La colère est passée, il n'y a plus du tout de once de colère en moi c'est passé c'est la tristesse et la peur qui est entrain de m'envahir. Je me sens tellement mal de le rendre mal, j'pensais pas que ça puisse arriver, j'pensais pas voir cette facette de lui un jour. J'ai peur qu'il ne me pardonne jamais et que ça foute tout en l'air. J'suis tétanisé par la peur de le perdre. Rien que l'envisager ça me terrifie davantage. Ce n'est pas habituel pour moi non plus de dépendre de quelqu'un, parce que je dépend carrément de lui et ça ne me plait pas plus. J'suis pas habituée, je n'ai jamais songé à quitter mon appart pour un mec, alors quitter mon pays sûrement pas. C'est lui qui me fait agir comme ça. Il me fait perdre tout contrôle, il me fait faire des choses que je ne ferais pas habituellement, il a bouleversé mon rythme de vie et ça ne me pose pas le moindre problème, je me sens bien et je sais qu'il n'a pas l'air si mal lui non plus, il l'aurait dit sinon il me l'aurait fait comprendre c'est sûr. Il ne vivrait pas avec moi comme ça si ça ne lui convenait pas un minimum. Il n'est pas si maso. Il me demande de m'en aller et je le crois plus sérieux que tout à l'heure. Sauf que finalement j'aurais dû partir puisque ça ne se serait pas produit tout ça, le fait que je le mette dans cet état pareil. Je ne peux pas me résoudre de le laisser comme ça, maintenant mais tout court aussi. Sauf que lui ne trouve rien de mieux à me dire que c'est une mauvaise idée que j'sois ici. Evidemment ça me fait un mal de chien mais de toute façon je pleure déjà. J'suis pas une pleurnicharde, je suis simplement épuisée, mes nerfs lâchent. Je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit une erreur parce que hormis ça les semaines précédentes se sont plutôt bien passées, ça ne fait pas trois mois que je suis là mais quand même. « On s’en fiche de ce que j’aime ou pas, le fait est que j’ai fait une erreur en t’acceptant ici, c’est tout. » Je baisse les yeux quelques instants. Il est carrément têtu et pas du tout rationnel mais je comprends, ouais j'comprends mais je n'accepte pas, je souffle parce que je n'ai pas envie de hausser le ton une nouvelle fois et je lève les yeux pour le regarder. Son regard n'est pas vraiment avenant, mais ça n'a pas d'importance. Je m'en fous. « Au contraire c'est la seule chose qui importe, c'était pas une erreur c'est cette dispute qui en est une. Ce que je t'ai dit, je regrette et peut être que tu t'en fous complètement mais c'est vrai. J'veux pas te faire de mal, c'est la dernière chose que je souhaite, si j'avais su les conséquences, je n'aurais jamais dit ça. Surtout que c'est faux. » Ma voix est tellement plus faible qu'elle ne l'était auparavant, j'veux pas recommencer, j'essaye de mesurer mes mots, je veux faire en sorte d'essayer de ne pas empirer les choses mais le problème c'est que je ne mesure pas la portée, je ne sais pas exactement où je peux aller sur ce sujet parce que j'sais pas du tout ce qu'il a traversé, j'suis totalement dans l'inconnue et c'est délicat. J'ai la preuve qu'il est loin d'être égoïste parce qu'il aurait pu me virer, s'il était à ce point égoïste il ne me prendrait pas dans ses bras, il ne l'a jamais fait. Et je dois dire que ça m'aide énormément. Enfin pas dans l'immédiat parce que je pleure de plus belle, je ne peux pas perdre ça. Je me calme, j'essaye. Et je prends la parole. « J’fais pas exprès. » Je ne peux pas m'empêcher de sourire un peu. Un truc discret quand même. « C'est encore mieux alors... » Je murmure. Oui c'est encore mieux parce que ça veut tout dire. C'est naturel, il se soucis de moi naturellement. Et ça l'emporte sur le reste, je ne me réjouis pas trop parce que je pense qu'on est à l'abris de rien. Il est trop imprévisible, ce câlin je n'aurais pas pris la peine de le rêver parce que c'est pas un truc qu'il fait. Alors le reste. Je pose mes mains sur son visage, je le regarde mieux, y'a toutes ces émotions qui nous traversent. Ces émotions contraires et je continue de répéter que je partirais pas. Ça le fait soupirer. Je me dis que ce n'est pas vraiment bon signe. Je quitte son visage pour passer mes bras autour de son cou, je me colle un peu plus, enfin si c'est possible. « Tu devrais.. » rhaa il est têtu c'est pas possible. Mais je n'ai pas vraiment le temps de répondre puisqu'il m'embrasse. Oh. Il est incroyablement doux ce baiser. Incroyablement agréable aussi. « T'en as pas vraiment envie et moi non plus. Alors je reste et ... » Et je ne termine pas ma phrase puisque je l'embrasse à nouveau de façon particulièrement tendre au moins quand on s'embrasse j'raconte pas n'importe quoi, c'est bien aussi, c'est mieux même.

