Je crois que je recule l'heure du coucher, j'angoisse d'aller me mettre au lit, j'angoisse d'aller rejoindre Ivan. J'ai envie de le rejoindre, de me glisser dans ses bras et dormir contre lui. Je ne peux pas faire autrement mais peut être qu'au fond c'est presque plus déchirant que de dormir ailleurs. Le contact s'arrête là, on dort et lorsque je me réveille - parce que je me réveille toujours la première - je quitte le lit et on échange pas un seul mot. Et c'est tellement dur. Ça ne m'aide pas, parce qu'il est là mais qu'il n'est pas là. J'aimerais tellement que tout ça, cesse. J'aimerais pouvoir retrouver notre complicité, et qu'il comprenne. Je crois qu'il ne comprend rien et ça me brise le coeur. Je ne supporte pas être loin de lui, et je crois que j'en prends pleinement conscience quand je le vois juste face à moi. Et je n'en peux tellement plus de faire attention de me tenir éloignée, pourquoi en plus ? Rien. Parce qu'il est malheureux, je le suis, j'ai cru comprendre que Camille a obtenu le même discours que moi, donc j'aimerais bien savoir à quoi tout ceci à servit à part nous faire souffrir tous ? Alors sans réfléchir, je pose la tasse de thé fumante que je m'étais préparé sur la première table que je croise et m'avance vers lui. Je m'avance vers lui et sans réfléchir je passe mes bras autour de lui. Oui je sais, c'est mal, je ne dois as faire ça. « Tu me manques...  » Je murmure alors que je cherche à capter son regard. J'aimerais tellement pouvoir l'aider à démêler le bordel dans sa tête. Je passe ma main sur sa tempe comme pour essayer de le soulager, même si c'est stupide. « Tu me manques Ivan...  » Je le répète comme si c'était indispensable qu'il le sache, qu'il le comprenne.

Tu étais complètement dépité. Tu n’arrivais plus à lire. Plus fluidement. Tu avais mis tellement, tellement d’effort dans l’apprentissage de l’écriture et de la lecture en anglais… et tu avais l’impression de tout perdre. D’avoir perdu du temps. Bien sûr, tu arrives à lire les mots, mais les phrases venaient difficilement, et plutôt lentement. Et il en faut peu pour que tu paniques. Ce n’était pas le moment, pas cette semaine, pas comme ça. Alors tu ne cesses de fouiller dans un rayon de la bibliothèque, sortant les livres un par un, comme si tel ou tel livre t’aiderait à mieux lire, à lire plus rapidement. T’aimais le croire, et c’était pour ça que tu ouvrais une page au pif de chaque livre, tentant de voir si ça changeait quelque chose. Mais nada. La magie ne voulait pas opérer. De toute manière, la magie n’était pas de ton côté, elle ne l’avait jamais été. Elle était réservée à Harry Potter et à tous les autres, sauf à toi. Injustice. La chance n’avait jamais, jamais été de ton côté. Il n’y avait qu’à voir l’état dans lequel tu te trouvais désormais. Et sans que tu t’y attendes, tu vois India s’approcher de toi, et passer ses bras autour de toi. Tu restes bloqué pendant quelques secondes, ne sachant pas quoi faire, totalement perdu. Comme depuis toujours. « Tu me manques... » tu ne bouges pas, tu ne fais rien, parce que c’est sûrement les premiers mots qu’elle t’adresse depuis lundi. Tu la regardes droit dans les yeux, tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas comment agir. Elle passe sa main sur ta tempe et répète les mots qu’elle avait quelques secondes auparavant. Et c’est suffisant pour que tu passes tes bras autour d’elle, et que tu enfouisses ta tête dans son cou. Tu savais que tu ne devrais pas faire ça, mais tu n’y pouvais rien. « Tu me manques aussi.. » tu murmures sans relever la tête, préférant garder ton visage dans son cou afin de sentir son odeur.

