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| Keep calm and say fuck (15/05_20h12) | |
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Auteur | Message |
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NoraMESSAGES : 948 AGE : 35 LOCALISATION : DUBLIN, IRLANDE. EMPLOI : ETUDIANTE EN MEDECINE. CITATION : « imagination is more important than knowledge » (einstein) JUKE BOX : oasis. sebastien schuller. nina simone. nouvelle vague. ludovico einaudi. kid cudi. soley - pretty face. in this shirt - the irrepressibles. yann tiersen. young folk - peter, bjorn & john. the fray. POINTS : 348
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| Sujet: Re: Keep calm and say fuck (15/05_20h12) Jeu 17 Mai 2012 - 19:43 | |
| Il a l’air gêné lorsque je lui ai fais mon compliment. Ca me fait doucement sourire. Qui l’eut cru ? Pas moi en tout cas au vu de son apparence, enfin l’interprétation que j’en ai eu. Parce que ouais, j’pense plus pareil. D’autant que j’suis le genre à ne pas vouloir émettre des hypothèses sur autrui. Mais bon, on ne contrôle pas forcément son subconscient. Soit. J’reporte mon regard sur le décor quand je l’interpelle pour venir examiner ce que je considère comme tâche de sang. Ce qui est particulièrement dégueulasse et me donne limite envie de gerber. Ca à l’air de faire un bail tout de même, ils auraient au moins pu effacer ce genre de marques. Y’avait des limites à l’authenticité. Il semble approuver mes dires quant à la voix geignarde. Je souris de nouveau. C’est fou ce que ça fait du bien que de raconter n’importe quoi sans avoir l’air d’un cinglé. En fait, c’est bien simple, on pouvait dire à haute voix tout ce qu’il nous passe par la tête sans avoir peur d’un quelconque jugement puisque l’interlocuteur surenchérit la connerie plutôt que de la réprimer. J’éclate de rire à sa nouvelle interprétation. « Parce qu’en plus ils étaient difficiles ! » je fais mine de m’offusquer. Mon petit côté théâtrale qui ressort, ce n’est rien. De la paille, un toit sur la tête, de la nourriture, des bracelets métallisés, que demande le peuple sérieusement ! Passons. J’continue d’observer la pièce, faisant le tour, tout en conservant une distance de sécurité bien marquée entre le mur, les éléments qui composent la cellule, et moi. Après quoi, j’entends les pas du jeune homme s’éloigner puis finalement m’interpeller. Instinctivement, j’sors un « T’es où ! » Faut dire qu’on est dans l’obscurité quasi-totale, et bien que les iris finissent par s’adapter ce n’était pas non plus une vision parfaite. Puis, pour peut qu’il y’ait des chauve-souris et bestioles en tout genre…J’m’égares. Fake Lover Nora, Fake Lover, et pas Fear Factor. J’finis par le retrouver dans la cellule d’à côté, nettement moins spacieuse celle-ci tient. Qui aurait su que l’hôte adaptait ses chambres en fonction de ses prisonniers. Mes yeux se posent sur ce qu’il me montre, à savoir des bâtons verticaux barrés d’un bâton horizontal tout les cinq bâtons verticaux gravés dans le mur. Je m’approche quelque peu pour voir ça de plus près. C’était bien plus qu’une téléréalité en fait Fake Lover, un musée ! Qu’est-ce qu’il a fait pour mériter autant… J’commences à faire les cent pas, enfin tourner en rond surtout vu la taille de cette geôle. «... Lui faisait carême j’suis sûre et trois jours d‘extra pour impressionner sa belle, s’attirer ses faveurs. Tu vois le délire » je dis d’un air très sérieux puis je reprend ma marche d’un air solennel. Le genre penseur qui élabore une énorme théorie qui va révolutionner le monde. Car oui, ce n’est pas tant le fond qui compte mais surtout la forme. Aller demander à Cicéron par exemple. « Tu sais, lui démontrer de sa détermination etc… pour qu’elle le garde auprès d’elle quoi » je poursuis avec le même air. C’est une hypothèse comme une autre. Surtout, je me dis qu’ils n’étaient pas tous forcés d’être prisonnier arbitrairement. Oui, mon esprit m’ordonne de lancer une version où le courtisan aurait choisi sa peine, aurait été volontaire. La stupidité ne date pas d’aujourd’hui vous savez. Vous voyez également le tableau: amoureux transi un peu con-con sur les bords et surtout prêt à tout. Peut être pour l’argent qui sait, on ne fera pas les difficiles sur les détails. Puis, comme pour argumenter ma version de l’histoire, que je conçois comme relativement nulle hein, j’ajoute. « Les hommes de cette époque étaient cinglés, ils auraient tout fait pour les beaux yeux de leur Dame » Belle connerie dans le cas de celui-ci surtout s’il n’a pas eu gain de cause. Et, à ce moment là, j’relève le visage et reporte mon attention sur mon interlocuteur avec une mine l’air de dire: quelle folie, puis surtout: c’est tout ce que j’peux faire. Pas au top de ma forme quand même. Ca demande de l'assiduité et de l'entrainement.
