À peine me suis-je posé prêt de William qu’une jeune femme – Sïana, il me semble – vient nous rejoindre, adressant la parole à mon voisin. Quand elle remarque ma présence, je lui souris en guise de salutation. « Bonsoir Beatrice! » me lance alors joyeusement mon voisin, et je lève les yeux au ciel. « Tu sais, tu peux m’appeler Tris comme tous le monde. » Ce n’est pas que je n’aime pas mon prénom… ah, mais peut-être en fait. Et puis, j’ai pris l’habitude de ce diminutif, il me colle à la peau. Dagga profite de ce moment pour venir s’installer à mes côtés, et je tourne la tête vers elle. « Salut vous deux. » nous fait-elle. Je lui souris, mais en voyant son air, je me fige. « Hey, ça n’a pas l’air d’aller… » que je lui fais la remarque dans un murmure. Même son sourire m’apparait forcé, maintenant. Candace passe devant nous, nous lâche un petit bonsoir, avant d’aller se poser au côté de son mari. Mon cher voisin la suit d’ailleurs un peu trop du regard… j’hallucine, ou? Il n’en faut pas beaucoup pour qu’il ramène finalement son attention vers moi. « Alors, comment tu vas ? Je ne t’ai pas vu de la semaine, t’étais malade ? » Fin observateur, celui-là. Où serait-ce plutôt ma voix légèrement enrhumée qui l’a mit sur la piste. Bonne question. « Je vais mieux, mais mon lit s’est avéré être un très bon refuge cette semaine. Je me demande comment Arès faisait pour dormir alors que je me crachais les poumons presque toutes les nuits… » Et tiens, voilà que je tousse un bon coup pour lui prouver mon point (bien sûr, comme si c’était voulu). « Désolé, je sens qu’il va me falloir encore quelques jours pour venir à bout de ce satané virus. » Notre petit groupe continu à s’agrandir, et voilà qu’Elliot s’ajoute au lot, elle nous salue d’ailleurs au passage et je lui rends la pareille d’un signe de la tête. Il y a de l’agitation sur ce prime, et c’est en entendant Otello prendre la parole que je comprends qu’il se prépare un truc. Il quitte. Première nouvelle. Mais c’est de voir le flot de candidats qui décide de faire comme lui qui m’étonne le plus. Mes yeux s’agrandissent face à la surprise, puis, je me lasse de tirer cette tête et me contente d’oser les épaules. S’ils veulent partir… tant mieux pour eux. Moi, je reste ici. J’ai mis tellement d’efforts pour y être que je ne vais pas m’en aller comme ça. À moins d’y être forcée. « Tu comprends ce qui se passe, toi? » que je lance à mon voisin William. Et voilà qu’on annonce l’arrivée de quatre nouveaux : deux garçons, deux filles. Pendant ce moment, mon partenaire en profite pour se joindre à nouveau, questionnant à son tour sa belle. Au moins, je ne suis pas la seule dans l'incompréhension.

« C'est assez flagrant, c'est tout » fit Raphaêl, visiblement un peu gêné d'avoir pointé du doigt mon mal-être ce soir. Il n'avait aucune gêne à avoir, je parvenais encore à sourire, preuve que j'allais bien. L'enjouement d'Asmaa, à nos côtés, me sautait de suite aux yeux. Difficile de ne pas voir à quel point elle était gaie ce soir. Mais si aux yeux de certains Asmaa allait juste sembler de bonne humeur, aux miens c'était bien plus que ça. Elle n'était pas seulement de bonne humeur, elle était carrément sous l'emprise de drogues et maintenant, je savais faire la différence entre la Asmaa dans son état normal, et la Asmaa droguée. Aussi, je ne manquais pas de lui signifier qu'à mon sens, elle avait un peu trop le moral, au vu des circonstances, de sa nomination, tout ça. « Mais non ! On n'a jamais trop le moral ! » rétorqua-t-elle, tandis que je haussai les épaules, me disant que de toute manière, le mal était fait pour ce soir. Elle allait être dans cet état toute la soirée, alors autant s'en accommoder. Même si pour moi c'était difficile de me dire qu'elle avait une nouvelle fois mis sa santé en danger pour être... "plus à l'aise". Je fis part à mes camarades du fait que j'avais un mauvais pressentiment, et que je redoutais quelques mauvaises surprises ce soir. « Je ne te cache pas qu'il en va de même pour moi. Mais je suis un angoissé de nature, alors peut être cela ne compte-t-il pas ... » Raphaël n'était donc pas plus rassuré que moi. Et, très vite, Cupidon fit une annonce qui ne manqua pas de me surprendre. Il était question de l'arrivée de quatre nouveaux candidats, ni plus ni moins. De nature sociable, une telle nouvelle me ravissait forcément. Mais cette joie ne dura pas longtemps, puisque quelques instants plus tard Otello, Ismay, Janka, Mads et enfin Fantine annoncèrent tous les cinq leur départ de l'aventure, ou plutôt leur décision de quitter celle-ci, évoquant une supposée tricherie, dont je n'avais aucunement connaissance. Je ne comprenais rien, mais alors vraiment rien. Cela faisait trop de départs d'un coup, j'en avais presque mal au crâne. Et ça ne s'arrêtait pas là ! Non, Sven aussi quittait le jeu, et je dois dire que son départ à lui me surprenait d'avantage encore. Je ne savais plus où donner de la tête, sur quoi m'attarder... les six candidats annonçant leur abandon, l'arrivée de quatre nouveaux camarades qu'il me tardait de voir et d'apprendre à connaitre... « J'aurais dû anticiper et prendre une aspirine... » soufflais-je, un peu désarçonné et toujours à l'attention de Raphaël et Asmaa. Mais je n'étais pas devin, hélas. Ce flot d'informations venait en quelque sorte de m’assommer. Et je ne savais pas quel devait être mon ressenti le plus logique face à tout ça. J'étais juste totalement paumé. Dans quelques minutes, quand le choc allait être passé et que j'aurais retrouvé ma lucidité, je commencerais très certainement à avoir des regrets. C'était même certain. Il s'agissait d'amis me quittant brusquement, impossible de rester impassible.