Je ne sais pas vraiment ce qu'il se trame en ce moment dans la tête d'Ivan, et je crois que je ne le saurais jamais mais ce dont je suis sûre c'est que je ne souffre pas moins depuis qu'il m'a dit qu'on devrait arrêter. C'est pire. C'est pire parce que c'est stupide de croire que je peux être mieux sans lui, mais moi je le sais, je l'ai toujours su qu'il m'aidait à aller mieux. Sans rien faire, sa présence suffit à me donner confiance, et la confiance elle s'est comme qui dirait envolée. Honnêtement je ne m'attendais pas plus à ce qu'il me dise qu'on vivrait heureux jusqu'à la fin des temps mais pas qu'il nie, qu'il remette en doute tout ce que j'ai pu lui dire jusqu'à présent. Pourtant je sais que c'est stupide de s'éviter comme ça, mais j'espère qu'il se rendra compte que c'était stupide et qu'il a eu tord. En tout cas je ne peux pas faire autrement que d'aller vers lui quand je le vois dans cette bibliothèque faire je ne sais quoi avec les livres. Je passe mes bras autour de lui parce qu'il me manque, atrocement et je le lui dis. Et lui est totalement perdu et ça me tue de le voir comme ça, d'être impuissante face à tout ça. Je le lui dis encore et cette fois il passe ses bras autour de moi et vient nicher sa tête contre mon cou et j'ai l'impression que l'étau qui comprimait mon cœur a disparu. « Tu me manques aussi.. » Je ferme les yeux un instant profitant de la sensation de son corps contre le mien. De l'odeur de ses cheveux, de sa peau et il faudrait que je reprenne mes esprits parce que j'ai la tête qui tourne. « Est-ce que tu me fais confiance ?  » Je murmure doucement en me détachant juste de façon à pouvoir le regarder dans les yeux et caresser sa joue. « Je ne pourrai jamais m'éloigner Ivan, je ne peux pas te laisser partir... Je peux arrêter de t'embrasser, je peux arrêter de te toucher, je peux... Je peux essayer tout ça si c'est ce que tu veux vraiment, mais me demande pas d'arrêter les câlins, ou pire d'arrêter de te voir parce que je ne peux pas...  » Non ça c'est trop dur, la preuve. On ne se voyait pas vraiment et on voit le résultat par contre, une chose que je n'ai plus envie de vivre.

India ne te parlait plus, et Camille n’avait pas l’air de vouloir garder le moindre contact avec toi. Du coup, tu te retrouvais seul, ayant perdu les deux personnes auxquels tu étais le plus proche dans cette aventure. Oh, tu savais très bien que tu le méritais, qu’ils avaient tous deux raisons de s’éloigner de toi vu ce que tu avais fait. Mais ça ne t’empêchait pas de te sentir horriblement triste, et seul. Tu croyais qu’en prenant cette décision, toutes ces choses se remettraient en ordre dans ta tête, mais ça n’avait fait qu’empirer les choses. Pourtant tu te consolais en te disant que ça avait été la meilleure solution pour eux deux. Si ça ne te rendait pas plus heureux, toi, ça rendrait sûrement plus heureux Camille et India. Tu en étais convaincu. Alors que tu cherches désespérément un livre que tu arrivais à lire, India apparaît et te prend dans ses bras. Et toi, tu ne sais pas quoi faire. Pour la simple et bonne raison que tu es totalement perdu. Mais tu ne résistes pas bien vite à l’envie de la serrer contre toi, tu avais toujours ce besoin fou qu’on te prenne dans les bras, ça t’apaisait. Et ta tête se retrouve dans son cou, dans l’espoir d’y retrouver un peu de réconfort. Même si tu ne pouvais pas te le permettre. Tu lui avais fait du mal, et c’était toi qui cherchait du réconfort auprès d’elle ? N’importe quoi. «  Est-ce que tu me fais confiance ? » Tu lèves la tête et  fronces les sourcils. Tout simplement parce que la réponse te paraissait évidente. En fait, tu faisais confiance à tout le monde sur cette terre, sauf à toi-même. « Je ne pourrai jamais m'éloigner Ivan, je ne peux pas te laisser partir... Je peux arrêter de t'embrasser, je peux arrêter de te toucher, je peux... Je peux essayer tout ça si c'est ce que tu veux vraiment, mais me demande pas d'arrêter les câlins, ou pire d'arrêter de te voir parce que je ne peux pas...  » Ton cœur se serre, c’est idiot mais t’es content qu’elle te dise ça. Tu ne sais pas si c’est une bonne idée que vous restiez près l’un de l’autre, mais ce que tu sais c’était que tu étais plus heureux si elle était près de toi. C’était tellement, tellement égoïste. Tu méritais un milliard de baffe, et tu n’en avais pas eu une seule jusque-là. « Je.. ne veux pas que tu t’éloignes.. » tu avoues tout bas. Tu voulais que personne ne s’éloigne de toi. Si seulement tout pouvait rester simple, si seulement… mais tu savais bien que c’était impossible. Et que même si elle restait près de toi, les choses allaient être bizarres. Mais c’était mieux que de s’ignorer, toujours mieux.  « Je suis désolée de m’être autant.. autant attaché.. » Tu étais comme ça, tu portais vite de l’importance aux choses. Beaucoup trop vite.