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| LoxiasMESSAGES : 2255 AGE : 38 CITATION : « can’t really talk with a gun in my mouth, maybe that’s what you’ve been dreaming about. » JUKE BOX : AC/DC - BACK IN BLACK - KID CUDI - THE RULER AND THE KILLER - SKIP THE USE - GHOST - NIRVANA - COME AS YOU ARE - RADIOHEAD - CREEP - METALLICA - ONE - FLORENCE AND THE MACHINE - NO LIGHT, NO LIGHT - RHCP - CALIFORNICATION POINTS : 388
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| Sujet: Re: Keep calm and say fuck (15/05_20h12) Jeu 17 Mai 2012 - 21:48 | |
| « T’es où ! » résonne la voix féminine, m’encerclant comme meute de Nora perdues. « Là ! » Je réponds, ma voix résonnant tout autant que la sienne, de partout et nulle part à la fois. Si bien que je me sens obligé de préciser « La cellule d’à côté ! » afin qu’elle ne cherche pas pendant huit siècle en direction d’un “là” en provenance des quatre coins de la pièce. Elle me rejoint, et se concentre immédiatement sur l’objet de ma perplexité. Courbée en deux, le buste parallèle au sol, elle plante son nez sur les dessins verticaux et horizontaux, concentrée comme face à un des grands mystères de la vie. J’attends un moment. Planté là, droit comme un “i”, je patiente... Et elle se redresse. Je prends une inspiration, prêt à entendre sa version des faits, lorsque je la vois pivoter sur elle-même pour entreprendre les cents pas. Ok, bon, bah si y en a pour un siècle, j’vais me mettre confortable, hein. Enfin confortable, c’est vite dit lorsqu’il s’agit d’une cellule où le confort a justement été proscrit. J’avise la couchette, faite d’une plaque de bois accrochée au mur de pierre, et soutenue à l’horizontale par deux chaînes. J’ôte les résidus de paille de la paume de ma main, avant d’y déposer mon séant. Voilà qui est mieux. Et pendant que ma hurleuse compulsive poursuit son chemin de ronde au milieux de la cellule, je sors mon paquet de tabac et mes feuilles de ma poche arrière, afin de me rouler une cigarette. Je ne suis pas adepte du travail manuel pour ce genre de choses, mais ayant paumé mon paquet de clopes, j’ai pris le premier truc que j’ai trouvé. Je ne sais pas à qui il appartenait à la base, mais si la vie en communauté marche dans un sens, ça doit marcher dans l’autre. Pour un paquet de clopes perdu, un sachet de tabac et des feuilles retrouvés. Tranquille, serein même, je ramène un pied sur la couchette, prenant appui sur mon genou rehaussé pour mieux rouler. J’ai la feuille au bout de la langue, lorsqu’elle s’immobilise enfin, prête à rendre publique les résultats de ses recherches et méditations. «... Lui faisait carême j’suis sûre et trois jours d‘extra pour impressionner sa belle, s’attirer ses faveurs. Tu vois le délire » Pas vraiment, mais je l’invite à poursuivre d’un regard appuyé. J’vois pas bien ce que viens foutre là cette histoire de carême, mais j’imagine qu’elle va approfondir sa théorie, n’est-ce pas ? « Tu sais, lui démontrer de sa détermination etc… pour qu’elle le garde auprès d’elle quoi » Donc, selon elle, le type se serait fait enfermé lui-même pour prouver à la duchesse-comtesse-baronne de Machin de mes deux, qu’il était déterminé et complètement barge ? « Ouai, ça se tient. » J’affirme, alors que tout porte à croire le contraire. Non mais sérieusement, là... « Les hommes de cette époque étaient cinglés, ils auraient tout fait pour les beaux yeux de leur Dame » Elle relève le nez vers moi, presque révoltée face à l’attitude de ce masochiste imaginaire. Je pince les lèvres et hoche la tête, comme pour participer à sa consternation, puis me range ma cigarette roulée derrière l’oreille. « Ou alors... » dis-je en me relevant de mon canapé de fortune. « Le Duc de La Braguette, amant de la propriétaire des lieux, Dame Geyla Culotenfeu, de