La colocation à 28 c’était de la balle même moi je le reconnaissais. Au moins, on ne s’emmerdait pas, de même qu’il y’avait tout le temps du monde un peu partout dans la maison. Plutôt sympathique dans les moments de vides. Cependant, ça posait toujours problème lors des moments qui requièrent de l’intimité. Enfin passons. La nuit était tombée depuis belle lurette et les candidats étaient tous allés se vautrer dans leur lit en compagnie de leur partenaire. Pour ma part, j’avais passé une bonne partie de la soirée à converser avec ce cher Carter jusqu’à ce qu’il s’endorme et que j’eus la merveilleuse idée d’aller vers un tour du côté de la salle de bain. Allongée dans mon lit, les yeux rivés vers le plafond, je détournais la tête vers le réveil : 3h30. Parfait. Je m’extirpais ensuite de mon lit, sur la pointe des pieds j’attrapais une serviette et me dirigeais discrètement vers la salle de bain. A cette heure ci, j’étais quasiment certaine, voire même complètement sure, que je n’allais rencontrer personne mais mieux encore que j’aurais la salle de bain ainsi que la douche pour moi toute seule. Ainsi, je pourrais éparpiller mon bordel à mes aises. Je sillonnais les couloirs, me faisant discrète pour n’en réveiller aucun, puis une fois arrivée je retirais mes vêtement et enfilais mon maillot. Ouais apparemment il ne fallait pas choquer les âmes sensibles. C’est que j’en oubliais presque les caméras. Passons. J’actionnais le jet et me glissais ensuite sous l’eau chaude. Ô joie intenses des petits plaisirs simples.

L’eau ruisselait avec une lenteur presque extrême sur ma peau, je sentais chaque petites gouttes parcourir ma peau encore sèche alors que je faisais ensuite face au jet, levant le visage vers celui ci accueillant l’eau comme une bénédiction. J’avais beau m’être douchée ce matin, j’adorais prendre une douche juste avant de dormir, un espèce de rituel qui me suivais depuis… depuis des lustres, pur caprice. J’augmentais le volume d’eau d’une simple pression, l’eau chaude martelant ma peau plus vivement et je souriais béatement, sans aucune raison valable, juste le bonheur d’une pseudo intimité retrouvé et d’un calme plus qu’apaisant. Je restais un long moment ainsi, ne bougeant pas, appréciant l’eau sur mon corps semi-dénudé, avec un air de Three Days Grace raisonnant dans ma boite crânienne comme une vieille rengaine que l’on fredonne. « Perdone » entendis-je ensuite. Je fronçais automatiquement les sourcils perplexe, je divaguais or what ? En plus de l’italien c’est que j’allais chercher loin. Puis je me retournais et j’eus la confirmation que j’étais aussi saine d’esprit qu’Héléna. Hmm peut être n’est-ce pas la bonne comparaison. Peut importe. Evidement je me doutais qui était l’intrus qui venait s’immiscer dans ce moment de quasi-plénitude à une heure aussi tardive. Ouais. Après tout qui d’autre ici parlait italien. Je croisais ensuite le regard d’Alcéo, un Alcéo dont les lèvres s’étiraient lentement en un sourire, alors que mes iris accrochèrent les siennes. « Je vais finir par croire que tu me suis.. » le provoquais-je arborant un air malicieux, arquant un sourcil.