Je suis totalement paumée. J'ai besoin d'Ivan, je le sais. J'ai besoin de le revoir, c'est essentiel. C'est viscérale. Ça me fait tellement mal d'être séparé de lui, je me suis tellement attachée à lui, mais je ne vois pas comment on peut faire autrement, comment je peux faire autrement. Il a toujours été parfait, et puis j'en sais rien ça m'a parait tellement évident, tellement simple de lui faire confiance, c'est comme si c'était impossible de faire autrement. Comme c'est impossible de lutter contre l'envie de le serrer dans mes bras quand je le vois dans cette bibliothèque, ça ne me suffit pas de dormir contre lui, non j'ai besoin de plus et le simple pensée d'être séparée à jamais me terrifie. Et par chance il ne me repousse pas, il ne me dit pas que c'est mal, et de tout façon ça ne l'est pas. C'est juste un câlin, un câlin normal, même si je ne peux pas faire ça avec qui que ce soit. C'est juste lui, ce n'est pas pour rien. Je suis tellement rassurée de l'avoir contre moi, et en tout cas il n'a pas l'air de comprendre pourquoi je lui demande s'il me fait confiance, mais ça me semble tellement évident. Sauf que je ne dis rien, non je préfère lui demander de ne pas m'abandonner. Je n'ai pas envie de renoncer à lui, je suis toujours autant attiré par lui, j'ai toujours envie de l'embrasser, mais plus que tout, j'ai envie d'être avec lui, tout le temps. « Je.. ne veux pas que tu t’éloignes.. » Et je ne peux pas m'empêcher de sourire parce que j'avais vraiment besoin de ça. « Je restes, je te le promets. Je te promets de ne jamais partir, je ne t'abandonnerai pas...  » J'ai vraiment envie qu'il le sache et qu'il me croit, vraiment. J'ai pas envie de partir moi, j'aimerais bien qu'il s'en rende compte, j'aimerais bien qu'il puisse me croire. « Je suis désolée de m’être autant.. autant attaché.. » Je fronce les sourcils, non mais non. Pourquoi il dit ça ? « Pas moi Ivan... Non. Je ne peux pas regretter, tu... es ce qu'il m'est arrivé de mieux depuis des années... Ce serait tellement bien que tu te rendes compte à quel point tu es précieux pour moi, à quel point tu es formidable. J'aimerais tellement que tu puisses te voir comme moi je te vois.  » Je murmure sans cesser de caresser sa joue, en souriant légèrement. Alors je ne pourrais jamais regretter de m'être autant attaché à lui, même si la situation est plutôt compliquée, même si tout semble être chaotique, s'il y a bien une chose à laquelle je continue de croire c'est qu'il restera ma plus belle rencontre.

