GIOANOUCHKACESARLUCYPENNYZIYANSIDKARLAACHANAALYCRISTOPHERRHEA
FAWNGOLSHIFTEHLINADASHRICHARDBASTIANLEONJOAQUIMMAZEJULIETTEULISESTIMEO
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

Partagez
 

 MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Irène

Irène
MESSAGES : 2090
AGE : 40
LOCALISATION : BANLIEUE PARISIENNE.
EMPLOI : SANS EMPLOI.
CITATION : « L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible. »
POINTS : 327

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: (MON CUL). (AJ). (SAMI).

MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 Empty
MessageSujet: MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28   MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 EmptyLun 2 Juil 2012 - 11:23

→ AVEC ENNIO.

Je ne me voilais pas la face. Mon aventure au sein du nid prenait un grand tournant et les autres n’allaient plus me voir comme avant. Cette sensation de ne plus avoir à me cacher, était à la fois plaisante, mais tellement, embarrassante. J’ai toujours vécu dans le mensonge, depuis que je suis une femme c'est-à-dire six ans, et même avant lorsque j’étais un mec. J’étais venue de mon propre chef dans le jeu et je savais ce qui allait encourir lorsque mon secret serait dévoilé, mais je ne pensais pas que quelqu’un le trouverait. Non, il me paraissait ‘presque’ évident et donc trop pour les autres. J’étais persuadé qu’ils, qu’Ennio, n’auraient jamais cherché dans ce sens. En parlant d’Ennio, je n’avais pas cherché à lui parler cette semaine. Je ne l’évitais pas, parce que ce n’était absolument pas mon genre et je n’étais pas non plus fâchée contre lui : le jeu, c’était le jeu. Il avait trouvé mon secret, il s’était enrichit de tout l’argent que j’avais. Mine de rien, je préférais que ce soit lui qu’un autre (dont le prénom commence par ‘An’ et fini par ‘Dreas’, par exemple). Bien que de cet argent, j’en avais terriblement besoin. Ce n’était pas une question de vie ou de mort, mais tout de même, juste une question de vivre un peu mieux, tout en m’acquittant de mes dettes. Ce n’était pourtant pas par ma propre volonté si je me trouvais face à Ennio, je veux dire, je n’avais pas cherché à le voir pour lui parler. J’avais tout simplement poussé la porte de la salle informatique et il se trouvait là, à faire je-ne-sais-quoi sur le canapé, relevant ses yeux vers moi. Un mince sourire étira mes lèvres tandis que je refermais la porte derrière moi. C’est bien la première fois que je ne savais pas trop quoi dire, quoi faire, bien que j’avais sentit qu’Ennio n’était… pas dégoûté par ce que je suis. Je lâchais un soupire. « Ca fait sept ans tout pile aujourd’hui, les attentats de Londres… » Lui adressais-je comme ça. Nous étions le sept juillet. Sept ans plus tôt, à cette heure-ci, je me trouvais à l’hôpital, prise en charge par les médecins, qui penchés sur moi, m’enlever sans presque aucune anesthésie les bouts de verres coincés sous ma peau. À quoi bon faire une anesthésie d’ailleurs, quand je souffrais déjà le martyre au niveau de mes brûles, au moins je ne les sentais pas.
Ennio

Ennio
MESSAGES : 1355
AGE : 36
LOCALISATION : london, uk
EMPLOI : anthropologue social et culturel
POINTS : 101

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE:
RELATIONS:
PARTENAIRE:

MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 Empty
MessageSujet: Re: MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28   MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 EmptyLun 2 Juil 2012 - 18:16

