Je m’aventure, fait le tour du nid, dans toute sa perspective. Mains dans les poches. Je ne cherche pas la solitude, mais m’y plait agréablement bien. J’aime bien ces petits moments ; ceux à travers lesquels tu ne te soucis de rien n’y personne. Ceux dans lesquels, tu peux te permettre de t’évader, t’envoler, loin, très loin, et où bon te semble. La légère brise de cette fin d’après-midi me berce dans une nostalgie lointaine. Putain, je ne l’aurais pas cru, mais mes débiles de potes me manque. Ma mère me manque. Toute ma vie me manque. On est très bien ici, mais ce n’est pas pareil. Trop de pression. Trop d’oppression. Trop de cons ; entre Benjamin qui s’amuse à jouer avec les sentiments de Tifenn à mon sujet, à l’amener à douter de moi… Connard ! Et Esteban aussi. Ce p’tit con. J’repense à la semaine dernière, regrette de ne pas lui avoir coller mon point dans sa face de raton laveur édenté. J’me demande si il a réellement du succès auprès des filles. Parce que si la réponse est oui… Honnêtement, je perds toute foi en l’humanité. Jasmine semblait être sous son charme. Semblait. Je me persuade que c’est faux. Parce que je l’aime bien, Jasmine. Et que j’ai de l’estime pour elle. Bref. En parlant de Jasmine, je l’aperçois sur la plage, une guitare entre les mains. Elle chante, joue. Et très franchement, je reste ébahi devant ce spectacle. Elle est bien plus douée que j’aurais pu l’imaginer. Je n’ai jamais fait gaffe à ses tubes, mais je l’ai toujours associé à une pseudo-artiste dans le style de Selena Gomez quoi… C’est pas contre elle, mais elle a le charisme adaptée. Mais là, elle me surprend, m’étonne, le plus positivement possible d’ailleurs. Je m’approche de la demoiselle. La laisse finir sa chanson pour lui faire l’honneur de sortir mes mains des poches et l’applaudir, tout en lui adressant un léger sourire. « T’es vraiment douée, en fait » J’espère qu’elle saura pécher le compliment qui réside dans mes mots. « Tu espère te cacher de qui, ici ? » La curiosité me démange. Je ne suis pas sot. Si elle est là, une guitare entre les doigts, loin de tous, c’est pour une raison. Peut-être même en partie la mienne ? C’est vrai, notre dernier tête-à-tête ne s’était pas bien terminé. Mais bon. J’ose tout de même espérer qu’elle ne m’évite pas pour autant.

Merci, me répond-t-elle. Un compliment, venant de moi ? Je pensais que ça la flatterait davantage. D’autant plus que je suis sincère ; Un compliment, sincère, de ma part, c’est… c’est… c’est simplement et réellement un honneur. Bien que j’essaye de détendre l’atmosphère par un sourire généreux, chaleureux, elle ne semble pas être dans le même état d’esprit. Je la sens renfermée. Et je lui fais remarquer. Je suis demande de qui elle souhaite se cacher. Elle me répond directement. Dior, Esteban et moi. Ah. Elle coupe aussitôt mon élan verbal. Que répondre ? Concernant Esteban, je la comprends, ce nase doit lui taper sur le système. Dior ? J’ai surpris leur altercation lors du prime, comme tous les habitants présents d’ailleurs. Mais moi ? Alors certes, notre dernière conversation avait pris une tournure pour le moins étrange, presque ambigu, mais de là à m’éviter ? Je me perds dans mes pensées, l’écoute à moitié. Je cherche à comprendre ce que, concrètement, j’ai fait de mal pour qu’elle me mette au même niveau qu’Esteban : ce qui se révèle d’ailleurs plutôt vexant. Sa feinte n’a pas