« Je restes, je te le promets. Je te promets de ne jamais partir, je ne t'abandonnerai pas... » Ton cœur se serre, pourquoi est-ce qu’elle te faisait ça ? India ne te facilitait pas la tâche. Elle était si… parfaite. Dans tout ce qu’elle faisait, tout ce qu’elle disait. Et toi tu étais là, à faire le connard, pensant que c’était mieux pour elle. A vrai dire, tu restais convaincu que c’était mieux pour elle, mais tu t’en voulais tellement. Parce que la décision que tu avais prise, ce n’était pas forcément ce que tu voulais réellement, mais ce qui était fait était fait, et c’était comme ça. India serait bien mieux sans toi, et tes problèmes, t’en étais certain. Quoi qu’il en soit, c’était bien à cause de sa perfection évidente que tu étais si mal lorsque tu étais loin d’elle. A vrai dire, cette histoire te faisait tellement souffrir, l’éloignement de Camille comme d’India faisait que tu n’avais plus personne dans ce château. Enfin, sauf qu’elle te dit qu’elle ne t’abandonnerait jamais. Toi, on avait toujours fini par t’abandonner. Ta mère, Alys, même ta passion avait décidé de te laisser tomber. Alors forcément, tu restais un peu sceptique, même si tu voulais une confiance aveugle à ta partenaire. « Tu crois… que tu pourrais vraiment faire ça ? » tu demandes, sincère, parlant du fait qu’elle ne partirait jamais, et qu’elle ne t’abandonnerai pas. Et puis tu t’excuses, bien évidemment. Tu avais besoin de t’excuser. « Pas moi Ivan... Non. Je ne peux pas regretter, tu... es ce qu'il m'est arrivé de mieux depuis des années... Ce serait tellement bien que tu te rendes compte à quel point tu es précieux pour moi, à quel point tu es formidable. J'aimerais tellement que tu puisses te voir comme moi je te vois. » C’est fou ce que ses caresses sur ta joue peuvent t’apaiser, c’est fou ce pouvoir qu’elle a sur toi, la manière dont elle peut te calmer en quelque secondes rien qu’avec des mots, et des gestes. Ce n’était pas donné à tout le monde. Et pourtant tu te pinces doucement les lèvres à ses paroles. Tout simplement parce que tu n’étais pas vraiment sûr d’être la meilleur chose qui lui soit arrivé ces dernières années. Tu pensais plus être la pire chose à vrai dire. « Tu..Tu sais que je ne peux pas… » te voir comme elle elle te voit. Elle avait beau dire, rien n’y faisait. Toi, tu voulais comprendre, vraiment. Mais tu étais têtu, et tu ne faisais même pas exprès de l’être. Il y avait tout simplement ce blocage au niveau de ton cerveau qui faisait que, voilà, tu n’arrivais pas à penser autrement. « J’ai jamais.. jamais voulu te faire du mal.. » tu murmures difficilement, en attrapant instinctivement sa main. Tu avais besoin de sentir qu’elle était là, avec toi. Près de toi.

« Tu crois… que tu pourrais vraiment faire ça ? » Je hoche la tête en souriant. Est-ce que je pourrais ne pas l'abandonner ? Oui ça me semble plus qu'évident. Je ne dirais pas ce genre de choses si je ne le pensais pas. Surtout pas à Ivan, qu'on a abandonné tout au long de sa vie. Il est hors de question que je l'abandonne, je ne vois pas pourquoi je le ferais. « Oui, je te le promets.  » De toute façon que je le veuille ou non je suis incapable de le laisser, je ne peux pas, dès que je suis loin de lui c'est pire que tout. Et ça risque d'être compliqué parce que quand je suis avec lui j'ai l'impression d'entendre ses lèvres me crier de les embrasser, parce que j'ai envie de glisser mes mains sous son t-shirt pour sentir sa peau, mais définitivement je préfère me faire violence pour renoncer à tout ça, plutôt qu'à lui, ça n'arrange rien d'être loin de lui de toute façon, j'ai été énervée toute la semaine et là même si je suis loin d'aller bien je suis apaisée. Et quand il s'excuse je ne comprends pas parce qu'il n'a pas à s'excuser, et je le lui dis, je lui dis pourquoi mais il a l'air tellement septique que ça me brise le cœur. Au moins il a l'air un peu plus apaisée et si je peux au moins faire ça, c'est déjà bien. « Tu..Tu sais que je ne peux pas… » Je sais très bien de quoi il parle, je comprends, et je sais mais ça me rend tellement triste, et je continue de caresser sa joue. « Oui je sais.... » Et je lui souris parce que je sais et c'est tellement injuste tout ça. C'est injuste parce que ça l'empêche d'être heureux, ça m'empêche de pouvoir être heureuse aussi. Et c'est sans doute un peu égoïste, oui je pense. Et quelque part c'est rageant. « J’ai jamais.. jamais voulu te faire du mal.. » Mon cœur se serre. Oui je le sais ça aussi, si bien que je hoche la tête. Et lorsque je sens sa main se glisser dans la mienne je ne peux que nouer mes doigts aux siens. C'est tellement agréable. Rassurant aussi. Et y'a un truc qui me vient, sans doute stupide mais j'ai envie de tenter. « Ferme les yeux Ivan... » Et je souris parce que je ne vais rien faire de stupide. J'attrape sa main de ma main libre gardant l'autre précieusement dans la mienne, et la dépose sur son torse, contre son cœur. « Essaye de te concentrer là dessus, arrête de réfléchir et concentre toi là dessus, sur ma voix. Sur ce que tu ressens... Arrête de penser deux minutes avec ta tête.  » Et je récupère sa main et je la dépose contre mon cœur qui bat beaucoup plus vite. « C'est toi, il ne bat à cette allure que pour toi... Que parce que tu es là. Parce que tu es ce qu'il m'est arrivé de mieux depuis de très longues années, parce que tu me rends heureuse...  » Et peut être ce que je fais ne servira à rien, peut être que ça va lui faire peur mais peut être pas, peut être qu'il faut juste s'y prendre différemment avec lui, parce qu'il est différent.

