Tweedy était la fille la plus maligne au monde. Si si, c'est vrai. Bon d'accord, pas du tout. Mais qu'importe, l'on pouvait tout de même dire qu'aujourd'hui, la jeune femme était un peu plus maligne que d'habitude. Ouais voilà, ça sonnait bien ça. Maintenant, vous vous demandez probablement pourquoi était-elle plus maligne que d'habitude, hein ? Bah si, forcément. Et donc, sachez que Tweedy avait une fois de plus décidé de se rendre dans le labyrinthe. Non, ça ne suffisait pas à la rendre plus maligne que d'habitude, ça. Alors ajoutez à cela le fait qu'elle ait, cette fois-ci, décidé de ne pas s'y rendre seule. Parce qu'il faut savoir que Tweedy avait légèrement tendance à se paumer lorsqu'elle se retrouvait toute seule dans cet endroit tout à fait improbable. Généralement, elle faisait la fière, la grande, la brave durant une dizaine de minutes, puis elle commençait à paniquer comme si elle était l'héroïne d'un sordide film d'épouvante. Ouais voilà, ça c'était son comportement de d'habitude dans le labyrinthe. Mais aujourd'hui, ça allait changer. Car la jeune femme avait donc eu la bonne idée de ne pas s'y rendre toute seule. Et rien que ça, ça allait certainement lui permettre de rester quelques minutes supplémentaires dans un état contraire à la panique. Bon après, il était tout de même probable qu'elle pète un boulon, mais elle aurait au moins battu un petit record, hein. Ce serait mieux que rien. Donc, qui la jeune femme avait-elle bien pu convié à l'accompagner dans ce labyrinthe ? Et bien, Ezéquiel pardi. Quoi ? Comment ça elle était "suicidaire" ? Ah parce que, vous ne l'aviez pas encore remarqué ? Ah ben maintenant c'est fait, hm. Donc, la jeune femme était partie à la recherche du grand black, l'avait tiré par le bras et conduit dans le labyrinthe, le tout sans tellement lui demander son avis. Sachez qu'elle était bien consciente qu'il pourrait en profiter pour l'y tuer, mais ça n'était qu'une vague éventualité à ses yeux. Elle se sentait plutôt en sécurité, en fait. C'est drôle, non ? Non. Okay. Bref. Arrivés sur place, la jeune femme afficha un grand sourire, histoire peut être de se racheter. « Je suis désolée de t'avoir emmené ici. Mais c'était soit toi, soit des petits cailloux du genre de ceux que Le Petit Poucet avait utilisés. Sauf que des cailloux, bah, j'en avais pas ... Tandis que toi, je t'avais sous la main. Donc voilà. » Donc voilà, ouais. Et la prière, c'est éventuellement pour maintenant, ou ... ?

Parfois on ne trouve rien à faire, mais juste le fait de regarder le jardin, c’est déjà quelque chose. Moi, quand je suis dans un jardin pareil, je fais mon destructeur, je déverse mes pulsions sur la terre, sur les feuillages et aussi sur les fleurs. Je dégrade l’environnement, moi, je suis un pictogramme danger, un pictogramme avec le motif toxique, nucléaire, corrosif, irritant, explosif, déchets, bref tout ce que la science à put mettre sous dessin, c’est moi. Donc quand j’arrache les fleurs, l’herbe et quand je retourne la terre, c’est pas pour rien, c’est juste pour oublier ce que je peux faire à l’humain, en le faisant à la nature. Je nique la nature en plus simple. Bon après, c’est vrai, arracher des fleurs, c’est plus le top quoi, donc on s’ennuie, et là, comme bon malade que je suis, nous rejoignons le salon. Nous, c’est moi, et Archibi, mon nouveau copain intérieur. Soyez indulgent avec Archibi il ne sait pas encore parler. Bref, je rejoins donc le salon et là y’a Tweedy, la fameuse Tweedy qui commence à me taper sur le système… Je crois vraiment pas qu’on va continuer ensemble madame Green peace. Elle s’aventure en territoire hostile, et alors que j’ai envie de me jeter dans un canapé, elle m’arrache le bras, et je me laisse faire, comme une lopette. On croira que c’est ma mère cette conne, à ma manière de la négocier. Après ? Elle veut me violer quelque part ? Tant que c’est ça, je me laisserais faire, je l’aiderais même à arriver à l’endroit X que j’ignore encore, en accélérant mes pas. Elle n’a pas peur qu’on la voit avec moi ? Franchement, si y’a les trois quarts qui fuient dès mon arrivé, cette conne a pris la résolution de