Je me trouvais depuis quelques heures sur le sol Irlandais quand je débarquai chez Sonny. Il était plutôt évident que j’allais dormir chez lui puisque nous étions en couple depuis un peu plus de trois mois maintenant que Evey n’avait pas la place pour m’accueillir. Remarque avec tout l’argent que ma famille possédait, je pouvais très bien prendre une chambre d’hôtel mais Sonny avait insisté et l’idée de me retrouvée avec lui, après tout ce temps, était plus que plaisante. Nous nous étions déjà revus, bien sur, depuis la fin du jeu mais cette fois-ci un bon mois s’était écoulé depuis ma dernière visite. J’étais partie, avec ma famille, en Asie pour les vacances puis j’étais restée un peu près de mes proches en Afrique, mes amis, tout ça… C’est donc pour ça que je trépignais d’impatience devant la porte de l’appartement de mon petit ami, j’appuyai sur le bouton de la sonnette, ma valise à mes pieds et attendis pendant de longues secondes que la porte s’ouvre enfin. Ce qui fut évidemment le cas, à la seconde où je vis le sourire de Sonny, un sourire identique se dessina sur mes lèvres, je me jetai littéralement à son cou, posant mes lèvres sur les siennes, délicatement par rapport à l’étreinte que je lui offrais. Finalement je m’éloigne de lui. « Tu m’as manqué ! » Je m’exclame, toute joyeuse de le revoir. Je recule d’un pas et prend ma valise avant qu’il ne m’invite à entrer.

Jour J. C’est le jour J. Zhara rentre aujourd’hui de vacances. Cela doit faire un mois que je l’attends avec impatience. Je crois d’ailleurs que je n’ai jamais autant été sur Skype de ma vie. C’est bien simple, je suis devenue accro à cette nana. L’éloignement a été vraiment éprouvant et a renforcé mes sentiments envers la brunette. Aujourd’hui, les minutes m’ont paru être des heures. Pourtant, étant en week-end, j’en ai profité pour nettoyer l’appartement et préparer un dîner de folie à ma petite amie. Mais cela ne m’a pas occupé suffisamment longtemps puisque je suis assis sur le canapé, mon portable à la main, attendant le fameux coup de sonnette. L’attente est longue mais fini par se terminer. Je me lève, range mon téléphone dans la poche, passe devant le miroir et ajuste ma coiffure, puis j’ouvre enfin la porte. Elle est là. Enfin. « Toi aussi. » Je dépose à nouveau mes lèvres sur les siennes car un seul baiser ne suffirait pas. Puis, je me recule un peu histoire de laisser rentrer la brune dans mon appartement. Pas besoin de lui dire qu’elle est la bienvenue ici puisqu’elle y a vécu de nombreux jours. « J’ai vraiment cru que j’allais devenir fou sans toi. Et aujourd’hui, les minutes ont été interminables, tu peux pas imaginer. Je suis tellement heureux que tu sois enfin là. » Je lui offre un nouveau sourire avant de m’emparer de sa valise pour la porter jusque dans la chambre. Pas le choix pour elle. J’ai de la force, autant m’en servir. Une fois la valise déposée, je reviens dans l’entrée. « Alors ce voyage ? » Puis je m’empare des deux mains de la candidate après qu’elle ait fermé la porte à clé. Et oui, elle connaît maintenant mon appartement comme sa poche. D’ailleurs, à ce propos, j’ai des révélations à lui faire.

« Toi aussi. » dit-il en m’embrassant à nouveau, je ferme les yeux un court instant pour profiter pleinement de la caresse de ses lèvres sur les miennes. C’était trop court, comme toujours, j’ai toujours ce gout de trop peu dans la bouche quand je suis avec lui. Finalement il s’écarte pour me laisser le passage libre et j’entre avec ma valise plutôt volumineuse. Je ne suis pas une fashion victime mais j’aime pouvoir me changer, quoi. « J’ai vraiment cru que j’allais devenir fou sans toi. Et aujourd’hui, les minutes ont été interminables, tu peux pas imaginer. Je suis tellement heureux que tu sois enfin là. » Je souris de plus belle quand je l’entends dire ça. « Tu ne t’imagines pas à quel point c’est réciproque ! » Je réplique, trop heureuse de me retrouver avec lui, je ne suis que joie dans l’immédiat et quand il me prend la valise des mains je ne proteste pas. Je sais que c’est inutile, de toute façon il va gagner alors autant ne pas perdre de temps. Je ferme la porte derrière moi, à clef comme il me l’a souvent dit. Il revient finalement vers moi et quand je me retourne après avoir fermé la porte il me prend les mains, je m’approche d’un pas, juste pour être un peu plus proche. « Alors ce voyage ? » Demande-t-il. Je souris encore, décidemment je ne fais que ça ! « Trop long. » Je réplique, malicieuse. « Mais supportable, puisque c’était pour venir te voir ! » Justement, plus je m’approchais de l’Irlande, plus je trépignais d’impatience sur mon siège, les gens avaient du croire que j’étais folle !

