Ismène a essayé, mais elle ne peut pas s'en empêcher. Dès qu'elle passe devant le hangar à accessoires, il faut qu'elle y aille. Qu'elle entre et qu'elle trouve un nouveau truc. Même là, alors qu'il est commence à se faire tard, elle ne peut pas s'empêcher d'entrer de de fouiner un peu partout. C'est son truc à elle de chercher, de trouver la perle rare et de se promener avec à travers le nid. Que ce soit ses ailes de fée la semaine passée, à un déguisement complètement décalé. Elle n'a pas honte de le faire, parce que c'est ce qu'elle est : une enfant coincée dans un corps de jeune femme et non une grand-mère pleine de principe vieux comme le monde coincé dans un corps de jeune femme comme lui a dit sa colocataire. Elle regarde autour d'elle, mais elle ne sait pas quoi prendre. Nonchalamment elle s'empare d'une perruque bleue, qu'elle passe. Elle trouve aussi une couronne de laurier, comme celle que l'on trouve souvent sur la tête de Monsieur Jules César, alors elle la met également. Elle a déjà fait mieux dans le déguisement, mais elle aime bien ce style. Jules César drag-queen, c'est cool ! Il ne lui manque plus qu'une robe à paillette et elle peut aussi se transformer en reine du disco pourquoi pas. Elle sort ainsi du hangar, pour se déplacer vers « les coulisses » pour aller se coucher. Sur le chemin, elle fait un détour par un autre lieu qu'elle aime beaucoup : les studios. Elle ne peut pas s'en empêcher, surtout pas quand elle voit la gare au loin. Elle s'assoit sur le banc tout prêt, balançant ses jambes. Elle attend le petit train qui n'est plus là et qui ne tardera pas à arriver. Elle espère. Surtout que, s'il n'est plus là, c'est que quelqu'un doit s'y trouver, enfin elle pense. Un peu de compagnie, vous savez bien qu'Ismène aime ça.

AVEC ENOCH

C'est le train qu'elle attendait, mais c'est sur Enoch qu'elle tombe. Oh ! C'est un bon compris pour elle, elle l'aime beaucoup Enoch. Quitte à ne pas avoir le train, elle est bien contente de le voir débarquer et surtout de le voir venir vers elle. C'est vrai qu'elle est sacrément méconnaissable, pourtant il suffit simplement de la voir sourire pour reconnaître immédiatement la pétillante Ismène. D'ailleurs, quand elle tourne vers lui, elle le voit la regarder et sourire. Ce qui la fait sourire aussi, parce que bon, c'est vrai qu'on ne doit pas rencontrer des Disco-girl tout les jours ici, avec des cheveux bleus presque fluo. Il lui dit qu'elle a un joli costume. Elle sourit de plus bel. Elle cache un peu sa jambe droite visible par une longue fente dans la robe, parce qu'elle n'est pas très à l'aise avec ça. « Tu es très mignonne comme ça. » Oh ! Elle sourit, un peu gênée par ce compliment. « Oh merci ! » Pourtant ce n'est pas terrible, une robe affreusement brillante et une perruque lui donnant des cheveux plus long qu'elle ne les a normalement. Et baissant un peu les yeux, elle voit également le train arriver. « Oh oui ! Avec plaisir ! J'attendais pour ça en plus ! » Qu'elle lui répond rapidement quand il lui demande si un tour, ça lui disait. Elle se lève. Elle monte dedans en première puisqu'il le souhaite, tout en lui répondant « Merci beaucoup mon cher Monsieur ! » Elle s'installe. Il lui fait face. Elle sourit amusée. Elle a toujours sur la tête cette couronne de lauriers en plus de tout le rester. Elle s'en souvient en voyant son reflet dans le train. Elle le prend alors et le déposer rapidement sur la tête d'Enoch, avant qu'il ne puisse faire quelque chose. Elle le lui pose bien, avant de l'observer un instant... « Voilà qui est mieux ! Maintenant... Tu es le grand César ! » Elle sourit, regardant finalement un peu les extérieurs. Elle toussote, avant de lui demander doucement : « Oh fait tu viens d'où comme ça ? Je veux dire là, moi par exemple, je viens du hangar à accessoires... Et toi ? » Elle préfère préciser, quoique non, savoir d'où il vient en général l'intéresse aussi en fait, puisqu'elle ne le sait pas : « Et en général aussi, tu viens d'où ? C'est marrant parce que tu as un petit accent qui me dit quelque chose, mais je n'oserais affirmer avec certitude que tu viens bien de... d'Ecosse ! » Elle sourit.

