Je n'aurai jamais cru pouvoir quitter mon île, un jour. Je croyais être condamné à y vivre le restant de ma vie. Emménager ailleurs me ferait le plus grand bien, je pense. Il n'y a plus rien qui me retient en Écosse.  Ma nouvelle vie se fera aux côtés de Avalon. Je le sais désormais. Puis, ce n'est qu'un début. Je ne pense pas m'installer tout de suite. Cela fait des années qu'elle n'est pas partie en vacances, me confie-t-elle. Moi aussi. On pourra voyager, si elle souhaite. Elle me parle de son petit appartement. Je réplique : - Ne t'inquiète pas. Je nous construirai une maison plus grande un jour. Je ris légèrement. Je nous vois encore ensemble. Je m'avance trop en disant cela. J'espère que ce projet se concrétisera un jour. Habiter ensemble implique des concessions. Une vie à deux. Qui l'aurait cru ? Je compte rien ne lui cacher.  - Non, rien d'important, je t'assure. Je joins son rire au sein. Je n'ai plus aucun secret pour elle. Il reste une chose que je ne lui ai pas encore dite. Je lui en parlerai au moment venu. Je n'ai pas envie de gâcher l'ambiance. Je profite de ses bras, de ses caresses. Je me laisse aller à son étreinte, m'embrassant avec envie. Son corps épousant parfaitement le mien, je suis sur elle. Je sens ses doigts frôler mon dos. Un frisson irrépressible parcoure tout mon corps tandis que je prolonge le baiser. Je ferai le petit-déjeuner plus souvent si j'ai droit à ce genre de démonstration affectueuse. - Oui. Tous les jours, en comptant les week-ends, les jours fériés et les jours de fête nationale., répondis-je en plaisantant à nouveau. Mon rire est bref lorsque mes lèvres viennent se fondre sur les siennes. J'ai cette envie oppressante de la toucher, de caresser chaque parcelle de chair. Ma main baladeuse vient frôler sa peau sous son t-shirt. Mes doigts soulignent la courbure de sa taille, la douceur de son ventre. Mon autre main vient déboutonner son haut, dévoilant toujours un peu plus de peau. Je contemple la courbe de ses hanches, le galbe de sa poitrine soutenue par un soutien-gorge ordinaire. Elle ne cille pas. Je me détache d'elle un instant. Je ne sais pas si je devrais continuer. Pour le moment, elle ne me semble pas gêné. Je préfère en être sûre, donc je lui demande d'arrêter mes élans quand c'est nécessaire. Sa réponse me déconcerte un peu. - Je ne perdrai jamais le contrôle avec toi. Je lui assure que je saurai contrôler mes pulsions à temps. Je la sais pudique. Je ne l'effeuille que partiellement. Je ne vais pas m'en abuser non plus. Son sourire me réconforte un peu. Je cesse de réfléchir lorsqu'elle pose sa main derrière ma nuque pour me rapprocher d'elle. Je me laisse faire. Mon cou est assailli par ses baisers. Je soupire. Ses lèvres capturent les miennes à nouveau. Ça y est, je fonds. Je romps le baiser en douceur. Ma bouche atterrit sur son épaule nu. Je lui enlève son t-shirt qui tombe sur le sol. Je la regarde pour vérifier si ce n'est pas trop gênant. Je l'embrasse avec gourmandise, mes doigts descendant sur sa taille. Je la serre encore plus contre moi. Je la scrute en silence, un sourire aux lèvres.

