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 ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal

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Asmaa

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MessageSujet: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyLun 29 Oct 2012 - 3:04

WITH MALIK
ASMAA
NIVEAU II
Je m'étais promis, que cette semaine, je ne prendrais pas trop de drogue. J'avais fais la conne la semaine passée. J'ai replongé dedans comme une merde, sans aucune volonté. Pour cette semaine, je ne m'en étais pas privé, mais j'en avais pris qu'en petite, très petit dose, et tout semblait aller. J'avais la tchatche, sans l'exubérance et l'attitude que me donne ces cochonneries. Je me sentais bien et je n'avais envie que d'une seule chose : ne pas penser, ou parler de ça... Et aussi de partager quelque chose avec Malik. Tant qu'à faire, de passer un moment avec lui sans en parler... Oh et c'était bien de circonstance, puisqu'il ne devait justement pas parler. Mouahahah... Avec un peu de mal, je transportais des assiettes de la cantine au bistrot, cachées par des torchons. Je lui avais prévu une petite surprise... Spéciale... Parce que je sentais mon heure sonner et que nous devions partager ça ! O-BLI-GE. Je m'étais même bien, très bien habillé pour lui et bien coiffée aussi ; la classe internationale !!! Notre petite table installée, j'arpentais les rues en quête du... AAAAAAH, de l'égyptien qui se tenait en face de moi. J'arrivais près de lui, coinçant mon bras sous le sien. « Non je t'en supplie, ne parle pas. » Lui déclarais-je, en posant deux doigts sur ses lèvres, prenant une posture dramatique, ouaiii, comme au théâtre. Naoooon, je ne me moquais absolument pas ! Je l'entraînais jusqu'au bistrot « TADAAAAM! » Je lui montrais la table, faite à l'arrache en fait, avec nos deux assiettes des torchons, toujours, à défaut d'avoir des cloches comme dans les restaurants cinq étoiles. « N'essaye pas de deviner, tu ne sauras jamais ce que c'est ! » Commençais-je par lui dire, sachant pertinemment que je devrais faire la conversation toute seule. « Assis ! » Lui ordonnais-je en riant, pointant sa chaise. Je crois même avoir était tant autoritaire, qu'il s’assis sans rien dire... Mouwahahah bon j'arrête ! J'agrippais le torchons. « Attentiooooon. Trois... Deux... Un... » Je soulevais le torchon pour découvrir un premier plat qu'il devinera sans aide. « Des falafeeeeels de pois chiches ! Fais par mes soins » Je m'inclinais dans une révérence. « Bon si tu t'étouffes, si c'est pas bon, je n'en prend pas la responsabilité ! » Baaah non, j'sais pas cuisiner alors ça risquais d'être dégueu !

Malik

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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyLun 29 Oct 2012 - 6:30

Encore deux jours à tenir. Vraiment, je n'en pouvais plus. Je ne pensais pas qu'il serait si éprouvant de ne pas pouvoir parler pendant une semaine. Mais les faits étaient là : c'était juste l'horreur, surtout pour un type comme moi qui pouvait par exemple se lancer dans un speech sur les cornichons pendant trois minutes sans même s'arrêter pour reprendre son souffle... Deux ou trois candidats pourraient en témoigner. Le calvaire prendrait donc fin dans deux jours, dimanche soir plus précisément, et jusque là j'allais devoir me forcer à rester muet. Saviez-vous comme il était difficile de ne pas pouvoir répondre à un candidat qui vous disait bonjour, bonne nuit ou encore qui vous faisait une remarque sur votre chemise carrément démodée ? Je peux vous le dire moi, c'était extrêmement frustrant et il me tardait de retrouver la parole. Vraiment. J'arpentais d'un pas lent les rues du village, lorsqu'arriva droit en ma direction Asmaa. Cette dernière se saisit de mon bras sans que je ne comprenne pourquoi, ni ce qu'elle prévoyait de faire. « Non je t'en supplie, ne parle pas. » fit la jolie frisée tout en posant deux de ses doigts sur mes lèvres. Qu'elle se rassure, je ne comptais pas dire un mot. L'habitude était là désormais, alors je me contentais de plonger mon regard dans le sien, un regard témoignant d'ailleurs de toute mon incompréhension sur l'instant. Je la suivis jusqu'au bistrot, et en pénétrant au sein de ce dernier j'eus la surprise de découvrir une table dressée pour deux personnes. « TADAAAAM! » Je m'approchai de la dite table, des étoiles plein les yeux, constatant qu'Asmaa l'avait dressée rien que pour nous deux - quelle gentille attention ! Les assiettes se voulaient recouvertes de torchons, sans doute avait-elle quelque chose à cacher, hm. « N'essaye pas de deviner, tu ne sauras jamais ce que c'est ! » Oh, tout ce mystère autour de ces assiettes m'intriguait fortement je dois dire. « Assis ! » ordonna-t-elle dans un rire, tandis que je m’exécutai, excité comme une puce. C'était bien simple je ne tenais pas en place sur mon siège, pressé de découvrir ce que pouvaient bien dissimuler ces torchons. Asmaa cramponna ses doigts à ces derniers. « Attentiooooon. Trois... Deux... Un... » Elle retira finalement les torchons et c'est alors que je découvris, stupéfait, un plat que je connaissais bien, et pour cause, il venait tout droit de chez moi, d'Égypte en somme ! « Des falafeeeeels de pois chiches ! Fais par mes soins » Naaaan ! Je n'arrivais pas à croire qu'elle avait concocté ça spécialement pour moi ! Je me mis à tapoter dans mes mains comme un enfant, émerveillé parce qu'il m'était donné de voir. « Bon si tu t'étouffes, si c'est pas bon, je n'en prend pas la responsabilité ! » J'écoutais à peine sa dernière réplique, me levant d'un bond de mon siège et me jetant littéralement à son cou, conquis. Des falafels de pois chiches, quoi ! Mais je n'aurais pu rêver meilleur repas en sa compagnie ! Je vins l'étreindre fortement, avant de me défaire d'elle, plus enjoué que jamais, ne cessant d'admirer ces falafels qu'elle avait elle-même cuisiné. Je finis par déposer un baiser sur sa joue. C'était ma façon à moi de lui dire : "MERCIIIIIII T'ES GENIAAAAAAALE !". Ils étaient si beaux que l'idée de devoir les manger me faisait presque mal au cœur. Mais c'était indéniable, je mourrais de faim. Mon attention fut ensuite reportée sur ce nœud qu'elle avait dans les cheveux - vraiment trop mignon ce machin. Je ne pus m'empêcher de le tripoter, souriant à pleines dents. Elle était adorable. Tellement adorable.
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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyLun 29 Oct 2012 - 11:28

