CARMEN

T'avais besoin de prendre l'air. Respirer un peu. T'étais sûrement beaucoup trop enfermé à l'intérieur, ou tout le temps à la piscine. Ce n'était pas bien pour toi, tout ça. L'air frais t'étais utile en ce moment même. Juste histoire de se vider un peu la tête. Main dans la poche, tu faisais des allers retours sans grand utilité, histoire de faire passer le temps. Tu n'arrivais toujours pas à accepter le fait que tu étais nominé. Ça te faisait sacrément chier. Mais bon, il fallait que tu profites de ton éventuelle dernière semaine. A fond, fond fond. Pour ne pas avoir de regret, même si t'en aurais forcément, au final. Bref. Finalement, Carmenita pénètre dans le jardin à son tour, tu lui souris. Tu ne la connais pas beaucoup, mais elle est sympathique. Franchement. « Dis, tu es une vraie blonde de nature ou .. ? » demandes-tu spontanément. Bah quoi ? C'était l'occasion de faire connaissance. Hum. A croire qu'aujourd'hui, tu avais un problème avec la couleur de cheveux des gens. D'abord Emmeline, puis elle. Après tout, tu étais seulement curieux.

Carmen s'ennuyait à mourir sur son canapé. Les candidats avaient dû se donner le mot et l'abandonner à son triste sors. Qu'à cela ne tienne, l'italienne se servit un verre qu'elle avala d'une seule traite. Histoire de se donner un peu de courage. S'imaginer un peu de compagnie. Et il lui parvenait alors que son entrée dans le jeu l'avait rendue quasiment alcoolique. Quasiment parce qu'au fond, la blonde pouvait aisément se passer d'alcool. Seulement, elle n'avait jamais autant bu qu'en étant ici. Les soirées, les primes, les bars à profusion, tout était réunit pour la tenter et Carmen ne s'imposait aucune barrière. Lassée de ce canapé monstrueux, elle se releva et sortit précipitamment, prenant le chemin du jardin. S'aérer l'esprit, renouveler son oxygène et voir un peu de verdure, peut-être. Au détour d'un buisson – à moins que ce ne fusse sa touffe – les yeux de Carmen se posèrent sur un Bobby apparemment en train de vadrouiller, tout comme elle, en somme. « Dis, tu es une vraie blonde de nature ou .. ? » La blonde arqua un sourcil, ne comprenant d'abord pas la question de l'américain. « C'est ta façon étrange de me dire bonjour, c'est ça ? » répondre à une question stupide, par une question stupide. Oui, Carmen savait également jouer sur ce terrain là. « Cela dit oui, tout est naturel. Pourquoi ? » finit-elle par lui avouer. Tout était naturel chez elle, effectivement. Mais cette éventualité, Bobby ne la comprendrait sûrement pas. Les hommes ne comprenaient jamais la subtilités des phrases des femmes, de toute façon.

« C'est ta façon étrange de me dire bonjour, c'est ça ? » Tu fronces les sourcils, et secoues la tête de droite à gauche. Il ne fallait pas qu’il y ait méprise, tout de même. Tu ne lui avais pas dit bonjour. Plus par oubli que parce que tu étais malpoli, mais tout de même. Tu n’allais tout de même pas la laisser croire quelque chose de faux, si ? Ce n’était pas ton genre, hum. « Je n’avais pas l’intention de te dire bonjour… » Tu souris finalement, montrant que c’était qu’une pauvre petite blague. Après tout, ça n’avait rien de méchant. « Cela dit oui, tout est naturel. Pourquoi ? » Tu fronces les sourcils, posant ton regard sur elle. « Mouais.. C’est ce qu’on dit, ça. Je n’ai pas de preuves. » Comment pouvais tu avoir de preuves que tout était nature chez elle, de toute manière ? « Pour faire une expérience. Je fais un sondage auprès de toutes les blondes de la terre : Carmenita, est-ce que tu dirais que la racine de tes cheveux à endommagé et, par la même occasion, grillé une certaine partie de ton cerveau ? Réponds-nous franchement. Tout le monde est curieux de connaitre enfin la vérité. » Toi, fou ? Hum.