fonctionné, me voilà. En effet, bon sens de l’observation. Elle décroche un léger sourire. Elle se fout d’ma gueule en plus ? J’comprends pas trop. J’dois être à l’ouest. Sans doute. Elle ironise, reprends une de mes répliques de la dernière fois. Perchée dans mes pensées. J’crois que j’lui avait dit qu’elle hantait les miennes. Comme quoi, ça l’a sacrément marqué. J’hoche négativement la tête. Elle me fait comprendre que je ne suis pas spécialement le bienvenu. Je n’insiste pas plus. J’suis peut-être con parfois, mais j’suis pas chiant pour autant. « Ouais, à plus » lançai-je lasse en faisant demi-tour. Ouais, ça sert à rien. Elle n’est pas d’humeur. Elle doit avoir ses règles. Ses hormones qui travaillent de trop. Un truc de fille, quoi. Et je ne veux pas me prendre la tête inutilement. Mais tout de même… C’est quoi cette fille trop… incompréhensible ? Je remets mes mains dans les poches, fais quelques pas, traîne les pieds dans la direction opposé à celle de la jeune brune. Mais après quelques secondes seulement, je m’arrête sur place, me retourne à nouveau vers la jeune femme. « C’est quoi ton soucis ? » demandai-je fortement, perplexe. Je ne comprends pas, et c’est ce qui m’agace le plus. Je m’approche à nouveau. « Tu m’aimes ou un truc du genre ? » Je pouffe un léger rictus, nerveux, sans doute. Théorie complètement à l’ouest, mais j’espère que ça saura l’apostropher assez pour qu’elle s’explique davantage. « Parce que, c’est la seule théorie qui expliquerait pourquoi tu réagis comme ça. » J’en rajoute une couche tout en m’approchant d’elle. Ouais, qu’elle s’explique. Je l’aime bien. Et ça me saoule de ne pas savoir ce que j’ai bien pu faire de mal.

Me retourner. Chercher des explications. Une confrontation. Honnêtement, je ne sais pas c’était une très bonne idée. Parce qu’elle aurait très bien pu m’envoyer sur les roses. Mais non, elle y répond. Elle se lève et au fil de mes répliques, s’avance vers moi. Et là, elle me pousse une première fois. Quoi ?! Sérieusement ?! Non mais elle est complètement… folle ! Elle me pousse une seconde fois. Je ne m’y attendais pas spécialement. J’ai merdé me dit-elle. C’est moi. Je l’observe, impuissant, ne sachant que faire, que dire. Je la laisse se défouler. Il semblerait qu’elle en ait besoin. Elle ne m’aime pas. Au moins c’est officiel. Et elle ajoute même que ça ne risque pas d’arriver. Ô tristesse, ô désespoir… Mais la suite me touche davantage. Je passe mon temps à me foutre de sa gueule. En tout cas, c’est ce qu’elle affirme. Elle se désigne même comme une cible facile. Pour le coup, elle me laisse sur le cul. Et alors que son ton monte, je n’ai toujours pas décroché un mot depuis qu’elle a repris la parole. Une cible facile. Je reste sur son expression. Déjà qu’elle se qualifie de cible, vis-à-vis de moi, je ne comprends pas ; j’ai pas l’impression de l’avoir traiter comme tel. Mais en plus de ça, facile ? Je ne réhausse pas. Je garde simplement ses mots dans ma tête. C’est à cause de moi qu’elle se sent ainsi ? Aussi faible, aussi vulnérable ? Putain, non. Impossible. Elle a vraiment mal pris le fait que je lui fasse la cours, sous un faux discours de prince charmant. Merde. J’pensais pas qu’elle l’avait pris comme ça. Pour moi c’était clair. « Jas… » j’essaye d’en caser une, mais je me la ferme rapidement au moment où elle reprend la parole. Elle me croyait. Elle croyait donc que