Un mois. Cela fait un mois qu’on m’a demandé d’éteindre la télé, enfin ‘demandé’, disons plutôt obligé. D’ailleurs, je crois qu’Elliot n’a même pas été tenue au courant de mon entrée tardive. M’enfin, la surprise n’en sera que plus sympathique. J’avais opté pour une simple petite robe noire, et les cheveux lâchés. Je n’avais qu’une hâte, c’était de voir le visage de ma grande soeur. Depuis les coulisses j’observais le show en direct ; découvrant tout petit à petit mais je fus bien surprise de voir une telle dispute. Quel début dans l’émission. Il semble que j’ai déjà raté beaucoup, ça m’attriste un peu, le tout. Cela fait déjà cinq personnes parties, mais j’apprends qu’il y a aussi trois autres nouveaux candidats. Toutes ces têtes, cherchant des regards complices dans une émission quoi qu’un peu chaotique ; je n’en connaissais aucunes. A la télé, je vois l’annonce passant sur le plateau, d’un coup, un gros plan sur Elliot, enfin un visage familier. A ce moment, on vient me chercher en coulisse pour m’amener sur le plateau. Je retiens ma joie d’enfin la revoir, elle m’avait manquée la vilaine. Au moins, j’ai la chance d’être la seule de la famille à l’approcher dans cette aventure. Je pénètre le plateau, sentant les regards m’expier comme si j’étais une traîtresse de rentrer quand tant de gens partaient, mais très vite mes yeux clairs se posaient sur la silhouette de ma soeur. Je souris, et partis en sa direction. Elle était près d’une autre fille et d’un garçon, probablement ses amis, Elliot n’avait pas de problèmes pour trouver des gens de confiance rapidement. (ou bien un amant, qui sait). Je pris place près d’elle. « Je t’avais dit que tu te débarrasserais pas de moi si facilement! »

Dans les souterrains je croise personne : logique je suis en retard, encore et quand j’arrive y’a l’italien qui fait un discours. Je l’aime bien, enfin il ne m’était pas antipathique jusqu'à ce qu’il l’ouvre. Je fronce les sourcils, je tâche de comprendre finalement… C’est plus fort que moi : je ricane. Je m’approche et me pose près de Branca à qui je lance un sourire avant d’entendre Lulu prononcer quelques mots. « J'suis le seul à trouver cette situation amusante ? » Je secoue la tête, un sourire amusé encore dessiner sur le visage. « Surement pas non ! » Je balance. Bon ça me saoule pour Sven et Ismay que j’appréciais vraiment mais ils ont agit en leur âme et conscience, je l’espère vraiment. J’espère vraiment qu’ils n’ont pas été manipulé mais je pense qu’ils sont plus intelligents que ça, alors voilà, je laisse couler, même si ça me saoule, j’ai d’autres potes ici. « Du coup, ta partenaire devrait rester non ? » je fais en me tournant vers Branca. J’espère, parce qu’Asmaa est une fille en or pour ce que j’en ai vu.

