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La course est en quelque sorte mon échappatoire, un remède à tous les tourments qui me rongent par moment. Elle me donne le sentiment d’être vivant, puisque je donne toute l’énergie qu’il y a en moi jusqu’à ce que le souffle me manque. Jusqu’à ce que chacun des muscles de mon corps me fassent mal. Très mal. Comme en ce moment. Je viens de courir un petit 10 km. Heureusement, on ne nous à pas enfermé dans un de ses endroits clos où j’aurais été obligé de courir sur un tapis de course. Certes, j’ai du tourner en rond quelques fois, mais au moins, j’ai pu remplir mes poumons de grand air. Un air bien meilleur que celui de Los Angeles, là où le smog empêche presque les rayons du soleil d’atteindre la ville. Ici je suis totalement dépaysé, et je crois que c’est ce que j’aime et ce qui me fait peur à la fois. À bout de souffle, je décide enfin de m’arrêter, la sueur perlant sur mon visage. Je marche lentement afin de réduire mon rythme cardiaque, prenant de grandes respirations, les yeux clos durant un moment. J’ai d’abord besoin de boire un grand verre d’eau, puis ensuite, me mettre quelque chose dans le ventre, parce que courir autant sans avoir mangé quoi que se soit avant n’est certainement pas une bonne idée. Et j’ai surtout pas envie de perdre conscience et m’étendre de tout mon long dans le milieu de la rue. Je rentre dans ce qu’on appelle l’épicerie, cherchant automatiquement quelque chose à me mettre sous la dent. J’attrape une pomme de façon distraite, continuant lentement mes recherche alors que je mords à pleine bouche le fruit. « Hey. » dis-je à l’intention d’un grand mec tatoué que je n’avais pas remarqué à mon entré. Est-ce qu’il se cachait ou… ? Non je ne pense pas, mais tout de même, il aurait pu me salué au moment où j’ai fait mon entré, non ? « Tu te fais des provisions ? Tu te caches ? » Je lui demande, on sait jamais. « Bon, si je mange pas quelque chose de consistant, tu vas devoir me faire le bouche à bouche sur le planché de cette épicerie moi j’dis. » lançais-je un peu à la blague tout en gardant un air sérieux cependant.

L'épicerie n'était pas un endroit auquel j'étais habitué, peut-être parce que j'avais l'habitude de léguer cela aux autres, parce que je trouvais toujours quelqu'un pour faire les courses à ma place. Cependant, comme la rengaine le dit si bien, nous ne sommes jamais mieux servi que par soi même. En effet, à chaque fois, je n'étais jamais pleinement satisfait de ce que l'on pouvait me rapporter. Ainsi, c'est pour cette raison que j'avais choisi de m'y rendre moi même. Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité. Déroulez le tapis rouge et sortez les appareils photos, ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait me voir me déplacer pour faire les courses. Mais j'étais comme n'importe qui, au final, et lorsque déléguer ne devenait plus assez lucratif, il fallait prendre la relève. Ainsi, je pénétrais dans l'épicerie, écouteurs aux oreilles, pensant trouver nourriture et tranquillité. Je parcourais donc les rayons, laissant mes yeux, parfois même une main ou deux se poser sur les aliments qui s'offraient à moi. Oh mais attendez, y'avait un mec qui était entrain de me parler là. Je posais donc mon regard sur lui, distrait, retirant un de mes écouteurs pour mieux l'entendre. Son visage ne me disait cependant pas grand chose, et il me fallu bien dix bonnes secondes pour le remettre. Le nouveau, William, chanteur ultra connu aux yeux des autres, sombre inconnu à mes yeux. J'étais Irlandais, et bien que friand de ce genre de musique, n'allait pas non plus chercher dans d'autres pays. Non, pas de la country du moins. « Tu te fais des provisions ? Tu te caches ? » « Il parait que j'ai bien du mal à me fondre dans le décor dehors, alors j'essaie ici, sait-on jamais. » mensonge. Mais pour ce qu'il en a à foutre. « Bon, si je mange pas quelque chose de consistant, tu vas devoir me faire le bouche à bouche sur le planché de cette épicerie moi j’dis. » « Pour que ma tête soit ensuite mise à prix par les habitantes en chaleur, désespérant d'attirer ton attention ? Je peux passer mon tour, tu crois ? » lâchais-je amusé avant de reprendre . « Choisis bien, quoi que je pense que tu n'auras aucun mal à changer de proie si ta précédente ne te convient plus. » rien qu'à voir son entrée lors du prime, où toutes ces dames avaient gentiment bavé, tirant un peu plus sur leur décolleté.

Je vois bien qu’il ne m’a pas vu entrer dans l’épicerie. Il ne m’a pas entendu non plus, puisqu’il a des écouteurs sur les oreilles, chose que je n’avais pas remarqué au premier coup d’œil. C’est un peu con, je pensais qu’il ne voulait pas me parler et je trouvais ça un peu dommage. Mais en fait, je ne m’en serais pas non plus fait pour ça pour autant. Il m’en faudrait plus pour être en colère ou vexé envers lui. Bref, je souris lorsqu’il m’adresse finalement la parole, avant de reporter mon attention sur la nourriture devant moi, passant ma main sur mon front pour enlever la sueur qui perlait toujours. « Je ne crois pas que ça fonctionne ici non plus… je t’ai tout de suite repéré… » dis-je en haussant les épaules, l’air de rien. Je sens mon ventre se tordre de faim ce qui me pousse la lui faire une remarque qui est lancé un peu à la blague. Il le prend de cette façon, et sa réponse me fait sourire encore plus. Oui, parce que je suis une célébrité, je vais enchainer les conquêtes l’une après l’autre ici, et je vais toutes leur briser le cœur avec mon sourire craquant. Non mais j’ai tellement l’habitude d’agir ainsi dans la réalité. Sarcasme. « Tu peux passer ton tour si tu veux, mais en attendant, je vais crevé sur le plancher de cette et les habitantes en chaleur, comme tu dis, voudront encore plus ta mort. Mais bon, je dis ça comme ça… » Je mords une nouvelle fois dans la pomme que j’ai attrapé il y a quelques minutes, avant de continuer sur ma lancé. « Pourquoi choisir quand je peux clairement me faire tout le nid ? » Je lui demande. Haussant un sourcil, je croque à nouveau dans ma pomme. Elle est bonne, mais c’est pas assez, j’ai tellement faim que je mangerais tout ce qu’il y a ici. Je plaisante, j’espère qu’il s’en rend compte. « Et je crois que je pourrais commencé par toi, ici, maintenant. » j’ajoute de façon indifférente. Je suis hétéro, et aucunement attiré vers les hommes. Mais je dis ça, comme pour ajouter un peu plus de ridicule aux paroles qu’il vient de me dire. Je ris légèrement en le regardant, ne pouvant croire que je viens de lui dire ça tout de même. Je mets la mais sur une boîte de biscuits, trouvant que ce n’est clairement pas la meilleure chose à manger, mais je n’en peux plus.