- Santiago

Le vin. J’aime ça mais… Uniquement le bon vin. Je suis très difficile en ce qui concerne le vin et comme à la table de mes parents il n’y a toujours eu que le top du top, j’ai l’habitude de ne gouter qu’au luxe. Je me suis rendu ce soir-là dans la cave a vin en espérant y trouver de quoi servir l’apéro. Je regardais distraitement les bouteilles, je ne m’intéressais pas vraiment a leur provenance ni même a leur année car de toute manière je n’y connaissais rien. J’y allais au feeling et, au bout d’un long moment, mes doigts se refermèrent sur le goulot de l’élue, la bouteille que j’avais envie d’ouvrir. Je la sortis de son compartiment rond et jetai un œil a l’étiquette. Je suis certain que c’est du bon vin, ça. En tout cas l’étiquette en jette un max ! J’allais pour sortir de la pièce quand la porte s’ouvrit. C’était le type qui ne jugeait manifestement que par le physique des gens. « Ne perds pas ton temps ici. Ce ne sont pas toujours derrière les plus belles étiquettes que se cachent les meilleurs vins. D’ailleurs tu peux appliquer ça aux gens aussi, enfin… Je crois. » je hausse les épaules et ne lui demande même pas son prénom. Pour quoi faire ? Un type comme ça ne m’intéresse d’hors et déjà pas. Surtout si il s’intéresse a mon frère.

C’est qu’il se fait tard ! Et je suis d’humeur à boire. Un bon vin, bon sang ce que ça me ferait du bien ! Evidemment, dans le bar il n’y en a pas, alors j’décide de me rendre en bas. Mais je tombe sur un crétin, qui semble vouloir jouer aux plus malins. « Pas besoin de me sortir des citations du genre : "l’habit ne fait pas le moine" pour me faire passer un message. J’aime les gens qui sont directs. Enfin non. Je les aime pas. J’aime personne. Mais je préfère la franchise vois-tu. Tu veux un exemple peut-être ? Arrête donc d’être jaloux de ton frère, il est beau, tu ne l’es pas, c’est comme ça. La vie est parfois cruelle. » Il faut tout leur apprendre à ces jeunes. Ils ne connaissent rien à la vie. Ils ne savent pas comment s’y prendre. Alors ils souffrent. Pas moi. « Mais si tu tiens vraiment à ce qu’on se parle via des citations. Je te répondrais que ce sont les vieilles peaux qui font les meilleures soupes. » Vieilles peaux, vieux pots, c’est du pareil au même. Je me considère comme faisait parti de ses grands-mères, aigri, crachant dans leur soupe pour les rendre encore meilleur. Ah ah.

« Pas besoin de me sortir des citations du genre : "l’habit ne fait pas le moine" pour me faire passer un message. J’aime les gens qui sont directs. Enfin non. Je les aime pas. J’aime personne. Mais je préfère la franchise vois-tu. Tu veux un exemple peut-être ? Arrête donc d’être jaloux de ton frère, il est beau, tu ne l’es pas, c’est comme ça. La vie est parfois cruelle. » Bon, il a finit ? J’ai posé la bouteille sur la table de dégustation et j’ai même lâcher un bâillement pendant sa tirade. Il m’emmerde. Pas dans le sens il me vexe, parce que ce qu’il a dire ne me touche pas, a vrai dire pratiquement rien ne me touche, ah oui, l’argent, il parait que ça rend un tantinet insensible (et narcissique) c’est le cas pour moi. « T’as finis ? Bon alors, déjà, mon frère, je m’en fou. Ensuite, je sais que la vie cruelle, mais j’ai surement eu plus de chance que toi si on en juge par tes paroles, tu n’aimes personnes… Le fruit d’une déception particulièrement difficile a encaissé ? J’en serais presque triste pour toi tu vois, mais non, je m’en fou. » Franchement j’aurais du faire des études de psychologie. J’suis trop fort pour ça, ça me rappelle ma haute distinction à mon examen de psycho, tiens… Anyway. « Mais si tu tiens vraiment à ce qu’on se parle via des citations. Je te répondrais que ce sont les vieilles peaux qui font les meilleures soupes. » Je rêve ou il vient de se nommer ‘vieille peau’ ? « Tu as quel âge ? » demandais-je alors, pour moi il était encore jeune, plus jeune que moi-même, mais l’apparence est trompeuse, les gens ont tendance a croire que je suis bien plus jeune que je ne le suis réellement.

Qui fait le malin tombe dans le ravin. Je compte bien le lui prouver en lui fermant son clapet. Mais c’est qu’il continue de s’exprimer et qu’il se prend même pour un psychologue. « C’était une généralité au cas où tu ne l’aurais pas compris sombre crétin ! » Non mais oh ! Il se prend pour qui pour essayer de m’analyser tel un psychologue ?! De toute façon, ça ne m’atteins pas le moins du monde. Il a tout faux sur mon compte. « Ma vie c’est d’la bombe ! Je ne vois pas pourquoi elle aurait été cruelle pour moi. » Je lève les yeux au ciel bien évidemment. Je pourrai m’énerver et jurer en espagnol mais je n’en ai pas la moindre envie. Je suis juste blasé par les propos du jeune homme. Je préfère en revenir alors sur le premier sujet de conversation : les citations. J’en sors une que je transforme à ma sauce. Le jeune homme semble ne pas la comprendre. Décidément, il est ni beau, ni intelligent. Le pauvre. « Je croyais que tu t’en foutais royal de moi. Alors qu’est ce que ça t’apporte de savoir mon âge ? » Et c’est qu’il se contredit ! Je le regarde d’un air hautain et indifférent.

Et il parle... Et il parle, et moi je me demande encore ce que je fais ici, alors quand il a finit de déclarer au combien sa vie est géniale, je hausse les épaules et je lache "Ok, cool." ouais bon en même temps je vois vraiment pas ce que je pourrais lui dire de plus, qu'il me raconte ? Non, encore une fois, je m'en fou. Alors je laisse couler, j'imagine que c'est la meilleure chose à faire non ? C'est pas trop mon truc en général. Et puis le type continue a faire son asocial, encore une fois je m'en fou un peu de ce qu'il a dire, si il a envie d'agir comme ça ok, fine, vivement qu'il se casse de ce jeu et je pense que ce sera fait assez rapidement a force de parler comme ça aux gens. La plupart des gagnants de fake lover se sont interessés un minimum aux gens, non ? Soit. Je prends ma bouteille de vin, je le dépasse, monte et ferme la porte sans un mot. Puisque je me fou de lui autant qu'il se fou de moi, autant couper court a cette discussion.

Il n’y a pas photo ; entre les deux frères Finnick et Jamie, je préfère de loin le deuxième. Je crois que c’est évident. Je n’arrive pas à m’entendre avec le premier et par contre je m’entends à merveille avec le deuxième, du moins, pour faire des cochonneries sur le sable. Hum..hum… Je serais bien tenter de dire à Finnick que j’ai couché avec son frère un peu plus tôt dans la journée pour le faire enrager un peu plus mais je n’arrive pas à le placer dans la conversation. Tant pis. Le jeune homme semble être du genre je m’en foutiste, il ne prend même pas la peine de répondre à mes propos. Quelle enflure ! Je le regarde se barrer avec sa bouteille de vin avant de souffler, exaspéré par un tel comportement.