J'espérais que cette surprise soit un plaisir pour Malik. Oh bah, je voulais marquer le coup – j'ai quand même cuisiné non d'un petit bonhomme en mousse ! - et partager un moment avec lui. Ouiiii bon, il ne pouvait pas parler ce qui, accessoirement, ferait de moi une pro du monologue pour l'heure à venir, au moins. Mais ce n'était pas grave, parce qu'avec Malik, je pouvais parler pour deux. Il avait eut raison de toute manière, jamais je n'aurai su me taire pour une semaine complète. Ca aurait trop. Du coup, bah je regardais la moindre de ses réactions, avec un sourire. Nous allions communiquer par réaction maintenant. Fallait pas que j’interprète mal l'un de ses sourires ou expression faciale... Aaaaah on est dans la merde. Moi j'crois toujours que les gens se foutent de ma gueule quand non, tout des trucs comme ça... Pfiiiiu qu'est-ce qu'on va rire ! D'ailleurs, je lui ordonnais de s'asseoir et il le fit, sans broncher, au contraire. Rien que ça, ça me mit en joie. La joie qui ne quittait pas mon visage. Le voir tapoter des mains m'indiqua que je ne m'étais pas trompée : ce repas était une excellente idée (non, sans me jeter des fleurs évidemment!). Après, j'eus peur que l'on puisse prendre ce repas pour un rendez-vous galant, ce qui n'était pas le cas... Non... Vraiment pas... Enfin... Si je lui disais le pourquoi du comment de ce repas, je crois que je me ferais tuer. Alors je m'abstenais de lui signifier pourquoi je l'avais fais. De toute manière, je n'avais pas le temps d'ouvrir la bouche, qu'il se leva d'un seul coup et se retrouva sur moi, m'enlaçant fortement. Comme j'aimais. Baaah ouai, j'adorais être prise dans les bras comme ça, j'adooooore les câlins. Ceux d'Arès, bah ouai, mais les siens à Malik, plus particulièrement. Je le laissais m'embrasser ma joue, la tendant même pour en avoir un plus gros. Haaaaan je prenais ça plutôt comme une « Oh merci ma Reine, vous êtes bien bonne ! » Muahahah, mais ça ne devait pas être éloigné de la vérité... Si ?... Je le laissais aussi jouer avec mon noeud-noeud, que j'avais mis quinze ans à faire. Toute cette effusion de joie, sans parler, était tellement belle. Bien plus belle que n'importe quel mot, en fait. Ca me fit réellement chaud au cœur. Plus que l'on pourrait le penser. Plus encore que ce sourire qui restait coincé sur mon visage ne pouvait le dire. « J'suis trop conteeeeeente que ça te fasses plaisir ! » Ouiiii, vraiment. Je pensais me taper la honte en lui proposant ça. Qu'il préférerait boire un verre ou passer du temps avec quelqu'un d'autre. Je m'en voulais encore un peu d'avoir boudé au prime. J'avais trop peur de partir, vraiment... Je l'observais, amusée par sa façon de regarder son assiette. Je crois, oui je crois que c'était la première fois que quelqu'un était heureux de voir que je venais de cuisiner, ce qui me remplissais encore plus de joie. « Roooooh, mais arrête de jouer avec mes cheveux et va manger ! » Lui disais-je sur un ton faussement vexée, lui tapotant la main. Mine de rien, il ne me serrait plus dans ses bras, mais nous étions encore très proche. Mes yeux se perdant dans les siens. L'espace de quelques secondes... Avant que mes mains n'ailles se poser sur ses épaules pour le secouer un peu. « Alllleeeeeeeez ! » Je lui tirais la langue : bah oui, qu'il aille manger son plat, un choix qui n'était pas du tout anodin cela dit en passant. Ca venait de chez lui, j'espérais que cela lui redonne du baume au cœur. Il n'avait pas l'air bien durant le prime... Pour l'aider, je le poussais jusqu'à sa chaise, que je tirais à la manière d'un maître d'hôtel. Puis je pris place en face de lui. « Tu m'excusera très cher, mais je n'ai pas mis de cornichons... Je trouvais ça très inapproprié pour un dîner aussi classe... » Je prenais un accent de bourgeois, à la limite d'imiter l'accent anglais prout-prout. « Par contre, on peut faire les fous et manger avec les doigts ! Je suis sûre et certaine que Cupidon ne nous en tiendra pas compte ! » Oh que non... Je restais bien droite sur ma chaise, levant le petit doigt. « Comme boisson, nous avons... euuuuh... » Merde c'était quoi ça... Je toussotais en reprenant mon accent. « Du vin ! Ou du Cocaaaaaaaaa ! » Disais-je bien moins classe en sortant la bouteille... Oops pour la pub ! « Ou de l'eau ! Ouai c'est trop fun ! » Et c'était trop fun de parler seule. On me prendrait presque pour une folle (à oui?) et ça me plaisait grandement. « Ne me remercie pas... Vraiment j'suis trop géniale, je le sais déjà... » Disais-je en agitant ma main devant lui, avant d'exploser de rire. Je pris alors une boulette dans mes main et commençait à la manger. J'savais que manger avec les doigts ne le dégoutterais pas lui. J'ai été habituée comme ça et c'était ainsi dans tout les pays nord-africain, que ce soit le Maroc ou l'Egypte. « Tu sais que c'est super perturbant de ne pas attendre le son de ta voix ! Naaaan mais sérieux, j'sais pas comment tu fais pour tenir... D'ailleurs, merci de ne pas m'avoir priver de la parole... J'aurais jamais su... » Booon ça il le savait déjà. Alors là, à ce moment, j'imaginais bien qu'en retour, il se serait empressé de me dire que j'était folle ou que j'aurai pas du me sacrifier pour lui. C'était fait de bon cœur. On voulait que l'un de nous soit, la production le voulait ; je préférais que ce soit moi que lui... « Pop pop pop, je sais ce que tu penses ! Je ne regrette absolument pas mon choix et ce que je t'ai dis tiens toujours : je pense que tu es bien plus important ici, que moi. » Je lui adressais un léger sourire. Je resterais toujours derrière lui, quoiqu'il m'arrive...
Malik

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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyLun 29 Oct 2012 - 18:29

