/quand j'serais ko. (18oct, 13h04)

Sujet: /quand j'serais ko. (18oct, 13h04) Lun 14 Oct 2013 - 13:46

ANTWON VENDREDI 18 OCT. 13H04.

Paniquer. Elle en voyait que ça alors que sa poêle prenait feu. Littéralement. Le cœur d’Inès battait si fort qu’elle était quasiment certaine de faire une crise cardiaque dans la minute. Comment diable en était-elle arrivée là ? Et surtout, comment pouvait-elle faire pour l’arrêter ? Sortant de sa transe de damnée, elle regarda autour d’elle, comme si la solution allait surgir de nulle part et justement, c’est ce qu’elle fit. La salade. Il lui fallut une bonne dose de courage supplémentaire pour attraper la poêle et la plonger dans l’évier plein d’eau qu’elle avait préparé pour sa salade. Les flammes s’arrêtèrent dans la seconde tout comme le cœur de la pauvre Inès. S’appuyant contre le plan de travail, elle se laissa glisser au sol, essayant de stopper le tremblement de ses mains. Bon sang, pourquoi n’avait-elle jamais apprit à cuisiner ? Pourquoi on ne laissait pas un mot à l’intention des apprentis pour qu’il ne brule pas leur poêle ou au cas échant ou ils le feraient, qu’on leur explique comment tout arrêter. C’est ainsi que la trouva le frère, Antwon si ses souvenirs étaient bons. « Mais bon sang, t’étais où quand j’avais besoin de toi ? » Il arrive, frais comme un gardon après la bataille alors que trente seconde plus tôt, elle était sur le point de mourir dans d’atroces souffrances. Et de bruler tout le château accessoirement. Comprenant qu’elle était en train d’agir comme une folle, elle prit sur elle de se relever et lissa sa robe pour se donner une contenance. « Désolée. » Elle ne criait pas sur les gens, ce n’était pas très poli. « J’ai juste hm… » Comment expliquer ça sans passer pour une totale andouille ? « Eut peur. » Voila, c’était ça. Elle avait été complètement terrorisée et savait désormais qu’elle réagissait plutôt mal en temps de crise.

Sujet: Re: /quand j'serais ko. (18oct, 13h04) Lun 14 Oct 2013 - 14:34

Wow, c’est quoi ce bordel, pourquoi tu t’fais agresser comme ça ? T’as rien demandé en plus ! Toi, t’as tranquillement passé une heure sur le tapis de course parce que dehors, il fait vraiment un temps de chien. Comme on dit en France, il pleut comme vache qui pisse. T’as jamais compris cette expression, quoi que les anglais, ils sont pas mieux. Chez eux, il pleut des chats et des chiens. Ils devaient être high les gens qui ont inventé ces expressions. Quoi qu’il en soit, t’as passé une heure à la salle de sport, et t’as filé sous la douche, sans faire chier personne, encore une fois. Et c’est vêtu d’un jean et d’une casquette que tu te diriges vers la cuisine pour t’faire à bouffer. Sauf que ça pue. Genre vraiment. Comme si y a quelque chose qui brulait. Tu dévales rapidement les escaliers du hall et cours jusqu’à la cuisine. On voit presque plus rien là-dedans, une épaisse fumée ayant envahi la pièce. Et là, tu t’fais agresser. Tu regardes la nana avec des gros yeux, avant qu’elle se relève et qu’elle s’excuse en expliquant son comportement. Pendant ce temps, tu vas ouvrir les fenêtres pour laisser s’échapper l’odeur et la fumée. « T’inquiète c’est pas grave. T’as cramé quelqu’un là-dedans ou quoi ? », dis-tu avec un petit sourire en revenant vers elle. Tes yeux se posent sur l’évier, et tu vois le carnage. « Bon, c’est bien parce que c’est mon jour de bonté, j’vais t’faire à bouffer. » Tu lui adresses un nouveau sourire et te diriges vers le frigo pour voir ce que tu peux y trouver. « Bon faudra que tu m’aides, par contre. », finis-tu en lui montrant ta main bandée.

