Face à ton échec de la semaine dernière, t’as pas décidé de baisser les bras. Certes, t’as fait une erreur de jugement, t’es allé trop loin dans tes suppositions et tu t’es ramassé royalement. Ton raisonnement avait du sens, ouais, mais en y repensant, c’était un peu tiré par les cheveux. Quoi que dans Fake Lover, rien n’est jamais fou. T’as décidé de l’observer, du coup. Oui, Dior est devenu ta cible, et puisque tu as déjà des indices sur son secret, tu penses que c’est la personne sur qui miser pour un éventuel nouveau buzz. T’enquêtes sur elle, par tous les moyens. C’est pourquoi t’es dans la salle de surveillance, à scruter les écrans de contrôle. Dis comme ça, t’as plutôt l’air d’un psychopathe qui attend le bon moment pour tuer sa victime. Mais t’es là en mode flic, avec ton smoothie à la main. Et t’es tellement concentré dans ton truc que t’entends même pas la porte s’ouvrir. C’est quand un bruit plus sourd se fait entendre que tu fais un bon sur ta chaise. Bon dieu ! Ton premier réflexe est d’envoyer le contenu de ton verre sur ton assaillant. Ou du moins, sur la demoiselle qui se trouve juste derrière toi, dont le visage ne te dit absolument rien. Et c’est là que tu captes ce que tu viens de faire. « Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolé ! Je t’ai pas entendu rentrer. » T’essaies de trouver une quelconque serviette autour de toi, mais le premier truc qui te passe par la main est une pile de feuilles blanches. « Y a rien d’autres. Encore désolé. » Tu grimaces, espérant qu’elle ne te tue pas à coup de papier.

Je viens de quitter Dior. Cette fille est folle. Elle a mis à sac ma chambre. Retournée, complètement sans dessus dessous, alors que j’étais justement en train de ranger d’ailleurs. Faudrait qu’elle apprenne le respect d’autrui. Je réfléchis maintenant à que faire. Je veux d’abord m’assurer de la localisation de Benjamin. Histoire de ne pas avoir de mauvaises surprises en tombant sur lui. Si par exemple je décide me rendre à la piscine et que monsieur est en train de se baigner. Non ça sera un bon moyen pour choisir mon prochain lieu. Malheureusement la pièce est déjà occupée lorsque j’entre. J’ai à peine le temps de faire quelques pas, que je suis attaquée frontalement par un smoothie. J’ai un mouvement de recul immédiat. « Ostie ! » Que je jure. Le mec se confond en excuses et me présente…des feuilles de papier ? Il est sérieux la ? « Vous vous êtes tous fait passer le mot pour m’emmerder cette aprem ou quoi ? Merde ! » Que je gueule. « Je ne vous ai rien fait bordel ! » En plus son truc c’est à la fraise ou je ne sais pas quoi. C’est désagréable, ça colle, et c’est froid. Je décide d’ôter carrément mon chemisier, me retrouvant en soutien gorge. Parce que bon qu’est ce qu’il veut essuyer la avec ses A4 ? « Tiens, tu te chargeras de le laver. » Que je dis en le lui collant dans les bras. Oui je suis en soutien gorge et alors ? Je m’en crisse. Ce n’est pas ça qui va me gêner. Je pose mes yeux sur les écrans. « Qu’est ce que tu faisais pour que je te surprenne ainsi ? T’étais en train de te tripoter en matant des filles ? » C’est qu’il devait faire un truc coupable pour avoir une telle frayeur.

« Ostie ! » Dans ton regard, on peut voir que tu t’en veux vraiment. T’es même prêt à prendre tes propres affaires pour essuyer tout ce que t’as fait. Tu te mords la lèvre inférieure, et tu la regardes. T’as envie de trouver un truc pour l’aider. Pourquoi t’es dans cette salle, aussi ? Y a rien pour sauver son t-shirt. Pas une seule serviette, rien. T’es presque en panique, et ses remontrances n’arrangent pas la chose. « Vous vous êtes tous fait passer le mot pour m’emmerder cette aprem ou quoi ? Merde ! Je ne vous ai rien fait bordel ! » T’as limite envie de te cacher sous la table, là. Mais non, ton réflexe est de prendre des feuilles de papier pour lui donner, histoire qu’elle s’essuie, parce que t’as rien trouvé d’autre. Elle prend pas la peine de les utiliser, non. Elle enlève directement son haut, et tu fais tourner un peu ta chaise pour cacher ta gêne. C’est pas que t’as jamais vu une fille dévêtue, hein, mais la situation est quand même pas des plus confortables. « Tiens, tu te chargeras de le laver. » Tu prends le haut, tu hoches la tête positivement. « Encore une fois, j’suis vraiment désolé. Tu veux peut-être mon t-shirt ? » Même dans ces moments-là, tu cherches à être gentleman. « Qu’est ce que tu faisais pour que je te surprenne ainsi ? T’étais en train de te tripoter en matant des filles ? » QUOI ? Tes yeux s’écarquillent, tu la regardes outré. Y a vraiment des gens qui pensent à faire ça, ici ? « Hm, non, j’étais concentré et j’ai pas fait attention. J’suis sur la piste du secret de Dior, donc j’essaie d’analyser un peu le personnage. Désolé pour ta chambre. », avoues-tu finalement. « Toi, pourquoi tu viens ici ? »