dix ans son ainée, aura eu la faiblesse de s'encanailler avec la soubrette aux arguments très appréciables... » De mes mains, je mime deux sphères protubérantes au niveau de mon torse, avant de poursuivre. « Dans le cabinet de lecture de Dame Geyla, la culotte bouffante sur les chevilles, et la cavité buccale de la soubrette au niveau de son pic du Midi, il aura été découvert par quelques suivantes. Horrifiées devant une telle scène de décadence moribonde, elles auront hurlé, au point de rameuter la garde, et bien malheureusement pour notre bon Duc, Dame Geyla aussi. » Je mime la consternation en secouant la tête, affligé par tant de malchance. « Empêtré dans ses culottes, le Duc ne pourra prendre la fuite, et devra se soumettre au courroux de son aimée. La garde déjà sur place, elle l’enverra aux geôles, le temps de statuer sur son sort. » C’est à mon tour de faire les cents pas, arpentant la courte pièce de mes longues enjambées, activant le reste de mon corps au rythme de mon récit et des rebondissements que j’invente au fur et à mesure. « Hélas, trois fois hélas, lorsque cette dernière, après quarante-trois jours de délibération, décidera de mettre un terme à la punition de son favori, elle découvrira, non sans mal, le ventre rebondi de la soubrette, annonçant le bâtard à venir. Un bâtard, fils de son propre amant, sous son toit ? Folle de rage, elle descendra elle-même aux cellules, et s’emparant d’une dague pendant au ceinturon d’un des garde, plantera la lame féroce dans le coeur du brigand, qui lui aura dérober son coeur, et sa dignité... » Et soudain, en même temps que mon récit, je m’immobilise au centre de la pièce, observant ma compagne de cellule, avant de reporter mon attention sur les lieux, les murs, les sols, les voûtes, les chaînes, et finalement les gravures sur le mur. « Non, en fait, elle est super glauque mon histoire... » Oui, j’en prends conscience que maintenant. Ça m’arrive souvent, ne vous en faite pas. |
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| Sujet: Re: Keep calm and say fuck (15/05_20h12) Sam 19 Mai 2012 - 1:06 | |
| C’est le quarante jours qui m’avait faite partir sur l’idée d’un jeûne puis étoffer avec une explication fumeuse suivait naturellement au vu de l’esprit de l’époque visée. Enfin, les quarante jours ce n’était pas forcément carême tout compte fait ? Si ? Non, peut être. J’confonds peut être ? Boh, toute façon qu’est-ce qu’on s’en fout. Les religions et moi, c’était clairement compliqué. J’jette un regard vers mon partenaire de duo, visiblement perplexe. Non, moi, ca ne me dérange pas donc je m’enfonce d’autant plus dans mon histoire vaseuse. J’termine mon petit cercle avant de me poster devant lui, assit sur l’espèce de couchette répugnante, attendant le verdict. Et, j’éclate de rire tant il à l’air convaincu. J’aurais essayé au moins. Faut dire qu’en face il y’avait du niveau. Puis, sans trop de surprise ou de mal il s’élance dans une tout autre version beaucoup moins…hm, disons, dans le registre ‘amour courtois’ voire pas romantique du tout. J’ai essayé de m’adapter à notre contexte Fake Lover moi, on ne pourra pas m’en vouloir. Ok, mauvaise foi quand tu nous tiens. Trop rationnelle mais pas pour autant prostrée dans un monde où la science et les chiffres règne, j’prétends quand à même à peu imagination. Soit. Et, dès que j’entends le nom des protagonistes, je l’arrête immédiatement, pour quelques secondes du moins. « Attend, attend » et je m’avance vers lui pour lui piquer la cigarette qu’il venait de rouler. « Tu n’aurais pas un briquet tant qu’à y être ? » j’demande avant de zieuter le sol. « Deux silex pourraient faire l’affaire, encore faut-il en trouver… » je marmonne sur le ton de la plaisanterie en faisant mine de chercher, sourire mutin aux lèvres. « Quoique