j’étais fou d’elle. Bon, c’est vrai que pour le coup, j’étais plutôt con, et plutôt convaincant, c’est vrai. Putain, j’suis un bâtard en fait. J’passe une main sur mon visage, la remonte dans mes cheveux, les ébouriffe. Qu’est-ce que je peux être con, parfois. J’culpabilise pas souvent, mais là, si. Un sadique. Ouais, le mot est bien trouvé. Je m’énerve contre moi-même, intérieurement. Je ne sais même pas pourquoi. Au fond, j’pourrais très bien m’en foutre totalement. C’est une fille. Sur Terre, ce ne sont pas les filles qui manquent. J’pourrais très bien passer à la suivante. Mais pour tout dire, j’crois vraiment que je l’apprécie, Jasmine. Et la voir, ainsi, par ma faute, ou en partie par ma faute… ouais, j’me sens plutôt con. « …Jasmine » dis-je une première fois à voix basse. « … Jasmine ! » puis plus fort. J’essaye de tâter le terrain. Je m’avance vers elle. J’espère intérieurement qu’elle s’est calmée, sans quoi, je risquerais sans doute ma vie, là tout de suite ; chaude comme elle, je la sens motivée à me noyer dans le sable. Personnellement, je tiens à ma vie. Néanmoins, je prends le risque. Le moment n’est pas le plus opportun. Mais je m’avance un peu plus vivement d’elle. J’enroule mon bras derrière son dos, place mon autre main dans sur sa nuque. J’me risque à la prendre dans mes bras ; ne serait-ce que pour la canaliser. Mais aussi parce que c’est la seule chose qui me semblait envisageable, je marche comme ça, même si ça pouvait paraître complètement contradictoire, en vu de la situation. Qu’elle me frappe, qu’elle me tape, qu’elle me pousse. J’ai beau ne pas avoir une musculature de titan, j’en ai assez pour la maintenir. « Je… » Je ne la regarde pas. Bafouille un truc. Putain de merde, j’aime pas, mais vraiment pas faire ça. Putain de fierté. Putain d’arrogance. Putain de prétention. Ouais, non, les excuses, c’est pas du tout mon truc. C’est tellement rare que je ne sais même pas comment m’y prendre… Mais au quand j’en fais, c’est sincère. Je décale mon visage, face au sien. « … Je suis désolé » Ces quelques syllabes finissent tout de même par sortir de ma bouche alors que je remontais mes yeux sur les siens. « Vraiment » J’insiste davantage, par ce mot, mais aussi via mon regard. J’suis sincère pour le coup.

Je dois l’avouer, je ne m’attendais pas à une scène si théâtrale. Pendant un instant, j’ai tout de même craint pour ma vie. On ne dirait pas comme ça, mais elle en a de la force ; pour avoir réussi à me pousser ainsi en totu cas, oui. D’ailleurs, sa violence m’impressionne. Que se soit dans ses gestes. Dans son intonation. Elle m’en veut. Elle me l’a clairement fait comprendre. Et je l’ai clairement compris. En même temps, même sourd je l’aurais compris. Néanmoins, je suis toujours aussi surpris que ce soit notre dernière discussion qui ait engendré autant de rancune à mon égard. Je ne pensais pas qu’un simple jeu puisse la mettre dans tous ses états, mais surtout, l’atteindre autant. Je l’ai blessé. Ce n’a jamais été mon intérêt. Et c’est surtout pour cela que je m’excuse. Pour l’avoir toucher, atteinte, alors que je souhaitais simplement… créer une certaine complicité avec la jeune femme, en aucun cas outrepasser sa confiance, la blesser. C’est con. Mais c’est fait. Et maintenant, il fallait simplement que je me montre moins con et que je répare mes erreurs. J’prends mon courage à deux mains, balaye ma fierté sur