Il fallait venir d’Égypte pour mettre un nom sur ces boulettes frites... ou être très porté sur la cuisine orientale. J'étais dans les deux cas, et donc, les falafels de pois chiches n'avaient aucun secret pour moi. Mais pas une seconde je n'aurais imaginé pouvoir en déguster ici, dans cette aventure. Je n'étais pas du genre à étaler mes origines à tout va, aussi, je ne prévoyais pas de crier sur tous les toits que je venais d’Égypte, et concocter toutes les spécialités de mon pays histoire d'en initier mes camarades. De toute manière, pour ça, il aurait déjà fallu que je sache suivre les recettes de ma mère, or lorsque je passais derrière les fourneaux, bien souvent, ça ne donnait pas grand chose de mangeable. À mes yeux c'était donc clair : je ne mangerais pas de spécialités Égyptiennes en ces lieux. Mais c'était sans compter sur Asmaa et la surprise que celle-ci m'avait faite en ce vendredi soir. Je n'étais pas en très grande forme, avant tout démoralisé par cette interdiction de parler que je vivais mal... Mais comment aurais-je pu me douter que, premièrement, elle dresserait dans ce bistrot une table rien que pour nous deux ? Et comment aurais-je pu m'imaginer que les torchons posés sur nos assiettes dissimulaient en réalité des falafels de pois chiches ?! S'en était trop pour moi, je ne pouvais concevoir qu'on se montre aussi gentil, aussi attentionné. Je ne méritais pas tout ça ! Asmaa s'était sacrifiée pour moi dimanche dernier, ça n'était donc pas suffisant ? Elle avait réellement besoin d'en faire d'avantage ? Bien sûr, j'étais aux anges. Dressez-moi une table, concoctez moi une spécialité Égyptienne et je suis conquis. Et conquis, justement, je l'étais, et pas qu'à moitié. Aussi, je ne tardais pas à la prendre dans mes bras avec entrain. L'émotion venait de me gagner, clairement. Puisque je n'avais pas la parole, je déposai sur sa joue un baiser en guise de remerciement. Oh, si j'avais pu parler, laissez-moi vous dire qu'on m'aurait entendu à des kilomètres ! Genre j'aurais exprimé ma joie comme sans doute je ne l'avais encore jamais fait. Mais à défaut de l'exprimer avec ma voix, je l'exprimais avec mes gestes. C'était tout aussi communicatif je pense. Asmaa sembla ravie de me voir pétiller de la sorte. Il fallait qu'elle s'y attende, me faire un cadeau comme celui-ci relevait irrémédiablement à me mettre dans un état pareil. « J'suis trop conteeeeeente que ça te fasses plaisir ! » Je pense qu'elle ne se rendait même pas compte à quel point j'étais heureux à cet instant. J'avais besoin de ça, d'être propulsé dans un état d'euphorie indescriptible, après cette rude semaine que je venais de passer, et qui touchait en quelque sorte à sa fin. Je vins tripoter le nœud qu'Asmaa avait mis dans ses cheveux frisés - je trouvais ça vraiment mignon, il lui allait à ravir et lui donnait un côté fillette que j'aimais beaucoup. « Roooooh, mais arrête de jouer avec mes cheveux et va manger ! » Un court silence s'installa, durant lequel nos prunelles se rencontrèrent, se fixèrent mutuellement. Puis elle me secoua à nouveau, ses mains agrippant mes épaules. « Alllleeeeeeeez ! » Comme si elle n'en avait pas assez fait, elle alla jusqu'à tirer ma chaise, chose que l'homme que j'étais aurait normalement dû faire pour elle. Bon, on allait dire que c'était mon moment, ma soirée, que je devais en profiter et cesser de me triturer l'esprit. Elle faisait tout ça pour moi, je lui en étais éperdument reconnaissant d'ailleurs. Nous prîmes place face à face. « Tu m'excusera très cher, mais je n'ai pas mis de cornichons... Je trouvais ça très inapproprié pour un dîner aussi classe... » Je ne risquais pas de lui en tenir rigueur ! Et puis des cornichons n'avaient rien à faire dans des falafels de pois chiches, alors non, je n'avais vraiment rien à redire. Ce repas était parfait en tous points. « Par contre, on peut faire les fous et manger avec les doigts ! Je suis sûre et certaine que Cupidon ne nous en tiendra pas compte ! » Manger avec les doigts... pour ça aussi j'étais partant ! Je levais un pouce en l'air pour lui faire savoir que j'approuvais sa proposition. Elle reprit. « Comme boisson, nous avons... euuuuh... » Ah oui, justement j'avais soif, alors il me tardait de savoir ce qu'elle avait prévu à ce niveau-là. « Du vin ! Ou du Cocaaaaaaaaa ! » D'ordinaire je n'étais pas très friand de boissons sucrées et caloriques comme le coca, mais au pire, je pourrais faire exception pour ce soir. À moins qu'elle n'eut autre chose à proposer. « Ou de l'eau ! Ouai c'est trop fun ! » L'eau me convenait parfaitement. Je secouais la tête pour le lui signifier. « Ne me remercie pas... Vraiment j'suis trop géniale, je le sais déjà... » Si elle le savait déjà, alors effectivement je n'avais pas besoin de le lui dire... Aussi je ne voyais pas comment lui dire, puisque encore et toujours je demeurais muet. « Tu sais que c'est super perturbant de ne pas attendre le son de ta voix ! Naaaan mais sérieux, j'sais pas comment tu fais pour tenir... D'ailleurs, merci de ne pas m'avoir priver de la parole... J'aurais jamais su... » Je pouvais comprendre que cela la perturbe. Moi-même cela me déstabilisait de ne pas ouvrir la bouche pour en laisser s'échapper le moindre son. Si j'avais eu la parole, là tout de suite, j'aurais évoqué son dilemme, son choix de m'épargner une nomination, nomination qu'elle s'était au lieu de ça infligée à elle-même. Mais étrangement, Asmaa sembla avoir lu dans mes pensées au même instant. « Pop pop pop, je sais ce que tu penses ! Je ne regrette absolument pas mon choix et ce que je t'ai dis tiens toujours : je pense que tu es bien plus important ici, que moi. » Je baissai un instant les yeux, reportant par la suite ces derniers sur son doux minois. Qu'est ce qui justifiait le fait que j'eus trouvé une amie aussi géniale ? Je ne méritais pas tout ce qu'elle faisait pour moi. Je repensais à sa nomination, au fait qu'elle allait une nouvelle fois se retrouver sur la sellette. Je ne savais pas quels seraient ses adversaires, et cela m'effrayait énormément. J'en eus subitement les larmes aux yeux. J'aurais dû me retrouver en danger à sa place, elle aurait dû me sacrifier moi ! Asmaa ne pouvait pas me quitter, non, je refusais qu'une telle chose puisse advenir. Aussi, je posai mes coudes sur la table et laissai lourdement tomber ma tête entre mes mains, puis soufflai un grand coup. Dans l'immédiat, et après ça, j'étais juste incapable d'avaler quoi que ce soit.
Asmaa

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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyMar 30 Oct 2012 - 15:04