Ça fait tellement du bien de le voir sourire. C'est tout ce que j'ai besoin, son sourire, savoir qu'il peut toujours sourire, que je peux être responsable de ça c'est encore plus agréable. J'en ai marre d'être malheureuse, vraiment marre mais ce n'est pas pour cette raison que je veux qu'il le soit. Non c'est vraiment la dernière chose que je lui souhaite, d'être malheureux, j'ai toujours voulu que son bonheur, depuis tout le temps. Je ne suis pas du genre à souhaiter du mal à qui que ce soit mais lui, c'est vraiment le dernier a qui je souhaiterai ces choses. Il mérite d'être heureux, plus que quiconque. En tout cas j'aimerais vraiment qu'il réussisse à savoir qu'il est capable de me rendre heureuse, peut être que je ne le suis pas pleinement maintenant parce qu'il me manque et parce que je sais que je pourrais l'être encore plus, mais rien que d'être près de lui, de savoir que je lui ai aussi manqué, qu'il me prenne la main c'est vraiment très important pour moi. Et ça contribue largement à me remonter le moral. Les mots ne fonctionnent pas alors j'essaye autre chose, je mise sur les sensations, les gestes ont toujours eu plus d'impacts que les mots, et c'est pour cette raison que commence par poser sa main sur son cœur, puis sur le mien. Indéniablement il bat plus vite, pour lui. Rien que pour lui, et j'ai tellement d'espoir que ça puisse l'aider à me croire. Et je n'arrête pas de le regarder et il bat encore plus rapidement lorsqu'il colle son front au mien, je n'ai de cesse de le regarder et de sourire tellement je me sens bien avec lui contre lui, tellement j'aimerais que le temps s'arrête. Il dépose à son tour ma main contre son torse et je sens immédiatement son cœur battre beaucoup trop fort pour que ce soit normal et c'est tellement agréable, tellement rassurant de sentir tout ça. De sentir que nos rythmes cardiaques semblent battre sur le même rythme et c'est aussi agréable que déchirant alors comme lui je ferme les yeux et ne les ouvre que lorsqu'il prend la parole. « Tu sais que tu m’as demandé si.. enfin, quand tu as dit que.. si.. si c’était.. mauvais… » Oui c'est vrai qu'il n'a pas vraiment répondu. « Ça.. C’était tout sauf.. mauvais.. J’ai jamais .. j’ai jamais autant.. enfin.. ressenti.. ehm..  J’ai.. trouvé ça vraiment, vraiment pas mauvais. » Et je rougis moi aussi parce que ça me semble assez évident que je rougisse moi aussi mais je ne peux pas m'empêcher de sourire parce que j'ai vraiment cru que c'était mauvais et j'avais honte. Ma main libre va trouver encore sa joue tandis que mon pouce va délicatement caresser sa lèvre, mon dieu. Ses lèvres sont tellement proches des miennes, si bien que quand il a parlé je les ai presque senti contre les miennes. « C'était même ... vraiment très agréable, si agréable que... je... j'ai... je ne pense qu'à recommencer, et je sais que c'est mal mais... C'était vraiment très agréable.  » Et je n'aurais jamais dû dire ça, je suis stupide de dire ça mais c'est la vérité. Comme c'est la vérité que j'ai très envie de l'embrasser. Et je ne sais pas si c'est le fait de sentir son cœur battre mais ça me fait tourner la tête et c'est tellement mal. « Est-ce que tu... tu en avais vraiment envie ? De tout arrêter ? Est-ce que tu en avais vraiment envie ? Tu peux me le dire, mais je crois que... je crois juste que tu avais peur et moi aussi j'ai peur mais j'ai ... Je suis désolée, vraiment désolée pour ça, je...   » Je ne peux pas m'empêcher de sceller mes lèvres aux siennes, parce que ce n'est qu'un baiser parce que son coeur je le sens et parce que les gestes parlent d'eux même et j'imagine que je n'aurais jamais dû. Parce qu'il me l'a demandé mais en même temps c'est trop tard. J'espère que je n'aurais rien gâché. « Je suis désolée... je ne veux pas... je... reste avec moi..  » Je murmure contre ses lèvres alors que je n'ose pas le regarder, je n'ose pas le lâcher, je sais ce que j'ai promis, je suis stupide. Trop stupide.

