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 after the end, it's still the end ?

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Loxias

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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyLun 20 Aoû 2012 - 2:05

Trouillard... C’est ainsi qu’elle m’a qualifié... Pour plaisanter, bien évidemment, quoique seulement à moitié puisque Carmen en médiatrice version forces armées, ça me fait réellement flipper, mais pour le reste... Je pensais être aussi insubmersible que le Titanic, et fatalement, j’aurais fini comme lui, tremblant comme une fillette face à mes envies, mes besoins. Parce qu’elle réside là, ma véritable peur, dans l’incertitude du lendemain. Un lendemain que je veux avec elle, qui ne pourra pas se faire sans elle, un lendemain irréel puisque, jusqu’à présent, il n’est formé que dans mon esprit. C’est tellement ancré que ça en devient inconscient, et que je me surprends moi-même à formuler cette pensée, sans y croire réellement. Je n’ai réfléchi à rien, ni même programmé quoique ce soit, mais ça se profile tellement naturellement, comme une évidence. Il ne peut pas en être autrement. Yonati veut Paris, et moi je veux Nora. Pourquoi ça ne fonctionnerait pas aussi simplement que ça ? Et pourquoi je ne prends conscience de ces besoins, de ces envies, qu’après les avoir formulé à voix haute, qu’après l’avoir condamné à faire face à ses promesses. C’est petit, c’est mesquin, une vérité formulée sur l’oreiller ne devrait jamais servir de moyen de pression, et pourtant, n’est-ce pas exactement ce que je suis entrain de faire ? Plaçant la lame luisante du couteau sous sa gorge en la mettant au défi de ne pas tenir sa promesse ? Ce n’est pas comme ça que je souhaitais formuler les choses, je ne suis même pas certain que c’est ce que je souhaitais lui dire, mais au sortir de mes lèvres, ça y ressemble, et je contemple, impuissant, mon inconscient agonisant à ses pieds. Ses pieds qui battent l’air, ses doigts qui se crispent, ses phalanges qui blanchissent, et son air enjoué qui se fait la malle, autant d’indices témoignant de son mal. Qu’est-ce que j’ai fait ? Une connerie, visiblement. J’aurais pas du m’y prendre ainsi, j’aurais pas du m’y prendre tout court, j’aurais du attendre, que les choses se fassent aussi naturellement que le reste. A la place, elle tangue et je chavire. Je l’entends murmurer une question, une demande de précision, à peine audible, délicieusement hésitante, affreusement terrifiée. Est-ce que je veux qu’elle vienne avec nous là-bas ? « Je veux que tu viennes avec moi... Je crois... » Je crois, parce que je n’ai pas pris le temps de réfléchir à la question, elle est sortie avant que l’idée n’atteigne la zone consciente de mon cerveau, mais j’imagine que oui, je veux ça. De toute manière, à bien y réfléchir, on a quels autres choix ? J’ai tout envoyé valser pour elle, je ne me vois pas m’arrêter là. Pourquoi faire ? Reprendre ma vie avec Swann ? Faire comme si Nora n’était qu’une parenthèse, une crise passagère, un moyen de prendre un peu l’air ? Non, elle est une parenthèse qu’on ne referme pas, jamais, elle est une fatalité, ma finalité. Peu importe ce qu’elle décide, peu importe ce qu’on décidera, je trouverais le moyen que cette maladie ne cesse jamais, parce qu’à quoi bon se guérir quand le virus est si bon, et la santé si fade ? Je ne veux pas que ça s’arrête, je ne l’ai même pas envisagé une seule seconde, mais brusquement je comprends, je prends conscience que tout ce qui nous entoure n’est que temporaire et éphémère... Bientôt, dans ce décor, d’autres que nous déambuleront, respireront, vivront. Et nous ? Mon regard se promène dans l’espace restreint de la salle de bain, s’attarde sur la porte entrouverte qui laisse voir le reste de la suite. C’est pas à nous, c’est pas chez nous, il ne s’agit que d’un abris de fortune dans lequel on n’a pas d’avenir, dans lequel on ne peut rien construire, rien bâtir. Dans une semaine on sera dehors, et après quoi ? Chacun chez soi, et on se skype, tu te désappes via webcam, et je te dis que je t’aime par texto ? Ça ne peut pas marcher comme ça, et mon moi, mon ça, ou mon surmoi, le savait déjà. Mon esprit égaré se retrouve confronté à la réalité lorsqu’elle avoue toujours tenir ses promesses. Comme celle de ne jamais me quitter ? Mon regard la sonde, mon regard l’interroge, puis elle lâche un “mais” qui me met au supplice. Mais quoi ? Je vais trop vite ? Oui, certainement. Après tout, ça ne fait même pas un jour qu’on est ensemble et je lui propose innocemment de vivre ensemble. Je dois être croisé licorne pour imaginer que tout va couler naturellement, proprement, inexorablement, comme une rivière incapable de dévier de son lit, lentement je suis les marées, je dérive au gré des flots. La toile d’une vie que je tends et qui se remplie d’elle-même, sous la main d’un destin impétueux, un destin qui ne souffre d’être contrarié, une vie qui se joue de toi, de moi, de hauts, de bas, des nous. Je ne tiens pas la barre, ni surement, ni durement, je ne détiens pas les clefs, tout se fait machinalement, je ne contrôle absolument rien, et lorsqu’elle me demande si je suis sûr, j’ose m’avouer que je n’en suis pas certain. Je ne sais plus rien. « Trop rapide ? » j’interroge comme un gamin qui n’y connait rien. Je suis tombé amoureux quand j’avais 18 ans, de la petit-fille d’un tyran. On n’a pas eu à réfléchir, on n’a pas eu à s’interroger sur notre avenir à deux, on en avait pas, on n’avait aucun choix. Pas plus après que je l’ai enlevé, parce qu’après ça, il me fallait la garder, la surveiller, tout surveiller. Vivre ensemble n’avait rien d’évident c’était juste inévitable, incontournable... C’est ma seule et unique expérience, j’ai pas d’autre référence. Ça se passe comment dans la vraie vie ? C’est quoi la normalité ? Et comment s’y référer au sortir d’une télé-réalité ? « J’y connais rien à tout ça, Nora... » je confie finalement, une grimace infantile aux lèvres. « J’sais pas ce qui s’fait, ce qui ne s’fait pas, on a oublié de me fournir la frise chronologique. Mais si j’m’en réfère au dernier film cucul que j’ai eu l’honneur de visionner, j’suis censé attendre trois jours avant de te rappeler après cette nuit, alors j’imagine que oui, j’suis définitivement trop pressé. » J’hausse les épaules, résigné. « J’ai pas réfléchis avant de parler, et... Peut être que j’aurais du, peut être que je viens d’outrager le guide de survie de l’homo sapiens sapiens mâle, j’en sais rien, mais... Est-ce que ça change quelque chose ? » Question purement rhétorique, car bien évidemment, ça ne change absolument rien, pas pour moi en tout cas. « On fera comme tu voudras, Nora... » je tranche, finalement, déposant mes lèvres dans son cou, avant de m’éjecter, mes main faisant levier, de notre perchoir. « J’veux juste éviter d’avoir à te croiser entre deux aéroports. » Lui faire l’amour dans les toilettes publiques, une petite balade main dans la main sur le tarmac, un baiser échangé en duty free, et une déchirante séparation toutes les semaines ? Non. Inenvisageable. D’autant que si c’est pour être séparé de Swann au moins deux jours par semaine, ça ne sert à rien de tenter de maintenir ma promesse. Si je suis sans cesse entrain de m’inquiéter pour l’une, comment pourrais-je profiter de l’autre ? Et pourtant, aussi aberrant que ça puisse paraître, ce n’est absolument pas un ménage à trois que je lui propose. « Tu as le temps d’y réfléchir, d’accord ? » je tente de faire baisser sa pression, me glissant entre ses cuisses, à nouveau, pour lui voler ses lèvres, mes doigts glissant délicatement de ses joues à son menton, à mesure que je m’éloigne, me débarrassant de mon caleçon encombrant, et prenant la direction de la douche, imposante, majestueuse, improbable, trônant au milieu de la pièce. Une cabine tout en verre, avec lumière d’ambiance et même des... Nom de dieu, c’est quoi ça ? « Putain ! Y a des strapontins dans la douche, Chamsi ! » je m’exclame tandis que la porte en verre se referme doucement derrière moi, et que d’une main, je décroche un de ces fameux strapontins. « C’est pour si jamais t’es fatigué après avoir traversé la douche, tu crois ? Strapontin d’étape ! Oh zut, j’ai oublié mon savon de l’autre côté de la douche, j’vais encore en avoir pour trois jours... Pas grave, y a le strapontin d’étape qui te permettra de faire une pause ! » j’entonne façon mauvais présentateur du télé-achat. « On pourrait coller trois fois mon appart dans cette cabine de douche, j’ai l’impression d’être à Narnia ! Plus jamais de ma vie je bouge d’ici ! Laisse tomber Paris, on emménage dans la douche ! » je scande, bras écartés, excitation absolument pas simulée, jusqu’à ce que mon regard tombe sur le pommeau de douche vers l’Est, et son cadran sophistiqué commandant l’arrivée d’eau. Chez moi c’est bouton rouge pour chaud, bouton bleu pour froid, mais on dirait qu’ici aussi, le complot élitiste est de mise. « Noraaaaa ! J’vais avoir besoin de ton Bac + 8000 ans pour re-programmer Wall-E, le gouvernement a encore frappé. » De mon bras libre, celui qui n’est pas occupé à pianoter et tester tous les boutons, déclenchant au passage douce symphonie et lumières tamisées, je lui entrouvre la porte en verre, l’accueillant, la mine confuse, d’un simple mais touchant : « Tu vois ? Tu peux pas me quitter, j’ai déjà trop besoin de toi. » Quelle femme résisterait à ça ?
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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyLun 20 Aoû 2012 - 5:27

