Je me suis comme effacé de cette maison depuis ma sortie, même à mon retour pour soutenir les candidats jusqu'au bout, je suis resté en retrait. C'est du à mon retour à l'exterieur et au fait que personne ici ne sait ce qu'il s'y passe, dans mon "rien".

Dernière semaine de jeu, dernière chance de faire de cette aventure quelque chose qui vaut la peine d'être vécue en partageant définitivement avec ceux qui j'ai pu y croiser. Dans le cas de Mickey, si je lui ai demandé de venir me rejoindre à la Bibliothèque c'est parce-que j'ai le sentiment de lui devoir cette explication plus qu'une simple envie de partager, de lui être redevable de l'attention qu'il m'a apporté et qui à été l'élément déclencheur: Sans connaître mon secret, il s'est intéressé à mon histoire avec une telle détermination qu'en me voyant dans son regard quand il levait la tête pour m'écouter parler et prendre des notes, je me suis trouvé moins moche que ce à quoi je pensais ressembler.

Maintenant que je connais le secret de mon ami j'en suis d'autant plus touché. Certes l'intérêt que je représente à ses yeux est infime comparé à l'histoire qui à inspiré son premier roman mais, découvrant sa façon de fonctionner, j'ai cru voir de l'estime dans sa patience à mon égard et cette estimation, j'ai envie de lui rendre en lui dévoilant à mon tour mon secret.

J'ai passé beaucoup plus de temps dans cette bibliothèque que n'importe tout ailleurs lors de ma première visite dans le jeu. Je souris aux souvenirs quand je vois Mickey arriver pour honorer le rendez-vous que je lui ai donné. Je me lève, car j'étais assit dans un fauteuil en attendant qu'il manifeste sa présence.

Je me lève pour l'accueillir comme on accueilli un vieil ami. On s'est parlé depuis que je suis revenu, mais le ton de nos conversation avait une odeur de pluie et de beau temps. Je suis plus grand que lui, beaucoup plus grand, et cette différence de taille dérange l'humilité que j'ai construit à son encontre, au point ou je courbe l'échine pour me rapetisser en sa présence. Je lui doit beaucoup. Je me laisse retomber dans le fauteuil. Je le regarde d'un air grave mais détendu. Futile. L'adjectif qui correspond le mieux au dit secret pour très certainement n'importe qui dans cette maison, sauf pour lui. Je souri, franchement, et j'évoque ce rêve dont je lui avait parlé.

Tu te souviens des tentes de guerres et des armures prétoriennes ?