diana+emilien
Samedi. Le jour précédant le dimanche. Dimanche, jour de prime. Si tout son raisonnement était bon, c’était donc la veille du prime. Il ne voulait pas que la semaine se termine, il ne voulait pas qu’il y ait lieu ce prime. Peut-être parce qu’il appréhendait trop ce moment. Peut-être parce qu’il avait peur que ça recommence pareil ? Il ne devait pas penser aussi négatif que cela. Non, il ne devait pas. Mais vous savez, c’était si facile à dire qu’à faire, comme dirait les anciens du coin. Il voulait que ce samedi perdure. Perdure à tout jamais. Il ne voulait pas que la nuit tombe, ni aller se coucher et dormir pour se réveiller. En plus de cela, il pleuvait. Il ne pouvait pas mettre le nez, sans craindre de revenir trompé. En fait, cette remarque était presqu’inutile puisqu’Emilien ne comptait pas sortir. Pas aujourd’hui en tout cas. Il s’était assis sur cette chaise qui trônait devant la table, sur la terrasse. Les bras croisés, il posa sa tête dessus. Observant avec un certain intérêt la pluie qui était entrain de tomber. Il souffla bruyamment, laissant s’échapper une fumée de sa bouche. Il entendit quelques pas derrière lui. Il se redressa alors, rapidement. Jugeant sa posture peu appropriée. Il se retourna alors, remarquant la présence de Diana. « Toi aussi, tu es venue admirer la pluie ? » lui demanda-t-il, tout naïvement.

Le prime se déroulait demain et je stressais de plus en plus, non pas pour moi, puisque je ne risquais pas grand-chose, mais bel et bien pour ma partenaire, Isis. La jeune femme était l'une des personnes avec qui je m'entendais le mieux dans le nid de Cupidon et son départ me perturberait plus qu'autre chose. Le temps était mauvais, il pleuvait et il allait pleuvoir jusqu'à ce soir, enfin, c'est ce que je pensais et honnêtement, cela ne m'aidait pas à déstresser pour ma partenaire qui se retrouvait toujours sur le banc des nominés - nous ne changeons pas les choses en un claquement de doigt - Nous ne pouvions pas sortir, j'avais donc décidée de passer un petit moment dans la terrasse d'autant plus qu'une autre personne s'y retrouvait, Emilien, pour être plus précis, ce dernier me poussait un peu plus dans mon objectif d'admirer la pluie, cet après-midi. « Toi aussi, tu es venue admirer la pluie ? » Me lança-t-il afin de débuter la conversation. Je souriais à ce dernier avant de prendre place à ses côtés. « Oui, je n'ai pas grand-chose à faire, donc autant admirer ce beau temps. » Répondis-je ironiquement au jeune homme, en ce qui concernait mon adjectif qualifiant le temps d'aujourd'hui, bien évidemment. « Tu aimes la pluie ? » Autant lui retourner la question.