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 walking beside you. (7/10 - 19.00pm)

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Celse

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MessageSujet: walking beside you. (7/10 - 19.00pm)   walking beside you. (7/10 - 19.00pm) EmptyLun 7 Oct 2013 - 2:08

W. INDIA.

Je traverse l'orée du bois pour retourner au château – mine de rien, l’automne arrive et il ne fait plus aussi chaud qu’avant. J’ai hâte qu’on en finisse avec la fin de l’été qui traine en longueur, que l’automne véritable s’impose dans le paysage, que les arbres virent au brun et au doré, que le vent rende la pluie plus glaciale qu’elle ne l’est, qu’on commence à presque courir pour rentrer chez soi et se retrouver autour d’un verre de vin pour partager la chaleur humaine. Quand je suis loin de mon pays, j’attends l’hiver. Sur mon chemin, j’aperçois la silhouette d’une candidate qui s’apprête à entrer dans la forêt. Je plisse les yeux un instant et reconnait India. Je lui adresse un salut et un sourire, auquel elle ne répond presque pas. Elle a l’air distante, croise à peine mon regard et dirige le sien à terre. J’hésite entre hausser les épaules et continuer mon chemin – si elle ne veut pas me voir, libre à elle, mais quelque chose me retient. Moi qui ne suis pas du genre à poursuivre les femmes qui ne veulent pas de ma compagnie, je ne sais pas ce qui m’arrive, pas ce qui me pousse à ne pas accepter que celle-ci en particulier me tourne le dos. Je la regarde de nouveau, et vois qu’elle m’observait aussi, avant de détourner précipitation le regard quand elle s’aperçoit que je l’observe. Très bien. Je me dirige vers elle, qu’elle le veuille ou non, l’atteint en quelques enjambées et cherche de nouveau son regard. Je ne sais pas, je ne me comprends pas sur ce coup, peut-être que c’est parce que c’est India que je ne le peux pas. Elle est en t-shirt alors que le froid tombe, et, d’un seul geste prévenant, je retire mon pull et le lui dépose sur les épaules, noue avec application les manches autour de son cou et les laisse retomber sur sa poitrine auparavant trop dénudée pour la température ambiante. Je sais ce à quoi elle pense. Je ne veux pas qu’elle y pense. Et elle sait que je sais. Je laisse quelques secondes s’écouler entre nous, la regarde avec toute la sincérité dont je suis capable. Son souffle me parvient, comme la dernière fois, sauf qu’il n’est plus sucré comme avant. Il n’a plus cette odeur de skittle aux fruits des bois, comme avant. « Ne laissons pas ce baiser gâcher ce qu’on avait commencé », je murmure à son attention avec douceur. Nous nous entendions bien. Nous profitions de la présence apaisante de l’un pour l’autre. J’aurais aimé que ce temps passé avec elle ne termine jamais. India hésite à croiser mon regard et, reprenant très exactement son propre geste esquissé à mon encontre lors de notre dernier face à face, j’attrape avec douceur son menton entre deux doigts pour diriger son visage et son regard vers moi, comme elle l’avait fait avec le mien. « Je ne te veux que du bien. » Si seulement India voulait bien accepter de plonger ses yeux dans les miens, alors peut-être pourrait-elle y lire à quel point c’est vrai.