Je ne pouvais m'empêcher de le remercier. Évidemment, ne rien dire pendant une semaine aurait été un enfer pour moi. Finalement, même en ne me droguant pas, j'étais certaine que ça aurait été un calvaire. Je sais bien qu'il était dans le même cas, exactement, mais nous avions fait chacun notre part de sacrifice. Il était muet pour une semaine, j'étais en danger pour celle-ci. Certain diront que la différence est de taille entre les deux, que j'étais sûrement celle qui a pris le plus de risque... Peut-être. Pas à mes yeux. Si les dilemmes avaient inversés, Malik aurait fait la même chose pour moi. Je ne pouvais pas mentir, je craignais pour ma peau. Pire, je me voyais déjà éliminée, mais ce n'était pas grave du tout. Sur le coup, nous n'avions pas le temps de peser le pour et le contre, mais plus les jours avançaient, plus je voyais de bonne raison de mettre sacrifiée pour lui. Au moins, peut-être n'aurions nous pas eu de repas comme ça, en tête à tête ce soir. Pouwaaaah dire tête à tête, ça faisait comme si nous étions à un dîner romantique. N'importe quoi ! En plus, franchement, je parlais seul et d'un sens, dans ce cas, c'était bien pratique. Il ne pouvait nier ce que j'étais en train de dire. Ooooh j'aurai bien pu lui donner mon carnet que je garde toujours avec moi, mais non. Non pas que son avis m'importais peu, mais je le connaissais déjà. Alors pendant quelques minutes, je lui proposais à boire, je me lançais des fleurs, je rigolais, avant d'aborder un sujet plus sérieux. Une pente glissante. Que je n'aurai jamais du aborder d'ailleurs. Je savais bien qu'il était resté bloqué sur mon « sacrifice ». Je lui adressais un sourire, mais lui baissant les yeux. Je savais que je venais de toucher une corde sensible. Ce moment que je voulais joyeux prit une nouvelle tournure qui ne me plaisait pas. Non, j'avais organisé ce dîner pour l'embêter avec le fait qu'il ne pouvait pas parler, pour rire, pour lui faire plaisir. J'avoue, pour lui dire au revoir à ma manière, en avance peut-être, mais intimement. Je n'étais pas sûre de m'en aller, non c'est vrai, mais dans mon esprit, si. Je devais bien emmerder les autres avec mes changements de comportement, et la production aussi, qui ne voudrait plus d'une droguée qui ne leur sert à rien au sein du jeu. D'où, sûrement ce dilemme... Enfin, voir Malik ainsi me rendait plus que triste. Malgré moi, mes yeux devinrent rouges. Moi qui ne voulait pas pleurer en sa compagnie, pour une fois, ça allait être raté. Je me levais de ma place, poussant la chaise derrière moi, pour faire le tour de la table. À côté de lui, je me baissais pour venir l'enlacer, posant mon menton sur ses cheveux. Ca ne me faisait pas plaisir non plus. Je ne regrettais pas ma décision, parce que je l'avais fais pour lui, parce que je croyais en lui et que je le soutiendrais quoi qu'il fasse. Il ne pouvait parler et c'était tant mieux, en ce moment, car j'en avais des choses à lui dire. Que je ne voulais pas l'entendre contester. « Ne soit pas triste, s'il te plais. Je suis comme toi, si je vois quelqu'un pleurer, je vais me mettre à faire ma Madeleine ! » Commençais-je, reniflant un peu à la suite. Un sourire s'étendait pourtant sur mes lèvres, tandis que je le serrais toujours un peu plus. « Tu sais, c'est pas grave si je m'en vais maintenant. Tu t'en rendras compte rapidement. Tu verras qu'il n'y a pas que moi, que je ne suis pas si importante pour toi que ça, que je ne suis pas ton rayon de soleil. Ouai, tu vas voir, il te reste beaucoup d'autres personnes ici. Je sais que je resterais un bon souvenir pour toi et, peu à peu, tu m'oublieras. C'est comme ça que ça marche, Malik et c'est mieux ainsi... » Je ne savais vraiment si je lui parlais à lui, ou si je me parlais à moi-même, tout haut. Tout ce que je lui disais là était sincère, comme je l'ai toujours été avec lui. Comment pouvais-je être son rayon de soleil, quand je ne lui apportais que du soucis. Mon sourire s'élargissait. L'idée que, justement, tout ses soucis s'en aille en même temps que moi, me rendez vraiment heureuse. Je déposais un baiser dans ses cheveux, avant de continuer. « Je vous ai connu, toi et tout les autres, et ça me suffit. Pour quelques semaines, j'ai arrêté de vivre recluse toute seule chez moi et pour ça, je ne remercierais jamais assez la production de m'avoir prise dans le jeu. Pour la première fois, on s'est préoccupé de moi, j'ai réussi à parler de mon mal, j'me suis sentie importante et aimée. C'est égoïste, mais je préfère partir avant toi. Au moins je pleurerais seule dans mon coin et non devant les caméras ». Un nouveau sourire. Je devais être pathétique à dire ça, maintenant, vendredi, quand le prime ne se passait que deux jours après. Je passais sûrement aussi pour une défaitiste alors que ce n'était pas le cas. Au moins, si je ne partais pas dimanche, tout ce que j'avais sur le cœur seront dite quand même. « Si tu veux en souvenir, je te donnerais l'une de mes bouclettes ! » Je lâchais un rire en le lâchant lui. Je rigolais évidemment... Quoique s'il en voulait vraiment une, j'étais prête à le faire. Je prenais son visage entre mes mains, essayant de prendre sa voix ou en tout cas une voix masculine. « C'est vrai. T'as raison Asmaa. T'as toujours raison. Je m'inquiète toujours pour rien. C'est juste que tu vas beaucoup me manquer, mais je saurais faire sans toi. Je suis un grand garçon. Simplement, je ne t'oublierais jamais... Et j'veux pas une de tes bouclettes, j'veux ton nœud que je mettrais toujours les jours en hommage... » Je lâchais un énième rire, après l'avoir pris pour ma marionnette. Un peu d'humour, c'était obligé.  
Malik

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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyMar 30 Oct 2012 - 19:55

Initialement, si je ne touchais pas à mon assiette pour l'instant, c'était avant tout parce qu'attaquer ces petites boulettes frites faites avec amour par Asmaa me déchirait le cœur. C'est un peu comme lorsqu'on se retrouve face à un gâteau si beau, si parfait, qu'on ose pas en prendre une part. Mais au final, ce fut pour une toute autre raison, n'ayant celle-ci rien à voir avec ces falafels, que ces derniers allaient rester dans cette assiette sans être entamés pour l'heure. Parce que voilà, je venais de prendre un sacré coup au moral, subitement. Asmaa avait évoqué sa nomination, parfaitement injuste à mon sens, et dont j'aurais dû écoper à sa place d'ailleurs... et il n'en fallu pas plus pour que je sombre dans une profonde morosité. Mon mutisme à côté de la mise en danger d'Asmaa cette semaine n'importait en rien. Je craignais de la voir sortir, même si je préférais croire qu'elle était bien assez appréciée pour éliminer n'importe quel candidat en face. Asmaa était l'une de mes plus belles rencontres ici, peut-être même la plus belle que j'avais été amené à effectuer depuis le début de l'aventure. On se comprenait, on était égaux en bien des points. Je pensais avoir perdu mon alter égo lorsqu'Ismay avait quitté le nid, mais au final, mon véritable alter égo n'était-il pas plutôt Asmaa ? Qui pouvait me faire passer du rire aux larmes, et vice versa, ici ? Asmaa. Qui ne cessait de m'attendrir, de me toucher, ces dernières semaines ? Asmaa, toujours. Et de qui ne voulais-je absolument pas me retrouver séparé ? Asmaa, sans nul doute. Si il y a quelques minutes j'étais enjoué comme jamais et sautillais sur place à la vue des falafels qu'elle m'avait si généreusement concocté, j'avais maintenant perdu mon sourire, et me retrouvais dépité. Asmaa quitta son siège et vint à mes côtés, me prenant alors dans sa bras - j'en avais terriblement besoin sur l'instant, alors je resserrais tant que je le pouvais cette étreinte. « Ne soit pas triste, s'il te plais. Je suis comme toi, si je vois quelqu'un pleurer, je vais me mettre à faire ma Madeleine ! » Nous étions aussi sensibles l'un que l'autre. Aussi, je tentais de retenir les larmes de couler, mais ces dernières me montaient aux yeux et semblaient bien décidées à s'en écouler. Foutue émotivité. « Tu sais, c'est pas grave si je m'en vais maintenant. Tu t'en rendras compte rapidement. Tu verras qu'il n'y a pas que moi, que je ne suis pas si importante pour toi que ça, que je ne suis pas ton rayon de soleil. Ouai, tu vas voir, il te reste beaucoup d'autres personnes ici. Je sais que je resterais un bon souvenir pour toi et, peu à peu, tu m'oublieras. C'est comme ça que ça marche, Malik et c'est mieux ainsi... » Je n'étais absolument pas d'accord avec ses dires : si, qu'elle le veuille ou non, elle demeurerait mon rayon de soleil. Et je ne risquais pas de l'oublier peu à peu, c'était juste impossible, inconcevable. Je refusais que cela marche de cette façon. J'en vins à froncer les sourcils, refusant encore et toujours de laisser l'émotion m'envahir, et la serrant contre moi comme si ma vie en dépendait. « Je vous ai connu, toi et tout les autres, et ça me suffit. Pour quelques semaines, j'ai arrêté de vivre recluse toute seule chez moi et pour ça, je ne remercierais jamais assez la production de m'avoir prise dans le jeu. Pour la première fois, on s'est préoccupé de moi, j'ai réussi à parler de mon mal, j'me suis sentie importante et aimée. C'est égoïste, mais je préfère partir avant toi. Au moins je pleurerais seule dans mon coin et non devant les caméras. » Elle ne s'en rendait pas compte, mais tout ce qu'elle était présentement en train de me dire me faisait atrocement souffrir. Je me mordais la lèvre, si fortement que je faillis percer celle-ci. « Si tu veux en souvenir, je te donnerais l'une de mes bouclettes ! » Elle se défit de moi, tandis que je jetai mes prunelles bleues dans les siennes, offusqué par ses propos. Partir avant moi ? Non, là encore je refusais qu'une telle chose advienne. J'aurais aimé prendre la parole à mon tour, lui faire part de mon ressenti, lui faire savoir qu'il était hors de question qu'elle me quitte prochainement... mais tout ce dont j'étais capable, là, c'était de me taire, de l'écouter, de la regarder. Elle plaça ses mains de part et d'autre de mon visage, tandis que je ne la quittais pas du regard. « C'est vrai. T'as raison Asmaa. T'as toujours raison. Je m'inquiète toujours pour rien. C'est juste que tu vas beaucoup me manquer, mais je saurais faire sans toi. Je suis un grand garçon. Simplement, je ne t'oublierais jamais... Et j'veux pas une de tes bouclettes, j'veux ton nœud que je mettrais toujours les jours en hommage... » Tout ceci la faisait rire, et sans doute avait-elle besoin de ça pour décompresser, ou que sais-je... Néanmoins moi, je ne parvenais pas à rire. D'ordinaire ses rires se voulaient communicatifs, mais pas cette fois. Parce que j'avais encore à l'esprit tous les propos qu'elle venait de tenir, et je n'arrivais pas à passer outre. C'était comme si elle me faisait ses adieux, des adieux dont je ne voulais pas. Parce qu'elle poursuivrait cette aventure, parce qu'il ne pouvait en être autrement. Je me levai de mon siège à mon tour, puis je m'éloignai d'elle pour aller me réfugier dans un coin de la salle, me laissant par la suite glisser contre le mur et fourrant ma tête dans le creux de mes bras. La suite était assez prévisible je pense ; je fondus en larmes, littéralement anéanti car réalisant qu'Asmaa avait en quelque sorte prévu son départ dimanche, départ que je ne pourrais ni admettre, ni accepter, ni surmonter.
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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyMar 30 Oct 2012 - 22:44