Evidemment que je tiens mes promesses, parce que je n’ai qu’une parole. Ainsi, quand je la donne, je m’y tiens. Et, cette promesse de rester à ses côtés encore plus. Parce qu’égoïstement c’est tout ce que je désire. Parce que, lâchement, j’aurais l’impression de crever si je ne le faisais pas, si j’en venais à quitter notre périmètre, à le quitter lui. Résignation butée, décision exacerbée. Ce qui serait d’autant plus ironique et ridicule si j’en venais à tout envoyer en l‘air. Pas après tout ce que l’on a enduré, tout ce par quoi nous sommes passés. Oui, totalement absurde et incompréhensible. Pour cela que ca sonne comme une évidence. Mais, je ne sais pas à quoi m’attendre et je crois, simplement, que l’inconnu me fait peur, le grand saut, ce genre de choses. Alors ca me fait légèrement douter. Un doute faux et artificiel parce qu’au fond de moi je connais la réponse, je connais ma réponse. Peur, n’est peut être pas le mot, disons plutôt, pâlir. La peur ne peut plus faire partie de mon quotidien, elle ne peut plus hanter mes pensées car je ne suis plus seule. Et, ce à quoi je devrais me raccrocher, uniquement ça, n’est-ce pas ? Alors, je vais m’assurer, me rassurer, auprès de lui. Ce besoin constant de solidifier les bases, construire un étage, pourtant stables et immuables. Les cimenter, ces bases, ces étages, un peu plus pour les ancrer encore plus dans la réalité. Il rectifie, que je vienne avec lui. Il hésite. J’arque un sourcil, sceptique. Je sens mes ongles arrêter de s’auto-meurtrir, ma main desserrer sa prise, pour glisser délicatement, légèrement, sur le bois avant que mes doigts ne s’emparent des siens. Me parler de Paris fut un déclic parce que jusqu’à présent je n’avais pensé à rien. Juste à nous deux ensemble, sans imaginer un après, un après cette semaine, ici, dans cet hôtel. Parce que nous ne sommes pas infini ici, non, on va nous foutre dehors une fois qu’ils n’auront plus besoin de nous. On aurait fait quoi après ? Comment aurait-on envisagé la suite ? Tant de question qui auraient du s’imposer mais qui n’ont jamais émergé. Pour cause, je ne savais même pas qu’il me rejoindrait hier soir, qu‘il me retrouverait et qu‘il se passerait tout ce qu‘il s‘est passé, tout ce qu‘on s‘est dit... Et même avant cela, je n’avais rien prévu, rien avancé, et, fatalement, tout me serait tombé dessus mais je m’en serais accommodée. Quoique ma seule envie avant qu’il ne s’impose était de retourner avec mes parents et mes deux frères aux Etats-Unis, en Floride, et profiter d’un peu de répit. Désormais, cette pensée, cette envie, me parait bien loin. Elle ne s’est pas effacée, non, une autre s’y est substituée. Plus puissante, impérieuse, et douloureuse. Mes doigts s’emmêlent aux siens avant que mon pouce ne se mette à caresser le dos de sa main. Nos regards se confrontent et se sondent silencieusement. Un « mais » tombe, le mien. Crois-moi, je n’hésite pas. C’est pas ça. Il me demande si c’est trop rapide. Je sais qu’un fin sourire étire mes lèvres, et je n’ai aucune idée de sa signification. Peut être bien parce que j’en sais rien, j’ai pas de réponse à sa question. Comment savoir si c’est trop rapide ? On a rien fait dans les règles, on a rien fait normalement, notre situation n’a rien de normale ou de banale. Puis, qui se soucie encore des règles ? Qu’est-ce qu’on s’en fout des règles, on est pas dans un film, ni dans un scénario monté de toutes pièces. On a tout fait à notre manière, celle qui nous convient. Alors, Loxias, rapide ? J’en sais rien. « T’as pas besoin d’un mode d’emploi, d’aucun, on en a pas besoin, tu sais bien » je lui réponds alors mon sourire s’illuminant alors que mon autre main, celle de libre, s’en va se poser doucement contre sa joue s‘étendant vers son cou, contre ses traits soudainement enfantin. Il me parle d’un film à l’eau de rose et trois jours avant de me rappeler. J’échappe un rire. Il aurait attendu trois jours, je crois bien que je ne m’en serais jamais remise. Apparemment lui aussi, pressé qu’il se dit. Et, non ça ne change rien tu le sais bien. Ses lèvres font frissonner ma peau, mon cou, alors que nos doigts se détachent, il s’éloigne. Il me parle de se croiser dans un aéroport, je secoue la tête vers la négative, réprobatrice. Mauvaise idée. Hors de question. Et puis quoi encore, on se contente des long distance call et d’internet et compagnie, non. J’essaie de capter son regard pour lui faire comprendre le fond de ma pensée, comme s’il m’avait entendue, il se retourne et revient vers moi. Mes jambes l’accueillent, mes cuisses l’enserrent et mes bras se resserrent. Un baiser volé, deux paroles murmurées, soufflées comme une brise d‘été. Douce, délicieuse, exquise. « On fera comme on voudra, Loxias » Une. « C’est tout réfléchit… » Et deux. La seconde d’après, il s’échappe, et se désappe. Un nouveau sourire, amusé, trône fièrement sur mes lèvres alors que je me perds en contemplation. Une contemplation dont je me délecte, que je savoure, à présent ayant le temps, l’occasion. Je le détaille entièrement, complètement, bien qu’en mouvement, je le suis du regard. Et ne m’en extirpe seulement lorsque sa voix quémande mon attention. Je cligne des yeux, réintégrant l’espace-temps. Mon regard voguant sur la pièce avant de poser pied à terre, et aligner quelques pas. Je me cale contre l’encadrement qui sépare les deux sous-pièces qui en forment la grande. Je l’écoute avant d’éclater de rire. Hm, c’est maintenant que je lui casse son délire en lui révélant leur utilité ou je m’avise ? « T’as raison, certainement pour les fainéants » je lui lance un sourire limite bienveillant aux lèvres. Non, faut pas brimer l’imagination d’autrui. Je me lance ensuite dans une découverte, visite, des lieux. Une visite presque solennel et religieuse, les mains jointes dans le dos. Comme si je n’étais pas en droit de toucher, modifier, déplacer, chahuter ce décor trop parfait. Mes iris en arrivent à se poser sur mon reflet que je regarde sans vraiment regarder, mon esprit parasité par de nouvelles paroles. Je pouffe de rire. « Au moment où je commençais vraiment à me faire à l’idée de virer Parisienne » je le taquine, lui décochant un sourire mutin par miroir interposé. Le pire c’est qu’il s’emble réellement excité par tout ce faste. Et moi, je souris niaisement, limite attendrie par son agitation. Je m’avance d’autant plus vers le miroir, posant les mains sur les poignées de l’armoire. Curieuse, prête à les ouvrir et voir ce qui s’y cache. Parce que oui, j’ai l’intime conviction qu’il y’a quelque chose qui retiendra mon attention. Bref, je veux savoir ce qu’il y’a dedans, c’est tout. Et, je m’apprête à tirer sur mes bras pour ouvrir lorsque mon prénom crève les airs. Je sursaute, retire mes mains et pivote l’air de rien. Une gosse prit en flag et qui ose encore cacher son impair, vous voyez le tableau. Je plaque un sourire sur mes lèvres et il me parle d’un bac, d’une reprogrammation, et d’un complot gouvernemental. Mon esprit est renvoyé quelques semaines en arrière et mes souvenirs remontent. Clairs, limpides, prenants. Je me dirige vers lui au moment où il m’informe ne pouvoir le quitter tant mon aide lui est indispensable. Charmeur ! Mon sourire ne déloge pas, évidemment. Parce qu’il charme et ca marche. Plutôt deux fois qu’une. Mais, tout de même, avec cette conscience en fond de boite crânienne qui sautille et crie à la mièvrerie. Je me poste devant lui, lui qui m’invite innocemment à entrer. Et, presque aussitôt, l’ambiance change dans la bulle de cristal. Le genre cosy, musique douce et lumière tamisée. Je ne savais même pas qu’il était possible de faire ça dans un endroit pareil… Soit. « Tu ne rends vraiment pas les choses faciles… » je l’accuse dans un murmure, levant les prunelles vers lui, une esquisse mutine au visage, avant de poser un premier pied et finalement un second. Enfermée dans la cage aux lions, cette geôle de tentation. Est-ce qu’il se rend compte ? Est-ce qu’il le fait exprès ? Je le jauge un instant. Non parce que si c’est un test à la résistance autant que je le sache que je m’adonne à la tâche, ou fasse semblant au moins. Ou, un entrainement peut être ? Tellement je suis nulle et peu douée à cela, ca pourrait expliquer, eh bien tout ça. Mes prunelles s’attardent sur ses traits, ses prunelles, sa bouche, ses lèvres, son cou, son… Stop ! Je cligne de yeux, un léger et imperceptible raclement de gorge, je vrille mon attention sur le cadran qui posait difficulté. Mes jambes s’animent, et je lui fais face, à ce cadran. Je me pince les lèvres, fronçant un sourcil, pensive. « C’est comme avec le four Loxias, faut l’apprivoiser tu vois. Laisse moi faire. » j’essaie de légèrement dévier, de plaisanter, parce que je la sens la catastrophe. Imminente. Surtout de mon côté. Et en plus, le pire, c’est que je pourrais la provoquer. Or, c’est moi qui doit contrôler. Bref ! Focus Nora ! FOCUS ! Mes doigts s’agitent sur les touches, ils appuient, effleurent et ne parviennent qu’à rendre cette atmosphère plus intimiste. Oui, oui, comme ces artistes qui dévoilent leur sentiment dans une œuvre, moi, c’est là l’expression de mon inconsciente agitation. Si bien que j’échappe un rire qui sonne nerveux, légèrement, à peine... Trouve une parade, bordel ! « J’ai l’impression de programmer la Tsar Bomba avec tout ces boutons » je commente d’un air faussement dégagé, lui jetant un nouveau coup d’œil. Oui, oui, tout va bien, tu vois bien. Puis, là, j’sais pas ce que mes doigts foutent mais j’appuie sur un bouton qui enclenche, ou plutôt, déclenche une pluie diluvienne, une cascade torrentielle mais aussi et surtout: glaciale, frisant le gelé. Elle s’abat sur mon crâne, ruissellent sur mon visage, mon corps. J’échappe un cri de surprise, douleur aussi certainement. Mon corps tremble et mes mains baffent à l’aveuglette le cadran pour arrêter cette torture avant d’abandonner après plusieurs minutes de combat acharné. « C’est, c’est… c’est exactement ce qu’il me fallait... » je grelotte presque m'indignant et pourtant riant. Riant de l’ironie de la chose. Un signe céleste j’en suis sûre. Ou une sorte de punition à mon précédent comportement. J’en deviendrai presque superstitieuse.
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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyLun 20 Aoû 2012 - 8:52

J’ai vécu dans des ruines la quasi totalité de ma vie. Et quand je parle de ruines, je parle littéralement de ruines. Gaza n’est pas vraiment le lieu d’habitat le plus paradisiaque au monde, et les obus qu’on a le plus de chance de trouver sur la plage n’ont absolument rien à voir avec ceux de Kim Kardashian. J’avais pas à me plaindre, en t’en que fils d’un des leaders du Hamas, on était plutôt bien logé, même si on bougeait sans cesse. Cela dit, bien logé à Gaza City, ça n’a rien à voir avec le concept européen de la chose. Et le fait de migrer en Europe, justement, n’a rien changé à la qualité de mon habitat. Certes les normes d’hygiène et de sécurité sont sensiblement différentes, mais en Europe, je n’étais plus le fils d’un homme important, je n’étais plus qu’une miette, une ombre parmi les ombres, vivotant au gré des petits boulots que je trouvais, des petits boulots que je permettais d’avoir à Swann, de temps en temps, lorsqu’elle insistait. À Athènes, on vivait dans un squat, en Bosnie dans un hôtel miteux, et en Croatie, pour notre premier appart, la baignoire faisait également office d’évier. Et même encore aujourd’hui, plusieurs années plus tard, et des salaires un peu moins insultants, on vit encore dans vingt-cinq mètres carrés, sous les toits, avec pour voisin de palier, un ukrainien qui semble faire de son sexe un commerce à but lucratif. Alors oui, ça, ça, tout ça, c’est carrément Disneyland, pour moi ! J’ai l’impression d’être Alice, sans la crinière blonde ni l’hideuse petite robe bleue, basculant dans le terrier pour finir à Wonderland ! Sans déconner, c’est mon Wonderland personnel, là ! Qui voudrait de Paris, Dublin ou Miami, lorsqu’on peut avoir cette cabine de douche XXL ? Tellement XXL qu’elle est fournie avec strapontins intégrés, des fois qu’on se soit trop fatigué à chercher la sortie. Mes exclamations ne font que rire Nora qui semble peu impressionnée, voir pas du tout, par la pièce et toutes ses fonctionnalités. Si ça ne l’impressionne pas, je me demande dans quoi elle vit au quotidien ? Le palais de la Belle au bois dormant ? La cave de Paris Hilton ? Buckingham Palace ? Je crois que j’aurais définitivement besoin de plus d’une vie pour tester tous les boutons de ce tableau de bord. Je me demande même s’il n’y en avait pas moins sur Curiosity, le robot de la Nasa. Et, partant du principe qu’il doit falloir plusieurs diplômes d’astrophysique pour venir à bout de navigation complexe, c’est tout naturellement que j’appelle Nora à l’aide. Comme pour le four. Comme pour tout objet électrique un peu sophistiqué, à vrai dire. Et non, je n’ai pas honte. Je suis artiste, pas scientifique. Et clairement, faut être le deuxième pour parvenir à se doucher de nos jours. J’essaye, j’essaye vraiment d’armer la chose par moi-même, mais tout ce que je parviens à faire c’est déclencher une musique venue tout droit des cieux -et qui me tire un regard perplexe en direction du plafond où je m’attends à trouver des petits angelots en ronde, jouant de la harpe de leur tout petits doigts boudinés- et à changer la couleur du plafonnier qui passe du bleu flash à l’orange tamisé. Et tandis que Nora entre à ma demande, en me faisant savoir que je ne rends pas les choses faciles, je m’exclame, perplexe, que « Cette douche est un sexshop de luxe ! Il ne manque plus que les nanas topless et on pourrait se croire à Amsterdam ! Oh, attends... » je baisse le regard vers la brune en culotte, et un sourire satisfait étire mes lèvres. « Et la voilà ! Amsterdam ! » Je finis par conclure en désignant la charmante poitrine de ma dulcinée de mes deux mains, avant de les écarter façon champignon atomique, un petit “booooom” quasi-muet au sortir de ma bouche. Comme si c’était ma faute, sérieusement ! Je n’y suis pour rien ! Je cherche juste à prendre une douche, pas à recréer l’ambiance playboy dans ma salle de bain. Je veux juste une douche, ce qui nécessite de l’eau, ce qui nécessite d’allumer l’eau. Malheureusement je ne fais qu’allumer un tas de truc passablement inutiles qui, combinés les uns aux autres, nous plonge tout droit dans la phase d’approche d’un mauvais film porno. « Un problème avec vot’ tuyauterie, m’dame ? Pas d’inquiétude, j’ai un gros outil spécial pour ça ! » je plagie, forçant la voix et les mimiques faciales, façon porno russe version ex-union soviétique. La moustache à la Staline en moins. Sauf que Nora n’a pas l’air d’apprécier mon humour de l’Est, à la place de quoi elle me regarde étrangement, comme faisant face à un beug de son cerveau. La douche est trop grande ? Elle s’est perdue ? « Par ici ! Ouhou ! » je scande à grand renfort de moulinets de bras, comme si elle se trouvait à six kilomètres au lieu de soixante... centimètres. Alors elle s’approche, et prend le relais. Et pendant ce temps-là, moi je m’occupe d’une mission de la plus haute importance : le choix des petits savons. Y en a plein, de différentes couleurs, de différentes senteurs, tous frappés du logo de cette grande chaîne hôtelière. Je suis tellement concentré sur ces merveilleuses petites sculptures sur savon, des Rodin de Marseille, que je ne fais pas trop attention à ma sauveuse qui, loin de réparer mes bêtises, semble ne parvenir qu’à les empirer. J’ai comme le sentiment que la lumière est devenue encore plus tamisée, et là, ce qui sort des enceintes, ce ne serait pas du Barry White ?! Même son rire n’attire pas plus mon attention que ça, bien que je lui jette, tout de même, un petit regard par-dessus mon épaule, avant de reprendre mon tri de savons en fredonnant “Can’t get enought of your love, Babe”. Toutefois, dès que je l’entends mentionner le Tsar Bomba, je pivote et fais volteface aussi rapidement qu’il est humainement possible de le faire. « Pourquoi tu parles de lui ? Pourquoi est-ce que tu ne fais, ne serait-ce que penser à lui ? Tsar Bomba, Tssss... » je siffle, perfide, jaloux, et ouvertement envieux. « J’suis Leadership Hamas Bomba, moi. LHB... Late Heavy Bombardment ! » j’annonce fièrement, façon Harlem, tout en m’adossant à la paroi en verre derrière moi. C’est juste à ce moment là que le déluge décrit dans l’Ancien Testament s’abat inéluctablement sur la pécheresse. Je ne sais par quel miracle je suis épargné, mais le courroux divin semble exclusivement dirigé sur Nora qui bat des mains à l’aveuglette afin d’arrêter l’apocalypse. Elle finit par baisser les bras, affrontant les trombes d’eau qui lui dégoulinent sur la peau. Fort heureusement pour elle, j’avais eu le temps, durant mon break “jalousie” d’observer attentivement ses dernières manipulations, et je n’ai pas peur de m’exposer à la pluie artificielle pour lui passer devant, et reprendre les choses en main. Si en appuyant sur ce bouton-là, elle a mit l’eau en route, alors il y a fort à parier qu’en appuyant progressivement sur le (+) on obtiendra une plus forte température, à contrario du bouton (-) que je décide de délaisser pour l’instant. Et lorsque la température de l’eau devient convenable, et que je me retrouve, accessoirement, trempé des pieds à la tête, je pivote sur moi-même, fièrement, poing en l’air, m’annonçant vainqueur par K.O sur la machine. « Et voil...... » je ne terminerais jamais cette exclamation, simplement parce que je viens de prendre conscience du corps grelottant d’une Nora toute proche, tellement proche qu’en me retournant sa poitrine est venue frôler la peau de mon torse, et qu’à présent, mes yeux ne voient plus que ça. Ces deux sphères parsemées de chair de poule délicieuse, et ses deux pointes tendues vers moi, qui semblent me crier “hello, bro’ ! Come and play with us !” de leur toute petite voix hypnotique. Maudite douche froide qui n’aura pas eu le même effet sur elle que sur moi. Car chez moi, déjà, la respiration devient plus lourde, le palpitant plus actif, et sans déconner, je crois que ça s’agite en bas. Je ne préfère même pas regarder, de toute manière, comment le pourrais-je, alors que mon regard ne veut se décrocher de sa poitrine ? Ma main s’anime, ma main prend vie toute seule, de son propre chef, laissant mes doigts glisser le long de son flanc, en une lente caresse qui n’a d’autre direction que son mont Olympe... ses monts Olympe, tandis que mes lèvres s’approchent encore et encore, de leurs homologues féminines. Ce n’est qu’une fois ma bouche contre la sienne, ma respiration se noyant dans la sienne, qu’un peu d’esprit me revient, et que, brandissant les deux mains en l’air, je me recule d’un coup, frappant mon dos contre le mur de la douche, et accessoirement son tableau de commande qui change de musique pour nous faire passer de Barry White à Nicki Minaj. Waaay better ! Les paupières closes, une grimace aux lèvres, je tente de reprendre le contrôle de mes deux cerveaux. « Hors de cette douche, démoniaque tentatrice ! » j’implose, avant de l’attraper par les épaules, pour la mettre, moi-même, à la porte de mon Wonderland. « V’là du rétro, l’ananas ! » j’enchaine dans mon yaourt phonétique usuel, rattrapant mon rudoiement, en déposant tendrement mes lèvres sur les siennes, avant de me décrocher et de refermer les portes en verre sur elle. Ai-je le choix ?! Aucunement ! Cette fille c’est mon talon d’Achille, mon manque de volonté personnifié, ma luxure à l’état brut. A présent, c’est moi qui ai besoin d’une douche froide, et c’est donc tout naturellement que je m’approche et appuie frénétiquement sur le fameux bouton (-), avant de plaquer mains et front contre le carrelage froid, tout en laissant courir l’eau frigorifique le long de ma nuque, mon dos, et mes reins. Ça a beau faire du bien, j’crois que j’ai jamais autant désiré d’être né chrétien...
Nora