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MessageSujet: Re: walking beside you. (7/10 - 19.00pm)   walking beside you. (7/10 - 19.00pm) EmptyLun 7 Oct 2013 - 6:31

La chaleur me manque, les rues désertiques, mon gazon brûlé par le soleil, les cris des enfants, oui le cris des enfants me manque, les voitures. Les sirènes de police, les grosses cylindrés, les pneus qui crispent contre l'asphalte, le bruit des bateaux que j'entends parfois lorsque le vent est tourné du bon côté. Les types louches qui marche le long du trottoir, les rassemblements au bout de la rue que je peux facilement apercevoir de la fenêtre de ma chambre, le bruit, le bruit me manque. Clairement et le brouhaha des candidats n'est en rien semblablement à ce bruit familier, alors je sors, j'ai besoin de prendre l'air. Là où c'est encore plus calme. Le jour commence à tomber, la nuit va pointer dans peu de temps. Les jours raccourcissent à une vitesse folle à cette période, ça donne une atmosphère encore plus étrange au jardin. Comme plus mort que d'habitude pourtant c'est vers l'épaisse forêt que je me rends, plus calme tu meurs. Mais quitte à être tranquille je me dis que c'est l'endroit idéal et il y a toujours des petits bruits ça pourrait susciter l'inquiétude. C'est sans doute étrange comme façon de penser mais je la trouve plutôt sensée. Quoi qu'il en soit je croise le regard de Celse. Celse. Je ne sais pas particulièrement ce que je pense de Celse. De la gêne assurément, mais je l'apprécie, j'apprécie sa compagnie et c'est sans doute ce qui me gêne d'avantage. Alors je ne lui réponds pas tellement je me dis qu'avec un peu de chance il va continuer son chemin, ce serait mieux. Alors je baisse les yeux, vous savez un peu comme les enfants un peu timide mais qui ne peuvent pas s'empêcher de vouloir regarder quand même parce que quand je sens qu'il ne regarde plus je regarde à mon tour, à la fois déçue mais aussi et simplement pour vérifier qu'il continue son chemin sauf que je calcule mal, il me voit et là je me sens plus stupide, je baisse les yeux à nouveau je fixe le sol, mes chaussures, tout mais pas lui. Il se rapproche, honnêtement je ne sais pas pourquoi je n'ai pas fuis en courant. Peut être qu'au fond je voulais qu'il vienne. J'en sais rien, et quand je sens quelque chose sur mes épaules, son pull je me sens envahir par une sensation étrange, pourquoi il fait ça ? Parce que ce n'est pas comme ça que je vais me détendre. C'est adorable mais ça me dérange. J'ai l'impression qu'il est dans ma tête et c'est particulièrement déroutant. Je n'aime pas ça. « Ne laissons pas ce baiser gâcher ce qu’on avait commencé » Je sais ça aussi mais ça me dérange. Je ne dis rien. Rien parce que j'en suis incapable et quand je sens ses doigts sur mon menton je comprends que je suis prise au piège, je sais que je vais devoir le regarder et quand je l'aurais vu je sais que ça va aller, je crois que j'ai peur que ça aille. Ce geste m'a dérangé, tout m'a dérangé, qu'il me touche aussi, sentir son souffle s'écraser sur ma peau. « Je ne te veux que du bien. » Je le regarde enfin. Et je sais qu'il ne me fera aucun mal, je ne saurais pas l'expliquer, je le sais c'est tout. « Je sais...  » Je murmure. Cupidon est particulièrement salop d'avoir gâché ça, et même si j'veux pas, il l'a fait. « J'ai juste besoin de me libérer de tout ça. Ce truc.   » Les sentiments, ce truc ce sont les sentiments, les sensations que j'ai ressenti et qui ne me plaisent pas particulièrement. Elles appartiennent à une seule personne ces sensations et je ne suis pas encore prête. Et... « C'est stupide.   » J'esquisse une sorte de sourire. Le pire c'est que je le sais. « C'est un truc de fille ça non ? Etre incapable de dépasser tout ça...  » J'ai l'impression que c'est purement féminin, on est championne pour se créer des soucis là où il n'y en a pas mine de rien.