Enoch est grand et plutôt beau. Avec cette couronne sur la tête, beaucoup pourrait le trouver ridicule. À ses yeux, à elle, elle ne le trouve pas le moins du monde ridicule. Au contraire, elle trouve qu'elle lui donne une prestance, une hauteur qui le rend encore plus impressionnant. Encore plus beau oui. Elle rougit même à penser ça. Elle regarde alors à travers la fenêtre, écoutant la réponse d'Enoch. De la bibliothèque... Il est tomber sur elle... « T'as bien fait de lâcher les livre alors... » Elle rigole évidemment, faisant un peu sa midinette pour une fois. Évidemment qu'elle rigole, parce qu'elle ne peut pas prétendre être mieux qu'un livre. Qu'elle d'hyper bonne compagnie, parce qu'elle peut parfois être embêtante avec sa langue bien pendue. Mais il lui répond, normalement. « Oui, je viens bel et bien d’Écosse. Tu as sous les yeux un écossais pur souche. » Ses grands se mettent à pétiller. Il ne sait pas pourquoi, mais elle, elle est super heureuse. Plus heureuse encore que d'habitude en fait. Elle veut répondre, elle trépigne de dire quelque chose, mais il reprend : « Et toi, tu es anglaise n'est-ce pas ? On est voisins en quelque sorte. » Elle secoue sa tête de droite à gauche assez vivement. Non pas pour lui dire que non, ils ne sont pas voisin, mais pour autre chose. Elle sautille sur le siège. « Nooon. Je ne suis pas anglaise, enfin je vis maintenant à Londres, mais en faite moi aussi je suis écossaiiiiise ! » Elle applaudit. « Pure souche moi aussi ! » Elle rit. Oui, toute sa famille vit également en Ecosse, tout sans exception. Mis à part elle, qui s'est un peu exilée pour Londres, mais pour des raisons d'études. Un déménagement qui a été dur pour sa famille, mais finalement comprise. « Et tu viens d'où exactement ? » Elle est curieuse maintenant de savoir d'où il peut venir, maintenant qu'elle sait qu'ils sont compatriote. Apparemment, elle n'est pas la seule curieuse ici. Il lui demande un truc auquel elle ne s'était pas attendu. Parler d'elle, c'est un peu dur pour elle, non pas parce qu'elle a eut une existence horrible. Au contraire. Elle a eut une vie très heureuse. C'est juste qu'elle est plus timide qu'elle en a l'air, du coup elle n'aime pas avoir les lumières ainsi braquée sur elle. « Oh, il n'y a pas grand chose à dire tu sais... » Soudainement, elle est plus timide. Elle n'est pas faite pour parler d'elle, parce qu'elle estime ne pas être très intéressante de ce côté. Elle hausse légèrement les épaules. Par contre elle rit, pour la fin de sa phrase. « Moi ? Les costumes bariolées... Je ne vois pas de quoi tu parles... » Heureusement qu'il ne l'a pas vu la semaine passée avec Seth alors, déguisé en hybride, requin-fée-schtroumpfette-cruella d'enfer. Tout un programme. « Alors euh... Je m'appelle Ismène... » Elle rit. « J'ai bientôt vingt-six ans. Je viens donc d'Ecosse, mais en fait maintenant j'habite à Londres avec une colocataire. Elle s'appelle Amy. Je suis conseillère funéraire... En fait, oh ce n'est pas très gai... Après euh... Je n'ai pas de frères ni de sœurs. Mes parents sont restaurateurs. J'aime bien la comédie. Oh... Allez à toi ! » Elle baisse la tête.