le côté. Je la serre dans mes bras. Agitée au départ, elle se laisse aller, se détend. J’apprécie cette étreinte, m’y sens bien. J’ose penser qu’elle trouve aussi du réconfort. Je l’espère, en tout cas. On en dit tellement plus par les gestes que par les mots… Mon regard se porte sur elle. Je cherche ses pupilles avec insistance. Je veux qu’elle voit d’elle-même que je suis sincère. Qu’elle comprenne que je m’en veux de lui avoir infligé ça. Et pour accompagner le tout, je m’excuse, verbalement. Je m’excuse très rarement. Vraiment très rarement. Uniquement quand ça vaut la peine, ou que je me sens coupable ; et ça aussi, c’est rare, que je culpabilise. C’est qu’elle en a de la chance. Elle se glisse finalement hors de mes bras avant de me lâcher quelques mots. J’suis un petit con, elle le réafirme, mais elle me pardonne. Son insulte me coûte un sourire, son pardon un second, mais bien plus sincère. Je ne réponds rien de plus. J’pense pas qu’il y ait quelque chose de supplémentaire à dire. Je lui ai présenté mes excuses, elle les a accepté. Tout est bien qui finit bien ! Génial ! Parfait ! Vu comme c’était parti, je ne pouvais pas espéré mieux. Elle prend sur elle. Je n’en doute pas. Je la remercie pour ça. Que je me ramène, dit-elle. Je suis son signe de la tête. La mer. Après cette prise de tête, marquée par ses excès violent, je doute que partager un bain avec elle soit une très bonne idée. Je tiens à ma vie ! Violente et imprévisible comme elle est, elle risquerait encore de me noyer. Mais aller, je suis un homme ; la vie c’est prendre des risques. Je ne bouge pourtant pas, les mains dans les poches, je me contente de l’observer, attentivement, un sourire en coin dessinait sur mes lèvres. Elle a les pieds dans l’eau. Je fais quelques pas vers elle alors qu’elle tourne son regard sur moi. Si je promets de ne plus recommencer… « Promis » Je me contente de garder ce même sourire sur mes lèvres. Il veut tout dire. Elle continue de s’avancer dans l’eau, et je la suis. Je m’arrête, les pieds dans l’eau, alors qu’elle se penche pour frôler l’étendu d’eau salée de sa main. Et là, elle m’éclabousse. Mes yeux s’écarquillent ; Comment ose-t-elle ? Je lui adresse un large sourire. Ce n’est pas quelques gouttelettes qui vont me faire du mal. Mais me chercher à ce jeu... Non, je doute que ce soit une bonne idée. Je m’approche vers elle, toujours les mains dans les poches de mon short. Je ne me dévoile pas comme menaçant. Non, tout au contraire. Pourtant, je serre les lèvres. Arrivé face à elle, je soupire, pose mon regard sur le sien. « Maintenant que tu m’as fait ça, je vais devoir me venger » Je lance ça, lasse, d’une banalité affligeante. Je lui attrape le bras, la ramène à moi. Je ne sais pas exactement comment je me débrouille, mais malgré toute sa réticence, j’arrive à la pousser vers la mer, encore et encore, en la tenant par ses bras, en évitant qu’elle se débatte.! Bien évidemment, cela implique donc que je la suive dans sa course. Elle portait peut-être des habilles plus ou moins cher, mais là, nous étions dans la même galère, et elle l’avait cherché Nous étions trempés jusqu’au bassin. Là, je tape vivement dans l’eau pour l’éclabousser. Encore et encore. Trempée. Oui, elle l’était. « Bon, tu as perdu » Je m’arrête un instant. Stop les frais. La pauvre, elle a assez pris. Et au vu de son état, je ne pus m’empêcher de rire, espiègle.