J'imagine mal ma vie sans Enoch désormais. C'est fou de voir comme tout s'est déroulé rapidement entre nous, et pourtant tout me paraît tellement naturel. J'ai envie de vivre avec lui, j'ai envie de tout partager avec lui. Ça se fera progressivement bien sûr, on ne va pas précipiter les choses. J'ai en revanche un peu honte de mon appartement. Je n'ai pas envie qu'il le voit, il est presque insalubre. Je n'avais pas envie de dépenser trop d'argent dans un loyer, alors que j'ai pourtant les moyens de me payer quelque chose de plus que correct. Il nous construira une maison plus grande un jour, c'est ce qu'il me dit. Je lui souris tendrement, je voudrais que notre histoire dure, je crois que c'est le signe que lui aussi. « Je t'aiderai. » je lui dis en joignant mon rire au sien. Je n'y connais pas grand chose en bâtiment, mais je suis habile de mes mains, je suis mécanicienne de formation après tout. De toute manière ce ne sont que des paroles, même si j'aimerais que tout devienne vrai un jour. Pour une fois je suis optimiste, il fait ressortir le côté le plus enthousiaste de ma personnalité. Je me sens en sécurité dans ses bras, j'ai l'impression qu'il ne peut rien m'arriver. Je caresse tendrement son dos, profitant de pouvoir le serrer tout contre moi. Il voudrait plus de réveil comme celui là il me dit. Tous les jours de l'année. « Accordé.» je lui dis en plaisantant, comme s'il avait besoin de mon accord. Il rit brièvement, ses lèvres retrouvent bien vite les miennes. Ses mains effleurent ma peau, la caressent pour mieux la découvrir. Il commence à déboutonner, mon haut je le laisse faire. J'aurais sans doute été méfiante en d'autres circonstances, mais je n'ai pas peur. Je ne suis pas gênée par la situation, ça ne va pas trop loin pour moi. C'est à lui de dire quand ça va trop loin. Je sens que ma réponse le gêne, je n'aurais peut-être pas dû dire cela. Il ne perdra jamais le contrôle avec moi. Je n'en doutais pas, ce n'était pas tellement pour cette raison que je lui disais cela. « Je sais. » je lui dis simplement. Je n'ai pas de doute là dessus, je ne doute pas de lui. Je le rapproche de moi, une main posée sur sa nuque je viens embrasser son cou, puis ses lèvres. Il se débarrasse de mon t-shirt qui atterrir par terre. Je continue de lui sourire, pour lui montrer que tout va bien pour moi. Il me cache partiellement des caméras, je m'en accommode, je me dis que je suis plus recouverte que lorsque je suis en maillot, ça me met plus en confiance, plus à l'aise. Ses lèvres viennent retrouver les miennes, je réponds à son baiser avec envie. Son étreinte se resserre, je lui rends son sourire. Je caresse tendrement sa nuque, je me perds dans ses yeux bleus. Je voudrais sentir sa peau contre la mienne, simplement pour le sentir encore plus proche de moi. Je viens lui retirer son haut à son tour, pour pouvoir sentir sa peau chaude contre la mienne. C'est agréable, j'ai tout le loisir de pouvoir caresser son dos avec délicatesse. Je sais que pour le moment ça n'ira pas plus loin, pas là, pas devant les caméras. Alors mes doutes me reprennent à ce sujet, je desserre mon étreinte. Je le regarde sans trop savoir quoi dire.

Nous faisons déjà des plans d'avenir alors que nous venons à peine de se mettre ensemble. Après, ce n'est pas un mal de se projeter. Nous souhaitons tous les deux que notre relation dure, c'est tout. Une fois dehors, il n'y aura plus que nous. Je n'ai pas besoin de peser le pour et le contre. Je sais ce que je veux. Rien ne pourrait me faire changer d'avis. Je n'ai qu'une hâte commencer une nouvelle vie à ses côtés. Voir son visage tous les jours, sentir son corps le mien, sortir main dans la main dans la rue. