carmen

Une que j'avais apparemment sacrément déçu, c'était bel et bien Carmen et ce bien que je ne comprenais pas pourquoi. J'avais entre-aperçu son expression lors du dernier prime lorsque le magneto avait diffusé des images sur nous, sur notre dernier échange dans la salle de bain. J'avais du mal à saisir. Elle se plaisait à me faire attendre, cependant lorsqu'il s'agissait de la faire attendre à mon tour, elle n'était pas d'accord. L'italienne s'était ainsi donnée un mal fou pour m'éviter et ce tout la journée durant et ce alors que je ne tentais que de lui expliquer le fond de ma pensée. Et c'est finalement au détour d'un couloir, et alors qu'après m'avoir croisé, elle s'apprêtait à passer son chemin, que je saisissais délicatement son poignet pour l'entrainer dans les toilettes. Il est clair que ce n'était pas l'endroit rêvé, mais le lieu était propre, et au moins, personne n'aurait à entendre notre conversation. Par contre, ce que l'on pouvait être serrés à deux, dans l'une de ces cabines. Capturant son regard je prenais alors la parole « Tu me fais quoi la exactement ? » dis-je sur un ton quelque peu agacé « Parce que j'ai franchement du mal à comprendre. » je m'adossais finalement à la paroi opposée à celle où se trouvait la jeune femme « J'me suis pas foutu de ta gueule. J't'ai pas repoussé non plus. La seule chose que j'ai pu te dire, est que ce ne serait pas pour cette fois là, mais certainement la suivante... Et quoi ? Ça y est, c'est fini ? Parce que t'as pas eu ce que tu voulais dans les temps, tu vas me faire la gueule ? » j'avoue volontier que mon ton n'était pas des plus amical, mais était cependant bien loin d'être agressif également. « J'essaie juste de comprendre ce que t'attends de moi exactement... Ou attendais, comme tu veux. »

Carmen avait effectivement prit soins d'éviter le français depuis cette petite mascarade. N'ayant pas apprécier se faire jeter de la sorte tandis qu'il attisait son désir, la belle n'eut d'autre choix (parce que sa fierté était là, tout de même) que d'éviter Ezra au risque de lui arracher les yeux. Personne n'était en mesure de la délaisser ainsi. Et qui plus est, les images avaient été diffusées durant le prime. Doublement humiliée, Carmen eut même l'envie de se cacher sous les draps de son lit jusqu'à la fin du jeu. C'était sans compter le français, présent dans chaque coin du chalet apparemment, ou la suivant dans les moindres recoins de celui-ci, toute hypothèse étant bonne à prendre. D'un coin de l’œil, elle le remarqua. Son visage se ferma et ses jambes s'actionnèrent afin de l'éviter. « Lâche-moi » lui demanda-t-elle sévèrement lorsqu'il attrapa son poignet et la força à le suivre jusqu'aux toilettes. Pourquoi les toilettes ? Seul endroit dépourvu de caméras, bien évidemment. « Au moins ici, la discussion ne risque pas d'être retransmise sur le prime. » ne put-elle s'empêcher de remarquer. L'endroit s'avérait étroit, Ezra quant à lui se montrait sévère. Bon dieu que l'envie de lui en mettre une lui démangeait la main. « Tu me fais quoi la exactement ? » Au moins, il n'était pas de ceux qui ne comprenaient rien et à qui il fallait tout expliquer. Au moins, il avait remarqué que la blonde l'évitait soigneusement. « Parce que j'ai franchement du mal à comprendre. » En fait non, Carmen retirait chacun des mots qu'elle avait put pensé auparavant. Ezra ne comprenait rien, comme la plupart des hommes, d'ailleurs. Et son ton froid n'arrangeait pas les choses. Pour qui se prenait-il à la fin ? « J'me suis pas foutu de ta gueule. J't'ai pas repoussé non plus. La seule chose que j'ai pu te dire, est que ce ne serait pas pour cette fois là, mais certainement la suivante... Et quoi ? Ça y est, c'est fini ? Parce que t'as pas eu ce que tu voulais dans les temps, tu vas me faire la gueule ? » Le visage de la belle resta neutre. Il continuait à se foutre d'elle, c'était certain. Comment pouvait-il ne pas comprendre quand même Mado s'était insurgée de son comportement ? Et dieu seul savait à quel point les deux jeunes femmes avaient un mal fou à communiquer, pourtant et combien la française pouvait se foutre du sort de l'italienne. Il y avait là comme un problème de.. communication et celui-ci ne provenait pas du côté de Carmen. « Tu joues avec moi Ezra et ça ne m'amuse plus. » Si ce petit jeu l'avait amusée quelques semaines auparavant, cet événement là avait tout remit en cause. « J'essaie juste de comprendre ce que t'attends de moi exactement... Ou attendais, comme tu veux. » La réponse était extrêmement simple et Carmen ne la prononcerait pas deux fois. De cette même voix sévère, l'imitant, elle continua. « J'adore jouer, provoquer, je crois que ce fait n'a chapé à personne. Seulement, je suis loin d'être le genre de fille que tout le monde pense et je ne laisse pas mon corps entre les mains de n'importe qui. Je ne jouais pas cette nuit là. » Commença-t-elle, baissant le regard, ne supportant même pas devoir soutenir le sien. « Et j'ai compris que tu t'amusais. Que tu me prenais effectivement pour ce que je ne suis pas. » Tout simplement.