ne plus me craindre, mais pour quand, et combien de temps vais-je la supporter avant de lui enfoncer la tête quelque part… ? On arrive devant un Labyrinthe.. Ola attends un peu la Tweedy, j’ai pas de Gps inclus, j’ai que quelques applications dont une calculatrice qui compte jusque à trois, une horloge interne et un traducteur Allemand – Arabe – Français. C’est tout. J’ai ni de Gps, ni de boussole ni de carte ni aucune merde qui nous servira à sortir de ce bordel. Mais comme j’ai en tête l’idée qu’elle va me violer et que personne ne nous dérangera, je me laisse faire. Suis-je naïf ? Trop même. On arrive donc et on s’enfonce vers le bifrost. Merde j’ai pas le cerveau en érruption pour sortir de ce machin. Elle s’arrête, elle m’arrête et commence à me sortir son baratin Tweedelia-arc-en-ciel… Genre moi c’est comme les cailloux qui va l’aider à sortir de là ? Sérieux ? Je vais pas gober ça quand même ? Elle va pas essayer de me faire gober ça quand même non ? Oula j’ai peut être le cerveau en ralenti X3 mais je sais quand même comprendre des choses… élémentaires quoi… « Excuse bidon. » Voilà. J’ai pas le don de trop me lâcher en science communication & savoir, mais je dis l’essentiel, et l’essentiel, c’est que cette conne indienne ou je sais pas de quelle pays elle vient, cache un truc derrière…

On prenait souvent Tweedy pour une malade. Notamment parce qu'elle prenait quotidiennement des risques conséquents et qu'elle semblait s'en foutre éperdument. Un jour, elle sauterait sous un train sans même s'en inquiéter, c'est certain. Bref. Tout ça pour dire que la jeune femme avait pris un risque de plus en ce jour, un risque de plus au sein de ce jeu. Non, rien qui concernait le jeu en question, mais plutôt l'un de ses camarades. Encore et toujours le fameux Ezéquiel. Oui parce que depuis le début de l'aventure, l'on pouvait dire que la petite brune agissait plutôt dangereusement avec celui que la plupart des candidats semblaient craindre. Oui mais voilà, sachez que ça n'était pas le cas de Tweedy. Non, elle ne le craignait pas. Absolument pas, même. Si quelques fois elle le trouvait bizarre dans sa manière de faire, de s'exprimer, d'agir, elle ne le craignait pas pour autant. Devrait-elle, au fond ? Peut être bien. Nombreuses étaient de toutes manières les choses qu'elle devrait craindre un minimum, et son inconscience la mènerait assurément à sa parte un jour ou l'autre. C'était la triste vérité. Pour en revenir au cas Ezéquiel, la jeune femme s'était risquée à le tirer par le bras histoire de le conduire jusqu'au labyrinthe. La raison d'une telle attitude ? Tweedy avait prévu son coup cette fois : à défaut d'être douée en matière d'orientation, elle se donnait plus de chances de sortir d'ici avant de demain en y venant accompagnée cette fois-ci. Haha, avouez que vous êtes impressionnés. Et même si vous ne l'êtes pas, bah, faites comme si. Mais alors que la jeune femme prit la peine de s'excuser - tout de même - et d'expliquer à son camarade les raisons de leur venue ici, elle eut droit à un petit commentaire de la part du grand black. Excuse bidon ? Euh ... c'est à dire ? Est-ce qu'il insinuait par ces quelques mots que Tweedy avait inventé cette histoire de cailloux and co, hm ? Non. Par contre, c'était malgré tout une sorte d'excuse bidon, dans la mesure où la jeune femme comptait profiter de ce moment pour parler un peu avec son camarade. Deux en un, quoi. « Toi et moi, on va parler » lâcha-t-elle alors spontanément, sans autre forme de procès. C'était sorti comme ça, hein. Et là, la jeune femme mit un peu de distance entre son camarade et elle, histoire de faire quelques pas à travers l'allée dans laquelle ils se trouvaient. Elle se retourna ensuite vers Ezéquiel. « Je ne cherche pas à te piéger ou quoi que ce soit, et libre à toi de sortir d'ici tant que tu le peux encore, d'ailleurs ... mais je veux te dire que ... hum ... que ce que tu m'as dit l'autre jour, à propos de toi ... okay, ça m'a un peu déboussolée, voire beaucoup ... mais ... mais ça ne change pas l'opinion que j'ai de toi. » Attendez, est-ce que c'était compréhensible au moins ? Pas sûr, hm.