« Je n’avais pas l’intention de te dire bonjour… » Pardon ? Mais quel malpoli ce Bobby. Carmen s'efforça de paraître complètement offusquée par cet aveux des plus outrageux. Ne pas dire bonjour, et puis quoi encore. Finalement, Bob n'était pas si éloigner que cela du chien.. Ce qui expliquerait aisément le pourquoi du comment il lui était impossible de dire bonjour. Quoiqu'il en soit, la belle se contenta de froncer les sourcils mécontente et de hausser les épaules. Après tout, ce qui allait suivre était peut-être bien pire que cela. Et en effet, Carmen ne put que froncer d'avantage les sourcils et afficher une mine curieuse. Si elle était une vraie blonde ? Et puis quoi encore. Évidemment. Et l'italienne se permit d'ailleurs d'ajouter que tout chez elle était naturel. Provocante, comme à son habitude. Mutine, également. « Mouais.. C’est ce qu’on dit, ça. Je n’ai pas de preuves. » Elle arqua un sourcil, cette fois-ci. Bob rentrait dans son jeu, mais Carmen préférait de loin avoir l'impression de tenir les rennes. « Non, non, non tu ne m'auras pas comme ça et tu ne poseras pas tes mains sales sur moi pour constaté du naturel de tout mon corps » répliqua-t-elle en rechignant quelques peu avant de finalement s'asseoir. Pourquoi lui demandait-il si la couleur de ses cheveux était naturelle, d'abord ?« Pour faire une expérience. Je fais un sondage auprès de toutes les blondes de la terre : Carmenita, est-ce que tu dirais que la racine de tes cheveux à endommagé et, par la même occasion, grillé une certaine partie de ton cerveau ? Réponds-nous franchement. Tout le monde est curieux de connaitre enfin la vérité. » Tiens donc, encore une de ses frasques complètement surréaliste et stupide à laquelle elle répliqua par un agréable sourire. Il était clair que l'italienne n'était pas en restes. « Fais gaffe à ce qu tu sous-entends, Bobby ou je risque de venir arracher ta touffe pour constater du grain de riz qui te sert de cerveau » le tout avec une moue adorable, évidemment. Elle était bien loin d'être sérieuse et jouait simplement au jeu du tac au tac avec lui. « Et je pense que la partie de mon cerveau dont tu parles est bien moins grillée que la tienne. Pourtant, tu n'es pas blond. » nouveau sourire, joli clin d’œil.

« Non, non, non tu ne m'auras pas comme ça et tu ne poseras pas tes mains sales sur moi pour constaté du naturel de tout mon corps » Tu ris en secouant la tête. Tu n’avais pas de mauvaises intentions. Pas à la base, hum. Non, franchement, tu étais loin d’être un gros porc. Tu respectais les femmes. Vraiment. « Oh, mais pourquoi donc ? Je suis sûr que tu apprécierais » On peut lire sur ton visage que tu rigoles, bien évidemment. Le ton ironique que tu arbores le prouve également. « Fais gaffe à ce qu tu sous-entends, Bobby ou je risque de venir arracher ta touffe pour constater du grain de riz qui te sert de cerveau » tu prends un air choqué à cause de ses propos. Roh, il ne fallait pas le prendre comme ça. Tu n’avais pas de mauvaises intentions tout de même. « Mais.. Carmenita.. Pourquoi tant de haine ? » Tu feins une moue assez ratée, à vrai dire. Et tu ne peux finalement pas t’empêcher de sourire. « Et je pense que la partie de mon cerveau dont tu parles est bien moins grillée que la tienne. Pourtant, tu n'es pas blond. » Tu arques les sourcils. Tu mets ensuite tes mains dans tes poches. « Qui t’as dit que je n’étais pas blond ? » Bah oui, elle n’en savait rien héhé. Elle ne pouvait donc rien dire. Bref, peut être que t’étais un faux brun après tout.