Après tout ça, tu allais sûrement te montrer plus distant avec Monroe. Sans que tu le fasses exprès. C’était plus fort que toi, tu ne pouvais qu’instaurer des distances après ce qui venait de se passer. Pour te protéger. Même si tu n’étais pas si sûr que ça puisse marcher. Tu étais comme ça, tu mettais un fossé entre vous deux histoires que tu ne te retrouves plus dans la même situation. Tu ne savais même pas si tu y arriverais. Mais il le fallait. Tu ne pouvais pas la laisser te connaître comme ça. Tu ne pouvais pas la laisser avoir ce genre de pouvoir. C’était inadmissible. Tu maintiens même que c’était une mauvaise idée que Monroe vienne en France. Que tu aies apprécié ou non ces dernières semaines étaient vraiment sans importance. Pas maintenant dans tous les cas. « Au contraire c'est la seule chose qui importe, c'était pas une erreur c'est cette dispute qui en est une. Ce que je t'ai dit, je regrette et peut être que tu t'en fous complètement mais c'est vrai. J'veux pas te faire de mal, c'est la dernière chose que je souhaite, si j'avais su les conséquences, je n'aurais jamais dit ça. Surtout que c'est faux. » C’était trop facile. Ce n’était pas la peine de mentir. Si elle avait dit ça, c’était qu’elle le pensait. Sinon ça ne serait pas sorti. Oh que non. Tu ne peux pas t’empêcher de lever les yeux au ciel, c’est bien beau tout ça, mais ce n’est pas la vérité. Du moins, toi, tu en es certain que ça ne l’est pas. Tu secoues la tête de droite à gauche, montrant bien ton désaccord. Ou plutôt le fait que tu ne la croyais pas. De plus, tu étais quelqu’un de rancunier. Ce n’était pas nouveau. « Tu l’aurais pas dit si ce n’était pas vrai. » que tu dis simplement en haussant les épaules. Ça n’avait plus d’importance maintenant. C’était trop tard, ce qui était fait était fait. Ce n’était pas la peine de se rattraper, rien n’arrangerait ton cas et ce que tu pouvais ressentir à ce moment même. T’as juste envie qu’elle parte, qu’elle te quitte. Tu veux être de nouveau seul, tu ne veux plus de ce genre de scène, ce genre de parole. Tu veux le bon silence auquel tu avais le droit avant qu’elle ne soit là. Et pourtant, tu la vois pleurer et tout bascule dans ta tête, tu la prends directement dans tes bras. C’est plus fort que toi. Idiot que tu es. Tu ne prends jamais les gens dans tes bras, toi. Ce n’était clairement pas ton genre. Mais avec Monroe, tout devenait différent. Et ça te faisait peur, et tu n’aimais pas ça. « C'est encore mieux alors... » Tu ne réponds rien, il n’y a rien à répondre. Tu ne voyais pas vraiment en quoi c’était mieux, en quoi ça pouvait être différent. Tu ne veux pas qu’elle sache que tu tiens à elle, que t’en as quelque chose à faire. Et tu persistes à croire que c’est le cas, qu’elle n’y voit que du feu. Tu peux être vraiment naïf et têtu parfois. Mais elle l’était aussi. Puisqu’elle refuse de partir, malgré le million de fois où tu avais pu lui demander. Tu voulais juste qu’elle parte pour mettre fin à tout ça. Tu ne serais plus en danger comme ça. Même si d’un côté, elle allait te manquer. Tu avais besoin d’elle en quelque sorte, juste un peu. Oh oui, que très peu. N’exagérons rien non plus. Mais tu n’aimais pas ces mauvaises habitudes que tu avais pu prendre. Vraiment pas. Bref. Encore une fois tu lui dis qu’il serait préférable qu’elle parte. Mais tu l’embrasse juste après avoir fini de parler. Tu ne pouvais pas t’en empêcher. C’était vraiment étrange ce pouvoir qu’elle pouvait avoir sur toi. Tu ne savais pas si tu aimais ça ou si tu détestais ça. Il valait mieux détester ça. « T'en as pas vraiment envie et moi non plus. Alors je reste et ... » Bah tiens, comme c’était étonnant. Elle ne t’écoutait jamais de toute manière. Tu restais convaincu que c’était mieux pour vous, mais bon. T’es un peu trop occupé à l’embrasser pour y penser, là. Et puis quand vos lèvres se détachent afin de pouvoir respirer, tu parles enfin. « Et ? » Elle n’avait pas fini sa phrase. Qu’est-ce qu’elle avait à dire, encore ? « Et puis tu ne peux pas savoir si j’en ai envie ou non. » que tu dis en l’embrassant de nouveau. Oui, bien sûr, ça ne se voyait pas. Hm. N’importe quoi, tu faisais vraiment n’importe quoi avec elle à tes côtés. Ça te mènerait à ta perte.

Je ne sais pas où ça nous mène tout ça, cette histoire, cette dispute. Tout quoi. J'en sais rien et ce serait mentir de dire que je n'ai pas peur de tout ça. Je suis tétanisée, j'ai peur de cette relation parce qu'elle ne ressemble pas à une relation habituelle mais c'est aussi pour cette raison que je veux me battre pour ça. Pour Sandro. Je sais qu'il mérite que je me batte et je sais aussi qu'il n'accepte rien de tout ça, la plupart du temps il agit en conséquence mais il ne l'avouera jamais alors c'est plus compliqué surtout dans ce genre de situation. Les disputes c'est carrément la merde, tout le temps mais là j'crois que c'est pire parce qu'on a deux caractère explosifs et qu'on veut tous les deux avoir le dernier mot. Je l'ai plus ou moins eu ce dernier mot mais à quel prix ? Est-ce que ça en valait la peine de le voir dans cet état ? Je ne crois pas non. Absolument pas mais ce n'est pas une raison pour que je baisse les bras. J'ai eu envie pourtant parce que lui l'a fait, mais je ne le veux plus. il mérite que je me batte, il faut que je me batte pour préserver ce qu'on a. Les choses qu'on partage, je suis peut être stupide. Je suis peut être utopique j'en sais rien mais je m'en fous. Je ne peux pas ne pas être là pour lui. Je sais bien qu'il ne doit pas me croire et que ça ne changera rien que je lui dise que je regrette pas maintenant, peut être jamais. Mais c'est important parce que c'est la vérité. Je ne me trompe pas puisqu'il lève les yeux au ciel. Tellement prévisible. Oh je sais aussi qu'il est rancunier et que c'est quasi impossible de lui faire entendre raison, je sais tout ça. Mais ça m'est égal parce qu'il se trompe et je ne peux pas rester les bras ballant à le regarder se voiler la face sans réagir. « Tu l’aurais pas dit si ce n’était pas vrai. » Oui bon c'est plus délicat c'est vrai que je dis toujours ce que je pense et qu'il le sait mais bon c'et pas comparable. « Non, et ne me dis pas que penses tout ce que tu dis quand t'es en colère. » Déjà il ne veut pas que je parte réellement encore moins pour aller retrouver un mec donc moi je ne trouve pas qu'il est soit lâche et égoïste. Enfin je trouve qu'il baisse les bras un peu trop rapidement mais pas de là à le considérer comme lâche, et il est loin d'être égoïste pas là non. Je veux dire tout le monde l'est plus ou moins à un certain moment, il peut l'être quand il dit que c'est une erreur que j'sois là