Alors que Noël approchait, c'était Halloween que l'on semblait fêter dans le nid d'amour de notre cher cupidon. Mais qu'importe, l'effet décalé de la soirée me plaisait, j'avais hâte de découvrir chaque habitant affubulé du déguisiment qui lui avait été assigné. Passé l'encombrement dans le cellier, j'y entrais pour découvrir mon costume qui n'était autre que celui du célèbre méchant de film d'horreur ; Freddy Krueger. Pull à rayure noir et rouge, pantalon noir assez serrant, une grosse paire de bottes de bucheron et avec comme accesoires le fameux chapeaux et le terrible gant griffu.

Il me tardait d'apparaître devant les habitants dans l'habit de l'un de mes personnages d'horreur préféré. La pièce était déjà assez remplie lorsque j'entrais et je choisis de me diriger tout naturellement vers la personne avec qui je m'entendais le mieux dans la maison : Alice. Elle était déguisée en ce qui semblait être une jeune mariée un peu glauque, je reconnu bien sur aussitôt l'un des personnages de Tim Burton.


▬ Un-deux… Freddy te coupera en deux. Trois-quatre… reviens quatre à quatre. Cinq-six… prends la croix du Christ. Sept-huit… pour le mettre en fuite. Neuf-dix… il faut que je te punisse… Etonnais-je alors que je passais mes griffes factices dans ses cheveux.

Une nouvelle soirée venait d'avoir lieu dans le Nid. Aussitôt j'étais partie chercher parmi les costumes quelque chose qu'il m'amuserait de faire. J'avais attraper rapidement celui qui m'avait accroché et éé parti dans ma chambre le mettre alors que tout le monde restait au cellier. Finalement, ce n'était pas si simple à installer. Le monstre que je voulait interpréter était grand, 1m90. Je devais donc enfilé des chaussures compensait d'une vingtaine de cm pour être au plus proche. Ensuite, il pesait 125kg, heureusement une combinaison imposante avait été placé dans le costume pour. Seulement, pour l'enfiler se fut plutôt dur et donc je ne mis pas moins de 2h pour enfin être prête à sortir. Je ramassais mes cheveux avant et enfilé le fameux masque bien connu. Quelques instants plus tard, sans même savoir en quoi était qui, Jason apparaîssait à la fête avec sa célèbre machette. J'émis un râle sonore et grave pour indiquait ma présence, dans cet accoutrement j'étais méconnaissable !

Spoiler:

Ni Matthew ni Austin ni même Charlie ne prêtèrent attention à Alice qui fut très vite rejointe par Blaise, le nouveau candidat avec lequel elle appréciait passer des soirées arrosées de Vodka. De ses longues griffes, il caressait les cheveux blonds de la jeune femme qui se retourna en souriant tout en écoutant ses paroles « Un-deux… Freddy te coupera en deux. Trois-quatre… reviens quatre à quatre. Cinq-six… prends la croix du Christ. Sept-huit… pour le mettre en fuite. Neuf-dix… il faut que je te punisse… » Elle le fixait à présent, ignorant l'échange qui se passait entre Leone et Austin, après tout, ce n'était pas la première fois que l'on aimait parler sur elle. Sirotant son cocktail elle détaillait déjà le costume de Blaise « Freddy ... Je serais donc sous tes griffes ce soir ... ? » Un clin d'oeil vint égailler son visage pour la première fois de la soirée, attrapant un nouveau verre qu'elle proposait à Blaise « Je te le propose, tu te débrouilles avec tes griffes mais n'en met pas partout » Un nouveau signe de sourire se dessinait sur son visage.