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MessageSujet: Re: walking beside you. (7/10 - 19.00pm)   walking beside you. (7/10 - 19.00pm) EmptyLun 7 Oct 2013 - 23:00

Elle n’aime pas ça. Ma présence tout contre elle – parce que même si je ne la touche pas, c’est comme si je l’avais prise dans mes bras. Elle ressent tout trop fort, India, tu la frôles, tu la brûles. Tu la regardes, tu l’embrasses. Elle n’aime pas mon pull autour de ses épaules, et je réalise que ça m’est égal. Moi qui fais toujours attention à ne pas la blesser, pas trop la toucher, moi qui suis d’ordinaire si prévenant, je lui attache ces deux manches autour du cou pour qu’elle n’attrape pas froid, et si ça ne lui convient pas, je ne vois qu’une seule option : qu’elle le détache elle-même et le jette à terre, le piétine et me tourne le dos. Mais elle ne le fera pas, et je le sais aussi. Je la regarde, beaucoup trop pour elle, elle n’aime pas ça. Peut-être que ça lui fait vraiment mal, peut-être que ça la pique pour de vrai, quelque part au-dedans, d’une douleur qui fait du bien sans qu’on n'ose se l’avouer. Alors je continue, sans détourner les yeux, et je me dis que lorsqu’elle réprimera un cri, elle s’en ira sans un mot. Mais si tu restes, India, si tu restes encore et encore là pour me regarder, c’est bien que quelque part en toi, tu en as envie, et tu en profites. « Ce truc », j’imagine que c’est notre baiser. Sûrement que je ne comprends pas tout, mais il ne faut pas trop m’en demander, je ne suis pas une femme. « Je ne pensais pas avoir été si mauvais », je souffle dans un sourire moqueur qui n’a rien de sérieux. Je voudrais voir les deux bords de sa bouche s’étirer doucement en un sourire, je voudrais qu’elle puisse en rire, de cette ébauche de baiser, en rire d’effroi et de joie, s’en éloigner lentement et la regarder derrière elle comme un souvenir bienveillant. J’écoute ses paroles et ses doutes, souris au même instant qu’elle, parce que je crois que, sans m'en rendre compte, les expressions de mon propre visage suivent les siennes au mouvement près. Lorsqu’elle fronce les sourcils, je fais de même, lorsqu’elle plisse les yeux, je plisse les miens, quand son sourire est né contre sa bouche, la mien est venu lui répondre. J’apprends d’elle sans le vouloir, parce que je crois qu’elle m’intéresse. Vraiment. Comme aucune autre fille ici. Sa dernière question dessine un nouveau sourire sur mes lèvres, cette fois il n’appartient qu’à moi. « Tu ne ressembles pas au cliché du genre, pourquoi vouloir te mettre dans une case ? » Je lui demande, affectueux. Ses impressions sont mignonnes, ses questionnements existentiels aussi. Je finis par hausser les épaules. « Il parait que les hommes sont obsessionnels », j’ajoute sur le ton de la conversation. Chacun ses tares, n’est-ce pas ? Les femmes ne dépassent pas certaines choses, les hommes peuvent bloquer entièrement sur d’autres qui vous sembleront dérisoires. Je me dirige vers la forêt, entame la marche et la sent me suivre instinctivement. Peut-être ne veut-elle pas rester seule – du moins c’est ce que j’imagine, n’ayant pas la prétention de croire que c’est moi qu’elle a envie d’accompagner. Nous avançons en silence et, au bout d’un temps, je la regarde de côté. Elle est fuyante, encore. Toujours. Je soupire à peine, et mon souffle est avalé par l’immensité et le silence des lieux. « Tu sais, India… Je ne suis pas une obligation », je lui dis à voix basse avec douceur. « Je ne suis pas entré dans ta vie pour ne plus en ressortir et te vouer à … faire avec. Je peux partir du jour au lendemain, si tu me le demandes, je t’assure que je m’en remettrais », j’ajoute dans un sourire. N’y tenant plus, je m’arrête de marcher et me glisse de nouveau devant elle à la recherche de son regard. « Ce baiser ne t’engageait à rien. Certainement pas à me compter parmi tes connaissances. » Je suis on ne peut plus sérieux. Ne souhaitant pas la gêner d’avantage, je m’écarte d’elle et reprends notre route commune. « Je veux seulement que tu saches que... » J’en viens à chercher mes mots, à perdre mon regard ambré dans les recoins inattendus du paysage, en quête d’une formule compréhensible dans une langue qui n’est pas la mienne. « Que je suis assez solide pour deux. » C’est tout. Oh, peut-être qu’en tchèque, j’aurais eu plus de choses à dire, mais je crois que j’ai atteint mon maximum. Comprenne qui pourra, je ne sais qu’une seule chose, c’est que j’avais envie de lui dire ça. Et rien d’autre.