vu où on est ca m’étonnerait… » j’poursuis avant de finalement avoir son briquet et un large sourire étire mes lèvres en guise de remerciement. J‘fume pas d‘ordinaire, à l‘occasion seulement, rarement même, mais déjà vu comment l‘histoire commence, j‘en mets ma mais à couper que cette dose de nicotine ne serait pas de trop. « Vas y, je suis toute tienne » je claironne comme une gosse à qui l'on va lire une histoire, une fois la cigarette allumée, assise -malgré tout- à l’endroit où il avait pu s’asseoir précédemment, fin prête. Et, il continue. J’expire de nouvelles volutes de fumée alors qu’il s’affaire à des mimes. J’souris en hochant la tête, l’incitant à poursuivre. Donc, une affaire de tromperie. J’ramène mes jambes en tailleur contre le bout de bois qui servait autrefois de lit aux prisonniers, prenant un air pensif, cigarette calée entre l’index et le majeur. Pas faux, les femmes pouvaient se montrer particulièrement cruelles et impitoyables lorsqu’il s’agissait d’affaire de cœur brisé, d’amour bafoué. Bonne idée. J’approuve. J’reporte la clope à mes lèvres pour tirer de nouveau dessus attendant la suite de l’histoire, prenant garde à ne pas déverser la cendre sur la paille. A ce qu’il parait c’est super inflammable. Je ne voudrais pas être la cause d’un incendie en direct, devant toute l’Irlande. J’passe une main dans ma chevelure en le regardant faire les cent pas, en quête d’inspiration. J’perds pas un mot du dénouement, on arrive à la mort de l’arnacoeur et rien… J’arque un sourcil en plantant mes prunelles dans les siennes. « Et la soubrette et son bâtard ? » j’m’étonne. Non, il ne peut laisser une fin ouverte. J‘tire une nouvelle fois sur la cigarette, la consumant de moitié. « Tiens » je lui fais en lui tendant la fin. Copain de cellule oblige. « ...celle-ci guère satisfaite et apaisée de la mort de l’anarcoeur décide de s’en prendre à la câtin engrossée. Néanmoins, apprend que toute femme sait se montrer vicieuse quand la situation l’exige. De ce fait, elle organise une après-midi pique-nique à l’ombre de l’immense chêne -ou cerisier au choix- de son domaine qui borde le lac. Elle y invite la soubrette source de son désarroi, de son malheur. Les minutes filent et, à un moment de pure inadvertance préméditée, alors que les deux jeunes femmes décident de se rafraichir dans l’eau du lac, la duchesse-comtesse-baronne-princesse-je-ne-me-souviens-plus-d’où pousse de son énorme séant l’importune à la gueule enfarinée pour l’y laisser s’y noyer. Une pierre deux coups. » je termine avant de rire. « Ok, c’était carrément nul comme fin » j’avoue en relevant le visage vers le brun, affichant un nouveau sourire. |
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| Sujet: Re: Keep calm and say fuck (15/05_20h12) Sam 19 Mai 2012 - 2:13 | |
| J’crois bien que je viens de me faire délester d’une clope savamment édifiée par mes doigts experts. Mais bizarrement, je n’en prends pas conscience tout de suite. Pourtant je l’ai vu la prendre, et je l’ai entendu me réclamer un briquet, je lui ai même tendu ce dernier. Mais j’ai tout fait machinalement, mon esprit déjà accaparé par l’édification de l’histoire qui allait suivre. Si bien, que ce n’est qu’à la toute fin, alors que je demeure perplexe devant ma fin tragique, mes doigts grattant l’arrière de mon crâne comme si je réalisais seulement maintenant la glauquitude du récit - oui, ça se dit ! -, que je constate la cigarette allumée entre ses doigts fins. Et là encore, je ne pense pas tout de suite au vol qualifié, c’est une toute autre réflexion qui me vient en tête alors qu’elle m’interroge sur le sort de la soubrette et du bâtard... « J’crois qu’on est pas supposé fumer à l’intérieur... » j’annonce, hésitant, sans quitter le bout incandescent des yeux. J’suis pas