Le prime s’était terminé depuis maintenant quelques heures. Les couples étaient maintenant tous arrivés, plus de surprise rien. Le jardin avait beau être grand, j’avais l’impression qu’il y’avait du monde partout, m’embrouillant la vision… à moins que ce ne soit l’alcool ? Bref.
La soirée touchait désormais à sa fin, il était tard, vraiment très tard.. Ou plutôt très tôt le matin. Je souriais à cette idée. De même que je tenais encore, et étrangement debout, je ne m’étais absolument pas lésinée sur les bonbons, les petites douceurs et encore moins sur le champagne, un espèce de pêché mignon sans compter tout les autres. J’avais enchainé les verres qu’on me proposais, ne refusant jamais lorsque j’engageais une conversation avec un nouveau candidat. Après tout valait encore mieux profiter tant qu’il en était possible. Les couples disparaissaient petit à petit, allant dormir ou je ne sais trop quoi faire. Le jardin se vida de plus en plus alors que je restais l’une des "survivor". Je scrutais les alentours, cherchant mon partenaire des yeux, ne le trouvant pas je m’étais dis qu’il avait du disparaitre dans la chambre ou ailleurs. Bref. Je souriais une nouvelle fois aux dernières personnes encore debout, et me dirigeais vers la maison, arpentant les couloirs, montant les escaliers, j’y trouvais la chambre qui m’étais assignée. A la vue de grand lit double, je fus prise soudainement d’une flemme suraiguë et je m’écroulais sur le lit avant de me relever brusquement comme frappée par la foudre en sentant que quelqu’un y était déjà allongé. « Pardon ! » m’exclamais-je avant d’apercevoir Carter. « Oh c’est toi » fis-je ensuite en souriant. « Tu sais quoi puisque tu es là aides moi avec ca » ajoutais-je sans le laisser en placer une lui montrant la fermeture de cette foutue robe choisie par la styliste et que je n’arrivais pas à atteindre toute seule.

« Demander à un homme de te déshabiller dès le premier soir tu ne perds pas de temps ma belle ! » « Ouais, on a tendance à dire que je ne perds pas mon temps. » répondis-je en lui lançant un sourire amusé accompagné d’un fin clin d’œil alors qu’il s’affairait à me débarrasser de cette robe. « Oh putain ça fait du bien ! » m’exclamais-je ensuite comme soulagée en laissant glisser la robe sur mon corps atterrissant au sol. Non j’étais loin d’être quelqu’un de timide ou pudique. A vrai dire, je partais du principe que nous étions plus ou moins fait de la même manière. Puis, fallait un jour réussir à s’assumer en l’occurrence ce que je faisais sans trop de mal. Et puis, aussi canon et séduisant que mon partenaire paraissait être, il avait du en voir d’autres. « J'espère que c'est pas ta tactique pour me mettre dans ton pieu parce que, j'y suis déjà Princesse ! » Je rigolais à sa réflexion. « Je vois ca ouais ! » lançais-je ensuite tout sourire alors que je m’étais retournée pour lui faire face, lui qui désormais allongé sur ce qui devait être pas « mon » mais « notre » lit. « Je vois aussi que je n’aurais pas eu trop de mal » rigolais-je en le voyant complètement à son aise puis m’asseyant à son côté, sur le lit. « Tu as de la chance t’es canon, sinon je t’aurais viré sans aucun scrupule » lançais-je pseudo sérieuse avant d'afficher un sourire enjoué. « D'ailleurs puisqu'on est dans les confidences, tu es beaucoup plus canon sans ta robe, elle te mettait pas du tout en valeur. » ajouta-t-il et je vrillais mes prunelles auburn vers lui alors qu’il affichait un sourire franchement emmerdeur et taquin. « Ouais je trouve aussi. En même temps vu qui l’a choisi ça ne m’étonnes pas non plus » lâchais-je en fronçant un sourcil, en mode gosse de riche capricieuse avant de soupirer puis le regarder à nouveau esquissant un sourire espiègle. « En revanche, je suis persuadée que toi tu le serais encore plus sans ce bout de tissu » rigolais-je en regardant le pantalon quelques infimes secondes avant de me laisser tomber sur le lit, les yeux vers le plafond, un sourire mutin aux lèvres comme contente de ma connerie, pas sure que l’alcool y était pour grand chose. Quoique.