Elle est là ! Enfin ! L’attente était vraiment interminable. J’ai cru que j’allais devenir fou. Pire qu’une drogue cette nana. Enfin dans le bon sens du terme bien entendu, ça serait très malvenu de la comparer à cette saloperie. Elle représente plutôt une addiction comme du coca-cola ou du nutella, quelque chose qu’on ne peut se passer. Mais elle est pour moi bien plus que cela. Avec l’éloignement, je me suis rendu compte que mes sentiments pour elle sont bien plus forts que je ne l’imaginais. C’est bien simple ; je n’ai jamais ressenti tout cela pour une autre personne. Et pourtant, je suis bien loin d’être du genre sentimental. D’ailleurs, je n’ai même pas dis les mots sacrés à Zhara. J’ai peur que notre relation change suite à cela. Alors je me contente de ne rien précipiter et de laisser faire les choses. Quoi que, j’ai une petite requête pour la demoiselle. Rien de grandiose non plus. Presque une formalité. En attendant, je la laisse débarquer et j’en profite pour lui dire combien elle m’a manquée. Cela semble être réciproque. De quoi me rassurer quant à ses sentiments à elle. De toute façon, vu tous les messages et les appels échangés, il n’y avait aucun doute à avoir là-dessus. Les sentiments sont réciproques et notre couple va pour le mieux. « L’appartement n’a pas changé. Il y a peut-être un ou deux cadres en plus mais tu fais comme chez toi hein. » que je lui confie après lui avoir demandé comment c’était passé le vol et l’avoir pris dans les bras lui donnant un énième baiser. Je me dirige ensuite en direction du salon en espérant que la demoiselle me suive. Seul les bougies éclairent la pièce et font ressortir la table garnie pour l'occasion. « Tadam. » Je ne suis peut-être pas l’as de la décoration mais j’ai fais un effort quant à la table et je me suis donné à fond pour le repas. « Si t’as pas faim, c’est pas grave, te sens pas obligé. » Après tout, peut-être que Zhara a mangé dans l’avion ou qu’elle n’a tout simplement pas envie de se remplir le ventre. Si je fais bonne figure, j’avoue que cela me frustrerai un peu d’avoir préparé tout cela pour rien.

C’est simple, lorsque j’ai vu Sonny ouvrir la porte et me sourire, mon cœur s’est emballé, je me suis sentie légère et heureuse, d’un coup. Il me manquait un truc, tout ce temps et c’était lui. Ou plutôt les sentiments que nous partagions. Je n’avais jamais osé lui dire ce que je ressentais pour lui car j’avais peur de le brusquer ou de lui faire peur. Du coup je taisais mes sentiments mais ça devenait difficile de garder ça pour moi, un jour j’allais le dire, ça allait sortir tout seul. Je ne peux pas comprendre qu’on puisse ne pas savoir le dire, c’est pourtant la plus belle chose au monde non ? « L’appartement n’a pas changé. Il y a peut-être un ou deux cadres en plus mais tu fais comme chez toi hein. » Je hoche la tête pour lui faire comprendre que je sais déjà que je dois faire comme chez moi ici. Je suis restée plusieurs jours, déjà, à ses cotés dans son appartement et je ne le connais aussi bien que lui, surement. Quand il se dirige vers le salon, je le suis sans dire un mot et ce que j’y vois me fait sourire jusqu’aux oreilles. « Tadam. » Je me retourne vers lui en souriant. Est-ce une occasion spéciale ? Mon retour auprès de lui est peut être une occasion spéciale après tout, pour moi ça l’est. « Si t’as pas faim, c’est pas grave, te sens pas obligé. » Je m’approche de lui et passe mes bras autour de son cou. « Tu es adorable. » Je dis doucement avant de me hisser sur la pointe des pieds, là je pose un baiser sur ses lèvres, je me surprends même a faire durer le plaisir quelques secondes, mais finalement je me détache de lui. « Tu n’as jamais mangé dans un avion, hein ? » Je fais en riant. « Je meurs de faim ! » De toute manière même si la nourriture des avions avait été bonne, je n’aurais pas pu avaler la moindre chose tellement j’avais l’estomac noué d’impatience.