très au fait des lois passées dans un pays qui n’est pas le mien, mais il me semble bien que l’interdiction de fumer dans les lieux publics est passée partout en Europe. Et Fake Lover ne déroge pas à la règle, me semble-t-il. « Tiens » Elle me tend ma cigarette, que je récupère avant de la coincer entre mes lèvres. Oui, finalement, qu’est-ce qu’on s’en branle de cette loi ? J’suis même pas européen à la base. Aussi, fort de cette décision, je reporte mon attention sur Dame Ginette, prête à se lancer, à son tour, dans un exercice de narration. Confortablement - autant que faire se peut - installé, le dos contre la chaine maintenant le “lit” en place, et les jambes étendues sur la largeur de la couchette, je fixe ma conteuse avec une avidité teintée de curiosité. Elle se lance, m’expliquant que Dame Geyla se serait retrouvée temporairement apaisée par la mort de son amant, mais qu’elle aurait souhaité obtenir vengeance de la soubrette et son bâtard. Elle imagine, alors, un fin tragique, plantant le décor de telle façon que j’ai l’impression d’y être. D’ailleurs, ça me donne envie d’aller faire un tour du côté du lac pour aller me recueillir sous le cerisier-chêne. J’en ferme même les yeux... un instant, avant de les réouvrir face à la perplexité que m’inspire la fin de son histoire. « Ok, c’était carrément nul comme fin » convient-elle en laissant échapper un rire. Non, c’est pas nul, mais cette fin me laisse sur ma faim. Tiens, un jeu de mot de merde. JDMDM. Je me redresse légèrement, appuyant mieux mon dos contre la chaîne. « Non, c’est pas nul, mais ta vision diffère de la mienne... » Je tire sur la cigarette avant de poursuivre mon explication. « Déjà, dans ma tête, la Baronne n’avait pas de gros cul, c’était plutôt le genre cougar bien conservée, tu vois ? La petite quarantaine rayonnante. La belle, voir très belle femme, qui se sent vieillir... C’est les pires, crois-moi. » Oui, bien sûr, je suis expert en vieilles peaux ex-bombe atomique, c’est bien connu. « Donc elle prend des amants plus jeunes, pour se sentir jeune elle aussi. Sauf que les jeunes, ils sont moins faciles à tenir que les vieux à la braguette en berne. Du coup, quand elle surprend son amant avec une autre, une plus jeune, évidemment, c’est d’autant plus dur pour elle, puisqu’elle se prend son âge réel en pleine tronche. » Oui, tout à fait, je suis entrain de faire l’analyse comportemental d’un personnage fictif tiré de mon imaginaire prolifique, et je trouve ça totalement normal. « Mais... Imaginons... » Cette fois, mon dos quitte la chaîne pour que je puisse me remettre dans le bon sens, mes pieds retrouvant le sol, tandis que, toujours assis sur la couchette, mon buste s’avance en avant, et mes coudes se plantent dans mes cuisses pour tendre un peu plus vers mon auditoire composé d’une seule et unique personne. « Imaginons que tu sois Dame Geyla... Tu viens de fêter tes quarante printemps, tu es indécemment riche et respectée de tous... Mais... Une chose te fait cruellement défaut... Une descendance. » Je soupire le dernier mot comme on expire son dernier souffle de vie, lentement, doucement, augmentant le potentiel “angoisse”. « Dame Geyla est sans enfant, personne à qui faire hériter son immense fortune. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, crois-moi. Aussi, si tu étais elle, en apprenant la grossesse de la soubrette, comment réagirais-tu ? N’oublies pas qu’elle était profondément amoureuse de Duc, et que sa mort, bien que vengeresse, n’a rien d’apaisant. En le tuant, elle a tué un peu d’elle-même aussi. » Décidément, j’ai vraiment un truc avec les amours tragiques, comme si j’étais incapable de concevoir une fin à la Disney ! Faut toujours qu’il y ait du sang, des larmes, et des déchirures éternelles. C’est mon truc... J’hoche la tête, suivant la réflexion mentale de la brune. Je l’ai amenée jusqu’à une conclusion, la mienne, et je m’apprête à l’entendre sortir de sa bouche à elle. Et ça, ça me fait prendre mon pied. Oui, oui. |