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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyMar 21 Aoû 2012 - 1:07

J’ai le malheur -bonheur- d’évoquer la Tsar Bomba pour qu’il laisse transparaitre un soupçon de jalousie. Ceci dit, avant de désigner et qualifier l’un des chroniqueurs de Fake Lover, c’est avant tout la bombe hydrogène mais je crois que je vais laisser planer l’ambigüité… Et, un sourire étire mes lèvres. Parce que mine de rien, la jalousie, excessive a beau être un terrible défaut enclin à ruiner une relation, mais, à l’inverse, la jalousie bien dosée, naturelle, quant à elle est une plaisante déclaration. Il me rappelle son titre, et, en fait, je préfère qu’il n’en ait pas car si je ne me soucie guère de la première bombe, la seconde m’importe beaucoup plus. Je préférerais la garder intacte comme l’on conserve ces objets précieux dans les musées. Je préfère qu’on la considère comme désuète et inutilisable pour ne pas l’abimer. Surtout pas l’abimer. Je vais me charger de sa conservation d’ailleurs, pas question de la laisser aux soins d’autrui. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, c’est un fait. Je le couve d’un regard amoureux au moment où il évoque le cataclysme lunaire et que s’abat sur moi l’apocalypse de Jean. Furieuse, glaciale et assassine. J’essaie de me débattre, tentant de reprendre le contrôle de la machine que je commençais à dompter, oui oui, mais rien, l’eau froide s’infiltre et me paralyse, ralentissant le ticket cerveau-muscle. Non, sans déconner, cette douche ne remplit peut être pas que les simples fonctions de « douche ». Cette douche est peut être également munie d’une intelligence artificielle capable de relever les battements cardiaques qui s’accélèrent, de mesurer l’humidité et la moiteur de cette bulle vitrée et, pourquoi pas, celles des occupants ? Peut être même d’enregistrer les pulsions vénéneuses qui les anime ?! Et pourquoi pas lire et transcrire les pensées aussi ! Puis, selon la composition des pensées de chacun, parce que oui, soit t’es en totale concordance, soit en totale ou partielle discordance, soit t’es en pleine synergie ou palpable antinomie, soit c’est l’osmose soit c’est la psychose… hm, donc, après ça t’as droit à une analyse super poussée et une réponse de l’atmosphère. Ta bulle, elle devient soit temple de luxure, soit temple d’abstinence. Devinez lequel est tombé sur moi ? Et, devinez le facteur défaillant et récalcitrant au temple de la luxure dans l‘équation ? Exactement ! Tss ! Néanmoins, trop occupée à trembler de tout mes membres, à grelotter et essayer de me battre contre le siège glacé qui m’assaille, j’en oublie de lui jeter un regard faussement noir. Je ramène mes bras autour de moi pour conserver et un maximum de chaleur, me courbant sensiblement, alors qu’au final, il me suffirait simplement d’un pas en arrière pour mettre fin à mes tourments. Le cerveau paralysé et plus vraiment en état de fonctionner m’abandonne dans cette situation d’affliction et de congélation progressive. Je frisonne et c’est lorsque j’entends mes dents s’entrechoquer que je décide de tendre une main, tirer sur mes dernières forces, pour me re confronter au cadran afin de reprendre le contrôle. Cependant, lorsque ma main, tremblante, finit par atteindre et se poser c’est loin d’être sur une surface dure parsemée de boutons de commande mais bien une surface lisse et douce. J’ouvre un œil et aperçoit Loxias entrain de pianoter pour réfréner le cataclysme météorologique. Je le laisse faire… Euh, c’est quoi cette chose qui agresse mes tympans là, maintenant, qui raisonne dans ma boite crânienne, en tentant d’abattre mes résolutions butées et ses pieuses convictions ? La température ne cesse de monter et réchauffe lentement ma peau, mes os précédemment affligés, courroucés. Un cri de victoire étouffé plus tard, je relève les yeux vers mon sauveur, le messie, et c’est ma poitrine qui semble vouloir le remercier en allant involontairement frôler son torse dans son mouvement. Je frisonne légèrement bien trop fébrile pour opérer une quelconque maitrise. Je déglutis en sentant ma respiration se hâter, mon palpitant s’affoler. Je me fais la piètre médiatrice entre un corps désireux et une conscience emmerdante et gênante. Et, sa main remonte interminablement le long de mon flanc, ses lèvres… MAYDAY, MAYDAY ! Impact météorique sur planète tellurique éminente ! Impact cométaire sur planète tellurique dans trois, deux, cible verrouillée… un, zéro. Ma respiration, déjà, saccadée s’en va se mêler à la sienne jusqu’à s’amenuiser. Mes lèvres se font plus pressantes contre les siennes jusqu’au point de rupture. Rupture provoquée par ses soins. Mon souffle se brise et je recule d’un pas. Le fond sonore change de registre, de thème, de tout. Sa voix s’élève et il me fout dehors. Et, mon cerveau ne réactualise que lorsque l’air frais agresse de nouveau ma peau. Aussi, je ne réfléchis plus à rien sauf à contrebalancer ça, donc, je fonce, sans me retourner, jusqu’à l’armoire, l’ouvrir dans la volée, fouiller dans ses entrailles pour en ressortir une serviette dans laquelle je m’enveloppe et me recroqueville comme une rescapée. Je laisse filer quelques minutes afin de retrouver une température convenable avant de me mettre à faire des aller-retour. En effet, je m’en vais attraper une brosse à l’autre bout de la pièce, repassant devant Loxias et sa cabine de douche XXL, avant de refaire le trajet inverse dans l’idée de regagner le long miroir encastré de tout à l’heure. Sauf que mes jambes s’immobilisent, mes pieds me positionnent dans sa direction, et mes prunelles zieutent. Je constate que Loxias n’a toujours pas bougé. Face au mur, front contre carrelage et surtout… perles d’eau ruisselantes sur ses muscles beaucoup trop bien dessinés, sillonnant son corps beaucoup trop parfait, beaucoup trop attirant, beaucoup trop… hurlant. Hurlant à mon corps d’aller le rejoindre, d‘aller chercher et trouver son contact. Enfin, c’est-ce que je veux bien comprendre. Mais, je ne peux pas, je n’ai pas le droit. Du moins pas encore, pas maintenant, parce que le soleil est encore haut dans le ciel, parce que la luminosité est encore bien trop forte… parce que ce sont les règles. Règles frustrantes, oppressantes. Une plainte s’élève dans ma boite crânienne. Aussi, à l’abri de son regard, je me permets de grimacer, d’afficher la -ma- difficulté. Difficulté à rester concentrée, à ne pas déraper, à ne pas céder. Je ferme un œil sur les deux, l’un continuant de reluquer l’autre tentant de raisonner son comparse. Je me mords aussi la lèvre inférieure me faisant violence. Le seul moyen pour pallier à cela reste encore la connerie dans laquelle je compte bien m’enfoncer et me noyer pour rester à la surface. « ♪ hey, on a qu'une seule vie, viens tu me donnes trop chaud, aller viens vite te glisser dans mon lit » je chantonne, braille, poussant sur ma voix, tirant sur mes cordes vocales, pour que ces douces et très recherchées paroles lui parviennent jusqu’à l’oreille même si j’entame l’éloignement. Peut être même le perturbe dans son processus de refroidissement. Je ne vois toujours pas son visage mais son corps et sa posture en disent long. Le pauvre, je me montre un petit peu trop sadique sur les bords... Je crois que c’est une sorte de vengeance pour avoir été mise à la porte de l’Eden, peu importe. Alors, je fredonne et sifflote cet air que je l’ai déjà entendu chanter avec un sourire amusé et presque niais plaqué aux lèvres alors que je fais face au miroir encastré sur la porte de l’armoire une brosse à la main, essayant de démêler ma tignasse mouillée. « Dehors il fait froid et j’entends même le bruit de la pluie, aller viens te mettre à l’abri… » je poursuis en grimaçant légèrement par moment lorsque mon outil de torture à la main tire et arrache plus qu’il ne brosse ou ne démêle. La musique et ses paroles continuent de défiler dans ma tête, passant parfois la barrière de mes lèvres lorsque je ne suis pas occupée à grincer des dents. « …tu es la cause du réchauffement climatique, tu causes des troubles et sa c'est systématique… ♪ » Poésie, poésie. Je fronce les sourcils et finis par abandonner la brosse à cheveux, la substituant à mes doigts humides. Une fois la tâche terminée, je repasse devant lui, m’en allant poser la brosse dans un tiroir prévu à cet effet avant de revenir. Une idée lumineuse éclaire ma lanterne. Un sourire sournois prend possession de mes lèvres et je fais escale, à nouveau. « Loxias ! Loxias ! » je l’interpelle à plusieurs reprises à la façon d’une sourde qui n’entend pas sa propre voix raisonner, s‘élever. Je gesticule aussi pour donner un impact plus important à mon interpellation. En revanche, quant à lui, il ne doit certainement pas entendre grand-chose, seulement le nécessaire, mais il finit par, quand même, m‘observer, perplexe, interrogateur. J’affiche un sourire lumineux, mutin. Comble de ridicule, mes prunelles brillent aussi. Et là, j’articule un truc, une succession de truc qui passent pour des phrases, en faisant mine de lui parler naturellement, de poursuivre normalement. Ce que je lui raconte ? Que des conneries, ou presque. Consciente de l’eau qui s’écrase sur son crâne et de son ouïe, forcément, amoindrie, je place une main d’un côté de ma bouche, me penche légèrement en avant et accentue l’articulation, le ridicule dans le même temps. Je sais qu’il ne doit rien comprendre à ce que je lui dis, et que ca va finir par, passablement, l’énerver mais je dois avouer que ca m’amuse. Alors, je me plais à lui dire qu’il est beau, que je l’aime, qu’il re-beau, et que mes sentiments sont toujours les mêmes, ainsi de suite. Puis, soudainement, je stop le flot de paroles muettes en haussant les épaules. Et, je passe mon chemin à nouveau. Je retrouve la chambre, en fait le tour, en me disant que lorsque j’aurais atteins la salle de bain, il sera temps pour moi de l’expulser de son nouvel appartement strapontins intégrés. Je resserre ma serviette autour de mon corps, sillonne, et slalome autour des fauteuils, canapés, tables, chaises etc… Je monte sur le lit, le traverse, redescend, un miroir me fait face, je prend à gauche, et retombe sur la porte vitrée. Les dégâts qu’on fait mes doigts, mes ongles, dans son dos quasiment lacéré attirent mon attention. J’exagère à peine. J’écarquille les yeux effarée, ma mâchoire se décrochant légèrement. Cependant, ce n’est pas le moment de me dévier de mon but premier, je fais coulisser la porte, je m’approcher de côté et arrête l’eau. « C’est mon tour » j’annonce tout sourire, toujours recouverte de la serviette pour l’instant, avant que mon index ne pointe la sortie. Oui, je fais ça courtoisement moi. « Ah oui, et, je suis désolée pour ton dos » j’ajoute en hochant la tête d’un air solennel. Une minute file, peut être plus. « Je t’assure, tu sens trèès bon, tu as l’air très propre » je trouve bon d’ajouter histoire de peaufiner l’argumentaire.
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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyMar 21 Aoû 2012 - 5:27