« Tant mieux, les saintes nitouche hypocrite ça a tendance à me gonfler. » « Tu m’en diras tant » répondis-je ensuite un petit sourire aux lèvres. me disant que la production avait bien choisi mon partenaire car j’étais loin d’être sainte nitouche, sauf si je le décidais ce qui relèverais d’un choix purement stratégique ou dans le désir de justement me faire désirer. Puis hypocrite, ça dépendait des jours mais généralement je scandais haut et fort ce qui me gênais donc bon. Donc pour conclure, il allait être servit. Je rigolais ensuite à ses paroles, le regard toujours vers le plafond. « C’est cela mon beau. Et moi je peux t’affirmer qu’en plus d’être une emmerdeuse en or, je peux me montrer très persuasive en plus d’être déterminée » répondis-je en vrillant mes prunelles brunes dans les siennes. « Ton charme.. ton charme tout est relatif Carter » le taquinais-je en affichant un sourire malicieux. Évidement que le jeune homme allongé à mes côtés était dès plus séduisant mais s’il pensait que j’allais le lui avouer comme cela, il pouvait toujours courir. J’avais aussi mon petit orgueil que j’entretenais. Ensuite, c’est le mot « prolétaire » qui m’interpella et j’arquais un sourcil et un nouveau sourire se dessina sur mon visage. Ok. C’était clair, lui et moi appartenions au même monde et à la même catégorie de personnes : celle des sales gosses de riches de bourgeois capitalistes. Et j’en étais étrangement contente. Dans la logique on allait se comprendre n’est-ce pas.

J’éclatais de rire, un rire non moqueur cela va de soi, en le voyant me faire un semblant de strip-tease. A vrai dire, la situation elle même était comique et je ne me gênais pas pour le lui faire remarquer. « Entre moi qui te demande de me "déshabiller" et toi qui me fais un strip-tease, tout ça dès le premier soir. Dis donc, tu n’as pas froid aux yeux. Ou alors, on doit être fait pour s’entendre. » lançais ensuite accompagné d’un fin clin d’œil amusée. Au fond de ses yeux, j’avais la confirmation d’au moins une seule chose : que j’allais bien m’amuser ici et une mine satisfaite apparut sur mon visage. « Satisfaite ma belle ? » « Et pas que.. » répondis-je mutine, le contemplant démesurément et sans aucunes gênes. Ce qui, en soit, n’avait pas plus l’air de le déranger. « Maintenant qu'on est tous les deux à moitié nu, qu'est ce que tu proposes ? Tu es loin d'être repoussante, je suis canon... » Sa réponse me fit encore plus sourire alors que j’affichais une mine faussement pensive. A peine quelques heures après notre entrée dans le nid que nous voilà déjà à jouer avec le feu. Puis, lentement je me redressais sur les coudes, me rapprochais de lui les yeux pétillants de malice, une idée précise derrière la tête, puis dans un mouvement lent, presque lascif, je me retrouvais sur lui à effleurer sensuellement ses lèvres, totalement provocatrice. Alcool ou pas je me reconnaissais bien là. « Des bébés… » soufflais-je ensuite à quelques centimètres des ses lèvres, mon regard de prédatrice provocatrice, disparaissant en même temps que je perdais mon sérieux face à ma propre connerie puis je commençais à rire et m'apprêta à me laisser tomber sur le côté le sourire aux lèvres. J'avais plus d'un tour dans mon sac, c'était un fait incontestable.