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MessageSujet: Re: walking beside you. (7/10 - 19.00pm)   walking beside you. (7/10 - 19.00pm) EmptyMer 9 Oct 2013 - 2:00

Je suis trop excessive, je ne m'en étais pas rendu compte avant de venir ici. Je ne sais pas ce que je pensais mais pas ça, j'en sais rien mais c'est pénible, plus que ça c'est particulièrement terrifiant. J'ai l'impression d'en faire des tonnes pour tout, de prendre trop de choses, de laisser des petites choses insignifiantes pour la plupart des gens me submerger et clairement c'est difficile à gérer. Ici surtout parce que je pense que je suis vraiment trop bizarre. Dans ce genre de moment je remets tout en cause, tout, et ma venue ici je la trouve stupide du coup. C'est vrai que franchement je ne suis peut être pas à ma place ici où tout m'atteindra beaucoup plus intensément. Le pire c'est qu'il a l'air d'avoir conscience de ça, de tout ce que ça me fait, j'imagine qu'il est loin du compte mais il a conscience et ça me déstabilise par que les gens ne savent pas, et ils agissent sans faire exprès mais lui si. Pourtant je ne fais rien contre, je n'aime pas cette proximité mais je ne recule pas, je reste, je garde ce pull, je le laisse faire les choses sans la moindre réaction, elle est interne la réaction je ne suis pas certaine que ce soit mieux. Non c'est même pire. Je me demande si je suis comme cocottes minutes, si un jour ma soupape sautera ou si au contraire, elle restera bien un l'intérieur cette boule de nerfs. Je balbutie des mots, qui n'ont probablement de sens que pour moi parce que je ne peux pas garder le silence. « Je ne pensais pas avoir été si mauvais » Je souris par automatisme. Peut être parce qu'il sourire, sans doute. Et je secoue la tête. « Je pense que ça aurait facilité les choses pourtant.    » Et ça sort tout seul, je ne sais pas tellement pourquoi je l'ai laissé sortir, parce que si je l'ai dit c'est que je le pense, mais normalement c'était supposé rester. Je ne veux pas qu'il pense des choses, qu'il interprète les mauvaises choses. Même si c'est vrai, c'est parce que ce baiser a été agréable qu'il a réveillé des choses. Enfin pas vis à vis de lui, je ne suis pas entrain de développer des sentiments, ou je ne sais quoi c'est de mon côté que ça a réveillé des choses et honnêtement je m'en serais bien passé. Mais il n'y est pour rien. J'essaye de trouver des excuses, oui je le sais mais c'est plus fort que moi. Pourquoi je veux me mettre dans des cases ? J'en sais rien, je crois que je soupire légèrement. « Parce que ce serait plus simple si j'étais normale, parce que j'ai envie d'être normale.  » Parce que je ne le suis pas, enfin j'imagine que c'est plus intéressant d'être différent, mais pas de ce sens, ma vie est d'une banalité affligeante mais moi à l'intérieur de ça je ne suis même pas capable d'être normal. « Il parait que les hommes sont obsessionnels » Et je souris. Je vois ça oui, mais je ne dis rien, si je n'étais pas aussi consternée par mes pensées je crois que je ferais une remarque, mais non je ne dis rien. Je me contente de le suivre quand il avance parce que je me vois pas faire autrement. C'est plutôt logique que je le suive, je ne sais sur quelle logique je me base par contre. Mais ça me paraît logique, par contre évidemment je ne le regarde pas particulièrement, je ne peux pas encore. Et il parle. Je suis obligée de m'arrêter quand il s'arrête et ça me déstabilise, j'écoute chaque mot. Je reprends la marche et m'arrête soudainement lorsque je sens qu'il a terminé. Parce qu'il me prend un peu au dépourvu et j'imagine que ça se voit sur mon visage. « Je ne comprends pas...  » Et comme je ne comprends pas, j'essaye de rassembler tout ça pour que ça sorte correctement.  « Je... Non mais pourquoi tu crois être une obligation ? J'aurais pu partir, tourner les talons, courir même si je n'avais pas envie d'être lui. Tu penses que je me sens obligée d'être là ?   » Je demande légèrement incrédule. Pourquoi ? J'ai fait quelque chose de mal ? Les signaux se mettent à déconner, mayday mayday les commandes ne répondent plus. « J'aime vraiment ta compagnie et je n'ai pas la moindre envie de te dire de partir...   » Je secoue la tête un peu trop fort, peut être pour que ça rentre mieux dans sa tête, ou qu'il en soit sûr. J'en sais rien en tout cas maintenant je ne peux plus détourner le regard, c'est comme impossible.