La torture, je connais, j’y ai goûté, je l’ai éprouvé, je sais ce que c’est. Qu’elle soit physique ou psychologique, je les ai toutes testé. Quand, enfant, mon père me laissait sans boire ni manger, juste pour éprouver mon endurance, ou lorsqu’à l’âge de six ans, il m’a mit une arme entre les mains et m’a ordonné de tuer un chien. Je suis pas là pour me faire plaindre, j’en ai rien à foutre, il s’agit d’un autre monde, d’une autre vie, d’une normalité altérée. Lorsqu’on a la malchance de naître en plein milieu d’un conflit armé, la notion d’enfance est assez aléatoire, voir même carrément inexistante, mais il n’y a personne à blâmer, surtout pas quand le conflit remonte à des générations oubliées. Tout ce que je cherche à prouver c’est que je suis coutumier de la torture, familier, et pourtant celle que j’éprouve en ce moment est de loin la plus éreintante, la plus fracassante qu’il m’ait été donné de ressentir. Elle est psychologique, la frustration, l’interdiction, la punition parasitant l’intégralité de mon esprit, mais elle est également physique, la douleur, palpable, se faisant ressentir plus bas, vers ce membre ignoré qui hurle à l’injustice, qui hurle son supplice. J’ai beau avoir chassé la cause de mes tourments de mon tout nouvel appartement, l’envie reste là, primaire, impétueuse, solitaire, comme un reliquat qui ne veut pas se laisser emporter par les trombes d’eau s’échouant sur ma peau avant de s’en aller, agonisantes, trépasser dans le typhon à mes pieds. L’eau glacée ne fait qu’exacerber mon désir, tandis que je tente de chasser mes hérétiques pensées à coup d’images repoussantes. Ça ne fonctionne pas vraiment, et tout me ramène à elle... Je pense Yoda, et mes pensées dérivent vers Han Solo et Leia... Je pense corps agonisants, et mes pensées dévient vers Dame Geyla. Suis-je donc condamné à n’entendre que son rire dans mes oreilles sourdes, à ne voir que son sourire derrière mes paupières closes ? C’est l’enfer, mais un enfer dans lequel je veux et j’exige de me prélasser, de m’endormir pour ne plus jamais me réveiller. C’est tellement douloureux d’aimer comme ça, comment suis-je censé y survivre ? J’imagine que je ne peux pas, alors il ne me reste plus qu’à succomber, et prendre plaisir à ça. En attendant, la pression redescendant doucement, lentement, trop lentement, prenant tout son temps pour déserter mes membres immobiles depuis quelques minutes. Le front toujours collé au carrelage, le dos courbé, rompu, les mains prenant appui contre la paroi, j’ouvre les yeux pour observer mes cheveux trempés former un rideau devant mon nez et goutter jusqu’au sol. C’est alors que la voix de Nora me parvient, trouant légèrement les beuglements de la Minaj. J’hausse un sourcil avant de tourner légèrement la tête, jetant un regard à la brune par-dessus mon épaule. J’entends mal, vraiment mal, mais il me semble qu’elle chante cette masterpiece de la chanson française, celle que j’ai eu en tête pendant une bonne semaine dans le nid, et il me semble qu’elle la chante sans trop de difficulté. Je tends l’oreille en essayant de ne pas me faire repérer ce qui la forcerait à s’arrêter, et dès qu’elle se retrouve le dos tourné, je baisse sensiblement le volume des braillements Minajiens, afin de me focaliser sur les siens. Elle a du quitter la pièce, puisqu’ils ne sont plus que murmures lointains. Je la cherche des yeux, mais ne la trouve nulle part. Sa voix est toujours là, mais elle n’est plus. Puis, Minaj se la ferme le temps que la chanson change, le timbre de Nora réapparait sur la droite, dans l’angle mort, et mon palpitant s’apaise. C’est con, je sais qu’elle est dans la chambre et qu’il ne peut rien lui arriver, mais des années et des années de menaces, d’inquiétude, des années à vivre sur le fil, sur le qui-vive, ça ne s’efface pas si facilement, il s’agit d’un conditionnement qui ne s’en va pas comme ça. Alors même si c’est Nora, même si elle n’a absolument rien à craindre, encore moins ici, mon esprit ne trouve le parfait repos que lorsque je sais où elle est, où elle va, et comment elle va. Et quand ce n’est pas le cas, mon coeur s’arrête. C’est aussi simple et confus que ça. Aussi, l’esprit pas totalement serein, lorsqu’elle s’en vient hurler mon prénom à la porte de la douche, je ravale un mouvement de panique et peine à prendre sur moi. Je fini par lui offrir le regard qu’elle quémande qu’une fois mon pouls maitrisé. Par-dessus mon épaule, je la vois bouger les lèvres, sans parvenir à entendre un traître mot de ce qu’elle raconte. « J’entends pas ! » je tente de lui faire entendre, avant de chercher à le lui faire comprendre d’un index faisant la navette entre mon oreille et le plafond, d’où se déverse la musique. Ça ne change absolument rien, et elle continue, continue, articulant sans fin un discours auquel je ne comprends rien. Elle pousse même le vice jusqu’à se pencher en avant, une main contre sa joue, comme si elle s’apprêtait à me confier un secret. Sauf que là, j’entends paaaas ! J’essaye de lire sur ses lèvres, et si quelques phrases m’interpellent, elles ne collent pas entre elles, si bien que j’en arrive à la conclusion que je me plante. Je m’énerve, je m’agace, et elle me laisse en plan, dans un haussement d’épaule. Quoi ? Quoi ? Mais... « Pars pas ! Whooo !! » ça ne sert à rien, elle n’entends pas, et en voulant ouvrir la porte pour la suivre, j’inonde une partie de la marqueterie. « Merde ! » je jure en jetant une serviette au sol, en catastrophe, avant de refermer très rapidement la porte de la douche. « Merde ! » je répète, agacé, frustré, énervé, et, il faut bien l’avouer, sensiblement excité aussi. Du coup, échauffé, je retourne, après un dernier regard en arrière en direction de la porte qu’elle a franchi depuis un moment, ma nuque retourne se loger sous le jet d’eau fraiche, étouffant un cri en réaction à l'hypothermie que je subis. Cette fille aura ma peau. D’ailleurs, en parlant de peau, j’ai pas fini d’évacuer la mousse qui s’y trouve lorsque Nora refait son apparition. Je ne sais pas combien de temps, exactement, s’est écoulé depuis qu’elle a quitté la pièce, mais pas suffisamment pour que je puisse calmer mon excitation, mes sens, et que je puisse me servir de son utilité numéro une : prendre une douche, dans son intégralité. Je voudrais en profiter encore un peu, mais Nora semble en avoir décidé autrement puisque, à peine ai-je le temps de noter sa présence dans la cabine, qu’elle s’approche déjà pour couper l’eau. C’est son tour visiblement, elle en est même persuadée, m’informant que je sens bon et que j’ai l’air d’être propre, après s’être excusée pour mon dos. Quoi mon dos ? Il a quoi mon dos ? Je me contorsionne légèrement pour en aviser, et entraperçois ce que j’avais déjà oublié. « Oh, ça ? » j’interroge, pas vraiment impressionné. « Ca va cicatriser. » j’affirme avant de rallumer l’eau. « Si tu permets, j’aimerais assez me débarrasser complètement de la mousse avant d’être chassé. » j’argumente en repassant la tête sous le jet, frictionnant mes cheveux, puis ma nuque, mes bras, mon ventre, mes reins, et... ça ira ! Je me décale en zone sèche, là où Nora se tient, accrochant ses lèvres des miennes, tandis que mes doigts s’affairent sur le noeud de la serviette, au niveau de sa poitrine, serviette que je récupère avant qu’elle ne glisse au sol. Alors, il ne me reste plus qu’à me détacher de sa bouche, la serviette frottant mes cheveux humides d’une main, pendant que l’autre dirige la brune jusqu’au jet. « Au fait, la prochaine fois, teste Brel ou Piaf pour améliorer ton français, Kbida. » je provoque d’un dernier baiser contre sa nuque, avant de définitivement quitter la cabine de douche, la serviette frictionnant toujours mes cheveux, avant de s’attaquer au reste de mon corps, que j’enroule dedans. Ce n’est qu’une fois dans la chambre, le tissu éponge autour de mes hanches, que je prends conscience d’un soucis de taille : j’ai pas de vêtements de rechange. Mes valises sont restées un étage plus bas. « Merde ! » je lâche pour la troisième fois en récupérant mon jean au sol, ainsi que mon tee-shirt un peu plus loin. On dirait vraiment que Nora a semé mes fringues un peu partout afin de retrouver mon corps quoiqu’il arrive. J’enfile mon jean sans rien en dessous, tout en attrapant le combiné du téléphone avant de composer le fameux #706. Lorsque la voix connue souffle à mon oreille, je suis arcbouté sur le matelas, le téléphone coincé entre mon épaule et mon oreille, tandis que mes doigts s’activent à accrocher ma braguette. Deux minutes plus tard, j’ai appris que j’avais déjà une demie-heure de retard et que mon ex avait essayé de me joindre trois fois sur mon portable resté dans sa chambre. Super. C’est donc assez pressé, et passablement ennuyé, que je réintègre la salle de bain, et m’approche de la cabine de douche embuée. « Nora ! » j’appelle en toquant, comme un con, à la porte vitrée. « Je viens d’avoir Swann au téléphone, et en fait, j’suis déjà à la bourre pour l’interview... Et faut aussi que je passe me changer dans ma chambre, enfin dans mon ancienne chambre... Je sais pas à quelle heure t’as rendez-vous, mais il est déjà seize heures passées. » je tente d'augmenter, comme si j’étais en faute. « Faut vraiment que j’y aille... » je grimace en entrouvrant la porte pour y glisser juste ma bouche réclamant ses lèvres. « Essaye de pas trop me mouiller... » je finis par chuchoter dans un sourire, en renonçant à s’y peu, ouvrant complètement la porte pour que mon buste nu suive mon cou, et mes pieds nus aussi. Mes paumes capturent son visage, puis l’une d’elles se libère pour aller cavaler sur sa taille, puis sa chute de reins. Mais avant que je ne perde totalement le contrôle, je me recule, ricanant bêtement face à ma libido d’ado en ébullition. « Je fais vite... Bon courage pour ton interview, et... » j’enchaine en reculant, sortant de la cabine. « ... s’ils t’interrogent sur ta mine fatiguée et tes cernes, réponds que c’est à cause du late heavy bombardment ! Et techniquement, c’est pas vraiment un mensonge puisque tout, absolument tout est de la faute du LHB ! » je recule encore, maintenant malgré tout la porte entrouverte, et attends qu’elle ait le dos tourné pour laisser mon doigts glisser sur l’intérieur de la paroi, mon index traçant un coeur niais à souhait dans la buée formée. Et puis, aussi douloureux et inconfortable que ce soit, je m’éloigne, quittant la salle de bain, ramassant mon tee-shirt sur le lit, l’enfilant en route, puis passant la porte de la suite, atterrissant totalement déboussolé dans un couloir qui m’agresse déjà. J’veux retourner dans mon cocon, j’veux plus jamais le quitter, alors que dehors tout n’est qu’agression... Et pourtant, il me faut me faire une raison. La porte a claqué derrière moi, je n’ai pas le pass, je n’ai plus d’autre option... Et je m’éloigne en soupirant. J’en ai déjà ras le cul de la médiatisation.
Nora

Nora
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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyMer 22 Aoû 2012 - 14:59

