apolline

Il y a à peine quelques heures que nous sommes sorties de la salle de réception, suite à la révélation de mon secret de la part d’Apolline. Enfin, elle n’avait pas réellement réussit à le trouver, étant même très loin de la vérité je dirais. Est-ce que je lui en veux d’avoir formulé de telles accusions à mon égard. Non, pas vraiment. Je suis d’accord sur le point que c’est dégueulasse, jamais je ne coucherais avec ma propre soeur. Mais bon, clairement, Amy l’a bien plus mal prit que moi. En même temps, je ne sais pas ce qu’elle a contre Apolline, à ce que je sache, elle ne lui a rien fait. Je me dirige en direction du dressing, puisque j’ai eu le malheur d’échapper de la moutard sur mon t-shirt blanc. Sauf qu’en passant une des chambres, je vois un arc-en-ciel de couleur dans mon champs de vision. Je me dis donc que ma tache de moutarde saura attendre un peu. Je croise les bras contre mon torse, restant dans le cadre de porte, regardant la candidate. « Est-ce que je dois me vexé que t’aies ce genre d’opinion de moi ? Un mec qui fait dans l’inceste ? » Je demande, totalement détaché, alors que je la fixe. J’essaie encore de savoir pourquoi elle a pensé une telle chose. C’est surtout que j’espère que ce n’est pas l’image que je renvoie. Je n’ai jamais été franchement soucieux de mon image, mais ça vient de traverser la limite des choses que je ne veux pas refléter. Non, un pervers, ça va. Un pervers qui veut se tape sa soeur, ça passe moins. « Je suis quand même désolé de t’avoir prit de l’argent de ta cagnotte. » Pas vraiment en fait. Mais je finis par lui sourire.

J'ai perdu 5 000€, je sais même pas combien il me reste et si je vais encore pouvoir buzzer, j'espère vraiment que je vais pouvoir le faire, parce que le secret de Benjamin qui à mes yeux est relié obligatoirement à celui de sa sœur m'intéresse vachement. Bon c'est vrai qu'en y réfléchissant bien, mon idée de secret était vraiment hard, mais bon, c'était pas pour les insulter, c'est vraiment une idée qui m'a frôlé l'esprit et qui n'a plus jamais voulu s'en aller. Après la révélation qui c'est donc avéré fausse, je suis allongé sur le lit, tête dans le vide en lisant l'un de mes mangas préférés. Je suis vite interrompu par Benjamin qui se trouve dans le cadre de la porte et qui me demande s'il doit se sentir vexer que j'ai ce genre d'opinion de lui. Je me tourne, histoire de le voir dans le bon sens puisque j'étais tête à l'envers et je me redresse pour être assise en tailleur sur le lit. « J'ai pas dit ça parce que j'ai une mauvaise opinion de toi. J'ai juste pensé que pour qu'un frère et une sœur se détestent autant, c'est qu'il y a dû avoir quelques choses de très grave entre eux. Et l'inceste ça m'a semblait assez grave. Désolé si tu l'as mal pris. » Je sais qu'il n'est pas véritablement vexé, mais je préfère quand même m'excuser au cas où j'aurais pu véritablement l'atteindre. Un sourire assez malicieux se dessine alors sur mes lèvres. « Et puis, comme ça maintenant ta sœur aura une vraie raison de me détester. » Ouais parce qu'elle a vraiment pas l'air de m'apprécier et je lui ai rien fait moi, j'essaye d'être cool avec tout les candidats. Il me dit alors qu'il est désolé de m'avoir pris l'argent de ma cagnotte. Je ne perds pas mon sourire. « C'est pas grave, je vais me refaire très vite. J'ai intérêt d'ailleurs si je veux vite te re-buzzer. » Et mon sourire s'élargit encore plus. « T'es devenu ma victime principale. » Bon j'aurais peut être dû dire cible plutôt que victime, mais je sais que le terme de victime ne fera pas plaisir à Benjamin est j'ai drôlement envie de l'embêter et de voir sa réaction. « Oh fait, j'ai été flatté de savoir que tu m'apprécies plus que Mehdi. Tu serais pas amoureux de moi ? » Je me mets à rire comme une idiote avant de basculer en arrière pour laisser mon corps tomber sur le lit alors que mon rire continue de se faire entendre dans toutes la chambre.

