Tous les candidats doivent se réunir au salon !

Hier soir, Syssoï a enclenché l'alarme de secret suite à l'intervention du téléphone rose, il pense avoir découvert le secret d'Artie. A-t-il raison ? A-t-il tord ? Syssoï, quel secret penses-tu avoir découvert ?

Une fois de plus, Cupicon ne nous laisse pas le loisir de manger en paix, puisqu’il vient faire sa petite annonce habituelle au milieu du repas. En tout cas, de MON repas, ce qui est une chose inconcevable. J’hésite à rester assise et à finir mon assiette, cependant cette confrontation m’intéresse. Goliath versus le Lord, je ne raterais ça pour rien au monde, même pas pour la belle salade de saison que je me suis composée. Je bouge donc mon popotin vers l’un des canapés du salon sur lequel je m’effondre avec mes fringues XXL, poussant un soupir. Vivement demain, que je puisse retirer ces habits affreux et les rendre à leur propriétaire. Je me gratte la joue en attendant que les candidats pointent le bout de leur nez, ramenant mes jambes contre moi pour me blottir un peu plus profondément. Je continue de picorer quelques feuilles vertes tandis que ma bulle est percée par d’autres arrivants, esquissant une grimace au goût trop acide de ma sauce mal préparée.

Et bah voilà, fallait bien que ça arrive. Pourtant, j’avais espéré l’espace d’un instant qu’on allait m’oublier sur ce coup, que Cupipi allait me faire un petit alzheimer infantile qui me permettrait de pas balancer un buzz pour balancer un buzz. Parce que autant être honnête, il était clair que ma cagnotte n’allait pas s’alourdir du contenu de celle du lord. C’est donc avec mon assiette à la main, et limite à reculons que je rejoins le salon. Pas en moonwalk, hein, faut pas déconner, puisque j’ai pas le cran de niquer ma réputation Ô combien flatteuse. Je pose mon séant dans le fauteuil moelleux occupé par Sixtine la veille, et enfourne ma fourchette dégoulinante de pâte au ketchup, ou de ketchup aux pâtes. Putain, mon alimentation ici est vraiment à chier. Tiens, en parlant de Sixtine, elle est déjà entrain de me contempler avec une lueur dans l’oeil. Lueur que j’éteins rapidement en secouant légèrement la tête. Un «non» muet qui signifie qu’il n’y aura pas de révélation prometteuse ce soir. J’attends que mon Sir se pointe, s’installe, puis je romps le silence à peine instauré. Y a pas de suspens, mon buzz est pourri. « Je pense avec 0,00001 % de chance, que Sir Artie appartient à l’Ancien et Noble Ordre des Gormogons. » Sachant que cet ordre est mort au XVIIIème siècle, ça vous montre le level de crédibilité du buzz.

Artie, c'est à toi de répondre...

Je m'apprête à dévorer comme l'a si bien montré Moore une assiette de ragoût irlandais, excellent soit dit en passant. Qu'un généreux inconnu à préparé lorsque Cupidon nous ordonne de sa douce voix nasillarde qu'on doit rejoindre le salon pour une révélation. A croire qu'il passait ses journées à roupiller celui là. Rien à faire, je prends mon assiette toute fumante, et commence mon repas lorsque je m'assois à une place vacante. Syssoï a buzzé le Lord, même s'il n'a pas l'air convaincu je me dis que 'c'est pas si con comme idée.' et c'est ce que mes ondes magnétique envoient à Goliath alors que je hausse les épaules. Et attend que Sir Artie décide de répondre à ça.