Après son baratin, j’ai même pas le droit de toucher un sein ? Juste un sein ? … Vraiment ? Non mais quand elle m’emmène au labyrinthe toute excitée comme ça, je me dis qu’elle a enfin pris la résolution de se faire planter, et pas par n’importe qui, par monsieur trois mètres, eh oui, largeur et longueur qu’on soit clair. Mais vu que ça doit être la première fois pour la Tweedy, elle s’est dit qu’à l’abri des caméras principales, ça pouvait le faire, dans un endroit sombre et lugubre de préférence… Je la comprends moi, elle veut garder son mythe de femme farouche et fine secrétaire générale de l’association Green Peace, chose que je conçois. Mais elle sait pas une chose, que moi, sans même la toucher, je peux lui casser son mythe qu’elle a mit des années à créer, ouais carrément. Il me suffit d’aller voir petit Kinder, alias Andreas et de lui chuchoter à l’oreille : ‘Tu sais quoi, je me suis tapé la Tweedy’ et vous n’imaginez pas comment petit Kinder vas contribuer à la propagation de ce flash info qui risque de bouleverser tout ce foutu nid du X. Pourquoi on me croira ? Tout simplement par ce que cette conne trimballe avec moi et me colle 24h sur 24h, ajouté au fait qu’on la voit si souvent avec moi, même trop, donc eux (les foutus candidats), ils se sont bien demandé ce que fait chaque fois une petite fille vierge toute mimi avec le grand méchant loup… Ouais bah quand petit Kinder va leur dire ça, bah pouaf quoi, c’est mort pour la Tweedy et son futur… luxuriant. Mais si elle veut s’envoyer en l’air pour de bon la Tweedy, faut pas d’excuses bidons ma chérie, juste aller droit au but, tout droit, et évitez les zigzags avec moi car franchement j’aime pas du tout ça. Bon, elle se rattrape et m’annonce cash qu’elle veut parler. Super, cette conne vient de me casser en deux secondes mon délire XX … Franchement, j’ai pas eu beaucoup de temps pour rêver moi. Si c’est pas pour baiser la Tweedy, ça m’intéresse pas ta petite excursion au Laby, et ton truc là… ‘Parler’, je sais pas vraiment le faire. Bon jusqu'à là, j’ai géré, mais c’était des coups de chances c'est sûr. Ensuite, j’ai le droit à une petite distance, genre pour me montrer que ouais, ce qu’elle veut de moi, c’est lui parler, et puis Basta. D’habitude, les femmes me désire pour mes prouesses physiques, et ça je le comprends aussi, mais jamais pour parler… Donc avec ces petits pas, je vois comme si elle me dit ça, direct ‘Y’a pas de plan cul avec moi. Rêve pas bonhomme.’ Et là, je reste comme un con, entre deux options à choisir, soit lui parler, soit me barrer. Dans pas longtemps, je choisirais l’option n°2 vous verrez. « J’aime pas parler. » Quoi, vous imaginez vous que je lui balance toutes les merdes qui passent par mon cerveau ? Non mais elle aurait fuit y’a… trois semaines je crois. J’ai la chance d’avoir des problèmes en communication, car sinon, tout ce qui se passait dans mon cerveau, dévoilé au grand jour, vous n’imaginez pas la merde que ça fera autour. Preuve que nos faiblesses ont aussi de bons côtés. Je l’écoute, elle semble ne vouloir faire qu’à sa tête. Ok. « Ton opinion m’intéresse pas. » Son opinion d’avant, d’après et dans le futur m’intéresse vraiment pas. Cette conne, à part ce qu’elle peut m’apprendre, ne m’intéresse pas non plus. Alors que dire de plus ? Elle m’a demandé de lui raconter mon histoire, je l’ai fait, pas pour ses yeux, non ça jamais, c’était juste parce que ça faisait partie du destin, c'est tout.