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| Sujet: Re: Keep calm and say fuck (15/05_20h12) Sam 19 Mai 2012 - 15:32 | |
| J’ai bien pris soin de ne laisser filer aucune étincelle pouvait mettre le feu au cachot, en revanche, je n’ai pas du tout pensé à la possibilité qu’il soit complètement prohibé de fumer en ces lieux. Honnêtement, une fois passé la porte des cachots, on, disons plutôt, je me sens comme dans une dimension parallèle, une époque même. Puis, l’histoire que nous bâtissions n’aider en rien à retrouver la cohérente réalité. Alors, quand il m’annonce qu’on est pas supposé fumer à l’intérieur, j’affiche une mine déconfite mais arquant un sourcil en le voyant prendre la cigarette que je lui tend et la coincer entre ses lèvres. Traduction: ok, on s’en fout. Et, j’retrouve le sourire. Suffit d’être prudent et de ne pas se faire chopper. Ok, ici c’était clairement compliqué vu les caméra qui nous encerclent. J’me retrouve à faire les cent pas, comme à chaque fois que j’prend la parole pour poursuivre l’histoire, et quand je marque le point final de celle-ci, j’vrille mon regard vers le second membre des Cuillères Vénères qui vient à peine de rouvrir les yeux. J’souris. Faut croire que je ne suis pas si mauvaise conteuse. Loxias me dit que simplement nos visions diffèrent. J’approuve d’un signe de tête. C’est aussi, certainement, ce qui fait la richesse de l’histoire n’est-ce pas ? Le mélange, la diversité. Soit. « Oui mais ça ce n’était que pour lui attribuer un atout que la soubrette n’avait pas. Souviens toi » j’objecte en mimant le buste proéminent de la soubrette. J’écoute avec attention le reste de son explication en riant. « Tu m’as l’air de t’y connaitre plutôt bien… » je fais en arborant un air taquin, plantant mes prunelles dans les siennes. L’air de sous-entendre un quelque chose sans vraiment le faire. Voyez le genre. Puis, j’échappe un rire. J’prends place à son côté lorsqu’il commence à me dire de me mettre dans la peau de Dame Geyla. J’hoche la tête d’un air sérieux dans l’attente de savoir où est-ce qu’il comptait m’amener. [color=salmon]« Oh je vois ! »[color] je finis par m’exclamer en reportant mon attention sur celui qui se tient à mon côté. La trame se déroule toute seule dans mon esprit. Digne d’un psychodrame américain ça. Et, j'me passe de la narration cette fois ci, juste pour poser l'ébauche d'une fin. « Tu voudrais que Dame Geyla, on ne sait comment encore, trouve le moyen de s’accaparer ce qu’elle considérerait de sien -à savoir le descendant de son ex-amant défunt- malheureusement dans le ventre de la soubrette et non le sien. Eh bien, je propose simplement qu’elle la garde en vie, cachée évidement -pas au cachot non, ce ne serait pas bon pour le bambin- que dans le même temps, elle simule une grossesse -pour pas qu’on la soupçonne après- jusqu’à ce que la soubrette accouche et… » je m’arrête un instant tant la fin est malsaine. Vol d’enfant, c’est juste inhumain. « ...puis se débarrasse de la gênante, celle qui ne lui sert désormais plus. Pour sa mort, Dame Geyla pourrait la laisser mourir au cachot si tu veux, histoire de laisser l’ambiance glauque. Bien que faire disparaitre le corps serait surement plus judicieux. » je termine en vrillant mes prunelles sur lui, l’air de dire: c’est bon ? Si ca se trouve ce n’était pas tout à fait la fin qu’il avait imaginé mais ca devait s’y rapprocher n’est-ce pas. Lourd secret tout de même pour Dame Geyla, terrible même. « Ca fait très mère porteuse version glauque et sans rétribution » j’commente en fronçant les sourcils, pensive.