mais il parle sous le coup de la colère, peut être qu'il le pense dans l'immédiat mais enfin bref. Il me prend dans ses bras parce que je pleure, parce qu'il tient à moi. Il est en colère contre moi, il m'en veut mais malgré tout, il fait ça pour moi. Parce que j'suis importante pour lui et voilà encore une connerie que j'ai dit et qui est fausse la preuve. J'pense que beaucoup pourraient croire que je me fais des films mais non, enfin ça se voit quand même. Je le connais aussi, j'ai appris à découvrir sa façon de fonctionner, spécialement avec moi d'ailleurs. Il ne s'exprime pas avec des mots, il ne me rien, mais il me le montre, il l'a toujours fait et il continue c'est principalement pour cette raison que je ne veux pas partir, ce n'est pas la solution. Je le lui dis et il m'embrasse. Aussi surprenant que ça puisse paraître. Mais bon je lui dis qu'il ne veut pas que je parte, je ne fais pas exprès de le contrarier, je fais ça pour nous. Mais je ne poursuis pas parce que j'ai encore envie de l'embrasser, ses lèvres tout près de moi, c'est pire qu'une drogue. Une drogue des plus agréable en plus. Si nous n'étions pas obligé de respirer ce serait mieux mais bon, au moins on se parler entre deux baisers. « Et ? » Merde il a remarqué. « Et puis tu ne peux pas savoir si j’en ai envie ou non. » Il est drôle. Mais je ne peux toujours pas répondre parce qu'il reprend possession de mes lèvres. Encore une preuve parfaite. Mais bon, moi j'vais pas m'en plaindre j'aime être là et j'aime l'embrasser. Mais il faut arrêter parce qu'on va finir par mourir asphyxié et en plus il faut que je lui réponde. « Et rien du tout... Ça va t'énerver... » Je hausse les épaules alors que passe une main dans ses cheveux, j'adore caresser sa nuque, sentir ses cheveux dans mes doigts. « Si je peux c'est plutôt flagrant même, je le sais, je sais que tu tiens à moi aussi et par conséquent tu veux que je reste. » Je peux lire en lui, pas tout non et heureusement mais y'a des trucs que je sais et plutôt bien même. J'espère que ça ne va pas le bloquer, je préfère encore qu'il nie tiens, ça j'ai l'habitude. Je souris légèrement et je l'embrasse encore. Je ne peux pas m'en empêcher, il faut aussi dire que nos lèvres s'effleurent sans arrêt quand on se parle.

Au final tu ne savais même pas si votre « couple » en valait la peine. Parce qu’autant dire que toi, tu n’étais pas habitué à ça. Et ça devait se voir. La vie à deux, tout ça. C’était la première fois. Et autant dire que tu n’étais pas doué. Vivre seul engendrait le fait que tu ne pensais que pour toi. Pas pour deux. Et puis, tu n’étais clairement pas ce copain parfait qui ramenait des fleurs après le boulot, ou qui ramenait beaucoup d’argent – même si Monroe n’avait pas vraiment besoin d’argent – bref, t’avais rien de la personne avec qui on voudrait vivre ou être en couple pendant une longue durée. Et même si tu avais commencé à te taire à propos de ça, dans ton esprit il restait évident que Monroe finirait par se lasser et partir dans quelques temps. Parce que ça te paraissait impossible qu’elle puisse rester plus qu’un certain laps de temps. Genre quelques mois. A coup sûr, elle en aurait marre de toi. Enfin bon. En attendant, c’était toi qui voulais qu’elle parte. A cause de tout ça, de tout ce qui venait de se passer aujourd’hui, de ce qu’elle venait de dire. Tu te rendais compte qu’elle avait un certain pouvoir sur toi, et tu n’appréciais pas du tout. Et ce n’était pas le genre de chose que tu pourrais oublier de sitôt. Ouais, le pardon, ce n’était pas vraiment ton truc. Encore pire que la vie de couple, c’était pour dire. Il fallait le faire. Mais bon, ce n’était pas une surprise, et tu ne t’en étais jamais caché. Alors, naturellement, lorsque Monroe fait son petit discours, tu ne la crois pas vraiment. Evidemment. « Non, et ne me dis pas que penses tout ce que tu dis quand t'es en colère. » Encore une fois, il n’était pas question de toi, mais d’elle. Tu ne voulais pas être comparé à elle, ou même à n’importe qui en fait. Parce que comme l’ingrat que tu étais, tu te donnais tous les droits. Mais pas à elle. « Moi c’est pas pareil. » Bien sûr que ce n’était pas pareil, du moins tu te plaisais à le croire. De toute manière, elle pouvait dire presque n’importe quoi, tu resterais convaincu que ces paroles, là, elle les pensait. Qu’elle pensait que tu étais un lâche et un égoïste ; et elle avait bien raison. Dans tous les cas, tu la prends dans tes bras pour essayer de la faire arrêter de pleurer. Tu fais pas vraiment de câlin aux gens, encore moins dans ce genre de situation, mais la voir pleurer t’as quelque peu chamboulé. Enfin, chamboulé, c’était un bien grand mot. Disons que tu n’avais pas apprécié de la voir comme ça. En tout cas, ça à l’air de marcher. Et après qu’elle t’ait remercié, tu finis par l’embrasser. C’était comme si vos lèvres étaient destinées à se retrouver collées. Et tant mieux. Tu ne peux pas te lasser de ses lèvres. Tu l’embrasses encore et encore, tu t’arrêtes pas. C’est plus fort que toi. Tu restes énervé, tu restes vexé, tu n’oublies pas, mais t’as ce besoin de l’embrasser. Mais il faut bien s’arrêter par moment. Accessoirement pour pouvoir parler et respirer. Des choses secondaires, en sommes, oui oui. Hm. « Et rien du tout... Ça va t'énerver... » Tu ne peux pas t’empêcher de soupirer, et de la regarder mal, même si tu ne sais pas ce qu’elle avait à dire. Mais si elle savait que ça allait t’énerver, c’était que ça allait t’énerver. T’as toujours tes bras entouré autour de sa taille tandis qu’elle passe une de ses mains dans tes cheveux. A vrai dire c’est pas désagréable. « Vas-y, je t’écoute. » Maintenant qu’elle avait commencé… Il fallait que tu saches. Même si tu n’allais pas aimer. C’était comme ça, ton côté curieux. « T’as qu’à tourner un milliard de fois ta langue dans ta bouche avant de parler. » Oui, ça serait tellement mieux. Ça vous éviterait pleins de choses. Parce que Monroe et son débit de paroles… voilà. « Si je peux c'est plutôt flagrant même, je le sais, je sais que tu tiens à moi aussi et par conséquent tu veux que je reste. » Peut-être que tu tenais à elle. Très probablement. Mais tu n’arrivais pas à l’admettre, et encore moins le dire à voix haute. T’y pouvais rien, c’était dans ta nature et dans tes habitudes de nier et de faire comme si tu n’accordais d’importance à personne. « C’est faux » que tu murmures avant qu’elle ne se rattaque à tes lèvres, pour ton plus grand plaisir. Une de tes mains vient se déposer dans son cou, c’est fou ce que ses lèvres peuvent te faire oublier pour quelques instants. Ouais, elle a vraiment un pouvoir étrange sur toi, cette Monroe.