Parler. Oui, ils allaient parler. Qu'importe que ça ne fasse pas partie des projets d'Ezéquiel en cette fin d'après-midi. C'était juste ainsi. Ils allaient parler et donc, s'il voulait véritablement y échapper, mieux valait pour lui qu'il s'enfuit sans tarder, au risque sinon de se voir empêtré dans une conversation qui risquait fort de ne pas trouver la moindre fin avant quelques temps. Visiblement, le grand black était curieux. Bah oui, il ne partit pas. Ou alors, c'était autre chose. Mais l'essentiel était de toute manière qu'il reste, et donc, qu'il semble ouvert à la discussion. Et même s'il ne prévoyait pas de discuter, ou ne serait-ce que d'ouvrir la bouche pour en laisser s'échapper quelques mots, qu'il se rassure, Tweedy pouvait largement se débrouiller toute seule. Et pouvait parler et lui pouvait se contenter d'écouter. Il n'y avait aucun problème, vraiment. Si vous saviez le nombre de conversations à sens unique que Tweedy avait déjà assurées, vous en seriez étonnés. Bref. Finalement, son camarade fit l'effort de lui adresser quelques mots. Ça n'était pas grand chose, mais c'était déjà ça. Ainsi donc, le jeune homme lui fit savoir qu'il n'aimait pas parler. Ah oui ? Sans blague. Jamais diable Tweedy ne s'en serait doutée, hein. Pour le coup, c'était tout de même assez prévisible, hm. Donc, il n'aimait pas parler. Tant pis, rien ne l'y forçait. Encore une fois, il pouvait très bien se conter de l'écouter, hein. Vraiment, elle n'irait pas le forcer à articuler quelques paroles si telle n'était pas son envie. Tweedy se contenta alors de hausser légèrement les épaules, tout en affichant un demi-sourire. Mais alors qu'elle fit savoir au jeune homme que tout ce qu'il avait pu lui dire la dernière fois - au sujet de son histoire personnelle - ne changeait rien à l'opinion qu'elle pouvait avoir de lui - ce qui était absolument véridique - le grand black crut bon de lui faire savoir qu'en fait, il n'en avait pas grand chose à foutre de son opinion. Ah oui, c'est vrai. Voilà un détail que semblait avoir oublié Tweedy : Ezéquiel ne semblait pas s'intéresser à grand chose, ainsi, pas étonnant qu'il se fiche pas mal de son opinion à son sujet. Et grand bien lui fasse, d'ailleurs. Tweedy lâcha alors un doux soupire - loin d'être un soupire agacé, sachez le - puis elle regarda légèrement autour d'elle. Ouais donc, le décor n'avait pas changé. Okay. « Qu'est-ce qui t'intéresse, alors ? » finit-elle par lâcher, comme si elle s'était retenue quelques instants, en vain. Ouais, bonne question : qu'est-ce qui pouvait bien intéresser Ezéquiel ? Elle n'attendait pas une liste complète, simplement quelques informations. Au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, elle tâchait d'en savoir plus à son sujet. Voilà tout.