Quand je m’avance vers elle, avec l’intention pur et dure de me venger, c’est uniquement parce qu’elle m’a cherché. En effet, si elle ne m’avait pas éclaboussé, nous serions restés sur la plage, comme deux grandes personnes bien élevées, à discuter du beau temps, de nos idiots de colocataires, de notre vie sexuelle, des potins, des mecs, des filles… Oui, nous aurions très bien pu entretenir une conversation futile mais intéressante. Mais non. Elle a fait abstraction à tout ça. Elle a préféré jouer avec le feu. Tant pis pour ses fringues. Tant pis pour ses cheveux. Tant pis pour tout. Je m’avance vers elle. La pousse tout en lui tenant les bras. Elle ne fait pas le poids. Parce que, oui, je suis tout en muscle, moi. Grand, fort. Parfait quoi. Je n’écoute pas les mots qu’elle me balance. Rien ne me fera faire machine arrière. Je suis lancé à présent. Et dans l’eau. Tout comme elle. Car oui, bien évidemment, j’ai beau la foutre à l’eau, je m’y plonge par la même occasion. Le niveau de l’eau frôle nos hanches. Et afin de marquer le point final de vengeance, je l’éclabousse vivement. Trempée. Totalement. Son haut blanc aussi d’ailleurs ; blanc… transparent, devrais-je dire à présent. Elle a perdu. Je le lui fais remarqué, fièrement. Pourtant, elle n’en reste pas là, et à peine ai-je annoncé ma victoire que la jeune femme réplique. Elle précipite une vague vers moi. Une vague… un tsunami, oui. Un tsunami qui ne me manque pas. Moi. Mes fringues. Mes cheveux. Mes pauvres yeux. Trempé, à moi tour. Si nous sommes à égalité ? Il semblerait. J’acquiesce d’un petit signe de la tête. Je me serais arrêté là. Satisfait par cette bataille, courte, certes, mais qui nous avait ramené au même niveau. Mais elle en rajoute une nouvelle. Elle me demande si j’avais à présent l’intention de finir le boulot. Et avec ceci, elle me donne même des idées afin d’y contribuer. La noyer ? La tourner dans le sable ? Je n’y ai pas songé, mais maintenant qu’elle le dit… pas de mauvaises idées. Mon sourire s’élargit, presque sadique alors qu’elle s’amuse à faire je ne sais quoi avec mes cheveux. « Maintenant que tu le dis… » J’attrape ses deux poignés qui alors s’aventuraient encore à travers mes cheveux trempés. J’en profite pour ajouter, taquin. « Je te ferais juste remarqué que tes seins me font du charme, là » Je lui adresse un sourire espiègle tout en détournant un instant mon regard sur sa poitrine. Vif, bref. J’vais pas m’amuser à les reluquer non plus. N’empêche, je vais finir par croire que c’est une manie chez elle, d’exposer sa poitrine, comme ça, sous mon nez. Déjà la dernière fois elle se pavanait en sous-vêtement, maintenant elle fait même mieux dans un show de tee-shirt mouillé. « aller, je te laisse choisir, comment préfères-tu finir : noyer dans le sable ou sous l’eau ? » Lui demandai-je, rieur. Je maintiens toujours ses poignés entre mes doigts experts. Pas la peine d’essayer, elle ne peut plus s’enfuir désormais ; confrontée à son destin, je lui fais croire un instant qu’elle a le choix. « En fait non, j’ai choisi » Et aussitôt, je balaye ses pieds pour l’amener à tomber dans l’eau. Bon, j’en profite un peu pour m’assurer que son corps ait passé la barrière de l’eau en appuyant sur ses épaules. Mais aussitôt, je relâche la pression et la laisse remonter. Non, mon but n’est quand même pas de la réduire au silence ; j’aurais trop peur des représailles, en particulier du bœuf espagnol qui ne me le pardonnerait ja-mais. Je ris au vu de ma nouvelle réussite, fier. Je la laisse remonter pour clôturer le tout. « Bon, j’en ai officiellement fini avec toi, tu es libre » J’ai assez donné. Elle a assez pris. Je suis tolérant et indulgent. Je lui redonne sa liberté. Qu’elle en profite. Je ne serais pas aussi généreux tous les jours