Je réintègre un espace sec pour préserver ma serviette, le sourire aux lèvres. Une seconde file et la moiteur ambiante de la cabine, non pas due à des envies sauvages mais plutôt à l’eau tiède qui l’embaume, ne me facilite pas le passage de l’air jusqu’à mes poumons saturés. Loxias traine, et j’en suis presque à vouloir ouvrir la porte vitrée pour me laisser respirer. C’est comme entrer tout habillé dans un sauna ou un hammam, insoutenable. C’est oppressant, c’est suffoquant. Sans ajouter les saveurs chargées dont il s’est imprégné. Je l’observe se contorsionner pour accéder à son dos. Il arbore un air suffisant, il me parle de cicatrisation. J’approuve d’un air faussement solennel, sage, calant mon épaule sur le carrelage transpirant. « Hm, ouais, je n’en suis pas si sûre… » Assez explicite où il me faut détailler ? Un sourire mutin vient parfaire le tableau. Eh bien oui, une blessure ne se soigne, ne se referme, que si on lui en laisse le temps… Après quoi, mon exaspération feinte se manifeste par un roulage de prunelle élaboré accompagné d’un soupire en demi-teinte, et d’un mouvement de recul afin de lui laisser le champ libre pour se débarrasser des reliquats de mousse. Evidemment, et contre toute attente, j’assiste à l’opération silencieuse, envieuse, désireuse… Je commence à penser que cette vague impérieuse et impétueuse déferle un peu trop souvent, quasiment pour un rien, ce n’est pas gênant juste… frustrant vu notre situation. Dès lors, mes prunelles dévient sur autre chose, des choses insignifiantes, comme les lumières dansantes au plafond d’où s’extirpe un fond sonore digne des soirées dublinoises. Un simple fond qui parvient à transformer une simple cabine de douche à la taille déjà hors norme en boite de nuit privée. Cette pensée suit sont cours dans mon esprit lorsque celui-ci est rappelé à l’ordre par ses lèvres capturant les miennes. Un fin sourire passe sur les miennes alors que cette source de chaleur cuisante ne cesse de s’approcher, se rapprocher, irradiant mon enveloppe déjà agonisante sous cette humidité et tiédeur environnante. Mes mains traversent le brasier et accrochent les flammes qui viennent brûler les lignes de ma main. Je ne tempère plus rien lorsque je décide de presser encore plus ma bouche contre la sienne, de mêler nos souffles et qu’il s’affaire à me subtiliser ma serviette. Le feu passe du vert au rouge, sautant le orange, dans mon esprit avec des « warning » criants. Et, on se détache. Puis, sa main dans mon dos m’indique la direction, me retrouvant sous le jet froid. J’échappe et réprime un cri au changement soudain de température. Je n’arrive pas à trouver cela reposant ou apaisant, juste agressant et perturbant. « Hm, je ne trouvais pas mon mimétisme si mauvais » je fais faussement innocente. Parce que ouais faut pas déconner, je ne parle pas un seul mot français, aussi m’étais-je contentée d’apprendre, ou plutôt retenir relativement bêtement, les paroles comme un gosse de deux ans qui apprend en singeant et répétant. Pour ce qui est de la compréhension, là aussi, je me suis contentée de traduction. D’ailleurs, dois-je lui indiquer que ni Brel, ni Piaf, ni Kbida n’ont de l’écho dans mon esprit ? Je frisonne au contact de ses lèvres sur ma nuque, ce qui a pour effet d’annihiler complètement ces dernières pensées. Je pivote sur les talons pour l’apercevoir sortir de ce cocon. Sans pouvoir rien y faire si ce n’est me pincer les lèvres et soupirer légèrement. Je me replace sous le jet, l’intensifie en même temps que j’augmente la température avant d’attraper le premier tube de shampoing qui me tombe sous la main. Je reste plusieurs secondes ainsi, fermant les yeux, en sentant les perles d’eau marteler mon crâne, ruisseler sur ma peau diaphane. Et, je m’active, je verse un peu du contenu dans ma paume avant de plaquer le tout sur le dessus de ma tête et masser. Je rêverai qu’on vienne le faire à ma place mais il faut se contenter des moyens du bord comme dirait quelqu‘un de plus avisé. J’évite d’ouvrir les yeux durant la manœuvre, puis laisse retomber mollement mes bras, m’appuyant contre le mur, le cadran, pour relâcher l’eau. La mousse formée s’échappe paresseusement de ma chevelure, sillonnant lentement mes joues, mon cou, épaule, buste avant de s’écraser au sol… Ce moment est rapidement interrompu par la voix de Loxias qui m’interpelle, j’ouvre les yeux, arque un sourcil. Pourquoi il toque ? J’échappe un rire en lui faisant signe de venir, d’ouvrir, peu importe. Il ne le voit pas ou n’ose pas j’en sais rien. Il parle, je fronce les sourcils en tendant l’oreille. Je capte quelques trucs et j’acquiesce, je saisis ce qu’il essaie de me faire comprendre. Un « je sais » raisonne dans ma boite crânienne lorsqu’il m’annonce ce que j’avais déjà deviné. Nouvel hochement de tête contraint. Ses lèvres finissent par se matérialiser, je souris, en quittant le jet pour m’avancer. Pas trop le mouiller, ca ne me plait que moyennement mais m’attèle à la chose. Je laisse plusieurs centimètres nous séparer, me penchant à mon tour afin que seul mes lèvres n’entrent en contact avec les siennes. Le genre de baiser insatisfaisant en tout point. Il le sait, le sent, et un sourire étire mes lèvres lorsque son buste suit le mouvement de sa bouche, ses mains. Et, je passe mes bras, sous les siens, pour entourer son cou, n’hésitant pas à le mouiller. Toute façon, n’avait-il pas précisé qu’il devait aller se changer ? Mon corps frémit sous ses doigts, ses voluptueuses caresses, et il recule. J’affiche une petite moue face à son rire avant d’hausser les épaules espiègle, et impuissante à la fois. Frustrant. Et, il ne me reste plus qu’à me raccrocher au fait qu’il soit déjà 16h passées, que l’on sera séparés une bonne partie de ce début de soirée donc la tentation sera diffuse, puis on se retrouvera ce soir… Ca ne peut qu’aller si je me rattache à cette pensée. Il me souhaite bon courage. « Toi aussi et souris ! » je lui lance taquine avec un fin clin d’œil espiègle. Je ris à son conseil à lui et joint mon index et mon pouce pour former un « o » traduisant un: reçu cinq sur cinq. Je me retiens de, justement, ne pas le retenir. Je me fais presque violence pour sceller mes lèvres et conserver un sourire crédible. Pour cela, j’évite de le regarder partir et retourne à ma douche. Je sais qu’il va revenir, je sais qu’il ne part pas définitivement, mais ca reste… douloureux. Il s’éloigne du périmètre c’est pour ça. D’autant que je sais pertinemment qu’il ne va rien lui arriver si ce n’est une trombe de question et, éventuellement, des centaines, peut être même plus, de fans, téléspectateurs, groupies, que sais-je. Faut dire que depuis notre sortie, on ne s’est pas vraiment encore, totalement, confronté au monde extérieur. Alors c’est comment ? Sur ces quelques réflexions, je fais face au mur et termine de rincer mes cheveux, passant mes doigts pour les coiffer avant d’y passer la brosse pour finir de les démêler. Je me savonne rapidement, me rince tout aussi vite pour m’extirper d’ici. J’ai bien envie de sortir, et voir ou revoir ce monde qui m’entoure. Aussi, quitter cette chambre parce qu’il n’y ait plus. Je m’approche de la porte vitrée, j’y vois un cœur dessiné. Je lève les yeux au plafond alors que paradoxalement mes lèvres s’étirent en un sourire niais, et qu‘une sensation de je ne sais quoi m‘envahit. Mièvre que je suis, mes prunelles font un fugace aller-retour sur les côtés comme pour guetter la présence d’un éventuel intrus, mais rien, alors mes lèvres vont se déposer furtivement au centre du dessin, y laisser une légère trace, puis je m’enveloppe dans un serviette et sors. Une fois dans la chambre, gros blackout agrémenté de questions superficielles digne de toute cette médiatisation dans laquelle je baigne. Comment m’habiller ? Comment me coiffer ? Normalement ? Simplement ou non ? Je ne me rappelle que trop bien l’espèce de fulgurante transformation que j’ai subis en arrivant telle que j’étais et entrant, dans le Nid, tel qu’ils voulaient. Comble d’ironie, je ne sais même pas où aller ni même comment y aller. Comment ils se sont organisés ? Le téléphone sonne. Y’a un téléphone ?! Faut dire que je n’ai pas vraiment eu le temps de faire le tour du propriétaire… Et, je me rends compte que je suis encore une fois laissée seule dans ce tourbillon médiatique. Personne pour indiquer ce qu’il faut faire et comment. Ou ne serait-ce qu’informer sur le programme. Non, l’on se contente de te laisser dans l’ignorance et de te trimballer à droite à gauche, d’un point A à un B, de te faire monter dans une voiture aux vitres fumées, de te demander de descendre, de suivre quelqu’un, de te changer, d’enfiler ce que l’on te demande, de te laisser tartiner le visage d’artifices, de laisser d’autres personnes s’occuper de comment tu vas apparaitre à l’écran. Parce qu’on se fiche pas mal de ce que tu penses ou veux. Non, tu as signé, tu te plies à leur envies en te disant que c’est bientôt fini. Une marionnette, une poupée, je passe de mains en mains avant d’être envoyée, un sourire plaqué, sous les feux des projecteurs puis, après quelques heures, te ramener là où ils ont décidé que tu serais pour leur confort et besoin. Aussi, je me retrouve à fouler le tapis de la somptueuse entrée, je ne m’aperçois qu’à peine de la nuit tombée. Et, j’en arrive rapidement à passer sous le regard de Carmen à qui j’adresse un sourire avant d’aller jusqu’à elle. Elle me déblatère un flot de paroles que je comprends qu’à peine et qui impliquent une mine fatiguée qui passe bien à l’écran, mais aussi des critiques plutôt acerbes sur un présentateur bien fouineur et indiscret. Elle trouve bon de me dire qu’elle est tenue par un secret je-ne-sais-trop-quoi alors oui Carmen sait, mais Carmen ne dira rien. Elle me lance même un regard complice et réprobateur à la fois. Je ris légèrement avant que mes rétines ne captent une silhouette familière déambuler dans le hall. Swann. Mon cœur s’arrête, c’est maintenant, la réaction ! Alors, mes traits s’animent d’eux même, affichant sur mon visage poupin un léger sourire, timide, accompagné d’un signe de main hésitant. Lorsqu’elle disparait, je reprends le contrôle, soupire exaspérée par ma réaction pitoyable à cette furtive interaction. En reportant mon attention sur l’hispanique, je constate qu’elle me dévisage d’un air interrogateur. Hors de question que je lui raconte quoique ce soit. Son puritanisme a suffisamment frappé. Je me contente d’un sourire et de lui demander si je peux récupérer le seconde clé électronique quémandée. Carmen m’informe qu’Il l’a déjà récupéré. Sa façon de parler de Loxias me fait rire. Aussi, j’acquiesce un sourire aux lèvres avant de lui souhaiter une bonne soirée et m’engouffrer dans l’ascenseur. Je reconnais la musique qui s’élève pour l’avoir entendu sous la douche dans l’après-midi. J’échappe un rire avant que la cage d’acier ne s’immobilise et ne m’indique la sortie. Et, à peine ai-je posé un pied sur le luxueux et vaporeux tapis que la silhouette du brun, mon brun, s’impose à mes iris. Automatiquement, le soulagement, l’apaisement cavale dans mes veines et prend possession de tout mon être. Mon visage s’illumine presque aussitôt jusqu’à ce que mes traits ne se déforment pour laisser transparaitre ma perplexité. Qu’est-ce qu’il fout ? On dirait qu’il tape les cent pas, de régulier aller-retour dans le couloir avant de s’adosser contre le mur un magasine en main. Mon cerveau essaie de reconstituer les faits. J’avance en le dévisageant. Pourquoi m’attendrait-il dehors alors qu’il dispose du pass ? Ou alors, il ne m’attend pas. Et, attendez, pourquoi il trouve bon de lire un magasine dehors ? Je regarde à ses pieds, pas de valise, pas de poche en plastique, pas de veste sur les épaules. Je fronce les sourcils. J’en conclus rapidement qu’il est arrivé depuis un moment et non pas à l’instant. Toute façon, j’ai vu Swann y’a pas cinq minutes, ils sont arrivés ensemble pour sûr, alors oui, il est là depuis un moment déjà. J’avance à pas de loup et finis par me caler discrètement en face, dos contre le mur, croisant un pied à côté de l‘autre. Oh ! Je sais ! « Ne me dis pas que tu as oublié ton pass à l’intérieur en allant chercher… » je penche la tête pour capter le nom du magasine… et j’éclate littéralement de rire. Oui, c’est le scénario que j’ai imaginé.
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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 3:53