Sans grand étonnement, Leone, ou le prête qu'il incarnait pour la soirée, m'indiqua que les portes du paradis me seraient à jamais fermé. Je haussais simplement les épaules sans me départir de mon sourire. L'arrogance n'était pas un trait de caractère de cette pauvre Carrie, non celui-ci m'était propre, le paradis, l'enfer, n'étaient rien plus que des mythes pour moi. L'enfer me conviendrait parfaitement. Leone s'éclipsa pour retrouver Austin, tandis que j'observais toujours la robe de Billie Jean, une mariée défunte ? Peu de chance, Alice était déjà costumé comme l'héroïne des Noces Funèbres. Puis elle m'annonça être la Dame Blanche. « La Dame Blanche rien que ça, je crois que tu vas devoir te reconvertir le temps de la soirée, il n'y a aucun automobiliste à l'horizon ma belle. » Lui lançais-je amusé. « Que dirais-tu d'un cocktail sanglant pour commencer ? » lui demandais-je après tout nous étions à un mètre du bar sans que ni l'une ni l'autre n'ai un verre en sa possession, d'autant que ces préparations me faisaient envie. Puis alors que j'étais sur le point de me saisir d'un verre, la lumière du salon s'éteignit, plongeant la pièce dans l'obscurité. Je fus quelque peu étonné, pensant d'abord à une mise en scène de la part de la production, ayant pour but de rendre cette soirée encore plus effrayante. Mais je sentis au bout de quelques longues minutes, ce que j'avais identifié comme étant des doigts, glisser sur ma nuque se mêlant au sang qui s'y trouvait. Je frémissais d'abord surprise, mon coeur s'accéléra à la fois à cause de l'excitation dut à ce changement brutal et à l'anxiété de ne pas savoir qui s'était glissé derrière moi de la sorte. « Je vous prierais de décliner votre identité, bel inconnu, Dieu seul sait ce dont une folle comme moi est capable lorsqu'elle ne se sent pas en sécurité... » murmurais-je alors qu'une fois de plus je prenais possession du personnage que j'avais décidé d'incarner.

Spoiler:

Leone retira sa capuche, laissant éclater son sourire espiègle. Il posa sa main sur son micro, dissimulant ainsi à la production ce qu’il s’apprêtait à répondre. Se rapprochant dangereusement d’Austin, il lui murmura à l’oreille alliant sensualité et provocation :

« Je ne pourrai jamais me consacrer pleinement au Seigneur, j’aime bien trop ma vie de débauche ; alcool, sexe, blasphème… Mon existence est fondée sur un interdit religieux. Si ça ne tenait qu’à moi je ferai cuire les c***lles du Pape avec la graisse de son c*l. »

Reprenant son air sérieux digne d’un grand Maître d’Eglise, le jeune New Yorkais remit sa capuche et termina son cocktail. Ses propos n’avaient pas lieu d’être dans une émission de téléréalité, il en était parfaitement conscient. Néanmoins sa liberté d’expression représentait sans doute sa plus belle arme.

« Es-tu en paix avec toi-même ? Ou rongé par la culpabilité et les remords ? Péchés à me confesser ? »

Je vous prierais de décliner votre identité, bel inconnu, Dieu seul sait ce dont une folle comme moi est capable lorsqu'elle ne se sent pas en sécurité...

Décochant un sourire mi-figue mi-raisin à ma partenaire avec laquelle Sydney discutait, décidé à oublier le fâcheux incident du soir du prime avec la rousse, je pris délicatement la main de la brune dos à moi afin de la faire pivoter sur elle-même. Une fois face à moi, je laissai mon visage s'habiller d'un inquiétant sourire, peut-être charmeur de par mon demi-masque qui voilait mes traits.

Personne ne peut me voir, personne ne peut m'entendre. Je suis là autour de vous, rôdant. Tout le monde en est conscient, s'en inquiète et en frémit d'excitation... ou d'angoisse. J'hante les tréfonds de ce bien célèbre opéra Parisien depuis des décennies et n'hésite jamais à tuer de ma propre main pour préserver mon identité secrète... Je levai ainsi les yeux au ciel, mon visage s'illuminant d'un nouveau sourire me faisant perdre toute ma crédibilité alors que je lançai un clin d'oeil à l'adolescente ensanglantée d'un soir. Alors, qui suiiiis-je?

Le mystérieux inconnu ne tarda pas à m'attraper la main me faisant pivoter sur moi même, me retrouvant face à Franz qui d'autre ? Il arborait un masque qui lui couvrait la moitié du visage, il avait ce petit sourire charmeur que j'avais eu l'occasion de voir à plusieurs reprises collé sur son visage. Je l'écoutais me faire son petit laïus à propos du personnage qu'il incarnait, il se voulait mystérieux mais son sourire le discréditait aussitôt. « Le fantôme de l'Opéra ? Maintenant que j'ai grillé ton identité je présume que tu vas devoir me tuer. » Lançais-je provocatrice, j'étais bien plus à l'aise dans mon propre rôle que dans celui du personnage que j'incarnais trop fébrile et instable néanmoins jouer les folles furieuses était aussi très drôle.