Tu ne savais pas pourquoi tu avais commencé à parler de ça, c’était gênant. Pourtant, tu t’étais senti obligé, rien que pour qu’elle le sache. Qu’elle sache que non, ça n’avait pas été mauvais. Pas pour toi en tout cas. Pas du tout, oh que non. Et inévitablement, tu rougis. Parce que tu n’as pas vraiment l’habitude de parler de ce genre de chose, comme ça, tout ça. Et India ramène sa main jusqu’à ta joue, et elle caresse ta lèvre. Et bon, ça te perturbe. Évidemment que ça te perturbe. Pourtant t’essaie de rester normal, parce que non, il ne fallait pas que tu fasses quoi que ce soit. Tu n’en avais pas le droit. Tu avais décidé de la laisser, alors tu la laisserai. « C'était même ... vraiment très agréable, si agréable que... je... j'ai... je ne pense qu'à recommencer, et je sais que c'est mal mais... C'était vraiment très agréable. » Et tu rougis encore plus, ce n’était sûrement pas la chose à dire. Parce que du coup, ça te faisait y penser. Et même si c’était le cas pour toi aussi, si tu pensais à recommencer, ça paraîtrait sûrement beaucoup plus… pervers sortant de ta bouche. Alors tu n’avais rien dit, c’était carrément gênant, tout de même. Lui dire que tu avais encore envie de lui faire l’amour à voix haute te paraissait … étrange. Ouais, étrange, c’était le mot. « Je.. moi.. moi aussi.. » tu avoues pourtant avec peine alors que tes yeux ne lâchent pas les siens, juste incapable de baisser le regard, même si tu en avais bien envie. «Est-ce que tu... tu en avais vraiment envie ? De tout arrêter ? Est-ce que tu en avais vraiment envie ? Tu peux me le dire, mais je crois que... je crois juste que tu avais peur et moi aussi j'ai peur mais j'ai ... Je suis désolée, vraiment désolée pour ça, je... » Oh non, pourquoi est-ce qu’elle te disait ça ? tu en avais tellement, tellement marre de te poser des questions. C’était insupportable pour ta tête, parce que tu n’arrivais tout simplement pas à organiser tes pensées. Sauf que de toute manière, tu n’as pas le temps de répondre qu’India t’embrasse. Et tu ne sais pas vraiment si c’était la bonne chose à faire. En tout cas, ta partenaire peut très certainement sentir les battements de ton cœur s’accélérer considérablement vu que sa main n’a pas bougé. C’était beaucoup trop agréable pour que tu aies la force de la repousser, même si tu sais très bien que tu avais dit qu’il fallait que vous arrêtiez ça. Tu étais décidément une personne beaucoup trop faible. « Je suis désolée... je ne veux pas... je... reste avec moi.. » Ses lèvres frôlent les tiennes, et tu fermes les yeux pour essayer de te calmer, c’est tellement perturbant tout ça. Tu ne recules pas, tu ne fais rien, tu te contentes de fermer tes yeux pour essayer de te contenir, et de ne pas faire de bêtise. Pourtant, t’avais vraiment, vraiment envie de faire une bêtise, là. Mais il ne fallait pas, non, c’était mal. Trop mal. Mais si bon… « Je.. je reste, je reste… je ne vais nulle part… » tu murmures en ouvrant doucement les yeux, convaincu que tu étais capable de te contrôler. Alors qu’au final, il ne te fallait que peu de chose pour que tu flanches.