Oui, voilà, je ne savais plus vraiment ce que a jeune femme attendait de moi. Après tout, avais-je réellement fait quelque chose de plus qu'elle ? C'est du moins la question que je venais à me poser. Alors, j'avais décidé de venir la trouver, et de lui expliquer le fond de ma pensée, rien de trop violent, juste des faits réels, ma réalité, ma vision des choses. Et alors, elle reprit la parole « Tu joues avec moi Ezra et ça ne m'amuse plus. » je tentais alors de voir en quoi je jouais avec elle, alors qu'elle jouait au contraire certainement plus avec moi. J'étais quelque peu perdu par cette situation. Cette fois ci, son visage se ferma un peu plus, et d'un ton sévère, elle reprit la parole. « J'adore jouer, provoquer, je crois que ce fait n'a chapé à personne. Seulement, je suis loin d'être le genre de fille que tout le monde pense et je ne laisse pas mon corps entre les mains de n'importe qui. Je ne jouais pas cette nuit là. » finalement elle baissa le regard, comme pour éviter le mien. « Et j'ai compris que tu t'amusais. Que tu me prenais effectivement pour ce que je ne suis pas. » et là dessus, je me sentais affreusement con. « Je... » Je ne savais même plus quoi lui répondre à vrai dire. Je tentas de fouiller du regard son visage, histoire d'obtenir toutes les réponses à mes questions, pourtant la seule chose que je pouvais entendre était moi, oui, j'me sentais tellement con là tout de suite. « Ecoute... J'suis un imbécile, d'accord ? J'agis sans forcément penser aux conséquences, et clairement, je n'aurais jamais pensé que ça te blesserait. » je tente de relever son visage à l'aide de mon index pour capturer son regard. « Si j't'ai approché, si j'ai maintenu le contact, si je suis attiré par toi, c'est pas pour ce que tu montres à l'extérieur, d'accord ? Et je suis vraiment désolé, si tu as pensé que je me foutais de toi, ce n'est pas le cas. »

Carmen n'avait pas réfléchit à l'éventualité qu'Ezra puisse être sincère avec elle. Que cet événement ait put être une simple mésentente entre eux d'eux. Elle avait considéré son geste comme un abandon, comme un énième jeu auquel elle ne voulait plus jouer. Il ne l'avait apparemment pas vu de cet œil. Cela dit, l'italienne ne lâcherait pas. Ezra ne s'en tirerait pas ainsi. « Je... » Il bafouillait tandis que la blonde continuait à fixer ses pieds avec une fascination plutôt étrange. Elle l'avait touchée, elle en était certaine. Finalement, il se révélait être comme la plupart des candidats. Il l'avait imaginée comme étant une femme facile, prête à jouer et surtout, capable de lui donner son corps sans une once de respect pour elle même. Il s'était trompé et le simple fait de pouvoir lui envoyer sa vraie nature en pleine figure suffisait à la faire jubiler intérieurement. Eh bien non Ezra, je ne suis pas une fille facile. « Ecoute... J'suis un imbécile, d'accord ? J'agis sans forcément penser aux conséquences, et clairement, je n'aurais jamais pensé que ça te blesserait. » Il était clair que l'envie de tout effacer, tout oublier et lui pardonner était tentante en l'écoutant. Il apparaissait aux yeux de Carmen comme un chaton adorable lui faisant les yeux doux. D'ailleurs, ses doigts vinrent flirter avec son manteau, la forçant à planter son regard dans le sien. Bordel que ses yeux clair étaient enivrants. « Si j't'ai approché, si j'ai maintenu le contact, si je suis attiré par toi, c'est pas pour ce que tu montres à l'extérieur, d'accord ? Et je suis vraiment désolé, si tu as pensé que je me foutais de toi, ce n'est pas le cas. » Carmen rompit tout contact avec sa peau, tentant de garder un semblant de crédibilité, au moins. La belle garda tout de même ses deux émeraudes plantées dans celles d'Ezra. « Pourquoi alors ? » sous-entendu, pourquoi t'es-tu accroché à moi, pourquoi es-tu attiré ? La question était sérieuse, bien que la demoiselle se soit initialement promit de ne pas tomber dans ce genre d'embuscades à Fake Lover. « J'crois que je n'ai plus envie de jouer, avec toi. » Non, le jeu s'était terminé lorsqu'elle avait mal interprété son abandon. Carmen n'était pas sûre désirer plus, ce qui était certain, en revanche, c'est qu'elle ne désirait pas moins.