Rire était la seule chose, à mes yeux, à faire. Ça ne fonctionnait pas pour autant, laissant Malik dans un état, de tristesse. Je n'aurais pas du le lâcher. J'aurai du garder son étreinte, le serrer plus fort encore, jusqu'à ce qu'il expire. Je ne l'ai pas fait. Ils se leva. Je le regardais aller plus loin, s'éloignant de moi et de la table dressée pour lui. Je perdais immédiatement mon sourire ; l'un de mes sourcils se releva d'étonnement. Enfin pas totalement : ce que je venais de lui dire, mes longues tirades ressemblaient évidemment plus à des adieux qu'à un réconfort. Comment étais-je devenu aussi pathétique en si peu de temps ? Mon but n'était pas de le faire pleurer, de le rendre triste, mais de fêter un possible départ, en fin de semaine. Tout ce que j'avais dis, oui, je le pensais. Comme rayon de soleil, on ne faisait pas pire que moi. Je préférais qu'il m'oublie, aussi, vraiment. Ce n'était pas des paroles en l'air. Que nos chemins se sépare une fois et pour de bon, avec mon élimination. Pour tout dire, j'avais peur de mon retour à la vie normale, à cause de notre exposition médiatique et, surtout, à la médiatisation de mon mal, de la drogue et des conséquences. Si j'avais été discrète les premiers jours/semaines, ce n'était plus le cas depuis quelques temps. Je voyais déjà à ma sortie, deux, trois, cinq policiers m'attendant pour m'embarquer et me coffrer, pour usage de drogue. Ou même une hospitalisation forcée pour me défaire de cette addiction. Autant de possibilité qui me faisait froid dans le dos. Qui me donnait envie d'aller le plus loin possible, ou qui me poussait à lui dire de telle chose. Dans un premier temps, je me laissais tomber sur la chaise, la main devant ma bouche. Je ne pensais pas lui faire autant de peine et du coup, je ne savais pas comment réagir. Réconfortez les gens, je ne sais même si je savais réellement y faire. Là il s'agissait plus que ça. Comment lui expliquer qu'il fallait se rendre à l'évidence et s'attendre à tout ? Dans un deuxième temps, je cherchais la bouteille de vin déjà ouverte, dont j'en versais un partie dans mon verre et une autre à côté. Je bu d'un coup sec. Pour me donner du courage d'affronter ses larmes, car je n'étais pas dupe. Je venais de le faire pleurer, comme il m'avait fait pleurer deux fois : sans le faire exprès. Finalement, je me levais et j'allais vers Malik, prenant au passage une serviette qui lui servirait de mouchoir. À moi aussi, car comme annoncé plus tôt, mes yeux rougis se transformeront rapidement en larmes. Je me laissais tomber à côté de lui, passant une main dans son dos pour le frotter, tandis que l'autre tenta de défaire son visage de ses bras. Je laissais s'échapper de ma bouche un long soupir. Je collais mon visage à celui de Malik, mon front échouant quelque part entre le sien de front, sa tempe et une partie de ses cheveux. J'avais été terriblement maladroite. Je voulais me racheter et je voulais aussi donner tout ce que j'avais pour pouvoir lui permettre de parler, ne serait-ce qu'un petit peu. Son silence non voulu était terriblement pesant. « Pardonne-moi... C'est tout ce que j'avais sur le cœur... » Commençais-je, en chuchotant. Malheureusement, j'étais comme lui : émotive, trop émotive, alors les larmes naissantes de mes yeux tracèrent leurs sillons sur mes joues. Je n'essayais pas de les effacer, ni effacer celles de Malik qui me faisait souffrir. Évidemment, mon cœur en prenait un coup de le savoir dans cet état, à cause de moi. Mais serait-ce mieux dimanche, si je venais à partir réellement ? Nous n'aurions que deux voire cinq minutes à tout casser pour se dire au revoir... N'était-ce pas mieux ici. Au mieux, je restais et cet épisode deviendra la plus pathétique de l'histoire de Fake Lover. Au pire, je m'en irais et cette discussion n'aura pas été veine. Mon amas de bouclettes se posa sur l'épaule de Malik, tendrement. Je ne pouvais plus ouvrir la bouche. Contrairement à lui, s'était voulu : je ne pouvais continuer de parler, si c'était pour lui faire tant de mal et sans idée de comment réagir ou quoi dire, je préférais me taire. Seulement mes bras finissait pas l'enlacer de nouveau, tendrement. Je pouvais rester là des heures, des jours, jusqu'à dimanche s'il le fallait. Je ne pouvais pas me résoudre, non plus, à m'éloigner de lui, mais il le faudra bien un jour. Si ce n'est pas dimanche prochain, ça sera un autre dimanche. Après quelques secondes, mes lèvres finirent pas s'animer tout de même. « Je ne voulais pas que tout ça ressemble à des au revoir, c'est raté... J'ai peur de ce que sera ma vie après le jeu... » Je clignais des yeux, me desserrant un peu de lui pour attraper le carnet que j'avais près de moi dans ma poche, dont je fis tomber en même temps, un petit paquet de chewing-gum. « Parle-moi, je t'en prie ! » Commençais-je en lui tendant mon carnet d'histoire et de croquis, ainsi qu'un stylo. Je regardais en suite mon paquet, que je lui tendais aussi. « Et prends ça et ne me les redonne plus jamais ! » Ce n'était évidemment pas des chewing-gum, mais ma drogue. Il ne voulait plus me la confisquer ?
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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyMer 31 Oct 2012 - 1:27