Sujet: Re: /quand j'serais ko. (18oct, 13h04) Lun 14 Oct 2013 - 15:20

Elle s’en veut de l’avoir agressé. Vraiment, ce n’était pas de sa faute après tout mais sérieusement. Trente secondes plus tôt et il lui évitait tout un tas de stress inutile. Trente petites secondes. Comme quoi, la vie est parfois mal faite. Pour autant, il ne lui reproche rien. Elle doit avoir l’air encore plus terrifiée qu’elle ne le pense ce qui la trouble encore plus. Essayant de se recomposer un visage dénué de tout signe particulier, elle esquisse un léger sourire au vu de sa plaisanterie. « Babe. » Qu’elle répond finalement, un sourire un peu penaud aux lèvres. Elle peut oublier son jambon à présent. Il a pensé à des choses triviales comme ouvrir les fenêtres et observer l’étendue des dégâts, choses auxquelles Inès n’avait même pas pensé. Ce séjour commençait à devenir épuisant. Enfin une bonne nouvelle et un franc sourire s’épanouit sur le visage de la demoiselle. Elle ne demande pas mieux que quelqu’un d’autre lui fasse la cuisine. Surtout en cet instant. Elle n’était pas certaine de retoucher une poêle de sitôt. « Pas de problème. » Tant qu’on lui confiait des taches simples comme couper une tomate ou ce genre de choses, elle devrait pouvoir s’en sortir. Elle ne savait pas vraiment pourquoi il avait la main bandée mais elle imaginait que ça avait à voir avec leurs problèmes familiaux. Avait-elle encore raté l’action ? Peut-être qu’il avait finalement frappé le troisième larron. « Tu veux en parler ? » Elle jette un œil à sa main pour qu’il comprenne et trépigne intérieurement pour garder ses milliers de questions pour elle. S’approchant du frigidaire, elle enchaine ensuite. « Qu’est ce qu’on fait ? » Puisqu’ils étaient devenus une équipe. De bras cassés, sans aucun doute mais une équipe.

Sujet: Re: /quand j'serais ko. (18oct, 13h04) Lun 14 Oct 2013 - 19:41

Tu te rappelles tes débuts en tant qu’étudiant. T’étais vraiment une pauvre merde en cuisine, et tu savais à peine cuire un steak et des pâtes. Autant dire que tes repas n’étaient pas très variés, et que tu vénérais le kebab à deux minutes de chez toi. Certes, c’était pas le must pour ta ligne, mais heureusement que tu faisais pas mal de sport à côté. Puis, t’as commencé à faire des expérimentations. Au début, c’était vraiment la merde, et ça t’est déjà arrivé de niquer une casserole comme vient de le faire Inès. Du coup, ça te fait plus sourire qu’autre chose, parce que tu t’revois en mode galère y a plusieurs années. « Babe. » T’exploses de rire, ne t’attendant pas du tout à une telle réponse. Pauvre cochon, il a dû prendre bien cher le pauvre ! Elle accepte ensuite que vous vous associez pour faire un bon repas, et d’un côté, ça t’arrange parce qu’avec une main en moins, c’est pas le plus facile. En parlant de cette main, voilà qu’elle fait sa curieuse. « Tu veux en parler ? » De toute manière, y a pas mal de monde qui te pose la question. Et si tu peux pas leur dire toute la vérité, tu peux quand même partager une partie de l’histoire. « Disons que voir sa sœur en train d’se faire bouffer la bouche par un mec, c’est pas le truc le plus cool à voir. Et j’ai préféré taper dans le mur des chiottes plutôt que dans la tête de Zoran. Même si j’ai failli au final. » Tu hausses les épaules. T’as dû tellement passer pour un hystérique quand t’as foncé sur lui, le poing en l’air, prêt à lui refaire le portrait. « Entorse du poignet, 3 semaines d’immobilisation, c’est génial !, dis-tu en levant ton pouce gauche avec un grand et faux sourire. « Qu’est ce qu’on fait ? » Tu regardes dans le frigo, de haut en bas. Ok, y a de quoi faire. « Une salade césar au poulet, ça t’dit ? C’est rapide, et j’ai grave la dalle ! Et y a des fraises pour le désert. »