Cette Tweedy ne figurait pas parmi la liste de mes intérêts. Si je l’aborde, c’est surtout parce que cette personne et la première avec qui j’ai tissé un semblant de lien, implicitement, sans le vouloir. Puis ça s’arrête là. La Tweedy, c’est soit un cul, soit un cerveau, et là je dirais que dans son cas, c’est plus le cerveau que le cul, de même pour Valentina et ‘Baignoire’. Le cul, je m’abstiendrais de tout commentaires sur les personnes susceptibles d’appartenir à cette catégorie. Donc cette Tweedy semble vouloir parler coûte que coûte. C’est pas dans son intérêt à elle de me laisser en sa compagnie, vraiment pas. Elle sait pas qu’à tout moment, une idée peut se loger dans ma tête, et pas n’importe laquelle faut bien le préciser, pour prendre la possession de mon être et ainsi commettre quelque chose de déplaisant ? Est-ce que la Tweedy n’avait pas ce récepteur que les autres candidats avaient, genre une sorte de signal ‘danger’ ou une lampe qui vire au rouge dans sa tête lorsqu’un danger se présente ? Et même si elle l’avait cette foutue lampe, je crois qu’à l’intérieur de son cerveau de journaliste, ce même bidule semble ne pas fonctionner, et ce depuis le début de l’aventure car je suis moi-même le danger qui fait vibrer généralement cette lampe. Elle me questionne donc sur mes intérêts. Je dirais que c’est stupide, que je n’ai d’intérêt moral que pour les plaisirs physiques. Je répondrais donc, naturellement, sachant que je lui ai raconté ce qui est bien pire. « Le sexe. » Premier sur ma liste. Premier intérêt donc. Deuxième intérêt. « Encore le sexe. » Bon maintenant je me mets à réfléchir… qu’est ce qui vient après. C’est bon j’ai trouvé. « Beaucoup de sexe. » C’est bon je crois que j’ai fait la liste de tous mes intérêts. Enfaîte non, me reste encore des choses à dire. « La souffrance » Je m’arrête. Pourquoi je raconte ça à la Tweedy enfaite ? Aucune idée. « Les émotions. » Chose que j’ai perdu il y’a bien longtemps. « Les sentiments. » Non non je ne suis pas bizarre. Un autre intérêt « Le cataclysme. » La mort mais sur une grand échelle, à une ampleur surnaturelle que je prône moi-même. Je ne prie que pour le dieu de la destruction, et je suis moi-même son ange. Son messager. C’est bon je crois que la liste est complète, elle peut me lâcher maintenant la Tweedy ?

L'opinion de Tweedy n'intéressait donc pas Ezéquiel. Quel scoop. Non sérieusement, c'était assez prévisible. Car si Tweedy avait pris la peine de faire savoir à son camarade que ses paroles de l'autre jour n'avaient en rien altérée l'opinion qu'elle pouvait avoir à son sujet, elle n'avait jamais eu la prétention de penser que cette dite opinion pourrait l'intéresser. Disons que c'était comme quand elle faisait savoir à un quelqu'un qu'il/elle lui plaisait, et que ça n'était pas une chose réciproque. Okay, ça n'était pas réciproque, mais au moins, c'était dit. Et donc, la jeune femme ne se sentit pas offusquée par la remarque d'Ezéquiel. De toute manière, ça n'était pas comme si elle pouvait prétendre le savoir intéressé par mille et unes choses. Non attendez, en fait, elle ignorait relativement ce qui l'intéressait, ce bonhomme. Et vous pensez bien qu'elle avait envie de le savoir, justement. Ainsi donc, Tweedy prit le risque de demander à son adorable camarade ce qui l'intéressait. Autant vous dire qu'elle s'attendait déjà au pire. Mais voilà que le jeune homme lui fit savoir que ce qu'il l'intéressait principalement était le sexe. Ah heu, d'accord. Pourquoi pas, après tout. Il y en a qui, comme elle, étaient principalement intéressés par l'environnement, et d'autres qui, comme Ezéquiel, privilégiaient le sexe comme centre d'intérêt. Chacun ses goûts, comme on dit. Bon, et ensuite ? Hum, encore le sexe. Okay. Ça l'intéressait donc bel et bien, hein. Et en troisième position ? Quoi ? Beaucoup de sexe ? Il se fichait d'elle, ou bien ... ? Non, il semblait sérieux. N'était-il pas un tout petit peu nymphomane, le Ezéquiel ? Peut être. Mais quelle importance, hein ? Par la suite, il inclut à ses centres d'intérêts la souffrance, les émotions, les sentiments et le cataclysme. Autant dire que ça n'étaient pas franchement des centres d'intérêts communs. « Et sinon, t'aimes le football ? » demanda bêtement la jeune femme, comme si elle cherchait à nier le fait que les centres d'intérêts de son camarade étaient tout bonnement étranges, un peu à son image. « Les animaux ? » reprit-elle, toute souriante. « La nature ? Ah non, c'est vrai, t'as pas l'air de beaucoup aimer la nature ... » Simple constat qu'elle avait fait lors de leur première discussion, hm. « La musique, peut être ? » Ouais, pourquoi pas ? Ou alors ... « Le cinéma ? Les voyages ? La littérature ? » Bon, autant arrêter là pour les devinettes. La liste risquait auquel cas d'être bien longue encore. Oh oui, bien longue.