Je ne sais pas s'il comprendra un jour qu'il me convient très bien. Je sais très bien qu'il n'est pas parfait, qu'il est loin des standards habituels, il n'est pas romantique, il ne va pas m'inviter au ciné, ni nul part en fait, mais je le sais parfaitement. Je suis consciente de tout ça. J'en suis consciente et à vrai dire je n'ai jamais voulu d'un mec comme ça, qui m'apporte des fleurs, qui m'ouvre la porte parce que j'aurais bien l'air idiote d'attendre devant une porte que je peux ouvrir moi-même. Je n'ai pas d'un mec soumis ou chiant, il me va très bien, je sais très bien ce dont j'ai envie et honnêtement je me sens bien ici, suffisamment bien pour rester et ne pas me poser de questions. Je me demande pas combien de temps j'vais rester si je vais finir par partir parce qu'il va me saouler, y'a des hauts et des bas dans un couple c'est normal surtout quand on prend en compte notre tempérament, on a rien de traditionnel. Et puis de toute façon c'est lui là qui passe son temps à me dire de m'en aller, alors certes il ne le veut pas forcément toujours mais ce n'est pas moi veux à tout prix le quitter. Peut être que ça va être super dur, surtout s'il ne veut pas me pardonner, c'est difficile de vivre avec ça, savoir qu'il m'en veut toujours autant, j'essaye de lui expliquer que je ne pensais pas tout ça mais il n'a pas l'air de me croire. Il est carrément têtu dans son genre. En plus c'est bien beau tout ça mais j'suis pas la seule à dire des choses qui dépassent ma pensée quand je suis en colère, lui aussi. « Moi c’est pas pareil. » Ah oui c'est vrai j'avais oublié qu'il était au dessus de tout lui, qu'il avait tout les droits et que moi et même tous les autres on pouvait la fermer. Je lève les yeux au ciel. N'importe quoi. Vraiment. « Bien sûr que c'est pareil t'es pas un surhomme mon ange. Et puis parce que j'ai clairement dit de la merde. Je peux te citer des exemples qui prouvent que t'es ni un égoïste ni un lâche, que tu me crois ou non. » Je suis super calme, ma voix est douce, posée et j'espère que ça passera mieux. J'veux pas l'énerver encore, ouais bon trop tard, tant pis. De toute façon il me prend dans ses bras alors bon. Et ça me permet d'arrêter de pleurer et d'être légèrement rassurée, et je l'en remercie et on s'embrasse parce que l'attraction est plus forte que le reste vraisemblablement. Et ça apaise un peu, moi du moins, j'pense qu'il est aussi énervé mais bon au moins je suis toujours dans ses bras. J'aurais dû trouver un autre truc en tout cas que lui dire que ça aller l'énerver, certes c'est vrai mais bon c'est peut être pas la peine de continuer de l'énerver. Son regard change et il soupire. Merde. « Vas-y, je t’écoute. » Oui mais non j'suis pas obligé de lui raconter. « T’as qu’à tourner un milliard de fois ta langue dans ta bouche avant de parler. » Il me fait sourire légèrement. Je secoue la tête, non mais comme si ça suffisait. ce serait trop simple. « Je préfère le faire dans la tienne. » Oui ça c'est mieux quand même, plus agréable et plus utile aussi, mais bon j'crois que j'suis obligée de lui répondre non ? Ouais bon, merde. « J'voulais juste dire que t'avais pas vraiment le choix sur le fait que j'reste ou non. Rien de très surprenant en fait. » Ce n'est pas comme s'il était habitué à me voir faire ce qu'il me disait. Enfin certains trucs si mais j'passe mon temps à faire ce que je veux, le contredire aussi, j'fais pas exprès mais j'suis pas soumise surtout si c'est pour un truc comme ça dont il ne veut pas. Parce qu'il ne veut pas que je parte, parce qu'il tient à moi, bon évidemment il nie, le contraire aurait été très surprenant. « Si tu le dis.. » Mouais tant que je le sais il peut nier moi je m'en fous hein. En plus j'ai autre chose à faire là dans l'immédiat que le contredire, ouais y'a encore un truc qui m'empêche de le faire, l'embrasser, mon activité préférée sur cette Terre, ses lèvres. Il pose une main contre moi cou et c'est plutôt agréable, bon par contre, j'crois que ce serait bien qu'ils fassent un truc pour qu'on puisse respirer en s'embrassant parce que là j'suis obligée de me détacher et c'est pas forcément un truc dont j'ai particulièrement envie. Mais comme il le faut. Je le regarde et je souris légèrement, un sourire assez timide compte tenu de la situation. Mais j'ai un truc à demander. « Tu crois que tu pourrais t'arranger pour te libérer pour un jour ou deux ? Déplacer des entraînements, enfin des trucs que tu fais ?» Je murmure contre ses lèvres, non ce n'est pas innocent et j'espère que ce n'est pas trop tôt mais bon c'est important alors j'dois lui demander.