Il est grand temps pour moi de dévoiler la mini-surprise à Zhara : le dîner. Un dîner romantique, sous les bougies, avec du vin et un repas plutôt consistant. Cela me vaut la qualification d’être jugé comme adorable. « Merci. Mais je me dois de te retourner le compliment. » Accrochée à moi, Zhara se met à ma hauteur en se hissant sur la pointe des pieds pour m’accorder un baiser. J’y prends rapidement goût avec le sourire, si bien que la frustration est à son comble quand l’ancienne candidate se détache de moi. Ne pas avoir de contact physique avec elle durant près d’un mois a été très dur. La voir via caméra fut une bien maigre consolation. Mais j’imagine qu’à présent, j’aurai tout mon temps pour profiter d’elle en l’embrassant de mille et une façons. En plus, mon estomac crie famine. J’espère qu’il en est de même pour celui de la brune. Je décide d’en avoir le cœur net, histoire de ne pas avoir l’air ridicule avec mon dîner au cas ou elle aurait déjà mangé et ou elle n’aurait pas faim. Elle me demande alors en riant si je n’ai jamais mangé dans un avion. Bon sang, ce que son rire m’avait manqué ! « Non, la nourriture est pas bonne. » que je réponds en riant également. L’instant d’après me rassure au plus haut point ; Zhara déclare avoir faim. Victoire ! « Génial, car je crois que j’ai cuisiné pour un régiment ! » Ouai, bon, je suis pas mauvais cuisinier mais j’ai encore des progrès à faire niveau dosage. « Après vous Madame. » que j’indique d’un geste courtois après avoir tirée la chaise pour qu’elle s’y asseye. « Je reviens. » Une fois cela fait, je pars en cuisine chercher un tire-bouchon pour le vin que j’enfile dans ma poche et surtout le plat que j’ai conservé dans le four afin de garder la chaleur. Je reviens à peine deux minutes plus tard avec des gants et le fameux plat. « Il m’a semblé comprendre que tu raffoles des lasagnes. » Je pose le tout sur le dessous-de-plat puis je m’assois, face à elle, la fixant avec le sourire et en même temps débouchonnant le vin sans même regarder. Les quelques jours en France que j’ai passé avec mes collègues bouchers m’auront au moins permis d’acquérir une certaine aisance avec le vin.

Je ne peux pas dire de Sonny qu’il est l’homme parfait – car la perfection n’existe pas – mais il est ce qui s’en rapproche le plus. En fait ses défauts me plaisent autant que ses qualités, ce qui le rend parfait à mes yeux, évidemment. Après lui avoir donc avoué qu’il était adorable, il répliqua. « Merci. Mais je me dois de te retourner le compliment. » Je souris tandis que nos visages se rapprochent et que nos lèvres se rencontrent une énième fois. Finalement je réponds à sa question : oui, j’ai faim. Et pour cause, je n’ai rien mangé dans l’avion. « Non, la nourriture est pas bonne. » Dit-il, ce qui me fait rire à nouveau. « Génial, car je crois que j’ai cuisiné pour un régiment ! » Dit-il, je pose une main, instinctivement, sur mon estomac. Je sens que ce soir je vais prendre quelques grammes de plus. Mais ça ne me gène pas, je ne suis pas le genre de fille qui se pèse tous les jours et qui part à la chasse aux calories. J’ai faim, je mange, point. « Après vous Madame. » Dit-il finalement en tirant ma chaise, avec un sourire je m’installe et murmure juste un « Merci. ». En fait je suis impressionnée par tout ce qu’il a fait pour moi, le simple fait d’y avoir pensé me fait déjà plaisir mais qu’en plus il ait mit la main à la patte pour faire la cuisine, mettre la table, créer une ambiance romantique dans son petit appartement… J’en déduisais immédiatement, d’ailleurs, que Daisy n’était pas là. Sa colocataire était une fille adorable, mais peu souvent là quand je me trouvais chez eux. « Je reviens. » Je hoche doucement la tête, mon regard déviant ensuite sur le reste de la pièce, rien n’avait changé en un mois, le divan était toujours à sa place, la table basse, et même une plante verte dans un coin de la pièce qui ne semblait même pas avoir poussé, ne serait-ce qu’un peu. « Il m’a semblé comprendre que tu raffoles des lasagnes. » Fit une voix, celle de Sonny bien sur. Je lève la tête vers lui, sortie de mes pensées avant de poser le regard sur le plat, l’odeur est alléchante, j’ai faim tout d’un coup. « Touché ! C’est mon plat favoris ! » Dis-je en souriant. Je ne me souvenais même plus lui avoir parler de ça, mais je dis tellement de choses dans une discussion qu’il est normal que j’en oublies la moitié… Tandis que le jeune homme ouvre la bouteille, je lance en riant légèrement. « Fais attention à ne pas en renverser sur ta chemise ! » Un sourire malicieux prend place sur mes lèvres, je fais bien sur référence a cette soirée passée ensemble dans la chambre secrète de fake lover. Encore aujourd’hui il m’arrivait de me demander pourquoi ça avait été moi qu’il avait choisit alors qu’il aurait pu y aller avec une autre fille et profiter de la pseudo-intimité qu’offrait cette pièce.