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais je prie pour que tout se passe bien pour nous. La solitude, j'ai déjà donné. Je ne suis plus seul désormais. Je ne peux m'empêcher de penser que le hasard a bien fait les choses. Si je ne m'étais pas inscrit à cette émission, je n'aurai jamais rencontré Avalon. Je veux la rendre heureuse. Elle le mérite. Nous pouvons rester dans ce lit des heures durant. Mon café est froid depuis une dizaine de minutes. Nous plaisantons, nous discutons des choses et d'autres comme d'habitude. Je me conduis naturellement avec elle. Comme si nous étions en couple depuis des mois. D'être enfermé dans le nid donne l'impression que le temps se prolonge infiniment. Je ne sais pas ce qui me prend lorsque je ôte son haut. Je me suis laissé guidé sur mon envie de l'instant. J'en ai presque oublié les conséquences d'un tel geste. Mais cela n'a pas l'air de la déranger pour autant. Je poursuis mon exploration de son corps tout entier. La barrière qui m'empêche de continuer, c'est le reste de son pyjama. Mon dos cache en partie son corps semi-nu. Je ne veux pas le dévoiler au monde entier. Je fais attention à ce qu'un bout de chair ne soit pas trop à découvert. Elle semble plus détendue que d'habitude. Je suis pris d'une soudaine nervosité. Je ne dois pas céder à mes pulsions. J'aurai pu me contenter de cela, mais je voulais plus, toujours plus. A ma surprise, je la vois m'enlever mon t-shirt sans que je n'y m'oppose. Je suis pris de doutes. Je n'arrive plus à réfléchir. Le vert de ses yeux réveille en moi un désir latent. Je sens son regard sur moi. Je ne sais plus. Tout s'embrouille dans ma tête. Mes doigts effleurent la pulpe de sa lèvre inférieure. Je continue à la dévisager en silence. Sans la quitter du regard, je fais glisser son bas de pyjama jusqu'à ces genoux que je m'empresse de retirer. Il atterrit au sol, à côté des autres vêtements. Les pulsations de mon cœur s'accélèrent. Le dos de ma main frôle sa cuisse. Je dépose un baiser ardent sur sa clavicule, puis mes lèvres s'attardent sur son épaule, remontant le long de son cou que je parsème de baisers. Je murmure en riant légèrement : - On ne devrait pas. Je la scrute un instant avant de l'embrasser avec fougue, resserrant mon étreinte de plus en plus. Nos corps s'entrelacent. Mes pensées sont embrumées, ma respiration est saccadée. Mon palpitant s'emballe. Je romps le baiser à contre cœur. Je l'observe, m'assurant de sa réaction. Je peux faire machine-arrière.

On ne devrait peut-être pas autant se projeter je n'en sais rien, on risquerait peut-être d'être déçus. Pourtant je suis sûre de ce que je veux, je le veux lui, passer ma vie avec lui et rien d'autre. C'est facile de se projeter dans ces conditions, et pour une fois je n'ai pas peur, je ne doute pas de nous. Tout est allé très vite c'est vrai, mais je ne regrette rien. Ici tout va plus vite que dans le monde extérieur. Tout est plus intense, si on ce que l'on vit semble assez éloigné de la réalité, je sais que ce nous avons Enoch et moi est vrai, que cela ne s'arrêtera pas à la fin de l'aventure. Je l'espère en tout cas, je ne vois pas comment cela pourrait arriver. J'ai envie de goûter au bonheur pour une fois, je crois qu'il ne m'est pas interdit. Je lui fais confiance, je lui laisse même retirer mon haut. Je n'y émets aucune objection. Je ne sais pas tellement pourquoi il le fait, mais je ne dis rien. Il me cache des caméras, je ne suis pas mal à l'aise avec lui dans cette tenue. Je pourrais l'être, mais curieusement la situation me convient, je lui souris même. J'ai envie de sentir sa peau chaude contre la mienne, de sentir une autre proximité entre lui et moi. Je le débarrasse de son t-shirt, il se laisse faire. Je le serre tout contre moi, c'est une sensation tellement agréable, je pourrais rester comme cela pendant des heures. Je sens que quelque chose ne va pas chez lui, je ne saurais dire quoi. Je le scrute longuement, caressant tendrement sa joue. Il enlève finalement mon bas de pyjama qui vient s'échouer au sol. Je ne dis rien sur le moment, je me sens bien dans ses bras. Je sens ses lèvres chaudes se poser sur ma clavicule, et remonter le long de mon cou. Je soupire avant de me raidir. Il me dit qu'on ne devrait pas. Je suis perdue, mes pensées s'embuent quand il m'embrasse. Je ne peux résister à ses lèvres, je réponds au baiser avec envie. Quand il se détache je le regarde, je doute, il peut le voir j'en suis sûre. Je ne suis pas certaine du sens de sa phrase, de chacun de ses actes. Je ne sais pas s'il a envie qu'on aille plus loin, là tout de suite. On ne peut pas, on n'en a pas encore parlé, j'ai des choses à lui dire et puis tout le monde pourrait rentrer. Alors peut-être parlait-il d'autre chose. On ne devrait pas quoi ? » je lui demande, j'espère qu'il ne le prendra pas mal. J'aimerais continuer cet échange, j'aimerais goûter à nouveau à ses lèvres, passer la matinée à l'embrasser, à le serrer contre moi, mais là je suis perdue.

