et puis Cupidon me laissa la parole. Je pris quand même une inspiration, avant de me lancer : « Tu ne voulais pas me forcer à mentir… et je ne t’ai pas menti une seule fois. » J’attendais peut-être une quelconque réaction de sa part, j’attendais alors quelque instant, avant d’ajouter : « Je n’ai jamais été anorexique. Ce n’est pas mon secret. Désolé. »

Il ne s’agissait donc pas d’anorexie, et dans un sens, tant mieux. Bon, ça fait toujours chier de se planter, mais je soupire discrètement de soulagement. J’sais pas, ça m’aurait emmerdé de l’imaginer vivre avec ça toute sa vie. Parce que, ouai, on ne s’en débarrasse pas comme ça de ce genre de trouble, on en est jamais guéri. Et voilà qu’elle s’excuse... Sérieux ? Pourquoi ? Elle devrait plutôt se réjouir, non ? « Tu n’as pas à l’être. » Je lui rétorque avec l’ébauche d’un sourire. « Je préfère ça, en fait. Même si, clairement, mon égo souffre atrocement en cet instant... » Ouai, au moins, ouai... « Pour te faire pardonner de m’avoir manipulé de la sorte, j’attends un petit dej au lit, demain matin, pour une valeur d’au moins 5000 euros. » C’est la moindre des choses, non ? Je me lève, dépose mes lèvres sur son front, comme c’est d’usage à présent, et retourne à la chasse.

« Tu n’as pas à l’être. » Non, c’est vrai, je n’avais pas à être désolé et pourtant je l’étais. Même si je gagnais cinq mille euros grâce à lui, j’aurai pu très bien vraiment argumenter mes propos pour lui montrer qu’il avait tord. Je ne l’ai pas fait et c’était un peu pour ça que je m’excusais. Et en ce qui concernait ce secret, qu’il croyait être mien ; jamais je n’aurai pu être anorexique. En un sens, c’est vrai génial. « Je préfère ça, en fait. Même si, clairement, mon égo souffre atrocement en cet instant... » J’esquissais un sourire, lâchant un léger rire ; pour son égo évidemment. L’anorexie ne me faisait pas rire… surtout pas dans notre milieu qu’est la danse. « Pour te faire pardonner de m’avoir manipulé de la sorte, j’attends un petit dej au lit, demain matin, pour une valeur d’au moins 5000 euros. » Mes sourcils se haussèrent, en entendant la valeur de son petit déjeuner. Je n’étais pas contre de lui apporter, mais j’aimerais savoir ce que l’on pouvait manger pour 5000 euros quoi. « Pas de problèmes ! » Rétorquais-je, un réceptionnant le baiser qu’il me déposa sur le front, avec un sourire. J’avais réussi à tenir ma première confrontation et j’avais remporté cinq mille euros, de quoi regonfler ma cagnotte personnelle quoi.

Syssoï, en te trompant sur le secret d'Oona, tu viens de lui verser la somme de 5 000€ extraite de ta cagnotte personnelle.