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| Sujet: Re: Keep calm and say fuck (15/05_20h12) Sam 19 Mai 2012 - 16:55 | |
| « Oh, je vois ! » scande-t-elle brusquement, et un sourire apparaît au coin de mes lèvres. Je ne sais pas si elle a l’exacte même fin que moi en tête, mais peu importe, je brûle de connaître tout des images que j’ai fait naître dans son cerveau juste par le biais de ma narration laconique. Aussi, je suis des yeux chacun de ses mouvements, tentant de percer à jour la pensée qui lui fait froisser les sourcils, retrousser le nez, agiter la main, ou tout simplement osciller la tête. Alors, lorsqu’elle se lance, mon plaisir non dissimulé n’a rien de feint. J’écoute, attentivement, son chemin de réflexion. Question rhétorique, elle me demande si je souhaite que, par un moyen dont on ignore encore tout, Dame Geyla s’accapare l’enfant bâtard de son ex-amant, pour le faire sien. J’hoche la tête, mais simplement pour le geste, puisqu’elle ne semble avoir besoin d’aucune confirmation de quelques sortes. Nora décide donc de garder la soubrette en vie, mais pas dans les cachots, ailleurs, le temps de sa grossesse. Pendant ce temps, la maîtresse des lieux simulera une grossesse en parallèle de celle de la captive. Après délivrance, ma partenaire de narration propose la mort de la soubrette, et décide de la laisser pourrir dans les entrailles du château… Cette idée, bien que bonne, possède un inconvénient de taille que je note mentalement pour l’en informer plus tard. En attendant, je la laisse poursuivre. Et étrangement, le fil de pensées qu’elle déroule, l’amène au même endroit que moi : faire disparaître le corps, c’est mieux. J’approuve d’un mouvement de tête, plongé, à mon tour, dans mes propres réflexions… L’index et le majeur tapotant mes lèvres, je cherche à comprendre ce qui a bien pu arriver à la soubrette après son accouchement. Et pendant ce temps, Nora se scandalise de la cruauté de Dame Geyla. « Tu l’avais dit toi-même, la geôlière devait être particulière cruelle. » je lui rétorque en la paraphrasant, un sourire amusé aux lèvres, avant de replonger dans ma réflexion. Je fixe le mur en face de moi, les sourcils froncés, les traits fermés, tout à ma concentration. L’idée germe progressivement dans mon esprit, et sans que je n’en prenne réellement conscience, je commence à l’égrener à voix haute. « Seul le médecin devait être dans la confidence, personne d’autres ne devaient savoir… Elle aura isolé la soubrette dès le début de sa grossesse en prétextant que cette dernière avait prit la fuite face à la honte que cette histoire lui aura inspiré… Elle ne peut donc pas ressortir, six mois plus tard, délestée de plusieurs kilos, tout le monde aurait compris la supercherie… » Je me gratte le menton, sourcils toujours froncés, et regard qui fixe le néant, quand brusquement, je pivote et fais face à ma partenaire de connerie. « Tu as remarqué cette tourelle qui déchire les toits pour grimper chatouiller les nuages ? » Amis poètes, bonsoir. Voici un spécimen intéressant qui, quand l’envie lui prend, se met à s’exprimer en image… Oui, ça me prend de temps en temps, si bien qu’en réalisant la teneur de mon discours très littéraire, je souris, gêné, avant de reprendre. « Y a une grande tourelle qui dépasse des toits. Haute, très haute, mais vraiment pas très large. On la voit bien depuis le parc… Je pense que son accès doit être au niveau du couloir des chambres, au premier étage, mais je n’ai trouvé qu’une porte close. » Et pourtant j’ai cherché pendant une bonne heure, montant et descendant d’un étage, avant de me résoudre à l’idée qu’il s’agissait bien de la bonne porte, mais que son accès nous était refusé. « C’est l’endroit idéal