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MessageSujet: Re: walking beside you. (7/10 - 19.00pm)   walking beside you. (7/10 - 19.00pm) EmptyMer 9 Oct 2013 - 23:54

Tout est démesuré, au sein du nid, nous vivons trop près les uns des autres, nous n’avons que trop peu de temps, alors on vit tout trop vite, trop intensément. Je vois des hommes et des femmes qui font l’amour au premier regard, qui le cherchent dans un sourire, je vois des amitiés trop éphémères se créer en deux mouvements, des haines vides éclater pour rien. A côté de tout ça, je trouve les réserves et la discrétion d’India bien plus normales que le reste, moi. Sa réflexion sur la normalité m’arrache un sourire en même temps qu’un souvenir. Je ne lui dirai pas à quel point elle est mignonne, à se morfondre ainsi d’être ce qu’elle est, c’est-à-dire India, l’unique et adorable India, parce qu’elle ne comprendrait pas. Je me contente de partager avec elle mon passé, sur le chemin que nous parcourons et qui ne mène sûrement nulle part. « Quand j’ai commencé à apprendre les langues latines, s’il y a bien un mot qui me rendait dingue, c’était lui : normal. Je me souviens de l’avoir détesté, ce mot, tu ne peux pas imaginer », je me rappelle en riant. « Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, enfin, je savais que c’était en rapport avec les normes, mais pourquoi les livres et les journaux l’employaient aussi souvent, dans des situations dans lesquelles il n’avait rien à faire ? Alors un jour, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai ouvert un dictionnaire des étymologies latines. J’ai appris que normal venait du mot « équerre », « règle » au sens géométrique de terme. » Je fronce légèrement les sourcils à ce souvenir. « Depuis ce jour, dès que quelqu’un se dit « normal », je le vois comme une règle ou une équerre : droit ou en angle droit, impossible à tordre, figé, crispé… frigide. » Je lui jette un regard amusé. « Toujours autant envie d’être normale ? » Non, c’est vrai, India n’est pas « normale ». Ni coincée ni frigide, on ne pourrait pas se servir d’elle pour frapper les doigts d’un mauvais élève ou pour souligner d’un trait sévère une règle de conduite. India n’est pas comme les autres, plus fragile, plus facile à tordre et à briser, comme un serpentin coloré. C’est aussi pour ça qu’elle est belle. Des filles grandes, minces, avec des cheveux bruns aux reflets de feu qui brillent dans les rayons du soleil et les yeux d’un bleu qui tire sur le vert, je suis certain qu’il en existe d’autres. India a plus que ça. Elle a cette enveloppe craintive et ce regard de biche blessée qui donne envie de l’apprivoiser. Elle ne comprend pas mes paroles et, à vrai dire, je suis presque soulagé que ce soit le cas. Je n’aurais pas aimé qu’elle en saisisse plus que moi les tenants et les aboutissants, aussi nous sommes deux à patauger, et elle ne me demande pas d’explications. Je l’écoute me dire qu’elle ne va pas tourner les talons, mais j’y crois peu, vous savez. Les paroles, avec India, ça va, ça vient, elle dit ça pour ne pas vexer parce qu’elle est bonne, bonne comme une Sainte qui a quelques fois péché et perdu de sa dorure. Une Vierge écaillée qu’on contemple d’en bas et qui pardonne tout. Ce que je veux, avec India, ce dont j’ai besoin pour croire India, c’est des actes. Ne serait-ce qu’un regard… C’est alors qu’elle le fait. Me regarder dans les yeux, me dire qu’elle m'apprécie et qu’elle ne veut pas que je parte, en secouant la tête, en se forçant pour la secouer plus qu’il n’en faut, en obligeant ses muscles à se détourner de leur trajectoire habituelle pour moi, pour nous. Le cœur étrangement gonflé, je pose un doigt sur mon oreillette pour obstruer le contact entre ma voix et le micro, l’écarte de moi le temps de la regarder dans les yeux en me penchant à peine sur elle et, d’une main douce, d’écarter de son visage son propre micro. « Alors arrête de me fuir comme si j’allais te proposer de réitérer ce baiser à chaque instant » je murmure de façon à ce qu’elle soit la seule à l’entendre. Arrête de me fuir du regard, arrête de me fuir quand je te suis.