C’est plus fort que toi, tu n’arrives pas à accorder ta confiance aux gens. C’est au-delà de tes forces, tu ne peux pas t’ouvrir aux personnes. Tu n’y arrives pas. A vrai dire, tu n’essaies pas non plus. Par peur d’être déçu. Et donc évidemment, tu penses que Monroe ment. T’en es certain, même. Si elle avait dit ça, c’était qu’elle le pensait. Et puis tu savais qu’elle avait raison. Tu le savais, sinon ça ne t’aurait pas autant chamboulé voyons. Alors pourquoi est-ce qu’elle s’obstinait ? Elle en avait assez fait comme ça pour la journée. Elle t’avait remémoré assez de choses dont tu ne voulais pas te remémorer. Elle avait fait ressortir assez de souvenirs douloureux. « Bien sûr que c'est pareil t'es pas un surhomme mon ange. Et puis parce que j'ai clairement dit de la merde. Je peux te citer des exemples qui prouvent que t'es ni un égoïste ni un lâche, que tu me crois ou non. » Des exemples il n’y en avait pas. Tu le savais. Et puis tu n’aimais pas qu’elle te surnomme mon ange. T’étais pas son ange. Et puis c’était idiot comme surnom. De toute manière, elle savait bien qu’elle pouvait dire n’importe quoi, ton avis ne changerait pas. Elle, elle ne t’écoutait pas, quant à toi tu restais sur tes idées fixes. Chacun son truc. « Si, je suis un surhomme, et puis non tu n’as pas d’exemples. » que tu dis en secouant la tête. Tu le savais, t’en étais certain. Tu n’étais pas idiot, tu savais qui tu étais, comment tu agissais. Tu savais ce que tu avais fait. Et tu savais aussi qu’elle pensait ce qu’elle avait dit. C’était évident. Tu ne parles pas sur un ton agacé, tu ne t’énerves pas. Tu montres juste que tu sais que tu as raison. Comme toujours. Sandro à toujours raison, même s’il a tort. Et puis tu finis par la prendre dans tes bras dans l’espoir de la consoler. Et ça finit en baiser. Comme toujours avec vous deux. C’était comme si tu avais ce besoin de l’avoir contre toi, et d’avoir ses lèvres contre les tiennes. En tout cas, elle a quelque chose à te dire apparemment. Et bien sûr tu te demandes ce que c’est. Qui ne se le demanderait pas, franchement ? « Je préfère le faire dans la tienne. » Tu ne peux pas t’empêcher de sourire légèrement, amusé. Tu secoues doucement la tête. « Classe. » Enfin bon, en soit ça ne te dérangeait pas le moins du monde qu’elle le fasse, soyons honnête. Enfin bref. « J'voulais juste dire que t'avais pas vraiment le choix sur le fait que j'reste ou non. Rien de très surprenant en fait. » C’était ça, vraiment ? Ce n’était même pas nouveau, tu le savais déjà. Et du coup ça ne t’énerve même pas. Parce que tout ça, tu le savais déjà. Tu lèves les yeux au ciel, et tu reprends parole. « Tu veux que je te dise quelque chose qui va t’énerver ? Tu as de sérieux problèmes.. » pour la énième fois, oui. Mais là, tu pouvais pas t’en empêcher. Surtout avec ce qu’elle venait de dire. En tout cas, tu l’embrasses directement après. Et bien sûr, tu nies être attaché à elle. Tu ne voulais pas qu’elle le sache, tu ne voulais pas que ça se sache. Et même toi, au fond, tu essayais de te convaincre que ce n’était pas vrai. Alors évidemment, tu disais que c’était faux. Elle a l’air de te croire qu’à moitié, mais tu t’en fous sur le moment, puisque tu préfères largement l’embrasser. Etrange n’est-ce pas. Ou pas. En tout cas, énervé ou non tu aimais toujours autant le goût de ses lèvres. Mais comme toujours, il faut bien respirer. Dommage. « Tu crois que tu pourrais t'arranger pour te libérer pour un jour ou deux ? Déplacer des entraînements, enfin des trucs que tu fais ?» Tu la regardes, tes sourcils se froncent. Pourquoi est-ce que tu irais te libérer pour un ou deux jours ? Enfin en soit tu pouvais faire ça, aucun de tes clients n’avait de combat très important en ce moment. Tu hausses les épaules. « Ça pourrait éventuellement se faire.. pourquoi ? » Oui, le pourquoi était le plus important. Non parce que si elle te demandait d’aller l’accompagner faire du shopping aux galeries Lafayette, autant dire que non, tu ne pouvais pas te libérer. Clair et net. Vous êtes toujours aussi prêt, vos lèvres se frôlent. C’est fou ce besoin que vous avez de vous sentir l’un contre l’autre, tout le temps. D’être collés comme ça.

Spoiler:

Honnêtement j'pense que ce serait plus simple si je connaissais plus de détail sur sa vie avant Fake Lover, non mais vraiment parce que ça m'éviterait peut être des trucs cons. J'en sais rien moi. J'sais sans doute plus de choses que la plupart des gens, enfin des gens de là bas, pas des gens d'avants, enfin je me comprends. Mais hormis l'intitulé de son faux secret, enfin le vrai mais le faux bah j'sais rien tout ce que je sais c'est que c'est tabou et qu'il est strictement interdit d'en parler sous peine de torture. Bon peut être pas de torture mais voilà quoi. Alors oui d'accord très bien mais j'suis pas bien avancé en fait. Alors j'vais pas le juger j'veux dire si j'suis là c'est parce que quoi qu'il ait pu faire ça m'est égal. J'sais bien qu'il a du faire des trucs assez dégueulasse mais c'est aussi super douloureux apparemment alors bon, non j'pense que j'pourrais tout supporter bizarrement. J'dois avoir un soucis au fond, il n'a pas tord, parce que j'suis pas sûre que ce soit normale comme situation. Enfin en tout cas je me dis que ce serait mieux pour lui, ça m'éviterait de faire une bourde où j'sais pas quoi. Et j'sais bien qu'un jour j'vais pouvoir garder le silence longtemps il a toutes ces photos de placardés partout. J'sais pas comment j'ai fait pour ne rien dire encore. Plus tard par contre j'suis pas totalement dingue là. Bon, déjà que j'sais que je parle trop, tout le temps je ne peux pas toujours tout contrôler et c'est mon problème justement là. Je n'ai pas pu contrôler mon flot de parole et il s'avère que je l'ai blessé bien comme il faut, pourtant même si une petite partie de moi l'a pensé sur le moment j'suis pas vraiment certaine que ce soit encore le cas si je suis un peu objective. Enfin pour couronner le tout je le gratifie d'un petit surnom qui ne lui correspond pas tellement, ce n'est pas vraiment un ange, on est d'accord mais ça m'amuse et qui plus est c'est sorti tout seul. « Si, je suis un surhomme, et puis non tu n’as pas d’exemples. » Un surhomme carrément ? Je lève les yeux au ciel, qu'est-ce qu'il ne faut pas attendre. Et non mais qu'est-ce qu'il en sait que je n'ai pas d'exemples ? Je ne parle pas dans le vide juste pour le plaisir de l'emmerder hein, pas là. « Si tu le dis... De toute façon quoi que je dise j'aurais tord.  » J'vais pas perdre mon temps, mais s'il était vraiment égoïste il ne m'aurait pas pris dans ses bras, je maintiens mon point de vue. Il l'est peut être plus ou moins, avec les autres mais pas avec moi. Il m'a laissé l'opportunité de venir tout en sachant que j'allais perturber ses habitudes, que j'allais le priver de sa solitude à laquelle il tient tant. Même dans le nid il ne l'a pas été. Il a voulu se nominer pour protéger notre secret, pour que je reste encore à découvert. Honnêtement, les autres ne l'ont pas proposé. Bon bah voilà. Mais j'sais bien que là ce n'est même pas la peine que je dise quoi que ce soit parce qu'il va s'amuser à me contredire même s'il sait que j'ai raison. J'vais pas me battre, j'en ai pas envie dans l'immédiat parce que ça ne changera strictement rien, j'préfère qu'on s'embrasse. C'est tellement plus agréable. Mais bon ça ne dure pas parce que j'ai fait la connerie de laisser une phrase en suspend. Sans importance en plus la phrase. Mais bon évidement il veut tout savoir et j'en arrive à dire que je préfère fourrer ma langue dans sa bouche plutôt que de la tourner un milliard de fois dans la sienne. Et ça a le mérite de le faire sourire. Moi aussi mais bon. « Classe. » Je hausse les épaules. Ça va, ce serait mieux et on le sait tous les deux. « Je t'ai laissé me baiser contre une barre de striptease aux yeux de tous alors que je ne connaissais ton existence depuis quelques jours. Non mais et puis t'as vu mes fringues, c'était évident que je suis tout sauf classe. » J'étais habillée comme une pute à la soirée pirate aussi, de mon propre chef, y'a eu l'histoire des toilettes aussi, oui bon j'aurais aussi pu me contenter de lui répondre que je n'avais jamais prétendu le contraire mais c'est bien de se remémorer les bons souvenirs. Enfin en tout cas ça m'amuse. Enfin bon je finis par lui dire ce qui risque de l'énerver bien que ce n'est pas un secret ça non plus. Enfin bon ça ne l'énerve pas tellement. « Tu veux que je te dise quelque chose qui va t’énerver ? Tu as de sérieux problèmes.. » Oh ça ? Je souris et hausse les épaules, c'est à peu près tout ce que je peux faire puisqu'il se rue à nouveau sur mes lèvres comme un junkie sur sa dope. Non mais ça ne me dérange pas, je l'aurais fait s'il ne l'avait pas fait. Et puis c'est la drogue la moins toxique qui existe quand même. Ce besoin obsessionnel d'être tout le temps collé à l'autre. C'est mieux que dire n'importe quoi en plus, comme le fait que je mente au sujet du fait qu'il tienne à moi. Il est évident qu'il essaye de se convaincre, moi je n'en suis plus convaincue depuis un moment. Des baisers et une respiration plus tard je change totalement de sujet. Oui mais bon faut bien parce que je me dis que c'est la meilleure solution, autant éviter un potentiel sujet de dispute non ? Il a l'air carrément intrigué, tant mieux j'vais pas dire que c'est le but mais presque. « Ça pourrait éventuellement se faire.. pourquoi ? » Cool, je souris, je le regarde un moment mais je ne réponds pas immédiatement, c'est insupportables ces lèvres qui se frôlent alors pour les punir je l'embrasse. Non mais. Je vais lui répondre après, enfin là quoi. « Dublin. Je pense que ce serait mieux pour tout le monde si tu m'accompagnais. On dormira beaucoup mieux c'est certain.  » Ouais enfin pas que. Mais j'pense que ce serait carrément mieux, parce que j'pense qu'il ne doit pas trop aimer que j'parte sans lui tout ça, sans pouvoir me surveiller, et j'crois que ça m'arrange bien qu'il me surveille au fond. S'il est avec moi ce sera plus simple, j'espère. J'vais devoir travailler j'vais pas là bas pour visiter mais bon ça devrait aller.

Spoiler:

« Si tu le dis... De toute façon quoi que je dise j'aurais tord. » Vrai. Totalement vrai. Quoi qu’elle puisse dire, Monroe avait tort, et tu avais raison. C’était tellement évident. De toute manière, tu restais convaincu qu’elle ne disait ça que pour te faire plaisir, et que ces mots prononcés quelques temps auparavant, elle les pensait dur comme fer. Tout simplement parce que c’était vrai, et que toi aussi tu le savais. Tout ce que tu avais pu faire dans ta vie le prouvait. Lâche et égoïste. Ça te décrivait plus ou moins bien au final. Et elle pouvait dire n’importe quoi, ça ne t’empêcherait pas de le penser. « Ce n’est pas de ma faute si tu n’as jamais raison. » que tu dis en haussant les épaules. Oui, vraiment, pas de ta faute. Tu étais borné, c’était fou. Mais tu ne pouvais évidemment pas l’admettre. A vrai dire, il y avait un millions de choses que tu n’arrivais pas à admettre. Tu refoulais tellement de trucs. Un jour, tu finirais forcément par exploser. Mais qu’importe, puisque ce jour n’était pas aujourd’hui. Vous finissez par vous embrasser – comme souvent – même si elle a un peu éveillé ta curiosité avec sa phrase pas finie. Ses lèvres sont plus attrayantes que l’envie de savoir. Mais t’insistes tout de même, il faut bien. Dans tous les cas, Monroe devrait réfléchir un tant soit peu avant de parler. Mais elle déclare préférer fourrer sa langue dans ta bouche, et autant dire que cette option te plaît bien aussi. « Je t'ai laissé me baiser contre une barre de striptease aux yeux de tous alors que je ne connaissais ton existence depuis quelques jours. Non mais et puis t'as vu mes fringues, c'était évident que je suis tout sauf classe. » Oui bon, elle marquait un point. C’est vrai que vous vous connaissiez à peine depuis trois jours lorsque vous vous étiez retrouvé dans la salle de strip tease. Et ce n’était même pas comme si vous aviez beaucoup parlé, vu que tu étais loin d’être aussi bavard qu’elle. Enfin bon, tu souris légèrement. Admettons. Monroe n’avait rien de classe en soit, mais t’en avais rien à foutre. « Oui bon, t’as peut-être raison cette fois. Puis tes fringues, tu peux les oublier, tu montres plus ces seins à personnes » que tu dis en regardant sa poitrine un court instant. Ouais, ses seins étaient à toi maintenant. Y’a que toi qui avait le droit de toucher, et de regarder, ou quoi que ce soit d’autre. Donc plus de décolleté plongeant ou quoi. Enfin bon, Monroe finit par te dire la chose qui était censé t’énerver, sauf que ça ne te fait ni chaud ni froid. Surtout parce qu’elle ne t’apprenait rien de nouveau en fait. Monroe ne t’écoutait pas. Tu le savais. Ça t’énervait, mais tu avais compris que de toute manière, elle ne changerait pas. Alors tu devais faire avec. Pour l’instant du moins, parce que ce n’était pas sûr que tu puisses supporter longtemps tout ça. Dans tous les cas, vous vous embrassez encore et encore, tu veux pas lâcher ses lèvres, t’aimes trop ça. Tu peux pas t’en empêcher, tu sais même pas comment t’en es arrivé à là, comme tu te retrouves à être accroc à ses lèvres et à son corps comme ça. Ce n’était pas bien malin, toi qui déteste être dépendant de quelque chose ou de quelqu’un. Puis finalement vos lèvres se détachent au bout d’un moment. Il faut bien. Enfin, détaché, c’était un bien grand mot, puisque vos lèvres se frôlaient tellement vous étiez près l’un de l’autre. Elle te demande quelque chose, et bien sûr tu ne peux pas t’empêcher de te demander ce qu’elle a derrière la tête. Un baiser après, elle te répond enfin. « Dublin. Je pense que ce serait mieux pour tout le monde si tu m'accompagnais. On dormira beaucoup mieux c'est certain. » Tes sourcils se froncent. Dublin. Ce qui était certain, c’était que ça ne te plaisait clairement pas que Monroe parte sans toi. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver. Ce qu’elle pouvait faire. Comme tu l’avais déjà dit, tu ne lui faisais pas confiance, mais tu faisais encore moins confiance aux potentiels mecs en chien sur elle. Ouais, tu pourrais définitivement la surveiller. « Hm.. Je sais pas.. » tu murmures tout en glissant ta main dans son dos, sous son t-shirt, tes doigts caressant doucement le bas de son bassin. « Tu dois bosser combien de temps durant les deux jours ? » Bon, évidemment que tu allais accepter. Tu n’allais pas la laisser partir seule alors qu’elle ressemblait à..ça. Fallait bien que les gens comprennent qu’elle était à toi.

Je suis sûre que ma remarque elle va le satisfaire, bien sûr que j'aurais tord puisque lui a toujours raison, c'est pas croyable d'être aussi têtu. Oui bon certes je le suis aussi mais seulement lorsque c'est mérité. J'sais quand même ce que je dis, si j'ai raison, j'ai raison bon sang. Surtout que bon, on ne peut pas dire qu'il ait souvent eu raison, dernièrement, au contraire. Mais bon qu'il en profite je n'ai pas envie de le contrarier, c'est suffisamment rare puisqu'il puisse l'apprécier. « Ce n’est pas de ma faute si tu n’as jamais raison. » Non mais je rêve, il ne pouvait pas se contenter de passer à autre chose ? Il faut encore qu'il en rajoute. Il est pas croyable. Je secoue la tête, non mais n'importe quoi, on aura tout entendu. Parfois il en dit des conneries, mais alors là il vient de décrocher la palme. N'importe quoi, j'peux pas le laisser dire une connerie pareille. Surement. « Dis surtout que tu ne reconnais jamais tes torts. » Et qu'il veut avoir le dernier mot, oui bon ça peut être que c'est un peu mon cas aussi mais bon c'est pas grand chose hum. En tout cas, je dis tout ça avec le sourire parce qu'au fond j'suis pas du tout contrarié, ça m'amuse presque son entêtement. Il a de la chance que je ne sois pas franchement susceptible parce qu'on passerait beaucoup de temps à s'engueuler mais je n'y tiens pas trop. Qui sait la prochaine bourde que je pourrais faire à nouveau, non non. Vaut mieux éviter parce qu'en plus je préfère être dans ses bras, je préfère quand on s'embrasse et tout. Et puis ce n'est pas parce qu'on s'embrasse qu'on se transforme en un de ces couples au cerveau lobotomisé. Y'a pas de risques nous connaissant, on développe juste une sorte d'addiction à l'autre, c'est pas dangereux c'est tellement moins dangereux que toutes mes anciennes addictions. En plus elle est partagée, enfin bien sûr ça, il le nie mais à la limite je m'en tape de ce qu'il dit ou non. J'sais ce que je vois, j'sais aussi que je ne suis pas très classe comme fille. J'ai pleins d'exemples. Mais après tout, je n'ai jamais menti sur la marchandise, enfin moi quoi. Il a rapidement pu voir quelle genre de fille j'étais. Encore que je ne suis pas comme ça avec tout le monde. Il a pu tester à plusieurs reprises non mais je ne l'ai jamais vraiment dupée sur qui j'étais. « Oui bon, t’as peut-être raison cette fois. Puis tes fringues, tu peux les oublier, tu montres plus ces seins à personnes » Quoi ? Il a dit que j'avais raison ? Faites péter le champagne ça se fête. Ça me fait immédiatement sourire son regard vers ma poitrine plus encore. Les vêtements, j'avais oublié. Enfin bon je ne m'habille pas comme une pute tous les jours non plus, et je mets encore moins des robes de soirées toutes les semaines non plus. Quoi qu'avec Fake Lover qui va reprendre, mon statut de présentatrice j'vais pas pouvoir m'habiller comme un sac mais bon, on verra plus tard. Un drame à la fois. Bref tout ça pour dire que j'ai pas mal de t-shirt, des trucs pas forcément décolleté jusqu'au nombril aussi. « D'accord c'est noté, j'porterais la burka même ici. » Oublier mes fringues bien sûr, enfin heureusement que l'été c'est presque fini et qu'on est à Paris et pas à L.A. J'vais supporter sans problèmes les cols roulés. « Je me suis gardée un peu de l'argent de ma cagnotte pour les fringues, mais comment on fait, tu valides avant ou je peux m'acheter ce que je veux mais j'prends que des trucs qui s'échangent au cas où ? » On sait jamais, j'suppose que je peux crever pour le traîner dans les boutiques de fringues alors faut que je m'organise. En plus ça pourrait être cool, il pourrait m'accompagner dans la cabine tout ça. Enfin bon, étant donné que nos lèvres sont si près l'une de l'autre et que ça fait bien trop longtemps qu'on ne s'est pas embrassés je le fais. On s'embrasse. Encore et encore. Et encore. De toute façon on ne peut pas tellement s'en empêcher quand on est ensemble, c'est comme ça. J'peux pas m'empêcher de le toucher non plus, et ce n'était pas franchement gagné pourtant, je ne pouvais pas le toucher sans qu'il m'envoie chier. Ça a bien changé, la situation aussi c'est sans doute logique. Enfin bon, après tous ces baisers, j'en viens à lui demander ses disponibilités parce que je songe à mon voyage à Dublin qui ne devrait pas trop tarder. Il va falloir que j'y aille et c'était plutôt tendu quand je l'ai évoqué. L'idéal c'est qu'il m'accompagne, c'est ce que je lui demande. « Hm.. Je sais pas.. » bon, ce serait plus simple s'il savait quand même. Je frissonne légèrement quand je sens sa main contre ma peau. C'est très agréable. « Tu dois bosser combien de temps durant les deux jours ? » Qu'est-ce que j'en sais moi. Je hausse les épaules pas franchement sûr de la réponse. « J'en sais rien, j'dois rencontrer mes collègues, on va devoir discuter de tout un tas de choses, j'aurais des photos à faire, des spots de pubs à tourner, mais j'en sais rien, quelques heures par jours. Je devrais avoir pas mal de temps libre, on fera ce que tu veux, mais de toute façon j'pense que tu pourras m’accompagner aux studios. » J'imagine qu'il a autre chose à faire que de raconter ce qu'il verra. Enfin de toute façon j'compte passer du temps avec lui, si je lui propose de venir avec moi ce n'est pas pour le laisser pourrir dans la chambre d'hôtel pendant que je fais je ne sais quoi. Il fait parti de ma vie et tout le monde le sait. Donc c'est bon, il va dire oui ? Limite je le supplie du regard.