On était samedi aprem, et ça faisait au moins mille ans que j'avais plus mis les pieds dans la salle informatique, que j'avais plus fait un tour sur les blogs. J'trouvais un peu le principe ridicule, mais je me marrais bien, des fois, à passer dessus, des fois, même si j'étais pas trop informatique et tout, dans la vie de tous les jours. Là, en l'occurrence, j'avais pas grand chose à faire, alors du coup, machinalement, mes pieds m'avaient conduit jusque là. La salle informatique. Elle était vide. Marrant. Plus le temps passait, moins t'avais de chance de croiser quelqu'un lorsque tu allais dans telle ou telle pièce, ce qui était impensable, au début du jeu. Tant mieux. J'avais pas forcément de devoir faire des commentaires sur tel ou tel blog avec quelqu'un. Alors tranquillement, je m'étais posé sur l'un des petits bancs, songeant à la dernière fois où j'avais foutu les pieds ici. J'crois bien que c'était la fois, avec Nora, où je lui avais couru après complètement à poil. aaah, bon souvenir. J'étais là depuis à peine dix minutes, peut-être moins, lorsque la porte s'ouvre dans mon dos, et en tournant la tête pour découvrir l’intrus, je constate qu'il ne s'agit pas d'un intrus mais d'une intruse. Irène, en l'occurrence. On ne s'était pas vraiment reparlés depuis la révélation de son secret. J'aurais pu aller vers elle, l'air de rien, ou plus sérieusement, mais j'avais pas envie de la forcer, ou d'être chiant. Elle avait peut-être besoin de temps ou que sais-je. Je lui renvois son sourire, sans trop savoir que dire. Une première, tiens. Finalement, c'est elle qui parle la première, ce que m'arrange un peu. Putain. C'est vrai qu'on était le sept juillet. C'était l'anniversaire d'un ami, mais aussi et surtout, l'anniversaire des sept ans des attentas. Je reste interdit une demi-seconde et enfin... « Il y a eu une fusillade dans ma ville natale, en décembre dernier. En plein centre-ville. Ma petite soeur a été enfermée dans une boutique de la place pendant des heures, en attendant que ça se calme, sans aucune info, à entendre les coups de feu et les explosions, et les gens crier. Moi, j'étais coincé à Bruxelles, mort de trouille... » Je me souviens parfaitement de ma mère qui m'appelait, en pleine session, en me disant de regarder la télé, en larmes. Je me souviens avoir ressenti l'équivalent d'un poing à l'estomac en apprenant ce qu'il se passait. Je me souviens avoir tremblé de tout mon corps en comprenant que ma petite soeur pouvait très bien se trouver là, à cet instant précis, puisque c'était à peu près l'heure où elle sortait de son examen pour aller choper son bus. Je me souviens avoir maudit le monde encore plus que d'habitude, puis m'être raisonné. Les gens étaient cinglés. « J'étais un gamin quand ils ont parlé des attentas de Londres. Juste un gamin. On s'imagine pas, en voyant ça à la télé, que ça puisse nous arriver, un jour. » Ça aussi, je m'en souvenais parfaitement. J'avais dans les dix-sept ans, à ce moment-là. À peu près l'âge que ma soeur avait. C'était comme les attentas du onze septembre. Le genre de truc que tu vois aux infos en te disant que c'est horrible, abominable, mais que toi, dans ta petite Belgique bien tranquille, tu ne le vivras jamais. Et puis boum, tu te retrouvais face à la chose, face à des gens qui l'avaient vécu. Et tu te dis, dans ces moments-là... Je ne sais rien. Instinctivement, je pivote sur le banc, me retrouve en tailleur face à elle. « T'es heureuse, depuis? » je ne peux m'empêcher de lui demander. Si j'avais bien compris, elle devait mieux se sentir, à présent. Néanmoins... ce genre d'expérience laissait forcément des traces, non? Et j'avais besoin d'un avis autre que le mien, détraqué et à l'opposé de celui de tout humain normalement constitué.
Irène

Irène
MESSAGES : 2090
AGE : 40
LOCALISATION : BANLIEUE PARISIENNE.
EMPLOI : SANS EMPLOI.
CITATION : « L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible. »
POINTS : 327

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 0 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: (MON CUL). (AJ). (SAMI).

MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 Empty
MessageSujet: Re: MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28   MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 EmptyMar 3 Juil 2012 - 22:01

Le gêner n’était point mon attention. Je n’avais pas voulu le revoir de la semaine, non pas parce que je lui en voulais, loin de là, mais tout simplement parce que je pense à ce malheureux anniversaire depuis plus d’une semaine déjà. Non en fait j’y pense chaque jour de l’année. D’un sens, j’étais heureuse de savoir mon secret découvert, car mon comportement d’aujourd’hui aurait très pu choquer les autres. Oui, tout les sept juillet, j’étais mélancolique, d’un calme et d’une gentillesse très inhabituelle. Avec mon caractère volcanique, ça ne l’aurait absolument pas fait. « Il y a eu une fusillade dans ma ville natale, en décembre dernier. En plein centre-ville. Ma petite soeur a été enfermée dans une boutique de la place pendant des heures, en attendant que ça se calme, sans aucune info, à entendre les coups de feu et les explosions, et les gens crier. Moi, j'étais coincé à Bruxelles, mort de trouille... » Sur le coup, cette histoire me dépassa un peu, mais je m’en souvenais. Enfin oui, j’avais vu à la télé française cette histoire, terrible, frissonnante. C’était en même temps totalement différent d’un attentat et pourtant le but était le même : tuer des gens et pour quelle raison en plus ? L’entendre parler de cette histoire me fit fermer les yeux, alors que je mordais la lèvre inférieur. « J'étais un gamin quand ils ont parlé des attentas de Londres. Juste un gamin. On s'imagine pas, en voyant ça à la télé, que ça puisse nous arriver, un jour. » J’arquais un sourcil, tout en grimaçant. Pour ma part, je n’avais que vingt-et-un ans, quand cela s’était produit. Autant dire que je n’étais pas plus vieux qu’un gamin. Et puis j’étais constamment renfermé sur moi-même, sortant certes souvent à Paris, mais jamais au-delà. Je devais être le premier à penser que ce genre de chose n’irait jamais bouleverser mon horrible vie et pourtant… Je ne répondais rien à Ennio, mais à l’expression de mon visage, il pouvait comprendre que je pensais totalement la même chose que lui. On ne pense pas que ça puisse vous arriver, quand lors d’un voyage inespéré pour vous, vous vous retrouvez sur une ligne de métro londonien ; dans un métro explosé, avec autour de vous des étranger en sang, plus ou moins blessés ou brûlés. « T'es heureuse, depuis? » Je relevais mes yeux sur lui, restant figée et neutre durant quelques secondes. Le temps de trouver tout simplement mes mots… Un large sourire se dessina finalement sur mes lèvres, alors que je bougeais ma tête de haut en bas pour lui signifier que oui, j’étais heureuse… ou plutôt « plus heureuse » qu’avant. « Ce n’est pas compliqué d’être plus heureuse qu’avant… » Puisque je n’ai jamais été heureuse avant d’être une femme, jamais. Malgré tout, on ne pouvait pas dire que j’étais la personne la plus heureuse qui soit. Je me suis construit un personnage, pour vivre ma vie comme je le souhaite et sans insouciance, mais ça, que lorsque mon identité sexuelle est cachée de tous. Il n’en n’est pas de même, lorsque tout le monde me regarde en sachant que j’avais pu être un mec avant d’être la nana que je suis. « J’suis pas non plus aussi heureuse que je l’espérais. Je me sens enfin bien dans ma peau, mais il me manque toujours un truc… » La normalité ? C’était plus qu’un simple truc en effet, c’était tout simplement de pouvoir vivre comme eux tous, avec un passé et penser à l’avenir. Je n’avais plus de passé et mon avenir était déjà tracé dans un sens. Je n’avais que mon présent et simplement lui. Je l’ai accepté et ce fut le prix à payer pour rester en vie…
Ennio

Ennio
MESSAGES : 1355
AGE : 36
LOCALISATION : london, uk
EMPLOI : anthropologue social et culturel
POINTS : 101

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE:
RELATIONS:
PARTENAIRE:

MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 Empty
MessageSujet: Re: MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28   MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 EmptyJeu 5 Juil 2012 - 2:18