Première fois qu’il est convoqué dans le salon pour savoir si oui ou non son secret avait été découvert. Cupidon avait vraiment choisi le mauvais moment pour cela. Il arrivait au passage respectif de son livre ou le professeur Kun Kompany, de nationalité suisse (surnommé double K par les journalistes de l’histoire) se préparait à résoudre l’affreuse affaire du CERN. Donc sans vous dire que c’est avec une nonchalance indescriptible qu’il dut fermer son gros volume, comptant exactement presque six cents pages bien complètes; il était arrivé d’ailleurs dans les environs de la page 533 et plia le bord de la feuille pour poursuivre plus tard. Longeant les couloirs du nid, il arriva finalement à destination, là ou plusieurs candidats attendaient avec impatience cet affrontement. Pour lui, ce n’était pas un vrai, Syssoï avait dû être lâchement obligé de buzzé, contre sa propre volonté, donc sans vous dire que cette manche ne comptait pas. Il se laissa tomber dans le canapé des victimes, oui, il était plus petit et moins attirant que celui ou le camping-car siégeait avec son assiette sale et dégoulinante. Notez la différence, le Lord porte avec lui un livre, l’autre une assiette peu avenante avec des pâtes saignantes… Bref, il entend ce dernier balancer enfin l’hypothèse, oui ce n’était qu’une hypothèse car elle n’avait pas été validé par Artie, pas encore. L’ancien et noble ordre des Gormogons… un groupuscule qui avait cherché il y’a bien longtemps à faire chuter les thèses franc-maçonniques… Pas bête, mais loin d’être suffisant pour pouvoir empocher ne serait-ce qu’un rond de sa cagnotte, gonflée à présent par 5000 euro qu’il ne méritait pas. « Navré pour toi, mais ce n’est mon secret… » Que voulait-il entendre de plus, c’était largement suffisant non pour lui faire savoir qu’il s’était trompé. Néanmoins, il allait lui rendre quand même son argent. « C’est bon je crois ? Excusez-moi… » Il se leva pour se diriger vers l’autre côté du salon, enfin prêt à terminer la suite de son roman qui était bien plus intéressante que cette confrontation...

Je suis en train de terminer ma salade lorsque je croise le regard de Goliath, me signifiant clairement que rien de passionnant n’arrivera ce soir. J’esquisse une petite moue déçue, suivant des yeux jolies fesses qui s’installe. J’en profite pour m’assurer qu’il mérite toujours ce surnom flatteur, puis fronce le nez en reportant mon attention sur les protagonistes principaux du moment. Je lève un sourcil à l’écoute de la révélation, l’air interrogateur. C’est quoi ça, l’ordre des Gormogons ? Une secte regroupant les Cro-Magnons grognons ? Mouais, je n’en ai pas la moindre idée voyez-vous. Lord Artie fait une brève intervention, juste le nécessaire pour balancer que ce n’est pas son secret, puis il disparaît. Bon, finalement j’aurais du rester le cul vissé sur ma chaise et finir tranquillement mon repas. Je pars à sa suite, un peu bougonne, jetant un regard presque accusateur à Syssoï. Je sais parfaitement que ce n’est pas de sa faute et que le pauvre diable a été contraint de buzzer. Mais tout de même !

Pas si con, pas si con. Bah si, un peu quand même, sachant que l’ordre avait disparu bien avant la naissance du lord, mais je remercie tout de même, petit lardon, du regard, pour son soutien, hein. Parce que croyez-vous que Sixtine me soutiendrait ? Non, pas du tout, elle est là en espérant un buzz correct, et si ce n’est pas le cas, elle boudera alors que techniquement, c’est quand même ma cagnotte qui sombre, non ? Le lord semble s’ennuyer ferme. Désolé mon bon sir, mais j’ai pas décidé de buzzer à cet instant T. Je sais qu’il estime, comme moi, que ce n’est pas réglo, et qu’il ne prend pas particulièrement de plaisir à m’annoncer que je me suis planté. Il prendra du plaisir le jour où il me pensera sûr de moi à 99%. Là, il prendra son pied, fera durer le suspens avant de m’annoncer avec solennité et classe que je peux me le carrer dans le fion. Là, il se contente d’annoncer ce que tout le monde sait, qu’il ne s’agit pas de son secret, puis de s’en aller finir ce livre qu’il tient toujours en main. J’hausse les épaules, ça fait un buzz utile en moins (oui, c’est comme ça que je compte mon fric. Non, je n’ai pas 20 000 euros, j’ai 4 buzz. Et maintenant plus que 3.) Comme prévu, Sixtine me foudroie du regard et je lève les yeux au ciel en me retenant de lui faire un croche patte. Puis je récupère mon assiette et la suit à la trace. Comme d’hab.

Syssoï, en te trompant sur le secret d'Artie, tu viens de lui verser la somme de 5 000€ extraite de ta cagnotte personnelle. Néanmoins, Cupidon tient à t'informer que tu es sur la bonne voie.