Tu considérais avoir toujours raison tout simplement parce que c’était le cas. La plupart du temps, du moins. Hm. Oui. En tout cas, Monroe n’a pas l’air d’être du même avis que toi. Tu ne comprends pas pourquoi, une évince pareille. « Dis surtout que tu ne reconnais jamais tes torts. » Tu lèves les yeux au ciel. N’importe quoi. C’était elle qui avait tort. Clairement. Pourquoi est-ce qu’elle n’admettait pas ses torts, elle ? Toi, de ton côté, tu n’en avais pas, des torts. Voilà tout. « Arrête ça, mes torts sont inexistants. » Bien évidemment, hm. Tu le savais, tu le savais. C’était simple. Tout simple. Bref, en tout cas, vos lèvres se retrouvent bien vite. Elles s’aiment trop pour être séparés trop longtemps, ces lèvres. Oh que oui, tu en étais malheureusement témoin. L’amour fou entre vos langues, oui oui. Mais il faut bien se détacher de temps à autre, respiration oblige. Et vous parlez, donc. Monroe n’avait rien de vraiment classe, tout le monde le savait, et ça ne te dérangeait pas le moins du monde. Tu ne voulais seulement pas qu’elle exhibe ses seins devant tout le monde. Tout simplement parce que maintenant ils étaient à toi, ces seins. Et personne d’autre. Plus de regard dessus, plus rien. C’était ton trésor à toi, ces deux merveilles. « D'accord c'est noté, j'porterais la burka même ici. » Tes sourcils se froncent automatiquement, t’y peux rien. T’es con. Tu déposes même une de tes mains sur un de ses seins, genre pour les protéger. Elle te contamine, truc de fou. « Non ici ça ira hein. » Genre chez toi. Après, dehors, bien sûr, la burka était autorisée. Evidemment. T’étais trop possessif, ce n’était pas de ta faute. Tu deviendrais fou si une autre personne la regardait. « Je me suis gardée un peu de l'argent de ma cagnotte pour les fringues, mais comment on fait, tu valides avant ou je peux m'acheter ce que je veux mais j'prends que des trucs qui s'échangent au cas où ? » A vrai dire t’es plutôt étonné qu’elle t’obéisse sans même discuter, et qu’elle fasse ce que tu lui disais. Après, tu n’allais pas faire la remarque, puisque sinon elle remettrait en cause sa décision. Alors autant la laisser parler, et faire comme si de rien était. Comme si ce n’était pas étrange qu’elle t’écoute. Tu hausses alors les épaules. « Fais comme tu veux, mais ceux-là tu les gardes cachés. » Tu parles de ses seins, oui. Tout à fait normal. T’enlèves enfin ta main pour rentourer sa taille de ton bras. Il fallait qu’elle reste collée contre toi, tout de même. Non mais. Le contraire serait inacceptable. Bref, vous vous embrassez encore et encore. Tu ne t’en lasses pas de toute manière, tu pourrais faire ça jusqu’à la fin de ta vie. Enfin.. si, ouais, tu pourrais le faire. Clairement. T’aimais trop ça. Même si tu avais vraiment beaucoup de mal à l’admettre. Et puis Monroe te propose d’aller à Dublin avec elle. De toute manière, t’avait bien réfléchi et t’avais l’intention de l’accompagner que ça lui plaise ou non. Sauf que tu ne lui avais pas encore dit. Et que tu faisais encore planer le doute en disant que tu n’étais pas sûr. Sauf qu’il était hors de question que Monroe parte seule, comme ça. Elle pourrait se faire violer. Ou kidnapper. Ou pleins de trucs dans le genre…Alors non, pas de Monroe Rose seule dans un autre pays que celui où tu te trouvais. « J'en sais rien, j'dois rencontrer mes collègues, on va devoir discuter de tout un tas de choses, j'aurais des photos à faire, des spots de pubs à tourner, mais j'en sais rien, quelques heures par jours. Je devrais avoir pas mal de temps libre, on fera ce que tu veux, mais de toute façon j'pense que tu pourras m’accompagner aux studios. » Son regard, elle croyait que ça allait marcher avec toi ? Les petits chats tout mignon ne t’attendrissait pas, alors ce n’était pas ça qui allait le faire. En tout cas tes doigts se promènent toujours dans le bas de son dos, contre sa peau. Ton regard ne lâche pas le sien, vous êtes toujours aussi près, c’est fou. Avant de répondre, tu l’embrasses d’abord, un court instant. « J’te laisserai pas partir toute seule de toute manière. » que tu murmures, histoire de lui faire comprendre que c’était un oui. Bon, tu ne savais pas ce qui t’attendais, mais il fallait bien que tu la surveilles. « J’espère pour toi que leur lit est confortable. » Pas que tu dormes beaucoup, mais voilà quoi.