Sujet: Re: /quand j'serais ko. (18oct, 13h04) Mar 15 Oct 2013 - 21:16

Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il rit de sa blague, ce qui expliquait sans doute son manque total de réaction. Elle n’était pas dénuée d’humour, seulement la plupart du temps, elle était la seule à trouver ça drôle, les autres avaient tendance à rire parce que c’était la réaction attendue. Et quelque chose lui disait qu’Antwon n’entrait pas vraiment dans cette catégorie. Elle savait par ailleurs que cette blague ne plairait pas à tous et que ça allait jaser dans certaines chaumières. Pas au point d’arriver jusqu’à frapper dans mur ceci dit. Plein de surprise, Antwon révéla sans se faire prier pourquoi il se trouvait handicapé d’une main. C’était… Rafraichissant. Étonnant mais rafraichissant. « Hm, tu sais qu’elle risque d’avoir des enfants un jour, n‘est ce pas ? » Elle ne voulait pas prendre parti ou quoi que ce soit mais… Quand même, c’était étonnant de la part d’un frère d’être aussi protecteur. Il était logique que la blonde connaisse des histoires d’amour. Plus encore dans ce jeu ou l’enfermement était bénéfique aux rapprochements. Elle en oublia presque l’histoire à la Grey’s Anatomy en entendant deux mots magiques. Salade césar. Fraises. Elle était vraiment à deux doigts de le sacrer chevalier. « Oui, oui ça me dit. » Elle avait l’air vraiment empressée mais pour tout avouer, elle n’avait pas mangé grand-chose d’autre que du mais et du concombre ces derniers temps et cela commençait à devenir redondant. « J’imagine qu’il faut du poulet. » Futée, la petite Inès, et justement, il en reste de la veille. Oui, elle compte sans la moindre honte, ou vraiment très peu voler le repas de quelqu’un d’autre. « Et après ? » Oui, c’est tout ce qu’elle sait. Habituellement elle la mange, elle ne la prépare pas. Elle voit vaguement les éléments nécessaires mais sans plus. « Ceci dit tu réalises que j’ai faillit bruler tout le monde en faisant cuire du jambon n’est ce pas ? » Qu’il soit préparé à l’étendue de ses capacités, aussi développées qu’un enfant de dix ans en matière culinaires. « TQue fais-tu de ton temps libre, quand tu n'es pas occupé à sauver les damoiselles en détresse ? » Inès profite du calme relatif de la cuisine pour en apprendre un peu plus que le jeune homme.

Sujet: Re: /quand j'serais ko. (18oct, 13h04) Jeu 17 Oct 2013 - 1:54

« Hm, tu sais qu’elle risque d’avoir des enfants un jour, n‘est ce pas ? » Tu sais pas pourquoi, mais tu laisses échapper un petit rire. Lulu-Belle avec des gosses, c’est tellement pas le truc que t’imagines. Elle déteste les gamins, elle en a horreur et elle ne loupe pas une occasion de rager quand y a un enfant qui est trop bruyant près d’elle. Elle a toujours dit qu’elle voudrait pas de gosse, que c’était pas pour elle, et que ça serait toi qui en aurait suffisamment pour tous les deux. Pourtant, t’es loin de te poser avec quelqu’un, mais t’as toujours dit que t’auras deux gosses. Deux garçons si possible, ou un garçon et une fille. Quoi qu’il arrive, même si tu fais que des filles, tu les aimeras tout autant. Et tu les colleras à Tatie Lulu-Belle pour qu’elle crise un bon coup pendant que tu rigoles devant son désespoir. Pourtant, t’es sûr qu’un jour, elle t’annoncera qu’elle est enceinte. « C’est pas du tout dans ses projets. », dis-tu avec un sourire en te remémorant toutes vos conversations là-dessus. T’annonces ensuite le menu, et t’as l’impression que des étoiles sont en train de naitre dans ses yeux. Ce qui t’étonnes, franchement, puisque c’est un repas plutôt simple. « J’imagine qu’il faut du poulet. » Tu souris, et la regardes voler le poulet de quelqu’un dans le frigo, sans aucune gêne. Finalement, tu l’aimes bien, elle est rafraichissante cette fille. « C’est assez recommandé dans la recette. », réponds-tu pour la taquiner, tout en prenant le sac contenant la salade pour le poser sur la table. Elle te demande ce qu’il faut d’autres, et tu sors le tout avec ta main handicapée. « Ceci dit tu réalises que j’ai faillit bruler tout le monde en faisant cuire du jambon n’est ce pas ? » Ah oui, tu réalises les capacités culinaires de ta partenaire. Ca sera pas gagné, mais t’y crois. « T’inquiète, c’est pas compliqué ! Déjà, faut prendre les biscottes là et les foutre en miettes, puis rajouter des épices, du sel et du poivre. On panera le poulet juste après. », dis-tu en commençant à écraser les biscottes, alors qu’elle te pose une question sur tes passe-temps. « D’habitude, j’fais du sport, ou j’fais le con avec Lewis et Zoran, ou avec ma sœur, mais tu comprends que c’est pas trop ça ces derniers temps. Du coup, j’m’entraine à MasterChef maintenant ! Et toi ? »

