Je me tournais une nouvelle fois vers lui, levant les yeux vers son visage, j'étais froide et distante, moi aussi « Comment tu peux me comparer à elle? Comment tu peux être certain que je sois comme elle? Je veux que tu sois heureux ... Si tu le seras sans moi alors je te laisserais ... » Je lui avais dis la même chose quelques heures plus tôt, dans la salle des leprechauns

Nolan venait de m'avouer qu'il ne serait pas heureux sans moi, il me décrochait un sourire qu'il pu sentir sous la main qu'il venait de poser sur ma joue. Je réfléchissais un moment aux paroles qui étaient le mieux à lui dire, oui, pour une fois je m'étais décidais à être posée et raisonnable « Je comprends que tu puisse être blessé, l'amour est un sentiment des plus compliqué que je me demande encore s'il existe réellement .. J'ai réellement besoin de toi et de ta présence, à savoir si c'est de l'amour, je n'en sais rien, je ne sais pas où je vais ni comment je vais atteindre le bout, mais la vie est semée d'embûches, il faut savoir être fort et lever les jambes pour les dépasser » Je murmurais tout cela, espérant simplement qu'il n'y ai personne encore dans la chambre, je restais dans ma position, tournant toujours le dos à Nolan « Je comprends que tu puisses douter parce que moi même je doute, tu connais pourtant qui je suis réellement, tu es la personne dans cette maison qui me connait le mieux, tu ne devrais pas avoir peur » Oui, parce que finalement, j'étais certaine qu'il peur de moi et de ce que j'étais

Il brisa une nouvelle fois le contact, sur ma longue tirade, il répondit par un certes, suivit d'une phrase si banale venant de lui « J'avais oublié que j'avais tous les défauts du monde » J'étais exaspéré par Nolan. Je me redressais et me levais du lit pour chercher un truc dans ma valise, me tapa la tête contre le rebord du lit ce qui me tira un cri. Je m'asseyais de nouveau sur le bord du lit, tenant la tête entre les mains, furieuse de m'être cognée, furieuse d'être ce que j'étais, au fond de moi

Je pleurais, non pas à cause de Nolan mais la douleur lancinante qui tapait dans ma tête que je tenais toujours entre mes mains, j'avais mal et je n'étais pas bien. Il se leva à son tour pour se rapprocher de moi, déposant un nouveau baiser sur mon épaule avant de m'ordonner presque d'arrêter de déblatérer des conneries « Comment ... Oh merde je m'en tape j'ai maaaaaaal » Je n'avais pas envie de partir dans un discours auquel il mettrait fin. Je rapprochais mes jambes, collant mes genoux contre ma poitrine, une main toujours posée sur mon crâne

Il se leva alors sans un mot, je maugréais pour moi même, pensant qu'une nouvelle fois il me fuyais. J'ouvris alors une petite lumière à côté du lit - tant pis si quelqu'un se trouvait dans la chambre - et tira de la valise la peluche qui s'y trouvait. Je la serrais dans mes bras, pleurant toujours pour je ne sais quelle raison. Les minutes s'écoulèrent et Nolan revint, une aspirine dans une main et un verre d'eau dans l'autre, j'étais surprise de cette attention et avala rapidement le cachet dans un mot d'abord. Posant le verre sur le sol à côté du lit, je le remerciait « Merci ... » Je serrais plus encore la peluche dans les mains, j'en avais véritablement besoin même si elle m'avait attiré des ennuis.