Le diner que j’ai concocté pour Zhara est sur le point de commencer. Pour l’instant, tout est bien parti. La jeune femme a déclaré avoir faim et s’est assise tel un diner romantique au restaurant. Ce soir, je suis à la fois cuisinier, serveur et petit ami. J’avoue que le cumul des rôles m’angoisse un peu. J’ai peur de me rater. J’aimerai que tout soit parfait mais j’imagine que des imprévus auront lieux. En attendant, touché coulé pour les lasagnes. « C’est bien ce qu’il me semblait. » Satisfait par la révélation de la demoiselle sur le plat, un petit sourire en coin s’affiche sur mon visage. De toute manière, rares sont les personnes qui n’aiment pas les lasagnes donc aucun gros risque n’avait été prit. Quoi qu’il en soit, c’est à peine revenu de la cuisine et les fesses installées sur la chaise que j’entame la bouteille de Rouge. Tel un expert, j’enlève le bouchon grâce à l’ustensile nécessaire sans même regarder. Mon sourire niais et mon air crâneur font apparent mouche puisque Zhara n’hésite pas à me rappeler l’incident du vin sur la chemise. Je descends illico de mon nuage et me met aussitôt à rire. Anecdote comique sur mon rendez-vous avec la brune dans la pièce secrète de Fake Lover. « Je vais essayer mais ça plus les lasagnes, ça va être chaud de ne pas salir ma chemise. » Chemise blanche qui puis est. Tant qu’à faire, autant jouer le serveur de restaurant et le romantique à fond en portant la fameuse chemise blanche et le pantalon noir. « A nos retrouvailles. » Que je lève mon verre face à celui de l’ancienne candidate après l’avoir servit. Trinquer est à présent nécessaire. Peut-être que je peux en profiter pour glisser ce que j’ai à lui dire ? Non, pas tout de suite. « Au risque de radoter, tu m'as énormément manqué. » Bon, ok, la situation peut paraître clichée mais elle est pourtant vraie et pas surjouée. La preuve, après avoir bu un peu de l'alcool et avoir reposé mon verre, voilà que je me brûle en voulant attraper le plat de lasagnes sans gants. « Aie ! » Dîner authentique.