Ce ne serait pas raisonnable, je sais. Je l'ai su dès que je lui ai enlevé la première couche de vêtement. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je n'y ai pas réfléchi sur le coup. J'ai eu envie de sentir sa peau contre la mienne. Tout ce qu'il y a de plus d'innocent et de chaste jusqu'à ce que mes pensées se brouillent. Je suis troublé par la vue de son corps à moitié nu contre le mien. Je me suis tellement laissé submerger par mes émotions que j'ai oublié où j'étais. Dans le dortoir, devant les caméras. Un candidat peut rentrer à n'importe quel moment. Je n'ai pas envie que quelqu'un assiste à cela. Cela reste un moment privé que je ne veux partager avec personne. J'aime ses caresses, nos étreintes et ses baisers. J'ai pris peur, je crois. Sous l'effet de la panique,  j'ai un peu perdu le tête. Sur l'instant, ma parole a dépassé ma pensée. Ce n'est pas sorti comme je l'aurai voulu. Je suis en train de l'inquiéter, je le sens. Mon trouble ne doit pas affecter notre échange. Cela me plaît d'être aussi proche d'elle. On ne peut pas rêver de mieux comme proximité. J'ai été trop gourmand, je pense. Je dois me calmer pour l'instant. Je murmure d'un ton plus doux : - Non, ce n'est rien. Oublie ça. Je baise délicatement sa main, puis son front pour l'apaiser. Je l'embrasse furtivement. Il n'y a rien de grave. J'ai parlé tout haut, sans faire exprès. C'était plus pour me convaincre que je disais ça. Ce n'était pas contre elle. Je constate que je ne suis pas si infaillible que cela. Je pensais pouvoir me contrôler. A l'évidence, non. Mais je n'éprouve aucune amertume. C'est de ma faute et non la sienne. Elle n'a rien fait de mal. Il faut que je m'habitue au fait qu'elle est différente. Je n'ai pas envie que sa différence soit un obstacle à notre relation. Je veux comprendre, c'est tout. Je fais un blocage dessus, depuis pas mal de temps. J'hésite à lui en parler. Je n'ai pas envie de la brusquer et de l'offenser surtout. Je demande d'une voix hésitante : - Tu ne crois pas que c'est le moment d'en parler ? Elle sait de quoi je parle. Je ne veux pas lui mettre la pression. Je ris légèrement pour alléger l'atmosphère. Je lui souris avec tendresse. Je me laisse tomber sur le côté. Je la blottis contre moi, lui caressant doucement le visage.

Je l'ai laissé faire, je ne voyais pas trop où tout cela pouvait nous mener, mais je n'ai rien dit parce que j'ai une confiance aveugle en lui. J'étais bien dans ses bras, j'aimais pouvoir sentir sa peau nue contre la mienne. J'ai pris peur quand il m'a dit que l'on ne devrait pas. Je me suis un peu crispée. Je ne sais pas ce dont il a envie, ce qu'il voudrait. Je commence à douter légèrement, je ne sais pas trop ce que ses paroles sont censées vouloir dire. De plus je suis à moitié nue. J'ai l'impression qu'il voudrait aller plus loin. Pas maintenant on ne peut pas faire ça, on n'en a même pas parlé. Il me dit d'oublier ce qu'il vient de dire. Je ne lui en veux pas, je voudrais juste que l'on s'arrête avant que la situation dérape. Il m'embrasse rapidement, ce qui m'apaise légèrement. Je doute moins, je me sens en sécurité avec lui. Il a le droit d'avoir des moments de faiblesse. Il me demande si ce ne serait pas le moment d'en parler. Ah le moment est donc venu. Je sais de quoi il parle, j'essaie de trouver un peu de soutien dans ses yeux. Je hoche la tête pour lui signifier que je suis d'accord. Il retombe sur le côté, venant me serrer contre lui. Blottie contre lui, je me serre le plus possible contre lui, j'ai besoin de me sentir soutenue. Je sais qu'il a envie de comprendre, que ça l'intrigue. « Tu sais déjà que physiquement, je ne pourrai jamais en avoir envie. » je lui dis pour commencer. Ma voix est basse, je suis gênée de parler de tout ça. J'ai peur qu'il me trouve trop différente au final, qu'il ne veuille plus de moi. « Mais ça ne veut pas dire que ça me dégoûte. Je le fais parce que c'est une manière de se sentir proche de l'autre, d'une manière dont on ne pourra jamais l'être plus, physiquement parlant. Et puis on le fait aussi pour l'autre. » J'utilise le 'on' impersonnel, parce que je crois que c'est plus facile d'en parler de cette manière. Je resserre mon étreinte, je n'ose plus tellement croiser son regard. Pourtant il faut que je continue. « Et puis je ... On ne ressent pas de plaisir, enfin si mais si tu veux ce n'est pas quelque chose qui nous fait réellement plaisir. Ça m'est indifférent, ce n'est pas désagréable mais je ne peux pas dire que ce soit la chose que j'aime le plus. Je ressens un peu la même chose que quand je me brosse les dents, ce n'est ni désagréable, ni particulièrement agréable. C'est agréable pour nous de ... voir que ça plaît à l'autre, c'est en quelque sort la seule manière pour nous d'aimer ça réellement. » Mes joues s'empourprent au fur et à mesure que je parle, je ne suis pas particulièrement à l'aise avec tout ça. « Et je crois que tu sais à peu près tout, mais tu as peut-être des questions à me poser. » Je suis prête à y répondre, maintenant je lui ai tout dit.