J'étais pas un grand adorateur de ce genre de conversations. Les conversations... sérieuses. Psychologiques. Le genre où je passais pour un connard si j'avais le malheur de prendre ça à la rigolade. Ce que je faisais dès que ça m'arrangeait. Les problèmes, j'm'en fous. J'en ai pas de problèmes. Et si j'en ai, et bien j'passe outre. Au pire, qu'est-ce qui peut bien m'arriver ? J'crève, voilà. Mais on crève tous un jour, c'est la vie. Et tout serait mille fois plus simple si tout le monde était comme moi. Mais je suppose que du coup, ma vision de vie en serait totalement changée. J'veux dire, ça serait plus pareil. Elle n'aurait plus la caractéristique d'être, je ne sais pas, unique, étrange... dérangeante, un peu, sans doute. Dieu sait qu'on m'a souvent catalogué comme dépressif, blasé, pessimiste, sans même me connaître. Si ça avait été le cas, ils auraient pigé que c'était tout le contraire, justement. Ne pas se soucier du bonheur, c'est se donner tout le loisir de l'atteindre sans s'en rendre compte. Je suppose. Je n'avais jamais été vraiment capable d'expliquer cette façon que j'avais d'envisager la vie, peut-être parce qu'elle était trop personnelle. Qu'elle provenait d'une réflexion trop intime. Aucune idée. En tout cas, là, tout de suite, je n'étais pas certain que Irène comprenne. Elle avait vécut des choses que j'étais incapable d'imaginer, qui altéreraient sans doute son jugement. Ou plus vraisemblablement, qui ne pouvaient pousser suffisamment le mien. Ça ne m'empêche pas de l'écouter en silence. On pouvait bien me prendre, à raison, j'imagine, pour un immature qui se foutait pas mal des conséquences, ça m'intéressait. Savoir ce qu'elle pensait, ressentait, vivait. J'étais juste pas suffisamment doué pour le montrer convenablement. « Il manque toujours un truc. C'est la nature humaine qui le veut. » J'avais, au bout de vingt-quatre années de vie, au moins comprit ça. Les gens n'étaient jamais satisfaits. Et lorsqu'ils l'étaient, ils ne faisaient que penser l'être. « Alors ce que tu fais, c'est que tu... laisses couler. Et tu t'en fous. Et tu te moques de ce truc, ouais, tu lui ris à la gueule, tu lui montres que t'as pas besoin de lui. » N'était-ce pas plus exaltant de courir après quelque chose plutôt que de l'avoir tout de suite ? J'avais étudié dans je ne sais plus quel texte de je ne sais plus quel auteur casse-couilles, en cours de littérature, que c'était la chasse plus que la prise qui égaillait les hommes. Machinalement, je pivote à nouveau sur mon banc, m'allonge sur le dos, pieds à plat sur le sol, une main sur le torse, l'autre allant tâter distraitement l'oeil au beurre noir que je me traînais toujours depuis lundi. « Avoir tout... Le bonheur, un passé normal, un présent satisfaisant, un futur lumineux, au fond, qu'est-ce que ça a d'enviable ? Les gens qui ont une vie parfaite s'emmerdent, et sont souvent les plus malheureux. Ne rien avoir, c'est être libre de faire ce qu'on veut. » Si une pointe méprisante perçait presque de mes paroles au début, je me calme aussitôt sur la fin. Ouais. Ça résumait assez la vie, pour moi. « C'est peut-être pas ce que tu veux entendre, désolé... » Un peu mal à l'aise par le tour qu'avait la conversation, je repose ma main sur l'autre, ferme les yeux, soupire.

Contenu sponsorisé

MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 Empty
MessageSujet: Re: MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28   MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28 Empty

 

MY HEART BLEEDS AND MY SECRET DISTURBS ✗ le 07/07 vers 14h28

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» heart of gold # 02.10 14h28
» Prédis moi des choses, dont toi seul a le secret. [01.01 vers 21h30]
» curiosity is lying in wait for every secret ~ le douze octobre vers 13 heures
» SOMETIMES I FEEL MY HEART WILL OVERFLOW ✗ le 30/03 vers 01h58
» 15/11/15 à 00h15 # i carry your heart, in my heart (jade)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FAKE LOVER :: Les différents chapitres :: Les chapitres :: CHAPITRE TROIS :: SAISON 7 :: Intérieur-