Je crois que ces falafels allaient rester un moment dans nos assiettes, car à mesure que les minutes passaient, mon appétit se coupait. Je n'avais aussi pas tardé à m'éloigner d'Asmaa. Ça n'était vraiment pas contre elle, seulement j'avais eu cette atroce sensation qu'elle me faisait en quelque sorte ses adieux en prévision du prime de dimanche, et je ne pouvais admettre une telle chose. C'était un peu comme si elle partait déjà du principe qu'avec le temps je l'oublierais, que je pourrais compter sur d'autres personnes ici et qu'au fond elle ne laisserait pas un vide si immense dans mon aventure. Bref, elle se trompait sur toute la ligne. Car si je devais perdre Asmaa, alors je perdrais le goût du jeu, et à mes yeux cette expérience ne serait plus à vivre, mais à endurer. Et je ne voulais pas connaitre ça, je ne voulais pas avoir quitté l'Angleterre, ma mère et mon frère pour n'avoir plus qu'une seule envie : que cette aventure prenne fin au plus vite. Non, j'étais là pour profiter, pour apprendre sur moi et sur mon prochain. Ce qu'Asmaa venait de faire, donc, c'était me signifier qu'en gros, je me remettrais de son départ. Chose impossible à mes yeux. Pourriez-vous vous remettre du départ de votre confident, de l'une des personnes important le plus à vos yeux ? Moi j'en étais incapable, je le savais avant même que cela n'advienne. Et par ailleurs je refusais que cela advienne. Exilé dans un coin de la pièce, je laissai finalement l'émotion m'envahir et des flots de larmes se déverser le long de mes joues. Il fallait que ça sorte je pense, même si je détestais craquer de la sorte. À la base, j'étais quelqu'un de relativement pudique. Je n'étais pas du genre à exposer mes peines et souffrances. Honnêtement je savais qu'Asmaa finirait par m'y rejoindre. Elle n'était pas de ceux qui restaient les bras croisés lorsque quelqu'un éclatait en sanglots devant leurs yeux. Et puis elle devait se sentir concernée. Désormais à mes côtés, son visage près du mien, je la sentis bien vite éperdument confuse, et désolée. Elle avait dû se rendre compte ô combien ses propos m'avaient meurtri. « Pardonne-moi... C'est tout ce que j'avais sur le cœur... » Je refusais de lui en vouloir d'avoir débité tout ça. Et les larmes coulant sur mes joues ce soir témoignaient aussi de la peur immense que je ressentais à l'idée d'être, peut-être, séparé d'Asmaa dimanche soir. Si le verdict de fin de prime devait lui être fatal, je ne sais pas si sur le moment j'aurais la force de lui dire quoi que ce soit, et ce, même en ayant retrouvé la parole. Et d'ailleurs je n'arrivais pas à m'imaginer son départ du nid dimanche. Parce que je savais qu'elle poursuivrait l'aventure, parce qu'il devait en être ainsi. Je tendais à penser que, même s'il ne m'avait pas été d'une grande aide ces dernières années, le seigneur m'épargnerait cette autre peine. Celle de perdre mon rayon de soleil, la prunelle de mes yeux, ma frisée adorée. Nous finîmes par nous étreindre à nouveau. J'aurais voulu rester dans ses bras infiniment, tant j'y étais bien, tant la sentir près de moi me rassurait. J'aimais aussi m'enivrer de son odeur, de son parfum. Et le contact de ses frisettes dans mon cou, sur mes épaules - toutes ces petites choses dont je ne pourrais me détacher, si elle venait à partir. « Je ne voulais pas que tout ça ressemble à des au revoir, c'est raté... J'ai peur de ce que sera ma vie après le jeu... » Je craignais moi aussi ma vie après le jeu. Et qu'on se le dise, je n'avais plus beaucoup de temps à tirer ici. J'en étais intimement convaincu, et la logique aurait voulu que je sorte avant Asmaa, avant toutes ces personnes qui comptaient tant pour moi. Parce que contrairement à elles toutes, moi, je ne servais pas à grand chose ici. Et muet, j'étais même parfaitement inutile. Asmaa s'agita quelque peu et sortit certaines choses de ses poches. « Parle-moi, je t'en prie ! » m'implora-t-elle tout en me tendant un carnet de croquis, et un stylo. Mais ce n'est pas la seule chose qu'elle me tendit ce soir-là. « Et prends ça et ne me les redonne plus jamais ! » À première vue, on aurait dit un simple paquet de chewing-gum. Mais à y regarder de plus près, je pus voir que l'emballage avait été trafiqué. J'en déduisis alors que ce paquet ne contenait pas des chewing-gum, hélas... Ce devait être les fameuses cochonneries qu'elle prenait de temps à autres. Je restais un instant sans réagir, les yeux se posant tantôt sur le carnet, tantôt sur le paquet, tantôt sur Asmaa. Puis je me décidai à saisir le stylo, et pris le carnet en mains. D'accord, j'allais lui parler, puisque c'est ce qu'elle attendait de moi. Je parvenais difficilement à tenir le stylo entre mes mains tremblantes. Tremblante, c'est aussi comme telle que l'on pouvait désigner mon écriture. Je n'écrivais déjà pas hyper bien d'ordinaire, mais alors là, je crois qu'on frisait l'illisibilité. Encore sous le coup de l'émotion, et grelottant quelque peu, je lui tendis le carnet, tout en reportant le regard au sol.
"C’ÉTAIT STUPIDE DE TE LA DEMANDER L'AUTRE JOUR. JE NE SAURAIS PAS QUOI EN FAIRE.