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MessageSujet: Re: walking beside you. (7/10 - 19.00pm)   walking beside you. (7/10 - 19.00pm) EmptyJeu 10 Oct 2013 - 15:46

Je sais que je me pose trop de question qu'un rien me perturbe, je m'en suis encore rendu compte ce matin même, que peut être que je cherche des explications là où il n'en a pas. Je suis trop fragile pour être dans un jeu tel que celui là, peut être que c'est de ma faute, à faire croire à tout le monde je supporte tout, que je suis forte et que rien ne peut me détruire pas même la pire des tragédies. Alors qu'ici ma fragilité n'a du échapper à personne. C'est clair comme de l'eau de roche. J'aspire simplement à être normale et ça fait sourire Celse. Je ne comprends pas. Et je ne crois pas qu'il comprenne non plus. Je ne crois pas qu'il comprenne l'état de ma vie. Et c'est paradoxal parce que j'ai envie qu'elle change mais je ne suis pas prête à laisser entrer qui que ce soit dans ma vie, oublier l'autre, non ce n'est pas envisageable. Je sors de mes pensées lorsque j'entends sa définition. Et ça me fait sourire. Ce n'est pas dans ce sens que je le disais, c'est normal. Pas aux prises aux doutes, à mes angoisses, j'aimerais que mes angoisses disparaissent, j'aime éviter de me poser des questions qui n'en méritent pas. Je veux simplement être banale, oui j'envie la banalité, j'ai envie d'une vie morne et terne, une vie monotone et simple. J'envie la simplicité voilà. Alors quand il me demande si j'ai encore envie d'être normal j'hésite à répondre que oui. « Pas comme ça, mais je n'ai pas spécialement envie qu'on me torde.  » Je réponds par un sourire. C'est stupide mais non, quant au reste, j'en sais rien, je me trouve assez crispé et frigide alors peut être que je le suis un peu au fond. J'en sais rien, peu importe. On marche et il se met à parler de choses que je ne comprends pas. Et je crois, au fond que je n'ai pas particulièrement envie de comprendre. Parce que ça soulèverait trop d'explications, et là dans l'immédiat je n'ai pas besoin de ça, plus tard mais pas là, je suis déjà entrain de luter contre tout un tas de choses, ce baiser m'a carrément bouleversé. Totalement, pourtant j'aurais pu refusé mais bon, parce que c'était agréable. C'est censée l'être et j'aurais préféré que ça ne le soit pas, mais du coup je ne suis pas du tout à l'aise en sa compagnie. Je ne suis pas certaine d'être prête à l'affronter pour autant je n'ai pas non plus envie qu'il disparaisse. Sa présence m'apaise, et sa compagnie est très agréable c'est agréable de pouvoir parler de tout et de rien avec quelqu'un qui est totalement captivé par ce que je lui raconte, aussi futile puisse être la discussion. Je veux dire ça allait très bien avant que Cupidon s'en mêle. Il a envie de tout gâcher ou quoi ? Je ne le sens pas franchement convaincu jusqu'à ce que je le regarde. Ça me demande beaucoup d'effort mais je le regarde. J'imagine qu'il le sent, il sent beaucoup de choses. C'est déroutant d'ailleurs. Je ne comprends pas ce qu'il est entrain de faire avec son micro, je ne comprends pas pourquoi il se rapproche autant, enfin non il ne bouge pas tellement on était déjà près mais je ne peux pas m'empêcher de légèrement paniquer, il est beaucoup trop près et je ne suis pas à l'aise c'est normal. « Alors arrête de me fuir comme si j’allais te proposer de réitérer ce baiser à chaque instant » Je baisse les yeux à nouveau, le temps de réfléchir déjà parce que honnêtement ça semble plus simple que ça ne l'est en réalité. « Ce n'est pas tant toi que je fuis mais l'éventualité que ça puisse recommencer.   » Par le biais de Cupidon par exemple et non, enfin cela dit j'espère que ne le vexe pas, je suis simplement honnête, les baisers ça complique les choses, les baisers ça vient tout chambouler, et puis il y a sa petite amie, et puis non j'aimais justement le fait que notre relation semblait plutôt simple. Je me protège parce que c'est toujours de cette façon que je fonctionne, parce que j'en ai besoin. « On peut peut être reprendre notre conversation où on l'avait laissé ? Faire connaissance de manière détendue...   » Que je murmure en le regardant dans les yeux, je fais un effort surhumain, vraiment mais je dois le faire si je veux lui prouver que je suis sincère, et puis j'y tiens à cette relation, aussi étrange que cela puisse paraître.