« C’est bien ce qu’il me semblait. » dit-il, manifestement satisfait de ma réponse lorsque je lui apprends que les lasagnes sont mon plat préféré. Il revient donc avec le plat et une bouteille de vin. Tout est parfait maintenant, c’est juste… Parfait. Je n’avais pas réellement cru que j’allais rencontrer un homme qui en vaille la peine, dans l’émission mais finalement c’était ce qui c’était produit et nous étions ensemble depuis déjà quelques mois sans que rien ne vienne assombrir le tableau. Enfin en tout cas pas de mon coté. « Je vais essayer mais ça plus les lasagnes, ça va être chaud de ne pas salir ma chemise. » Je lâche un petit rire. Maintenant je sais comment nettoyer une tâche de vin rouge, n’empêche. Alors que lors de cette soirée dans Fake Lover je m’étais demandé comment on faisait et finalement sa chemise avait vécu quelques mauvais moment. La pauvre. Oui parfaitement : pauvre chemise. Bref. « A nos retrouvailles. » Dit-il en levant son verre après nous avoir servir, je saisis le mien et le lève également avant de venir le faire doucement tinter contre le sien. « La meilleure raison pour trinquer ! » Renchéris-je en souriant, comme toujours. Je bus ensuite un peu du contenu de mon verre avant de le reposer devant moi. « Au risque de radoter, tu m'as énormément manqué. » Je souris et pose un instant ma main sur la sienne. « C’était insupportable… Mais je suis là, donc n’en parlons plus ! » Déclarai-je en récupérant ma main pour faire un geste de celle-ci, comme si je balayais le sujet d’un revers de la main. Lorsque le jeune homme essaie d’attraper le plat de lasagne sans gants, il laisse échapper un petit cri de douleur alors que je suis déjà debout, reflex. « Vite, dans la salle de bains ! » Dis-je en lui attrapant le poignet pour l’obliger à me suivre dans la salle de bain. Là je fais couler de l’eau froide et place son doigt dessous. « Reste dessous, longtemps. » Dis-je en fouillant dans son armoire à pharmacie afin d’y trouver une crème genre biafine, très utile pour les brulures. Je trouve finalement un pot et me tourne vers Sonny. « C’est moi qui te distrait comme ça ? » demandais-je avec un sourire amusé. La première fois il avait renversé du vin sur sa chemise, là il se brûlait… Donc je me posais des questions, c’était ma présence qui causait ces maladresses ? Bref, au bout de longues minutes je coupe l’eau et attrape une serviette pour sécher au maximum son doigts dans lui faire mal, à vrai dire le tissus touche à peine sa peau et quand c’est fait, je lui passe un peu de crème avant de me hisser sur la pointe des pieds pour poser un baiser sur ses lèvres. « Fais attention, ok. » Dis-je en souriant.

Evidemment, il fallait que l’incident de la tâche de vin sur la chemise revienne un jour. Bon souvenir en somme. Cela m’a en quelques sortes permit de me rapprocher de Zhara. Comme on dit, c’est face à l’adversité qu’on apprend à se souder. C’est exactement ce qu’il s’est passé. Je me suis rapproché de la brune en voulant réparer les dégâts avec ma fameuse technique du blanc sur rouge. Alors il est évident que l’évocation de l’anecdote m’emplit de joie. Maintenant, je ne souhaiterai pas que cela se reproduise compte tenu de ma belle chemise. Je devrais donc faire gaffe surtout que les chances de me salir sont multipliées avec les lasagnes. Mais arrivera ce qui arrivera. Je préfère largement trinquer plutôt que de me soucier de cela. Et voilà, chose faite. Le sourire est toujours présent sur mon visage même quand j’absorbe le bon breuvage. Mon regard, quand à lui, est figé sur le visage de la belle. Voir Zhara par caméra n’était clairement pas suffisant et ne comblait pas le manque que je ressentais à son égard. Je ressens une nouvelle fois le besoin de le lui rappeler. Mais la jeune femme a raison en disant que ça ne sert plus à rien d’y penser puisqu’elle est désormais avec moi. « Oui. » Tandis que ma main est relâchée par celle de l’ancienne candidate, un fin sourire se dessine sur mon visage. Décidemment, c’est la soirée du sourire. Je n’arrête pas depuis qu’elle est là. Je crois que je suis sur un nuage. Si bien qu’en essayant d’attraper le plat de pâtes je me brûle la main par mégarde. Des gants auraient été nécessaires. Un cri plutôt grave s’échappe de ma bouche. Et oui, une brûlure ça peut faire mal. Heureusement pour moi, j’ai la meilleure infirmière du monde puisque la brune se lève aussitôt et m’entraine dans la salle de bain pour me soigner. Un peu d’eau froide, de la biafine, je ne m’attendais pas à tout cela. J’avoue que si j’avais été tout seul, je me serais à peine levé pour placer ma main sous l’eau froide. « Il faut croire que oui. » Un rire s’échappe de mes lèvres tandis que la jeune femme termine les soins. En attendant, la malice s’est emparée de moi. Si bien que le seul baiser de Zhara ne me satisfait pas. Je dois dire qu’elle est plutôt sexy dans son rôle d’infirmière. « Je vais essayer mais avec une petite copine aussi canon, ça va être dur de rester concentré. » Mes mains s’accrochent au frêle corps de l’africaine et mes lèvres se hissent sur les siennes. Cette fois, ce n’est pas un simple smack mais un baiser qui se veut passionné et langoureux. Au bout de plusieurs secondes, j’y mets fin avec délicatesse. « On retourne à table ? » Bien évidemment, je passerai bien au dessert sans manger le plat. Mais je connais très bien les principes de Zhara et je les respecte assez pour ne pas précipiter les choses dans notre relation.