TU EN AS AILLEURS N'EST CE PAS ?"
Je voyais mal Asmaa se balader avec ça, sans en avoir planqué ailleurs dans le nid. Alors oui, à la limite, je pouvais toujours lui confisquer ce paquet, mais rien ne me garantissait néanmoins qu'elle n'irait pas en consommer ailleurs. Allez savoir combien de cachettes elle devait avoir... Et d'ailleurs, si son aventure prenait fin bientôt, elle repartirait forcément avec. Elle ne laisserait pas trainer ici de la drogue, et je craignais d'ailleurs que le dur retour à la réalité auxquels ont droit les candidats éliminés des télé-crochets ne la fasse replonger pour de bon dans cette spirale infernale. Je voulais bien garder ce paquet - tout ce que je risquais d'ailleurs de faire c'était de le mettre dans la cheminée et faire un feu dès mon retour à l'auberge -, mais cela l'aiderait-il réellement ? Je n'arrivais plus tellement à définir quel était mon rôle maintenant, dans tout ça. Je ne l'avais juste que là jamais vraiment aidée. Je m'y étais même pris comme un manche avec elle. Au final la mission que je m'étais confiée, celle de la sortir de sa dépendance, était un cuisant échec.
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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyJeu 1 Nov 2012 - 2:41

Je tentais de faire dévier la conversation... Maladroitement, car nous revenions à un autre sujet tabou entre nous... Enfin, la drogue quoi. Quelle cruche je faisais. Je laissais échapper un soupire : je voulais qu'il me parle, pour ne plus avoir à faire un monologue. Si cette idée m'emplissait de joie quelques minutes plus tôt, trouvant ça amusant, ça ne l'était plus à présent. Pas dans ces circonstances. Circonstances qui me fit presque du mal : le voir trembler en écrivant, savoir à peine former des lettres correctement. Mon visage se crispa, mes lèvres se pincèrent. Je lui avais alors réellement lancé une bombe en pleine face, ne me rendant pas bien compte des dégâts que cela avait bien pu causer... Au-delà des larmes, Malik était réellement touché et, l'idée de l'avoir fait souffrir, me donna envie de me cacher quelque part et de ne plus jamais sortir et encore, c'était bien faible comme « punition ». « C’ÉTAIT STUPIDE DE TE LA DEMANDER L'AUTRE JOUR. JE NE SAURAIS PAS QUOI EN FAIRE. » Je réussissais tant bien que mal à ne pas me mettre à fondre en larme une nouvelle fois. Au contraire, vaillamment je luttais contre celles-ci, restant près de lui, mon menton posé contre son épaule. Mes doigts s'échappèrent tendrement dans ses cheveux, que je caressais doucement. « Rien de ce que tu veux faire, ou rien de ce que tu fais n'est stupide... » Lui répondais-je d'une voix tendre. Non, rien du tout. Je lui adressais un petit sourire, essayant d'en voir naître un sur son minois. En fait, je pensais lui avoir dit la vérité, mais je crois bien avoir mentit : il ne pourrait pas m'oublier, car moi je ne le pourrais pas. Ça, son visage, même baigné de larmes étaient bien trop beau et émouvant pour l'oublier d'un seul trait. Je ne sais pas si je pouvais l'appeler « Meilleur Ami », comme j'étais certaine de voir en Arès un frère. Je ne pouvais nommer se lien, se fil d'Ariane invisible, qui nous liait et ne nous séparait jamais... Dans tout les cas, je savais à présent que son prénom rimait dans mon cœur, avec éternité. « TU EN AS AILLEURS N'EST CE PAS ? » Mentir n'était pas la solution et même, si je lui répondais non, il ne me croirait pas. Je fermais un instant les yeux, agitant lentement ma tête de haut en bas. J'en avais ailleurs, effectivement, et partout. J'avais même tendance à avoir peur de ne plus savoir où j'en ai caché... « Oui... Mais il m'en reste si peu... » La semaine dernière, j'avais explosé mon compteur. Cette semaine, j'avais essayé de réduire à l'extrême ma consommation, pour ne pas dire n'en avoir consommée que deux ou trois fois. Moins ce paquet que je venais de lui donner. Si mes calculs étaient bons et si je restais dimanche, j'en aurais encore pour deux, trois semaines... Si je voulais tenir jusqu'à la finale, c'était foutu. Sauf qu'à présent, j'étais véritablement déterminée. Ce n'était pas des paroles en l'air. Une énième larme de sa part avec fini par me convaincre du mal que je pouvais faire en consommant ces choses. Quitte à détester la timide que je suis, j'étais prête à tout pour lui montrer que je voulais être clean pour le reste de l'aventure (enfin, réduire ma consommation, jusqu'à n'en consommer que si peu qu'un détecteur de drogue ne pourrait le voir). Je ne lui en disais rien, mais il avait fait beaucoup pour moi... Plus qu'il ne semblait le croire... Je finissais par sourire. « J'ai un truc à te dire ! » Je changeais alors de nouveau de sujet, passant à autre chose, beaucoup plus joyeux. L'une des autres raisons qui m'avait poussé à l'inviter ainsi... « Tu sais, aujourd'hui est un jour spécial... » Non plus celui des adieux, mais autre chose. Je lui adressais un sourire joyeux, ne tenant plus à le lui dire. C'était limite si je ne rougissait pas d'impatience. Je lui donnais un petit coup de front sur son épaule, pour être sûre d'avoir tout son attention. Je superposais ensuite ma main sur la sienne, qui tenait le stylo que je lui avais tendu auparavant. Le guidant, je lui faisais dessin un beau et gros gâteau et avec des bougies aussi ! « Je vais avoir vingt-deux ans, dans une heure et demi ! » Ouiiii, c'était mon anniversaire aujourd'hui et c'était avec lui que je souhaitais le fêter. Sa présence, sa rencontre, notre amitié, était le plus beau cadeau que j'aurai pu espérer recevoir. « Hmmmm je deviens de plus en plus vieille ! » Lâchais-je ainsi, passant mes mains sur mes joues, comme pour masquer le temps qui passe... Je rigolais évidemment, j'étais aussi fraîche qu'une jeune fille en fleur. « J'ai jamais vraiment fêté mon anniversaire depuis que je suis en France... » Je commençais à raconter ma vie, oulaaaa, je devais vraiment avoir envie de faire diversion alors, pour raconter ma vie ainsi... « Je ne voulais pas de gros gâteau, alors je n'ai rien osé te dire... » Je mordillais ma lèvre inférieure, réprimant un sourire... « Et si tu tiens vraiment à me faire un cadeau... Un gros bisou me conviendra parfaitement ! Mais attention, un bisou sur la joue évidemment, avec un graaaaand sourire et de la joie, beaucoup de joie ! » Oui, c'était simplement ce qu'il me fallait à ce moment précis : un peu de joie, un baiser et qu'à son tour, il me prenne dans ses bras, comme je venais de le faire. J'aime bien les anniversaire, mais ayant fêté mes six derniers anniversaire quasiment seule, ça me faisait bizarre de partager ça.
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MessageSujet: Re: ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal   ✗ le deux novembre, à vingt heure trente deux, quarante secondes, last meal EmptyJeu 1 Nov 2012 - 8:01