Je ne sais pas si je suis l’homme le plus chanceux de la planète, ou à contrario, l’inverse. D’ordinaire, lorsqu’on quitte sa femme pour une autre, elle commence par brûler vos affaires personnelles, ravager vos oeuvre d’art avec vos clubs de golf, avant de vous envoyer par avocats interposés la demande de divorce qui lui permettra de garder la maison principale, la maison secondaire, les voitures, les gosses, les amis, et qui accessoirement, vous obligera à payer une pension alimentaire de malade. Sauf que moi, en plus de n’avoir ni oeuvres d’art, ni clubs de golf, ni même de voiture, j’ai une femme qui pense à moi avant de penser à elle. Et comme je suis dans la même optique, et que je pense à elle avant de penser à moi, on parvient à gérer cette situation d’une manière totalement inédite. Ce qui ne m’empêche pas de ressentir un léger inconfort en passant à l’aller et au retour devant une Carmen perplexe, léger inconfort aussi lorsqu’il s’agit de lutter contre des réflexes enracinés depuis sept longues années. Lui prendre la main, lui voler un baiser, la laisser être mienne, tout simplement. Ce n’est plus le cas, elle ne m’appartient plus, tout du moins pas comme avant, et je ne lui appartiens plus de cette même manière non plus. Les silences sont gênés, les conversations encore plus, le dialogue malaisé. Tout simplement parce qu’il est compliqué de répondre au fameux “tu as passé une bonne nuit ?” de son épouse quand cette dernière sait que vous l’avez passé avec une autre, et que vous n’étiez pas prédisposé pour une partie de Scrabble. Alors oui, ça a peut être des airs de paradis, mais croyez-moi, ça a un arrière-goût d’enfer, tout de même. Encore plus lorsque les questions sont posées par des journalistes sadiques qui cherchent dans nos silences des réponses à leurs interrogations. Ils veulent faire le buzz, ils veulent obtenir l’exclusivité sur l’adultère, la jalousie, peut être même espèrent-ils un pétage de plomb en direct ? Ils n’auront rien obtenu de tout ça, juste des roulements d’yeux exaspérés de la part de Yonati à chaque question censée nous piéger, et pour le reste beaucoup de sourires et de la complicité. Je ne sais pas ce qu’ils espéraient, mais s’ils s’attendaient à ce qu’on parle d’autre chose que de notre passé, ils n’ont rien eu. À la question Nora, j’ai simplement répondu qu’elle compte énormément pour moi, et Swann les a informé que c’était quelqu’un de bien. Ça ne leur a pas suffit, évidemment, ils en voulaient plus, et les pièges se sont succédé. Mais lorsqu’on a vécu dans la clandestinité pendant des années, changeant de nom, de prénom, de passé à chaque étape de sa fuite, on sait dissimuler des informations sous aucun prétexte, qu’importe les conditions dans lesquelles on se trouve. Alors, finalement, ils n’auront rien obtenu. Mais pour combien de temps ? Combien d’autres interviews on va devoir supporter ? Je vais devoir supporter ? Vivement la fin de la semaine, que je puisse rentrer chez moi loin de tout ça. Même si pour ça, il faudra aussi dire aurevoir à tout ce luxe. J’en prends conscience en laissant Swann retourner seule aux ascenseurs, l’informant que je la rejoins dans un instant, avant d’aller m’entretenir avec Carmen au sujet du deuxième pass. Yonati a beau être extrêmement tolérante, j’essaye de l’épargner le plus possible, et ça commence par ne pas demander devant elle à changer de chambre. J’en profite également pour demander à Carmen à quelle espèce elle appartient pour être là en permanence sans jamais dormir. Elle me répond qu’elle appartient à l’espèce de fauchés, je tente un high five, qui foire, et je remballe ma main avant qu’elle ne me l’arrache avec les dents. Elle m’aime pas, je l’aime bien, l’histoire de ma vie. Je ramasse le pass qu’elle me tend de mauvaise grâce, puis m’échappe en direction du septième étage. Swann ne m’attend pas, comme à son habitude, elle est occupée à tout un tas de trucs lorsque j’entre. Mes valises, pas défaites, m’attendent là où on les a déposé en arrivant, mais j’ose pas. J’ose pas juste les prendre et m’en aller. J’ose pas le faire, ce serait un manque de respect. Elle a beau se planquer derrière son magazine pour me faciliter les choses, je sais qu’elle ne rate aucun de mes mouvements, aucune de mes hésitations. Elle attend que je me décide, et moi, j’sais pas trop ce que j’attends. Un coup d’oeil au radio-réveil m’informe qu’il est tôt, encore trop tôt pour que Nora soit rentrée, bien trop tôt en fait. Alors, plutôt que d’aller m’enfermer dans une immense chambre vide, pourquoi ne pas essayer de joindre l’utile à agréable, et passer ce temps avec Yonati ? Alors, c’est ce que je m’emploie à faire, allant m’affaler sur le matelas à ses côtés pour lui piquer un bout de son magazine. Au moins, comme ça, je n’aurais pas totalement l’impression de la délaisser au profit d’une autre. Je peux faire les deux, je peux faire en sorte que tout le monde aille bien... Je peux le faire. Une heure plus tard, avec le sentiment d’être parvenu à concilier les deux pour aujourd'hui, je traine deux sacs jusqu’au huitième étage. Ce qui est intéressant c’est que je suis rentré dans le nid avec un seul sac en tout et pour tout, et que j’en suis ressorti avec le double. Les primes et les soirées, sans compter les nombreux sponsors trop heureux de voir leurs créations à l’écran, auront refait ma garde-robe de A à Z. Et vu qu’elle était partiellement limitée, c’est une excellente chose. La chambre est comme je l’ai laissé en partant, excepté la fille à poil sous la douche qui ne s’y trouve plus, évidemment. Je me surprends à chercher le moindre message planqué qu’elle aurait pu laisser, n’importe quoi, un post-it, un message au lipstick sur le miroir, et puis je me rends compte de la niaiserie de ma quête, et je cesse, immédiatement, lâchant un rire sec en vidant le contenu d’un de mes sacs sur le lit. C’est ma méthode de rangement. D’abord le chaos, puis l’ordre... Et bizarrement, j’ai l’impression que c’est le schéma de ma vie. D’abord le chaos, puis l’ordre. J’ai besoin du chaos pour engendrer la volonté de remettre en ordre, sinon je reste face à l’immobilité, inanimé, m’agitant en faisant du surplace. Sauf que parfois, ma conception du rangement n’est pas à la portée de tous, et parfois, lorsque la tentation est grande, elle met du temps à se mettre en marche. Cette nuit en débarquant, ou encore cet après-midi, en m’échappant, je n’ai pas vraiment eu le temps de profiter de la chambre, de la découvrir réellement. Du coup, en plein milieu de mon “rangement”, mon regard s’égare sur les rideaux encore tirés, que je m’en vais rapidement écarter. Puis la baie vitrée donnant sur la terrasse où je m’accorde une pause contemplation du paysage urbain. Et lorsque que je regagne la chambre c’est pour remarquer, seulement maintenant, que le ménage a été fait. Les boîtes de préservatif qui gisaient à terre sont à présent bien rangés dans le mini-bar, le lit est fait sous mon amas de vêtements, et le charriot de petit-dej a disparu... Mais ce sont surtout les boîtes Manix qui retiennent mon attention, et en quelques secondes je me retrouve sur le lit, l’ordinateur portable ouvert entre mes jambes, à taper “laboratoire d’analyses médicales Dublin” dans la barre de recherche Google. J’allume la télé également, passant d’une chaîne à une autre, et puisqu’il y en a à peu près 784, ça me prend un moment. Je trouve même une chaîne palestinienne que je laisse en fond sonore, juste pour le plaisir d’entendre ma langue natale tandis que, sans que je comprenne par quels moyens j’en suis arrivé là, je continue de faire défiler les offres immobilières dans Paris intramuros. C’est à cet instant précis, alors que je tombe sur une énième annonce d’appartement vétuste avec chiottes sur le palier, que l’information arrive jusqu’à mon cerveau... D’abord altérée par le peu d’attention que j’y accorde, puis de plus en plus présente tandis que je relève le nez vers l’écran, puis m’empare de la télécommande pour hausser le volume. J’écoute, les yeux rivés aux images qui défilent encore et encore, mon palpitant s’excitant tout seul. Je reste un instant immobile, incapable du moindre mouvement, puis le sang se remet à pulser à travers mes veines, et je bondis du lit en une fraction de seconde, quittant la chambre pour le salon, puis me précipitant vers la porte qui claque derrière moi pendant que je cavale dans le couloir, optant pour les escaliers plutôt que d’attendre l’ascenseur, pour finir par frapper à la porte de mon ancienne chambre, comme un damné. Sauf que dans ma précipitation j’ai oublié mon pass sur le lit, et accessoirement j’ai laissé écran plasma et MacBook allumés, mais ce n’est pas très important. Ce qui l’est, c’est que je me retrouve à la porte de ma propre chambre en voulant y retourner, et que j’ai beau supplier et implorer Carmen, cette dernière y voit comme un signe du destin et refuse d’utiliser son propre pass. Son seul geste d’entre-aide ? M’offrir un magazine pour “passer le temps” dixit ses propres termes. Fashion Daily News, c’est ce que je me retrouve à lire dans le couloir, en faisant les 100 pas devant ma propre porte de chambre. Le titre a beau être vendeur, il ne s’agit de rien d’autre que d’un féminin pour femmes d’âge mûr particulièrement portées sur la mode discutable et l’art sur ongles. Je suis d’ailleurs entrain de survoler un article expliquant comment reproduire ses petits yorkshires avec différentes couleurs de vernis, quand une voix attire mon attention, me faisant sursauter au passage. À croire que, finalement, j’étais vraiment tout à ma lecture. Nora, face à moi, allant même jusqu’à copier ma position, prend un malin plaisir à lire dans ma tête pour finir par l’exprimer à voix haute. « Tu devrais le crier un peu plus fort, je crois qu’il y a un type, sous sa douche, trois étages plus bas qui ne t’a pas bien entendu... » je rétorque, la bouche pleine de sarcasme, avant de refermer mon magazine. « Et pour ton information, non, je ne me suis pas enfermé à l’extérieur en allant chercher ça, j’ai ça parce que je suis enfermé à l’extérieur et qu’à défaut d’un nouveau pass, c’est tout ce que Carmen a bien voulu me donner... D’ailleurs, tu penses pas que c’est un vampire ou un truc comme ça ? Elle dort jamais !! » j’interroge après m’être rapproché sensiblement, suffisamment pour glisser mes mains dans les poches de son jean, les fouillant consciencieusement l’une après l’autre, devant, derrière, veste, jean... « Sérieusement, ça peut être un lycanthrope, ou un métamorphe quelconque, mi-femme, mi-nazi... Ha le voilà ! » je jubile en tirant le pass de la poche arrière de son jean, déposant un rapide baiser sur sa tempe pour la remercier de ne pas l’avoir oublié, elle, avant de tourner les talons et d’introduire -ENFIN !!- la carte magnétique dans le mécanisme prévu à cet effet. Le déclic tant espérer se fait alors entendre, et il ne me reste plus qu’à pousser la porte pour réintégrer Narnia et son ambiance très “gaza” avec la télé qui hurle de l’arabe à fond, et les fringues éparpillées partout façon débris d’explosion, sans oublier les pellicules que j’ai commencé à développer dans la salle de bain, dont quelques cliché sèchent en travers de la pièce, tandis que d’autres trempent toujours dans des bassines de fortune. Ce n’est qu’en contemplant la chambre avec du recul, le recul d’une bonne heure passée dans le couloir, que je me rends compte du bordel. « J’sais pas pourquoi, mais j’sens que d’ici trente secondes, tu vas hurler... » je lâche, brusquement immobile, en l’entendant approcher dans mon dos. Comment on dit déjà ? Oups !
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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 8:15