Sven rejoint alors le petit troupeau, et cette vision m'amuse plus qu'autre chose puisqu'au final, et bien oui, si il y en avait bien un qui n'avait rien à voir là dedans, c'était bel et bien lui. Pour le coup, ouais, j'étais vraiment déçu par son comportement, mais après tout, ce n'est pas comme si j'avais un jour été proche de lui. Alors, mon regard se déposait sur Joshua, espérant qu'il ne suivrait par malheur pas son compagnon. Je me demandais au final ce qu'il en pensait, mais je supposais que je ne tarderais pas à le découvrir. Si il restait, c'est qu'il pensait ne rien avoir à faire avec tout ça, si il partait, il partait dans l'erreur. C'est ainsi que je voyais les choses, une belle et triste façon de terminer une aventure. Alors, Arès prend la parole, se demandant ce qu'il peut bien se passer. Je l'observe un instant, mon regard ricochant entre lui et la porte menant au SAS. « Mais, il se passe quoi ? » « Je crois qu'ils n'ont simplement pas aimé voir qu'une partie des candidats ne les appréciaient pas vraiment. Du moins pour les nominés, pour ce qui est des autres, je crois simplement qu'ils se sont sentis un peu trop concernés ? » rip. Sur ce, la première a rentrer est la nouvelle aux allures d'Elliot. Et celle ci s'adresse directement à la concernée.

Voilà des heures, que dis-je, des jours, des semaines, que je tournais tel un lion en cage. Que ça soit dans ma chambre d’hôtel, ou ici, dans les coulisses. Quand allais-je enfin pouvoir rentrer ? Ce qu’ils étaient doués pour jouer avec nos nerfs. Qu’on en finisse bon sang, sinon j’allais exploser. « Tu vas sérieusement entrer avec ça ? » me demanda la styliste en me regardant d’un mauvais œil. « Quoi ? On touche pas à mon tshirt batman, c’est la classe » Ah mais carrément. « Vous n’avez aucuns gouts pff » Apparemment pour elle, c’était fou de venir ainsi habillé, genre pas assez chic. Et bien je m’en fichais, elle n’allait pas me dicter comment m’habiller quand même ! Même ma mère ne le faisait plus alors. Puis un jean et un Tshirt, ça allait parfaitement (voir). Je n’avais pas rendez vous avec le président non plus. Puis on m’annonça alors que c’était à moi. Apparemment je ne serais pas le seul petit nouveau, tant mieux. Je me sentirais moins seul. Je compris rapidement que l’émission essuyait tout un tas d’abandons. Des soupçons de tricherie ou que sais je. J’aurais surement l’occasion d’en apprendre plus plus tard. Mais du coup lorsque je pénétrai sur le plateau, beaucoup semblaient accuser le coup. « B’soir ! » On pourrait arriver sur meilleure ambiance hm. « Les gars ne pleurez pas, ils sont parti vers un monde meilleur j’en suis sur. » Au moins oui. « N’en voulez pas trop au petit nouveau hein, je suis adorable » Alors me tuez pas tout de suite.

Suite à tous ces départs, et comme vous avez pu le remarquer, le nid se vide. C'est pour cette raison que Cupidon a décidé de réintégrer l'un des candidats, éliminé par l'un des candidats sortants ce soir, sur un vote arbitraire. Ainsi, dans réintègre l'aventure...


DANI

Ceci est la dernière entrée de la soirée, merci de l'accueillir comme il se doit.

« Désolé de t'avoir infligé ça... Je te ferais des cookies pour me faire pardonner si tu veux. » Parce que j'avais oublié, mais c'est moi le responsable de cette attache forcée. J'aurais dû coller Rumer à William, il n'aurait peut être pas sauté ma femme. Bref. En parlant d'elle, elle se pointe, s'installe à mes côtés et pose sa main sur ma cuisse. Pourquoi pas. Je la laisse faire, et continue d'observer Siana. Elle me murmure des choses à l'oreille. « La faute à qui ? » Je réplique, soupirant. « Siana, je te présente Candace, Candace, Siana. » Je ne crois pas qu'elles se connaissent plus que ça alors bon. Je glisse ma main dans la sienne tout de même. Et puis, alors que Cupidon nous annonce l'arrivée de nouveaux candidats. Y'a Otello qui se pointe et qui raconte, de la merde, et dit qu'il se barre. « Bon débarras... » Je souffle entre mes dents. Non mais sérieusement, qu'est-ce qu'on s'en fiche. Ça fera plus de place pour les autres. Et là, d'autres se lèvent, des moutons, de vrais moutons de Panurge. C'est la débandade. « Tu crois qu'ils ont fini ? » Je demande à Siana, en me penchant vers elle. Parce que bon, à ce rythme on est là jusqu'à pas d'heures. Les nouveaux débarquent et je vois un type avec un tee-shirt Batman.(WADE) « Oh lui.... Je l'aime déjà ! » Je lance enthousiaste.