Je me retrouvais bientôt avec un paquet de chewing-gum entre les mains. Enfin, ça c'est ce que n'importe qui aurait pensé en voyant le dit objet comme ça, d'un coup d’œil et sans s'attarder d'avantage sur les petits détails. Mais j'avais de suite deviné, à la façon dont elle me l'avait confié, que ce dernier contenait en fin de compte de la drogue. Je fis alors usage pour la toute première fois, et non sans difficulté, du carnet qu'elle avait mit à ma disposition. L'occasion pour moi de souligner le fait que lui demander où est-ce qu'elle la cachait, l'autre jour, était stupide. Tout compte fait ça n'était pas plus mal de lui retranscrire tout ça à l'écrit. Au moins j'évitais d'avoir à la regarder dans les yeux, et, par conséquent, je lutais plus facilement contre l'envie de verser de nouvelles larmes. « Rien de ce que tu veux faire, ou rien de ce que tu fais n'est stupide... » Pourtant il m'arrivait souvent d'agir de façon irraisonnée. Pour ne pas dire constamment. J'essuyais malgré tout d'un revers de la main les larmes désormais séchées sur mes joues, estimant avoir bien assez pleuré pour aujourd'hui. Extérioriser ses émotions, c'est bien, mais ça fait mal aussi. Asmaa m'avait fait souffrir mais ce n'était aucunement son intention et je le savais parfaitement. Maintenant, je m'efforçais de ne pas laisser celles-ci m'envahir d'avantage, parce que le fait d'être amené à craquer devant Asmaa m’embarrassait beaucoup. Aussi, je crois que cela lui était difficilement supportable, de son côté, de me voir pleurer. J'avais aussi cherché à savoir si elle avait encore de la drogue ailleurs. J'aurais été bien crédule de penser que tout ce qu'elle avait se trouvait dans ce petit paquet de chewing-gum. Allons, je voulais bien être naïf, mais parfois il faut aussi savoir faire preuve de lucidité. « Oui... Mais il m'en reste si peu... » À l'entendre, on aurait cru qu'elle s'en lamentait. Or à mes yeux c'était une excellente chose. Enfin, bien sûr, je pensais là de façon tout à fait égoïste et j'en avais pleinement conscience. C'était l'être, non, de se réjouir intérieurement du fait qu'Asmaa allait, certainement, bientôt manquer de réserves ? Pourtant si cela devait être le cas prochainement, cela signifierait aussi qu'elle serait en état de manque tôt ou tard. Je devais vraiment arrêter de constamment penser à moi, moi et encore moi. Le bien-être d'Asmaa était en jeu là. Ses drogues, mine de rien, lui apportaient une confiance en elle dont elle manquait cruellement. Cela la faisait aussi transparaitre bien plus enjouée, et bien moins réservée qu'elle ne l'était en réalité. Ces drogues avaient donc un effet positif sur l'image qu'elle renvoyait... mais destructeur, à mon sens, sur celle qu'elle était en réalité. Pour moi, il valait mieux ne jamais chercher à changer sa vraie nature. Je n'avais jamais essayé de changer la mienne, et c'est peut-être aussi pour ça qu'à l'heure actuelle j'étais un gars un peu paumé, un peu débile aussi, et qu'aux yeux de tous j'étais 'le bon copain', et rien de plus. Le type sympa, à qui on aime se confier, qui sort des blagues vaseuses pour remonter le moral des troupes. Ouais, ce type c'était moi. Je n'essayais pas d'être vu d'une autre façon, cela ne m'apporterait rien de plus au final. Me faire passer pour ce que je n'étais pas ne me rendrait pas plus riche, pas plus beau, pas plus réfléchi. Je n'aurais rien à y gagner. Et il en allait de même pour Asmaa, et j'espérais que tôt ou tard elle s'en rendrait compte. Car ces drogues ne lui apportaient rien de concret au final : elle se sentait mieux, mais cela ne durait pas éternellement. Je ne savais pas où en était sa consommation à l'heure d'aujourd'hui. Je n'étais pas certain que tout ce que j'avais entrepris ces dernières semaines l'ait poussée à la réduire, néanmoins je ne pouvais m'empêcher de l'espérer. Suite à quoi Asmaa décida de changer radicalement de sujet. Ce n'était pas plus mal, car là vraiment je séchais à peine mes larmes. J'avais besoin que nous parlions de choses plus joyeuses, et justement, c'était au programme figurez-vous. « J'ai un truc à te dire ! » Vu le ton sur lequel furent débités ces quelques mots, j'avais presque d'emblée envie de troquer mes larmes contre un joli sourire. Mais j'attendais quand même la suite, sait-on jamais. « Tu sais, aujourd'hui est un jour spécial... » Mon regard se voulu interrogateur. Ah ? Genre, spécial dans quel sens ? Pour le Maroc ? Pour l’Égypte - non, je l'aurais su tout de même -,... Non vraiment, là, je donnais ma langue au chat comme on dit. Sa main vint se poser sur la mienne, un contact soudain qui me poussa à la regarder droit dans les yeux. Mais je reportai aussi vite le regard sur sa main qui poussait la mienne - tenant le stylo - à tracer quelque chose sur son carnet. Je la laissai faire, me laissant guider. Et contre toute attente, il s'avéra que nous venions de dessiner ce qui ressemblait fortement à un gâteau d'anniversaire, avec bougies et tout le tralala. Je tournai brusquement la tête vers elle, et c'est alors que dans un large sourire, elle reprit. « Je vais avoir vingt-deux ans, dans une heure et demi ! » Je me redressai à moitié, les yeux écarquillés, véritablement surpris d'apprendre une telle nouvelle maintenant, ici, tout de suite. « Hmmmm je deviens de plus en plus vieille ! » Vingt-deux ans, ce n'est pas ce que j'aurais appelé un âge avancé... nous n'avions au final que deux ans d'écart, ce qui n'était pas énorme. Nous étions en quelque sorte de la même génération elle et moi, ce qui pouvait justifier le fait que le courant passait si bien entre nous deux. « J'ai jamais vraiment fêté mon anniversaire depuis que je suis en France... » fit-elle, avant de poursuivre. « Je ne voulais pas de gros gâteau, alors je n'ai rien osé te dire... » Elle aurait dû m'en parler ! Et ça n'aurait pas été elle l'organisatrice de cette soirée mais moi ! Je lui aurais prévu quelques surprises, que je remettrais donc à plus tard du coup. « Et si tu tiens vraiment à me faire un cadeau... Un gros bisou me conviendra parfaitement ! Mais attention, un bisou sur la joue évidemment, avec un graaaaand sourire et de la joie, beaucoup de joie ! » Le sourire, elle allait l'avoir tout de suite. Mes lèvres s'étirèrent largement, laissant entrevoir la quasi totalité de ma dentition - freedent white -, puis je vins me saisir avec précipitation du carnet sur lequel j'avais préalablement écrit. Je tournai immédiatement la page pour en entamer une nouvelle, ne souhaitant pas en revenir au sujet des drogues qui semblait maintenant bien loin, et fort heureusement. Je griffonnais alors dessus avec rapidité, parce qu'au final je n'avais pas grand chose à lui dire si ce n'est...
"JOYEUX ANNIVERSAIRE (EN AVANCE) PETITE CACHOTIÈRE !!!!!"
Je lui remis le carnet en main, et à peine eut-elle le temps de lire ce que je venais d'inscrire que je me jetais à corps perdu sur la jolie frisée. Peut-être avec un peu trop d'élan du coup, puisque je me retrouvais bientôt limite allongé au dessus d'elle. Je retins un rire, histoire de ne pas émettre là encore le moindre son - c'était difficile mais je commençais à m'y habituer à force -, puis je me penchai sur Asmaa pour finalement venir déposer un gros bisou sur sa joue. Et un second sur son autre joue, histoire de ne pas faire de jalouse. Je me redressai légèrement, me retrouvant donc à moitié à califourchon sur elle mais pas totalement, l'aidant par la suite en lui saisissant la main à se relever - eh oui, je ne prévoyais pas de la faire tomber à la renverse mais c'est exactement ce que je venais de faire là. Mais j'étais honteux tout de même. Honteux d'être "passé à côté" de son anniversaire et de n'avoir, du coup, aucun véritablement présent à lui faire. Bon, espérons que ces baisers et cette intense étreinte -hum- allaient dans un premier temps faire l'affaire.

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