Le Fashion Daily News ! Je continue de rire, mon corps presque secoué de spasmes incontrôlables. Et, j’en viens limite à me demander pourquoi ça m’étonne. Puisque justement plus rien ne le devrait venant de lui. Je finis par prendre de longues inspirations en vue de me calmer et de calmer les soubresauts de ma respiration, puis relever les yeux vers lui. Lui qui use et joue de sarcasme. « T’en fais pas pour lui va, les bruits de couloirs, les voisins, l’en informeront plus rapidement que tu ne le crois » je lui réponds d’un air exagérément dégagé avant de laisser passer un sourire sur mes lèvres. Après quoi Loxias s’engage dans tout un discours pour me démontrer par A+B que j’ai tort. « Hm, et qu’est-ce qu’il t’a pris pour sortir dehors sans penser à te munir de ton pass ? » je lance alors faussement dubitative, arquant un sourcil pour le forme. Parce que oui, dans le fond la question réside bien là. Puis j’hausse les épaules, amusée par son espèce de nonchalance étourdie, sa désinvolture insouciante. Ensuite, il pointe un fait assez percutant et qui m’interpelle. Carmen ne dort pas ! C’est vrai ça ! On la voit toujours à l’accueil à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. De même qu’elle décroche à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Mais… c’est scientifiquement impossible. Le corps ne peut pas enchainer un milliard de nuits blanches sans qu’un jour il ne claque, ou ne lâche… Vampire ? Je grimace légèrement peu convaincue par son hypothèse. Non, c’est impossible. J’ouvre la bouche pour rétorquer et contredire avec une explication très brillante… oui, oui, un truc qui montrera que c’est tout bonnement impossible. Sauf que cette explication ne vient pas. Et, je referme la bouche. Perdue dans mes pensées, je ne fais qu’à peine attention à ses mains qui glissent dans la poche de mon jean, les fouille toutes sans exception avec application. « Ou alors, c’est une femme-robot, femme génétiquement modifiée… » je propose, très sérieuse, en tapotant mes lèvres du bout de mon index. Après tout, les expériences de savants fous dégénérés qui sévissent dans les tréfonds des caves d’Albanie foirent toujours, aussi ca ne m’étonnerait pas… Pareil en ce qui concerne les manipulations foireuses de l’ADN… Hm, ok passons. Par ailleurs, ce n’est que lorsque ses mains s’attaquent à mes poches arrière que je percute. Je plante mes prunelles dans les siennes avec ce regard perplexe qu’on offre aux indiscrets pris sur le fait. Rappelez moi pourquoi j’ai droit à une fouille au corps ? « Dois-je te rappeler que tu es le LHB dans l‘histoire, je suis clean moi » je lance taquine. Pas de bombes, pas d’explosifs, aucun danger, je viens en paix. D’autres propositions concernant Carmen fusent, je me contente de lever les yeux au ciel en me disant cependant que je lui demanderais en passant, un jour, si j’y pense… Un cri de victoire et un baiser sur la tempe plus tard, il m’abandonne contre mon mur et se jette sur la porte. Je soupire légèrement impuissante avant, d’une simple impulsion, m’en décoller, de ce mur pour le suivre à l’intérieur. Je l’entends me dire que je vais hurler. Je fronce les sourcils. Je ne saisis pas. Enfin, pas maintenant, dans l’immédiat. Car, la seconde suivante, en posant un premier pied à l’intérieur, je trouve la pièce… changée, totalement retournée. Comme si un ouragan était passé par là. Une tornade même. Je ne la reconnais qu’à peine. Première réaction: « Han…c’est quoi ce bordel... » murmuré avec une expression de totale affliction, abasourdissement. Sérieusement, on dirait qu’une bombe a explosé la dedans ! Mes prunelles arrivent à peine à tout capter: vêtements éparpillés pêle-mêle sur le lit voire débordant et se déversant au sol qu‘ils jonchent, et la télévision agressant mes tympans en hurlant tout ce qu’elle peut dans une langue qui m’est totalement inconnue. Je cligne plusieurs fois des yeux pour essayer de tout réactualiser. Vainement. Mon attention, mon cerveau bug un instant avant de vriller vers le brun à mes côtés puis faisant de furtifs et brefs aller-retour entre la pièce et lui. C’est une blague ! A vrai dire, c’est que ça ferait presque ressortir ou créerait un côté maniaco-dépressif chez n’importe quelle personne équilibrée et saine d’esprit ! J’avance dans la suite comme une victime de cambriolage, les bras ballants, le long du corps, mon sac se balançant régulièrement au bout de mon bras. J’essaie de ne pas marcher sur ses vêtements jusqu’à parvenir au centre de la chambre. « Tu m’attendais pour ranger c’est ça ? » je lance d’une toute petite voix avant d’aligner encore quelques pas, mon attention se posant sur la télé allumée. Je détaille les images en me laissant tomber sur le canapé, me relevant dans la foulée comme piquée en sentant un truc trainer dessous, et me poser sur l’accoudoir. « Ca te manque ? » je finis par demander d’une voix sérieuse, basse, après de longues minutes en désignant d’un simple mouvement de menton l’écran. Mes prunelles captivées, mes prunelles n’arrivant pas à se décrocher de ces quelques images, de ces décombres, des ruines pointées par les journalistes, de cette réalité si opposée à la notre, de cette réalité lointaine et pourtant si réelle. C’est à la fois pervers et fascinant lorsqu’on a jamais connu ça, lorsqu’on a jamais vu, en vrai tout ça, lorsqu’on ne se fait que téléspectateur... D’ailleurs, je ne comprends pas un traitre mot des commentaires fait, aussi je me contente simplement des clichés, et de ce que mon imagination est en proie d’élucubrer. Et, malgré tout ça, dans un sens, ce serait potentiellement légitime, que ça lui manque. On reste profondément attaché à son pays d’origine, n’est-ce pas ? Peu importe son histoire passée ou actuelle, peu importe les événements qui en rythment la vie, le quotidien… Tellement qu’il en vient à en recréer les traits dans une chambre d’hôtel hors de prix… Sa famille aussi doit lui manquer, non ? Personnellement, il n’y’a pas un jour où je ne leur passe pas un coup de fil, ne leur envoie un message, ou qu’ils n’en font pas de même. Dans le fond, je ne sais même pas comment il vit tout ça. Je ne sais rien de tout ça. Je ne sais rien de ce Loxias là. Non, pas Loxias, Lior… J’ai un regard fugace en sa direction, mon cœur se compresse involontairement. Le désir de connaitre totalement quelqu’un est une façon de se l’approprier. C’est un souhait honteux auquel il faudrait renoncer. (OATES) Mais moi j’y arrive pas, je ne peux pas, ni ne veux. Egoïstement, je souhaite qu’il soit mien… Et, surtout parce que cette ignorance me donne l’impression d’être étrangère, de ne pas le connaitre complètement. Je me sens étrangère. Et, j’aime pas cette sensation, ce sentiment là. Je veux lui être proche, je veux… Je me souviens alors d’une discussion que nous avions pu avoir dans le Nid, entre les quatre murs du confessionnal, où je lui posais toute ces questions embarrassantes et importunes sur son passé, ses parents. Je me souviens également du malaise et sa non-envie d’en parler surtout. Est-ce que ca a changé depuis ? Si je m’écoutais je repartirais sur ce sujet parce que je veux le connaitre et le découvrir tout entier, dans sa totalité… Mes iris rencontrent le sol une quart de seconde avant que je ne secoue sensiblement la tête. Silencieuse depuis bien trop longtemps. « Tu me ranges cette pagaille illico Loxias ! » je scande en me remettant sur mes pieds, changeant également le timbre de ma voix, le rendant plus léger. Un sourire fend mes lèvres pour masquer, et pour plus de crédibilité. Je me dirige vers la salle de bain, posant mon sac-à-main sur la table encore intact, avant d’y aller à reculons, gesticulant de façon à l’informer sur mes intentions. Lorsqu’un mur rompt, de force, le contact visuel établi, je pivote brusquement sur les talons pour enclencher la marche avant. Sauf que je trébuche sur une bassine qui traine à sol, j’essaie de me rattraper afin de ne pas chuter mais c’est tout l’inverse qui se produit. Mes pieds s’embourbent dans un liquide froid, mes bras s’agitent pour tenter de rétablir un équilibre déjà rompu, je tente d’épargner les bassines et leur contenu mais tout ce que je parviens à faire c’est me vautrer sur le carrelage de la pièce, me retenant de justesse avec les mains, épargnant mon visage, ma tête en sacrifiant mes genoux. PUTAAAAAIN ! « ...LIOOOOOOOOOOOR ! » j’hurle son autre prénom inconsciemment, accusatrice dans tout ce fracas, ce vacarme, tandis que la gravité m’attire et que je finis par relâcher la pression sur mes mains et m’allonger une seconde au sol pour souffler. Quelques minutes filent, à peine, le temps de rouvrir les yeux sur la scène. « Non, non, non, ne viens surtout pas en fait, c’est bon, c’est bon, c’est bon » je balbutie, me répétant comme si ca allait arranger quelque chose aux dégâts provoqués. Aussitôt je m’agite, je glisse péniblement sur mes genoux meurtris jusqu’aux bassines en plastiques quasiment fracassées. De là, mes mains essaient de réparer.
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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 14:34

Bordélique, c’est un bien grand mot. Je ne suis pas bordélique, je suis artiste, et tout ça, ce n’est pas un bordel, il s’agit juste un désordre créatif, tout au plus. Un réaménagement de l’espace, un magma créateur, la matière, l’essence même de mon inspiration, mon esprit artistique prenant le dessus et se traduisant par un ensemble de formes et de couleurs dans un ordre précisément désordonné, savamment désordonné, même. C’est de l’art à l’état pur, tout simplement. Bon, en fait, c’est juste un chaos sans nom qu’il va falloir que je m’emploie à ranger très rapidement, mais si on me pose la question, j’aurais la mauvaise foi ET la prétention de répondre “Le monde a fait de moi une putain; je veux faire du monde un bordel.” rien de moins. En attendant, Nora tourne comme une lionne en cage, passant en revue l’étendue des dégâts, faisant l’inventaire des nouveautés composant la toute récente décoration, calculant, surement, le nombre d’heures ou de jours qu’il va nous falloir pour tout remettre en ordre... Oui, “nous”, parce que clairement, j’y arriverais pas tout seul. Quelque part, moi aussi je découvre. Lorsque j’étais assis au sommet de mon piédestal composé de fringues en boule, j’avais pas du tout la même perspective qu’en contemplant l’ensemble en fonction “paysage”. J’arrive même pas à comprendre comment j’ai pu faire tout ça tout seul ! Obligé, on m’a aidé, obligé j’ai été drogué et ligoté pendant que quatre ou cinq colosses s’éclataient à jouer les artificiers avec mes vêtements. « Vérifie qu’il te manque rien, j’appelle les flics... » j’ai l’audace de lancer avec sérieux, tout en faisant mine de m’approcher du téléphone. « C’est de ma faute, j’ai laissé la baie vitrée ouverte, ils ont du profiter de mon absence pour escalader la façade sur huit étages et... » et je ne suis pas crédible, mais en même temps, c’est pas vraiment le but. Disons que j’essaye de lui faire avaler la pile par overdose de sarcasmes. Ça marche ? Disons qu’elle n’a pas vraiment l’air en colère, pas plus qu’elle n’a l’air d’écouter ce que je dis. Je pense qu’elle est coincée dans une phase de stupéfaction qui la coupe du monde réel. Toutefois, lorsqu’elle en sort, c’est pour me demander si je l’attendais pour ranger. « Je t’attendais pour rentrer, nuance. » je la reprends en la rejoignant au milieu de la pièce, les mains dans les poches. « En ce qui concerne le reste, j’suis pas tout à fait sûr de pouvoir l’expliquer moi-même, mais Carmen aurait cherché à me piéger que ça m’étonnerait même pas, tu vois ? » Non, elle voit pas, puisqu’elle ne m’écoute plus, tournant les talons pour rejoindre le salon, son esprit entièrement focalisé sur la télé qui, non contente de balancer de l’arabe à fond les ballons, nous impose aussi des images de chez moi... Et pas les meilleures. Je la suis, comme son ombre, les yeux rivés, moi aussi, sur l’écran dont les images ravivent énormément de choses. Pas seulement le souvenir des intifadas, non, il y a aussi toute mon enfance, toute mon adolescence, tout ce que j’ai laissé là-bas, tout ce que j’ai abandonné derrière moi. Je ne changerais absolument rien, si c’était à refaire, mais il n’empêche... J’ai un mauvais goût sur la langue, du genre de ceux qui ne s’en vont pas comme ça, du genre de ceux qui restent pour que tu te rappelles, pour que tu n’oublies jamais ce que tu as fait. Et ça ne risque pas. Ça doit se lire sur mon visage, mes pensées doivent se refléter sur mes traits pour qu’elle me demande si ça me manque. Elle le sait, elle s’en doute, elle imagine très bien le prix de mon sacrifice, et sa question doit être relativement rhétorique. Ce qui ne m’empêche pas de lui répondre un « Surtout Maha... » qui m’échappe plutôt qu’autre chose. J’crois pas que j’avais envie ou conscience de dire ça à voix haute, et pourtant... Mes yeux ne quittant pas l’écran, j’ai le sentiment d’être ailleurs, d’être chez moi, un chez moi qui n’est plus chez moi, une terre d’asile qui m’est devenue hostile... par mon choix. C’est la voix de Nora, une fois encore, qui me ramène dans le présent, me forçant à réintégrer l’espace-temps d’ici et maintenant, et mon nouveau chez moi, le seul qui existe pour l’instant, le seul qui veut de moi. Son timbre léger et fruité tend à dédramatiser l’atmosphère, à effacer les dernières minutes en me rappelant que j’ai un boulot à terminer... ou plutôt, à commencer. Je laisse échapper un maigre « Oui... » docile, encore enlisé dans les décombres de ma vie passée que je tente de faire taire d’une pression de touche, coupant le son, changeant de chaîne, en finissant avec ma vie d’avant. Elle est toujours là, concrète, en miette, mais je ne la vois pas, alors on va dire que ça va. En attendant, ce regard esseulé se pose sur Nora qui s’éloigne, gesticulant à reculons en direction de la salle de bain. Oui, oui, je vais ranger, promis, si seulement je savais par quoi ou même par où commencer. Je suis entrain de soulever la première pierre de l’édifice de mon chaos, à savoir tee-shirt particulièrement coloré, lorsque j’entends la chute. Enfin, ce qui ne saura être autre chose qu’une chute connaissant Nora et son sens particulièrement aiguisé de la maladresse. Ça commence avec un bruit sourd que mon cerveau met une petite seconde à identifier. Je suis d’abord intrigué avant que l’image mentale de la salle de bain dans son état actuel ne se matérialise brusquement. Je revois tout, mais je revois surtout les bassines au sol, des bassines que j’avais décidé d’aligner contre le mur afin d’éviter de se prendre les pieds dedans, avant de... passer à autre chose et d’occulter totalement cette bonne résolution. Alors, je n’ai aucun mal à visualiser ce qui se passe en ce moment, mon esprit récupérant les sons, les bruits, pour en faire une frise chronologique en temps réel. Elle a déjà tapé dans un bassine, mais là, elle vient de taper dans une autre, et il y a fort à parier que l’eau renversée ne mettra que quelques instant à la faire gliss... Ha bah, voilà qui est fait, je constate en entendant clairement le son de son corps s’échouant contre le sol. J’ai déjà tout lâché et suis pratiquement à l’entrée de la salle de bain quand elle hurle mon prénom. Mon vrai prénom. Mon tout premier prénom. Et ça ne me dit absolument rien qui vaille. Finalement, je crois que j’aurais pu prévenir sa chute si cette suite n’avait pas été définitivement trop grande ! J’ai l’impression de taper un sprint depuis des jours pour finir par arriver trop tard. Quand je parviens à contourner tous les murs et les virages qui composent le labyrinthe menant jusqu’à elle, elle se trouve déjà au sol, la tête enfouie dans ses bras, soupirant de toute son âme. Du coup, j’ose pas trop entrer. Entre le bordel dans la chambre et ma tentative de meurtre dans la salle de bain, y a moyen qu’elle m’en veuille un peu quand même. À la place de quoi, je jette un rapide coup d’oeil sur le désastre, avant de reporter mon inquiétude sur elle. Ok, j’ai pas mal de clichés foutus, mais, pour l’instant, j’en ai un peu rien à péter, en fait. C’est elle qui m’intéresse, elle et l’état dans lequel elle se trouve tandis que je l’observe se redresser péniblement, tout en me hurlant de ne surtout pas venir. Dans quel monde elle vit pour croire que je ne suis pas déjà là après le boucan qu’elle vient de faire ? Évidemment que je suis déjà venu, évidemment que je serais venu même si elle ne m’avait pas appelé, j’aurais même pu arriver plus vite si... Bref. Elle est toujours entrain de répéter en boucle que c’est bon, que je suis déjà dans son dos, les bras croisé, à un pas d’elle, à peine, alors qu’elle tente de réparer les dégâts, je crois. « Tu me ranges cette pagaille illico, Nora. » je la plagie volontairement, me délectant de son léger sursaut, juste avant que mon instinct protecteur et mon inquiétude maladive et étouffante reprennent le dessus. « Tu vas bien ? » je l’interroge, soucieux, enjambant le bordel pour venir me placer face à elle, m’agenouillant à son niveau, la forçant à cesser de s’occuper des clichés perdus. « Tu vas me faire le plaisir d’arrêter les cascades, Nora ! C’est quoi cette habitude d’aller systématiquement enlacer le sol ? » J’croyais qu’il n’y avait que le Pape pour faire ce genre de chose. Mes paumes auscultent, mes yeux scrutent, je fais l’inventaire de chaque parcelle de peau, chaque membre, de son visage à ses mains, en passant par ses épaules, ses bras, ses coudes, avant que mon regard ne tombe sur ses genoux abimés, pas encore tout à fait guéris de la chute au pied de l’arbre, de nouveau endommagés par la chute au pied des photos de l’arbre. « Cette fois-ci, tu ne vas pas échapper au pansement... » j’annonce en passant un doigt caressant autour de la plaie. « Les gens vont finir par croire que je te bats, tu sais ? » Oui, je la frappe aux genoux, nouvelle technique de violence conjugale totalement innovante. En attendant qu’elle se décide à porter plainte, je me relève et entreprends de fouiller les placards à la recherche d’une pharmacie quelconque que je trouve, finalement, derrière les portes en bois. La petite boîte design entre les mains, je retourne m’asseoir en face de Nora, tout en faisant l’inventaire de ma pharmacie de fortune. Et bien décidé à la punir d’abimer ce qui m’appartient -son corps- de la sorte, je m’emploie à l’infantiliser au possible. Mercurochrome bien rouge pour désinfecter le bobo, puis pansement Winnie l’Ourson en travers du genou que j’embrasse en ponctuant le tout d’un « Bisou magique ! » volontairement ridicule. « Par contre, pour ton oreille interne, j’peux rien faire. » je poursuis, moqueur, avant que tout mon buste se tende vers elle en même temps que mes lèvres qui s’en viennent caresser les siennes doucement. « Je suis désolé pour le bazar, je pensais avoir le temps de ranger et, bêtement, je me suis enfermé à l’extérieur. Je suis vraiment désolé. » je souffle, dans son souffle, mes lèvres bougeant contre les siennes à chaque mot. Je suis un idiot j’en ai conscience, mais puisque je le reconnais... Circonstances atténuantes ?
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MessageSujet: Re: after the end, it's still the end ?   after the end, it's still the end ? - Page 4 EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 23:08