Le candidat me tends des feuilles de papier, mais franchement, que veut il que j’en fasse ? Ce n’est pas ça qui va aider, je serais toujours tout autant tachée et trempée. En plus, il fallait que ça soit un smoothie qu’il me balance dessus. Un verre d’eau aurait été préférable. Au moins, il à l’air vraiment confus, c’est déjà ça. A priori ce n’était pas fait exprès, ou alors c’est un très bon comédien. J’ôte mon chemisier, c’est plus simple, et je lui donne, m’attendant à ce qu’il se charge de le laver plus tard. Il peut bien faire ça après la gêne occasionnée. Il hoche la tête de manière positive, bon garçon. « Encore une fois, j’suis vraiment désolé. Tu veux peut-être mon t-shirt ? » Ma tenue semble plus le gêner à lui qu’à moi. « Qui doit puer la transpiration ? Non merci. » Il doit faire 25° si ce n’est pas plus, on est en plein milieu de l’après midi, à n’en pas douter il a du suer dans ce tshirt. Alors je préfère encore rester sans. De toute façon, pour moi, c’est un peu comme se trimballer en maillot de bain. Ce n’est pas comme s’il était transparent. Je mate les écrans de télé, me demandant s’il n’était pas en train de s’adonner à quelques activités douteuses avant que j’arrive. C’est plus pour tester sa réaction qu’autre chose, parce que je me doute bien que ce n’était pas le cas. Enfin on ne sait jamais remarquez. Il s’offusque. « Hm, non, j’étais concentré et j’ai pas fait attention. J’suis sur la piste du secret de Dior, donc j’essaie d’analyser un peu le personnage. Désolé pour ta chambre. » Oh c’est qu’en plus il nous espionnait. Enfin Dior, mais du coup, moi avec. « Ouais quand la tornade Dior débarque, elle ne fait pas semblant. Et alors, ça a été fructueux jusque là ? » Je sais qu’il l’a buzzé, raté. Il me retourne ma question. Pourquoi je suis là. Je ne peux décemment pas lui dire la vérité, à savoir m’assurer de la localisation de Ben, pour l’éviter. « Epier les candidats. Tomber sur quelques indices, sait on jamais. Mater quelques personnes, la routine. » que je réponds nonchalamment. Il se trouve que je suis une très bonne menteuse. En même temps j’ai de l’entrainement, pour l’avoir pratiqué durant des années.

Après cette catastrophe, t’essaies de te montrer le plus gentil possible, histoire de te faire pardonner. Parce que t’as fait la plus belle gaffe du monde, quand même. D’abord, tu lui proposes des feuilles en papier pour qu’elle s’essuie, chose qu’elle refuse en bloc puisqu’elle enlève directement son haut, te le balançant en t’ordonnant de le laver. Certes, tout ça était de ta faute, et c’était la moindre des choses à faire. Sauf que maintenant, elle est en soutien-gorge, et tu te sens un peu gêné pour elle, puisqu’elle est dans cette tenue par ta faute. C’est pourquoi tu lui proposes avec amabilité de lui prêter ton propre t-shirt. « Qui doit puer la transpiration ? Non merci. » Tu fronces les sourcils. Serait-elle en train de te dire clairement que tu pues. Toi, tu sens rien, donc tu penses qu’elle exagère. Puis t’as pas transpiré, il fait pas trop chaud dans le nid. Et depuis ton footing de ce matin, t’as pris une douche. Pas grave, c’est peut-être pas plus mal que tu gardes ton t-shirt, en fait. Bref, tu réponds pas, la laissant imaginer ce qu’elle veut sur ton hygiène. Finalement, elle te demande ce que tu fais ici, et tu lui avoues la raison, lui faisant comprendre que tu avais aperçu la scène entre Dior et elle. Mais tu comptes pas t’en mêler. Dior, elle t’a rien fait à toi, et cette jeune femme, tu ne la connais pas vraiment. La Suisse, quoi. « Ouais quand la tornade Dior débarque, elle ne fait pas semblant. Et alors, ça a été fructueux jusque là ? » Tu grimaces. Jusqu’ici, t’as juste vu qu’elle peut être une vraie connasse des fois. Du moins, quand elle porte sa carapace, parce que t’es sûr qu’il y a quelque chose derrière tout ça. « Pas des masses. » Maintenant, tu lui demandes ce qu’elle fait ici. Autant lui retourner la question et en savoir un peu plus, ce à quoi elle répond : « Epier les candidats. Tomber sur quelques indices, sait on jamais. Mater quelques personnes, la routine. » Le mot « mater » te dérangerait presque, mais tu décides de passer au travers. « Toi, des idées ? Je te demande pas là de me les dire mais juste pour savoir, quoi. »