Sujet: Re: /quand j'serais ko. (18oct, 13h04) Sam 19 Oct 2013 - 2:02

Elle avait quelque peu l’impression d’avoir annoncé que les vaches étaient bleues vu la réaction étrange d’Antwon. Et pour cause, il semblait absolument certain que les enfants n’étaient pas dans les projets de sa sœur. Ce qui lui importait peu, Inès, il fallait bien l’avouer. Elle avait voulu insinuer, trop visiblement, qu’un beau jour viendrait, si ce n’était pas déjà fait où Lulu-Belle connaitrait intimement des hommes. Et qu’il en viendrait à fréquenter ses petits-ami. Elle avait du mal à comprendre la dynamique des trois mais elle n’aimerait vraiment pas être le prétendant au trône vu les réactions du frère conquérant. Un peu trop protecteur pour être honnête. Il y avait anguille sous roche, c’était certain mais elle ne voulait pas devenir malpolie en remettant encore une fois le sujet sur le tapis. La recette continue, de son côté et la demoiselle observe Antwon sortir tous les ingrédients nécessaires de sa main valides. Elle se doutait que cela n’allait pas en nécessiter seulement deux mais pourquoi diable fallait-il ajouter des choses improbables dans certaines recettes. Comment pouvait-elle faire pour les reproduire ensuite ? Elle était vouée à manger de la salade verte pour le reste de son séjour. Il avait beau avouer que ce n’était pas compliqué, elle en doutait vraiment. Prendre les biscottes, facile. Elle les attrapa du placard pour les poser sur le comptoir avant de les regarder. Il fallait qu’elle y mette les mains ? Et quelle épice ? Qu’est ce qu’il fallait faire exactement pour paner un poulet ? Evoluant dans un monde clairement au dessus de ses compétences, elle essaya d’éviter autant que possible d’y mettre les mains, aussi se consacra-t-elle à amener le sel et poivre à portée d’Antwon, tout comme les épices. Pour être honnête, elle en attrapa trois dont la couleur était plutôt sympathique et les posa à côté du sel et du poivre, à distance égale. Elle n’était pas maniaque, cherchait juste à gagner du temps. Ils devaient avoir un ou deux problèmes de communication puisqu’il lui expliqua ce qu’il faisait dans le château, chose qu’elle aurait pu aisément deviner seule puisqu’elle y était aussi mais soit. « Hm… » Elle ne savait même pas comment expliquer ce qu’elle faisait à l’intérieur puisque ses activités étaient assez peu nombreuses. « J’essaie de ne pas mourir de faim. » Elle y arrivait assez mal par ailleurs. Les gens avaient tendance à grossir mais elle était quasiment certaine d’avoir perdu au moins un kilo depuis son entrée, si ce n’est deux. « Et pas grand-chose de plus. » Elle ne s’était pas vraiment attachée à quelqu’un au point de passer ses journées avec. « Et en dehors, qu’est ce que tu fais ? » Autant revenir à sa question première. Elle était allée chercher une poêle tout en parlant, ainsi qu’une assiette. Il devait en falloir une pour paner le poulet. Au pire, elle n’était pas contre la reposer. « Français j’imagine. » Le Lulu-Belle l’avait mise sur la voix. Qui d’autre que les français pour donner des prénoms improbables à leurs enfants. « Moi aussi. » A moitié du moins mais ce n’était pas très important pour le moment.

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