pour cacher quelqu’un. Impossible pour la soubrette de s’enfuir par la fenêtre, et elle pouvait hurler autant qu’elle voulait, personne ne l’entendait. Alors, on peut totalement imaginer qu’après son accouchement, la Baronne se soit contentée de condamner l’accès à la tourelle, ce qui expliquerait que la porte soit encore fermée de nos jours… » Oui, oui, je sous-entends bien qu’un squelette en tenue de souillon, nous attend tout en haut de cette tour, des araignées tissant leur toile entre les mâchoires disloquées de la pauvrette. Et dire que j’avais commencé se récit façon Père Castor, pour l’achever à la manière des contes de la crypte. Vaut mieux pas me laisser seul avec des enfants… jamais ! |
| NoraMESSAGES : 948 AGE : 35 LOCALISATION : DUBLIN, IRLANDE. EMPLOI : ETUDIANTE EN MEDECINE. CITATION : « imagination is more important than knowledge » (einstein) JUKE BOX : oasis. sebastien schuller. nina simone. nouvelle vague. ludovico einaudi. kid cudi. soley - pretty face. in this shirt - the irrepressibles. yann tiersen. young folk - peter, bjorn & john. the fray. POINTS : 348
LOVER'S LIFE CAGNOTTE: 81 000€ RELATIONS: PARTENAIRE: (kon, marvel, JAMIE)
| Sujet: Re: Keep calm and say fuck (15/05_20h12) Dim 20 Mai 2012 - 18:11 | |
| Je m’arrête de tourner en rond, me postant devant mon interlocuteur, dans l’attente d’une parole de sa part. Il me fait alors remarquer que moi-même j’avais posé un trait de caractère à la geôlière: cruelle. J’garde mon air pensif en me tapotant la lèvres supérieure à l’aide de mon index, sourcil froncé. « Pas faux » j’admets alors avec un léger mouvement de la tête. Je le fixe quelques secondes, son air plus que concentré me fait sourire. A nous voir ainsi, on croirait presque que nous sommes entrain d’essayer de faire décoller une fusée. J’secoue la tête, chassant cette idée de mon esprit pour me refocaliser sur notre dénouement. Loxias évoque un médecin qui serait dans la confidence, j’approuve d’un signe de tête et il continue. J’suis son raisonnement avec attention jusqu’à ce que je sursaute de surprise lorsqu’il se met à, comme, déclamer les premiers vers d’un poème de son cru. J’échappe un rire. Quand j’dis qu’il y’a du niveau, j’fais pas semblant. Puis, j’m’apprête à répondre un truc mais il me devance. Ouf. D’autant que je n’ai pas encore remarqué de tourelle dans le coin. Faut dire que mon ratissage des lieux ne faisait que commencer. Du bas vers le haut, progressivement. Soit. « Hmm, j’ai pas fais attention » je fais en fronçant les sourcils, toujours pensive, tentant d’imaginer ce qu’il avait en tête concernant la fin de l’histoire à partir de l’introduction de cette tourelle dans notre intrigue. Mieux que les cachots. Discret. Beaucoup plus adapté. Et, je souris lorsqu’il me parle d’y cacher la soubrette, relevant le visage vers lui. « Façon princesse Raiponce, les cheveux en moins, la fenêtre en moins… » je marmonne avant de me ressaisir. J’ai le don pour les réflexions de ce genre. Passons. « C’est parfait ça… » je murmure en me remettant à marcher. « Ca ne pouvait tomber mieux » je poursuis, les yeux rivés vers le sol, tournant en rond avant qu’une idée me frappe soudainement l’esprit. « Faut qu’on aille voir ça ! » je m’exclame alors en vrillant soudainement mes prunelles émeraudes sur lui. Comme si c’était l’idée du siècle. Comme si surtout on allait trouver de quelconques reste de notre soubrette séquestrée. Ce qui serait franchement flippant qu‘on se le dise. Condamnée ou pas, cette pièce finirait par céder. « Aller viens » je lance d'un enthousiasme déconcertant avant de lui prendre la main pour l’entrainer à l’extérieur des cachots. -fin du sujet- |
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