Il n'y a pas de mot pour décrire la joie qu'éprouve Ismène, en apprenant qu'Enoch est comme elle, c'est-à-dire écossais. Qu'ils viennent du même pays et peut-être même du même endroit qui sait ? En tout cas elle aussi elle est de pure souche. Toute sa famille vit là-bas, pour tout dire, elle est la première à être partie. Encore un petit sujet épineux, ou plutôt ça a un peu contrarié ses parents, mais ils se sont fait à l'idée qu'elle est bien là-bas. Ce n'est pas pour autant qu'elle rejette l'Ecosse au contraire, elle aime son pays comme tout les autres écossais y habitant. Il a l'air content lui aussi d'apprendre ça – moins qu'elle parce qu'elle déborde d'enthousiasme – avec un très beau sourire qu'elle aime beaucoup. Alors il habite les Orcades... Elle réfléchi, mais oui. « Tu habites dans les îles ! Moi j'habite, enfin j'habitais la capitale ! Edimbourg ! C'est loin des Orcades, je crois... » Elle dit ça en haussant les épaules, parce que ce n'est pas très original. En même temps, ses parents se sont installés là-bas pour que leur restaurant marche alors... Il lui demande de raconter tout sur elle, sa vie. C'est assez difficile pour elle. Les autres ne pourraient pas comprendre pourquoi, parce qu'elle a eut jusqu'ici une vie totalement banale comme des millions de personnes sur terre, mais elle n'aime pas se mettre en avant. Parler d'elle, s'est faire preuve d'orgueil et elle n'en a pas le moins du monde. Elle ne veut pas fausser la vision qu'on les gens d'elle, parce qu'elle n'est pas comme ça. Bien qu'elle est sûre qu'Enoch ne la prendrait pas pour une nombriliste. Personne en fait, elle est un peu bizarre sur les bords, parfois... Bref, il parle à son tour. Elle en apprend alors un peu plus. « Menuisier-ébéniste... Tu es en quelques sortes un artiste... » Elle le regarde en souriant, parce qu'elle aime bien ça l'art. Oh, elle sait qu'il faut faire une distinction entre art et artisanat, mais ça se rejoint un peu parfois. « J'aime bien les animaux... » Qu'elle souffle, avec un sourire. Pas plus les chiens que les chats ou les oiseaux.. Elle aime tout sur un pied d'égalité. Il lui demande ensuite dans combien de temps elle aura vingt-six ans... Elle réfléchi un peu... « C'est le douze alors... Dans deux jours... ! » Elle dit avec un sourire. « Oh mais toi ? Tu as quel âge ? Et euh... Je peux te demander pourquoi tu es venu ici, pourquoi tu participes à Fake Lover ? » Elle sourie, timidement. « Toi aussi, tu fais partie de ceux qui ne croient pas en l'amour ? » Ce n'est pas son cas à elle, mais elle sait qu'il y en beaucoup...Elle trouve ça dommage.

Ismène n'aime pas parler d'elle, mais elle aime beaucoup écouter les autres parler. Oui, ça ne se voit pas au premier coup d'oeil, mais elle bien écouter et elle pense retenir facilement ce qu'on lui dit. Alors là elle a bien imprimé le fait qu'il ait bientôt trente-et-un ans « Quelle date ? Quelle date ? Je veux s'avoir ! » Qu'elle s'écrit d'ailleurs, parce qu'elle est trop curieuse. Peut-être qu'il fêtera son anniversaire ici aussi. Ah on sait jamais hein. Elle a retenu également qu'il est artisan. Qu'il a un chien. Qu'il est trop gentil... Mais surtout, qu'il est là dans Fake Lover pour changer un peu. Parce qu'il a une envie de nouveauté et de changement. C'est une bonne idée ça, d'ailleurs elle le retient également... C'est même sacrément courageux de sa part de décider de sortir de sa coquille comme il le dit. Elle répond alors avec un sourire bienveillant : « Oui, ça se voit un peu que tu es tout timide, mais ce n'est pas très grave. T'as l'air de moins l'être quand même maintenant que la dernière fois, tu te souviens, quand on c'est rencontré dans le saloon ! » Elle est toute contente. Elle sourit comme une enfant, mais finalement elle regarde un peu l'extérieur. Parce qu'elle se risque aussi à lui demander quelque chose. Elle ne s'en rend pas compte sur l'instant, mais c'est vrai qu'avec du recul, elle aurait pu évité de dire ça comme ça. Sur l'amour, mais apparemment il croit en l'amour. Pas forcément tomber amoureux, mais il y croit. Elle sourit, gentiment : « Oh... T'as pas un petit cœur d'artichaut alors ! Mais c'est bien de croire en l'amour, c'est super ! » Elle est enthousiaste. Celle qui n'a jamais vraiment connu l'amour, ou plutôt qui a été abandonné au bout de deux/trois jours, n'a pas dit son dernier mot. Non, jamais personne ne pourra lui dire que l'amour ça n'existe pas, que c'est pas bien, elle n'y croira pas. Evidemement il lui repose sa question, à savoir pourquoi elle, elle participe à Fake Lover. Ca la fait rire. Elle répond rapidement : « Je ne sais pas du tout... » Elle rigole de plus bel. « Je pense que oui, mettre du piquant dans mon existence ça résume bien... » Oui, maintenant qu'elle est là, ça pourrait être ça la raison de sa venue, mais à la base non... « En fait j'ai jamais voulu faire Fake Lover. C'est pas hasard que j'ai passé le casting et c'était plutôt cool. Je me promenais dans Londres et j'ai vu une énooorme affiche avec Fake Lover écrit dessus. Comme j'ai déjà vu des saisons, j'ai été voir ce que c'était et puis au final je suis arrivé au casting et puis, c'était super... » Elle sourit. « Mais je ne regrette pas du tout de l'avoir fait ! Vraiment vraiment vraiment pas. Surtout pas quand on rencontre des gens aussi gentil... Que toi par exemple. » Elle lui adresse un large sourire. Elle a d'ailleurs complètement oublié qu'elle avait une perruque bleue et une robe pailletée.