Merde, merde, merde ! Mes mains frémissent encore sous le choc subit, sous la chute qu’elles ont limité. Aussi, j’échappe un léger soupir lorsque mes mains entrent en contact avec le liquide froid déversé au sol. Liquide que j’essaie de contenir et retenir en me servant de mes mains endolories comme serpillère, et pourquoi pas éponge tant qu’on y est. Je repousse, repousse encore et toujours la flaque frénétiquement, butant parfois sur quelques clichés non-développés, pas complètement du moins. Je finis d’ailleurs par en tirer un, et l’observe curieuse, suspendu dans les airs entre mon pouce et mon index, je fronce un sourcil essayant de deviner… hm, un bout de bras, des ombres, du noir, un flou artistique non voulu. Une photo bonne pour être jetée en somme… Merde ! J’attrape une autre feuille blanche plus loin, trempant dans l’eau, même dégât, même résultat. Je me pince les lèvres et m’en veux de lui avoir ruiné ses photos. Le pire ce ne sont pas qu’une ou deux, mais bien toutes… Assise sur les talons, je rassemble tout les clichés à la quête de survivant mais rien, absolument rien. Que faire ? C’est à ce moment que sa voix s’élève juste derrière moi et que je sursaute en réprimant un léger cri. Je ne l’ai même pas vu ni même entendu venir, encore moi se poster derrière moi. En attendant, je suis là à genoux, les clichés abimés et foutus entre les mains avec aucune explication à donner si ce n’est des excuses. Ses bras croisés sur son torse n’annoncent rien qui vaille. Il est fâché ? En colère ? Enervé ? Il va gueuler à son tour ? Han je suis tellement désolée, si bien qu’une petite moue prend possession de mon visage, de mes traits qu’elle déforme à sa guise, les prunelles rivées vers lui. Lui qui me surplombe, lui qui me singe. Aussitôt, l’espèce d’anxiété retombe comme un soufflé raté. Et dire que j’étais à deux doigts de me répandre en excuse concernant ses clichés… Si je vais bien ? J’entame une rapide introspection et mon corps répond de lui-même, sans trop de mal. « Mes paumes me lancent toujours, et mes genoux ne sont plus qu’un vaste souvenir » je réponds d’une sincérité déconcertante. Car oui, j’aurais pu me contenter de serrer les dents, afficher un sourire radieux et affirmer que tout va bien, que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Mais, on a dépassé ce stade lui et moi. Je peux tout lui dire n’est-ce pas ? Alors, non, je ne lui omets pas la vérité. Ceci dit, je ne suis pas mourante pour autant. Je m’en remettrais sans mal avec un pack ecchymose-hématome remis gratuitement à la sortie. Rien de grave en somme. Puis, je lui décoche un sourire. Ses doigts se referment sur mes poignets afin de me faire cesser toute activité de rangement. Je le dévisage perplexe. On a dit ranger illico, personne n’a précisé l’existence d’handicap ! La seconde d’après, je comprends que ce n’est pas pour me ralentir dans ma tâche mais seulement pour m’empêcher de continuer… Hm, disons que mon cerveau lag en plus de cautionner et encaisser encore les dommages collatéraux. Je ris légèrement à sa remarque suivante. « On ne peut rien contre la gravité, tu sais » je soupire faussement désemparée, haussant les épaules impuissante, une moue au visage. La fatalité. Ses mains ne perdent pas de temps et cavalent, glissent, sur mon corps, de mon visage à mes épaules, mes épaules à mes bras passant par mes coudes avant d’arriver sur la réelle source de douleur: mes genoux contusionnés. Une grimace d’appréhension traverse mon visage lorsque ses doigts effleurent les contours d’une plaie encore à vif. Je me sens également frémir. Appréhension parce que les élancements sont palpables, terrées, prêt à m’assaillir au moindre geste brusque. Et, disons que ma capacité de résistance à la douleur physique est bien maigre… Loxias me parle de pansement et je ris à nouveau. « Les pansements n’auront aucun effet sur un hématome… sauf si tu souhaites recouvrir les plaies qui cicatrisent déjà » je fais ne regardant à mon tour mes genoux pour m’apercevoir des souvenirs qu’on laissé ma chute aux pieds de Grand-Mère Feuillage. Ou que ca lui fait plaisir. C’est comme filer du doliprane à tout le monde et dire que ca soigne tout. C’est psychologique. Et, tant qu’on y croit ca fonctionne parce que la force de l’esprit est d’une puissance insoupçonnée. Nous sommes conditionnés. Soit. Un rire franchit, de nouveau, mes lèvres lorsqu’il me parle de violence conjugale en se relevant. « Si ce n’est que ça, j’éviterai de les découvrir. Je ne suis pas sûre qu’un stage en prison soit ce qu’il te faut » je plaisante, taquine. Mon regard le suit, se pose sur la boite entre ses mains, puis devant moi lorsqu’il réintègre ce plan là. Loxias tartine mon bleu de rouge écarlate, je me retiens de rire. Il met tellement d’application à la tâche que je ne peux m’y résoudre. Ca lui donne un air tellement mignon que je ne veux pas tout casser. D’autant que j’ai même droit à un pansement Winnie l’Ourson. « Dis, t’as pas plutôt Princess Peach ? Ou Toad ? Il est trop mignon lui » je demande d’une voix enfantine, l’expression gamine qui va avec. Hum, apparemment non, à la place j’ai droit à un bisou magique. Je ris. Et j’évite de regarder mes genoux sur lesquels sont art s’est déversé. Mon oreille interne ? Je souris, ses lèvres venant occuper la périphérie des miennes. Les effleurant, les caressant. Son souffle contre ma bouche. Mon sourire ne déloge pas, seulement mon palpitant qui s’affole. « Ce n’est pas bien grave… juste quelques problèmes d'équilibre voire des crises de vertiges, quelques étourdissements éparses, une perte partielle et fluctuante d'audition, avec en prime des nausées vu la chance que j'ai. Tout ça traduisant une altération de la perception de la position angulaire de la tête et de son accélération… Ce n’est qu’un détail, pas vrai… » je débite d’une voix cependant basse, quasiment dans un souffle, mes lèvres trop occupée à s’impliquer et faire perdurer ce mouvement dans lequel nos lèvres se cherchent, se taquinent, sans jamais se donner satisfaction. « …t’es quand même sûr de rien pouvoir y faire ou essayer ? » je demande quand même mutine, un sourire malicieux se dessinant sur mes lèvres alors qu’une de mes paumes se dépose légèrement contre sa joue. Oh, je ne demande pas grand-chose, uniquement un baiser salvateur dont il doit détenir le secret pour sûr. Quelques secondes filent, des excuses filent. Un nouveau sourire fend mes lèvres contre les siennes. « On s’en fout… j’aime te voir prendre possession des lieux » je lui avoue sans trop de mal. Oui, parce que ca témoigne bien du naturel de la chose, de sa spontanéité. Tout autant que cela démontre bien qu’il n’y’a aucune gêne. Alors, ca ne fait que contribuer à l’enracinement de cette relation, de cette nouvelle réalité. « Je vais t’y aider... » je lui assure ensuite. Et peut être bien qu’il me prend par les sentiments, peut être bien que je me fais rouler, peut être bien aussi que je ne m’en rends absolument pas compte ou que ca m’est égal. Je ne sais pas trop. On s’en fout. « ...seulement, si tu me portes ! » je scande, mon unique contrepartie et je tends d’ores et déjà les bras. Quitte à me prendre pour une gosse autant y aller jusqu’au bout, n’est-ce pas. « Ouais, tu sais bien, problème d’oreille interne, équilibre précaire, genoux, tout ça quoi » je soupire en arborant un air faussement désemparé et penaud. La fatalité encore une fois. Il me dévisage relativement longuement. J’affiche cet air niais, battant des cils façon bambi avant qu’il ne finisse par me soulever passant un bras sous mes genoux et mon dos. Un sourire satisfait trône sur mes lèvres, mes bras entourent son cou, ma tête trouvant repos contre son épaule. On change rapidement de pièce et un truc me revient lorsque mes iris balaient la pièce, s’arrêtant une fraction de seconde sur la télévision, qui affiche un tout autre tableau. « Dis Lior… » je commence sur un ton quelque peu hésitant, son premier prénom fusant relativement aisément. J’ai connu Loxias mais pas Lior. Et, c’est présentement ce qui me taraude, qui me laisse… dubitative ? Ouais. Inspiration. « Qui est Maha ? » je souffle bas, très bas, mais notre proximité ne me laisse aucun doute sur le fait que la question lui soit passée. Je ne veux pas me faire intrusive mais d’un autre côté j’ai l’impression d’avoir besoin de savoir au moins pour conforter et juguler certaines de mes inquiétudes. J’ai le droit de demander pas vrai ? Est-ce légitime ? Je relève sensiblement les prunelles vers lui, son visage que je scrute. Parle moi de toi, parle moi de ce que je ne sais pas, s'il te plait…

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