« Oh et pas que.. mais je te pardonne parce que c’est toi » répondis-je tout sourire. En fait c’était le genre de « coïncidence » -si c’en était une du moins- qui était tout à fait plaisante. Comment dit-on déjà « une bonne coïncidence » whatever j’ai plus le mot en tête. Mes prunelles accrochèrent les siennes et je me retrouvais à le contempler sans vraiment montrer de retenue. Il s’approcha alors et j’affichais toujours ce petit sourire malicieux qu’était mien, continuant d’accueillir l’eau chaude sur ma peau. Il resta tout habillé, se glissa sous le jet à côté de moi, et j’arquais un sourcil perplexe. « Je ne me voyais pas me changer devant toi. » A cette réponse comme automatiquement j’éclatais de rire. Il n’allait pas non plus me la jouer pudique avec le peu que je connaissais de lui, j’étais à même de penser voire même d’affirmer le contraire. Ou alors s'il pensait épargner mes yeux chastes, délicate attention mais c'était tout aussi loupé. « En fait, tu as besoin de mon aide j’ai compris » affirmais-je mes lèvres s’étirant en un petit sourire alors que je me plaçais devant lui constatant au passage qu’il devait me dépasser d’une bonne tête. Gosh j’étais naine. Passons. Voyant qu’il n’opposait aucune résistance je portais mes mains à sa chemise et commença à la déboutonner, bouton par bouton. Une fois la tâche terminée, je relevais les yeux vers lui avant de m’approcher de quelques centimètres, me hissant sur les pointes de pieds pour aller poser mes mains sur ses épaules et faire glisser sa chemise trempée sur ses bras..

Tout ceci n’était que jeu et provocation, lui comme moi en étions bien conscient et voilà pourquoi nous nous lancions encore plus la dedans. Jouer avec le feu représentait tout un art. Un art que l’on semblait pratiquer tout les deux. Jamais en me levant je n’aurais pu espérer plus amusante situation que celle ci. « Être aussi invisible me dépasse. » fit-il alors que je lui administrais un coup sur le torse. « Ca, mon beau, tu le gardes pour toi » lançais-je en lui tirant la langue pseudo offusquée. J’étais certes pas très grande, en fait non, j’estimais que c’était la taille parfaite. Pas non plus besoin de ressembler à une asperge. Puis fuck. Je me débarrassais enfin de cette chemise récalcitrante, la laissant tomber au sol, puis souriais avant d’écarter ses mèches rebelles tombant sur ces yeux. « Oui c’est bien ce que je pensais. » fis-je encore une fois tout sourire à la vue de ses yeux azur. C’était indéniable, la couleur de ses yeux était magnifique, je devais me l’avouer. Mais passons, si en plus on doit faire des compliments, j’étais pas sortie. Il se rapprocha et je ne bougeais, évidemment, pas ; ses lèvres frôlèrent ma peau et je relevais lentement le visage, sentant son souffle effleurer cette dernière, alors que mes mains glissaient le long de son torse vers son jean. Je ne pu contenir un sourire, arborant comme un air de défi avant de déboutonner son jean et faire glisser la fermeture de celui malicieuse. « Presque fini.. » lui fis-je remarquer dans un murmure puis lentement fit glisser le jean mouillé.

Son jean suivit le mouvement de sa chemise, se retrouvant mollement au sol, alors que je relevais les yeux et que mes mains continuèrent de glisser sur ses cuisses, remontant lentement vers sa taille que j’effleurais ensuite du bout de mes doigts. Sentant ses doigts s’immiscer dans mes cheveux, je fermais les yeux, ma tête suivant docilement le mouvement qu’imposait ses mains, telle une poupée de chiffon et laissais échapper un soupir malgré moi, un frisson me parcourant l’échine pendant que mes mains se posèrent sur peau, la parcourant. « Tu pratiques cet art à la perfection. » « Je dois te retourner le compliment » murmurais-je les yeux toujours fermés appréciant le massage, ne les ouvrant qu’une fois sous l’eau, un sourire se dessinant ensuite sur mon visage de poupée. Il s'empara de mes mains et j’approchais un peu plus mon corps du sien, l’effleurant à peine ou alors très subtilement, un sourire en coin alors que je me hissais de nouveau sur les pointes de pieds, mon visage s’approchant du sien, mes yeux plongeant littéralement dans ses iris azur, avant d'à quelques centimètres de ses fines lèvres vriller vers son cou. Je soufflais alors doucement sur celui ci alors que mes lèvres s’en rapprochaient de plus en plus. « Agréable compagnie.» murmurais-je tout sourire, mes mains toujours prisonnières des siennes, alors que mes lèvres allèrent finalement et voluptueusement effleurer sa peau dans de mouvements réguliers.