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MessageSujet: Re: walking beside you. (7/10 - 19.00pm)   walking beside you. (7/10 - 19.00pm) EmptySam 12 Oct 2013 - 16:34

India n’a pas envie qu’on la torde. Son interprétation basique et presque enfantine de mes propos me fait sourire, même si j’ai compris le cœur du message. Si, en effet, India aimerait l’être, « normale ». Peut-être que ça ne lui plait pas, d’être différente de la masse informe de femmes qui peuplent notre quotidien, peut-être que sa fragilité est une souffrance quotidienne. Je me suis souvent demandé si l’hypersensibilité (un terme qui m’est inconnu, il faut l’avouer) ne pouvait pas devenir, à terme, à raison d’une acceptation intérieure, une force. Je suis certain qu’India est tout à fait capable de se mettre en colère, froidement, brutalement, de se protéger en lionne de ce qui la heurte. Mon malheur, à moi, c’est justement de ne pas avoir été témoin ou victime de cette colère. India prend la fuite, et le résultat n’est autre qu’un malaise grandissant en ma présence. Je ne l’accepte pas, parce qu’elle est, dans ce nid, une fille que j’ai envie de fréquenter jusqu’à la fin. Peu importe le temps que ça durera. Ni amour, ni amitié, ni connaissance ni intérêt, je ne saurai poser les mots sur ce que je ressens à son égard si ce n’est du bienêtre, un attrait pour son caractère, son histoire, ce qu’elle a à m’apprendre et me raconter. J’aurais aimé que cette sorte d’attrait soit réciproque, et ce n’est que lorsqu’elle accepte de me regarder dans les yeux que j’ai l’impression que c’est le cas. Elle craint un retour du baiser. Pourquoi ? Perdu, je secoue légèrement la tête, signe de mon incompréhension. Je n’ai pas envie d’embrasser India. Je n’ose pas le lui dire de peur qu’elle ne comprenne ça comme un rejet ou une critique de son physique alors que rien n’est plus faux, mais la vérité est pourtant là : je n’ai pas l’envie de l’embrasser. Ni maintenant ni après. Et quand la musique de Cupidon a résonné, je le lui ai déjà dit : je préférais qu’elle m’embrasse. Je me demande, inquiet, si India croit vraiment que je suis toujours à deux doigts de la prendre dans mes bras pour tenter de lui voler un baiser… A moins que ce ne soit le retour de la musique de Cupidon qu’elle craigne, auquel cas je peux la rassurer. « Perdre mille euros pour que tu sois bien ne me dérange absolument pas, je crois même que ce serait une excellente raison de les perdre », je murmure en prenant soin d’être compris, du moins entendu. Moi qui, habituellement, suis un amateur de simplicité, je crois n’avoir jamais connu de relation aussi compliquée que celle qu’India et moi entretenons. Et je sais pourquoi, bien sûr, même si je ne le dirais jamais. Cette incompréhension mutuelle, elle vient de nos non-dits. De ce qu’India ne dit pas sur elle, son passé, son traumatisme. Il s’est passé quelque chose entre India et les hommes qui la rend ainsi avec tous ceux de mon espèce, une chose secrète que je n’ai pas le droit de connaitre et qui fausse nos rapports. India me demande alors de reprendre une discussion simple, « normale » comme elle y tient tant, mais je crois que je vais avoir du mal à feindre d’être à l’aise après tout ça. Pourtant, je n’ai aucun mal à prendre dans mes bras le combattant contre lequel je me suis battu pendant près d’une heure, comme quoi. Les choses sont plus psychologiques avec India, et j’ai beau acquiescer comme ses yeux me le demandent, j’ai beau chercher dans ma tête une phrase sur laquelle rebondir, un sujet de discussion à entamer comme si de rien n’était, je n’y parviens pas. J’hésite à lui demander de me parler d’elle, mais elle risquerait de se braquer – je suis conscient du secret qui entoure sa personne. Alors je reprends la route, continue de marcher dans le silence en regardant le sol, stupide, parce que je ne trouve plus rien à dire après cette mise au point, parce qu’il va sûrement me falloir du temps ou, pour changer, que ce soit d’elle que ça vienne.

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