Je crois qu'il est temps d'aborder ce sujet avec elle. C'est ce qu'on aurait faire en premier. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Je suis prêt à entendre ce qu'elle a à me dire. Je la soutiens du mieux que je peux. Je vois que ce n'est pas évident d'en discuter. Elle m'explique pas à pas ce que implique son asexualité. Au fur et à mesure de ses explications, je commence à en saisir les nuances. Elle s'est blottie contre moi. Pour la rassurer, je le lui fais savoir en caressant tendrement sa joue. Elle n'ose plus mon regard. Cette conversation la met un peu mal à l'aise. Je crois que cela me suffit. Je n'ai pas envie de lui bombarder de questions. Elle n'est pas une bête de curiosité. - Non, aucune. Je comprends mieux maintenant. Pour l'instant, ça me convient. Je n'ai pas à en savoir plus. Je la découvre de plus en plus. Je suis ravi de cette échange. - Merci. Je sais que ça n'a pas été facile pour toi d'en parler. Je continue à caresser son visage. - Je suis désolé pour tout à l'heure. Cela ne se reproduira plus. Je colle mon front contre le sien. Je resserre mon étreinte un peu plus fort. Je souffle : - J'ai envie de toi. J'ai envie de te faire l'amour. Je rougis un peu en disant cela. Ce serait mentir de dire que je ne la désire pas. Mais dans mon cas, c'est plus que l'assouvissement d'une pulsion.  C'est une preuve d'amour. J'ai peut-être une vision désuète de la chose, mais c'est ma façon de concevoir l'acte charnel. Je reste un homme malgré tout. Chaque homme a ses faiblesses. - Ça, je ne peux pas le nier. Mais je n'ai pas besoin de ça pour me sentir proche de toi. Ça ne changera jamais ce que je ressens pour toi. Quand je dis "ça", elle sait à quoi je fais référence. Sa différence n’enlèvera jamais le fait que je tiens sincèrement à elle. Je n'irai nulle part. C'est elle que je veux. Je poursuis d'une voix chaleureuse : - Je veux te faire plaisir aussi. Ces moments d'intimité, je les partagerai qu'avec toi. Il n'y a que toi qui puisse me troubler autant. Je pose sa main sur ma poitrine, là où se trouve mon cœur. Il bat à la chamade. Il n'y a qu'elle qui me fait cet effet là. Il n'y a qu'elle. Un cœur qu'elle a ravivé grâce à son affection à mon égard. Je la fais basculer sur son dos. Je suis de nouveau sur elle et je lui souris d'un air mutin. Nos visages sont proches, nos lèvres se frôlent à peine. Je murmure : - Où on n'en était déjà ? Je ris légèrement, je continue à lui sourire. Je plonge mon regard dans le sien. Mes lèvres effleurent sa mâchoire, remontent à la commissure de ses lèvres. - Ah oui, je sais. Je l'embrasse avec envie. Mes mains reprennent possession de son corps tout entier. Je lui prodigue de doux caresses sur son ventre tandis que l'autre main se perd dans ses cheveux. Je frémis au contact de sa peau chaude contre la mienne. Je ne demande pas mieux. Je revis. Une sensation de bien-être m'envahit.