Maintenant que la révélation entre Apolline, Amy et moi est faite, je peux poser la question qui me trotte dans la tête depuis la confrontation. Parce que bon, j’aimerais bien savoir ce qui a poussé Apo à penser une telle chose et surtout, si c’est le genre d’opinion qu’elle se fait sur ma personne. Mais ce n’est pas le cas, elle vient de me le confirmer. Au moins ça fait ça. Pour ce qui est de la raison qu’elle a pensé à ça... « T’as raison sur le point qu’il y a eu quelque chose de très grave entre Amy et moi, ce qui explique notre relation complexe aujourd’hui. » Je n’en dirai pas plus sur le sujet. «Et ça va, je ne l’ai pas si mal prit que ça. » Je ne suis pas comme Amy sur ce point, même si je mentirais en disant que ça ne m’a pas déplue à un certain point. Personne n’aime être accusé d’inceste en fait. « Et puis, comme ça maintenant ta sœur aura une vraie raison de me détester. » Elle n’a pas tord sur ce point. Je ne sais pas ce qui prend à Amy de lui déverser sa colère comme ça sur elle, mais c’est un peu ridicule. « En fait, elle me déteste tellement qu’elle rage sur toi pour aucunes raisons. T’as juste le malheur d’être lié à moi d’une certaine manière. » Et parce que dans la morale d’Amy, ça ne se fait pas pour un vieux comme moi de coucher avec une petite jeune comme Apolline. Mais bon, ce n’est pas comme si j’allais écouter les conseils de ma soeur non plus. Pour ce qui est de la cagnotte de la candidate, elle ne semble pas trop s’en faire avec ça. Même qu’elle va la refaire simplement pour pouvoir me buzzer à nouveau.« T'es devenu ma victime principale. » Victime ? Pfff... « Ma p’tite, je n’ai pas peur de toi. Et je ne suis pas une victime. » Que je dis, en secouant la tête, la fixant toujours du cadre de la porte, un sourire sur les lèvres. « Oh fait, j'ai été flatté de savoir que tu m'apprécies plus que Mehdi. Tu serais pas amoureux de moi ? » Et c’est qu’elle se trouve drôle en plus de ça. J’avoue que ça me fait sourire aussi. Et finalement je m’approche, décroisant les bras, je viens m’asseoir sur le lit à côté d’elle qui est couchée sur le dos, hilare. Une de mes mains s’aventure avec innocence sous son haut, un sourire en coin bien prononcé sur mes lèvres. Je caresse son ventre du bout des doigts alors que je plonge mon regard dans le siens. « Merde, je ne voulais pas que tu t’en rendent compte. » Ma main remontant doucement contre la peau de son ventre, relevant son chandail par le fait même. « Maintenant je vais devoir assumer mon côté niais, t’offrir des roses et tout. Et surtout espérer que mon amour soit réciproque... » Mais oui, c’est ça. En attendant, je ne suis peut-être pas amoureux d’elle, mais ce haut, je le lui enlèverais bien.

J'ai quand même raison, il c'est passé quelques choses d'assez grave entre Amy et Benjamin, je suis sûr que je finirais par trouver, il suffit que j'ai quelques indices et puis je suis sûr que j'aurais le secret entre mes mains. Bon, c'est mal parti vu ma première idée, mais je suis sûr que je vais pouvoir réussir. Il me dit qu'il ne l'a pas vraiment mal pris, ce qui me rassure. « Tant mieux, j'aurais pas aimé que tu me fasses la tête pour ça. » Bah oui, quand j'aime bien une personne, j'ai tendance à vouloir que tout ce passe bien. Une vraie relation amicale quoi, pas une relation drôlement ambigüe comme celle de Dior et Jasmine rempli d'hypocrisie et tout ça, même si j'adore suivre leur petite histoire, ça me fait bien rire et du coup ça me divertie. On en vient à parler de Amy qui n'a pas l'air de vraiment m'apprécier. Benjamin essaye de me faire comprendre pourquoi elle ne m'aime pas, mais sa raison me semble tellement futile. « C'est bête, elle avait quand même l'air cool ta sœur. » Ouais, moi je ne la déteste pas. Puis je m'amuse à embêter Benjamin en l'appelant victime et il finit par m'appeler ma petite et par dire qu'il n'est pas ma victime. « Ça c'est toi qui le dit. » Bah ouais, parce que quand j'aurais trouvé son secret, j'aurais gagné, un point c'est tout. Je continue de le taquiner en lui demandant s'il n'est pas amoureux de moi et bien sûr Benjamin joue le jeu en disant qu'en effet, il l'ai. Je le laisse remonter sa main sous mon t-shirt, je ne fais que le fixer alors qu'il me dit qu'il va devoir se la jouer niais à mort et espérer que son amour soit réciproque. Bah tiens ! Je me relève alors du lit, perdant le contact avec ses doigts, mais le contact avec Benjamin ne se perds pas longtemps puisque je lui saute littéralement dessus par derrière, entourant son cou avec mes bras, tandis que je dépose un baiser sur sa joue. « Mais voyons mon petit Benji, tu sais très bien que je suis folle de toi. » Et je finis par lui mordre la joue, avant de rire comme une enfant. Comment ça je suis totalement immature à dix-huit ans ?

Apolline semble rassurée par le fait que je ne lui en veuille pas malgré le fait qu’elle m’a comme on dirait accusé d’avoir une relation incestueuse avec ma soeur. Certains l’auraient mal prit, pas moi. Ma soeur par contre, c’est une autre chose. Mais je crois que de toute façon, elle n’a jamais apprécié Apolline. Ou du moins, pas depuis qu’elle et moi avons couché ensemble, ce qui ne lui parait pas moralement acceptable vu notre différence d’âge. « C'est bête, elle avait quand même l'air cool ta sœur. » Cool ? Maintenant, je ne sais pas. Faut dire que je la connais sans la connaître, puisqu’en dix ans de séparation, il s’en est passé des choses dans sa vie. Et si certains de ses traits de caractère sont les mêmes, elle reste assez différente de la Amélie de mes souvenirs. En même temps, je ne suis pas vraiment surprit de ce changement. « On ne s’est jamais entendu à la perfection, genre quelques engueulades normales entre frère et soeur, mais je dirais qu’elle était cool avant oui. Maintenant... Bah elle me déteste profondément, alors c’est dur de la trouver cool. » Encore une fois, je ne dis pas que je ne mérite pas la haine qu’elle me porte. De mon côté, je dois avouer que la colère que j’ai envers elle est beaucoup moins élevé. Peut-être parce que c’est moi qui porte le plus de tord dans cette histoire. Et Apolline me donne l’impression d’être très déterminée à vouloir découvrir le secret que je cache. Ce dont je ne suis pas prêt à ce que cela arrive. Mais ça, c’est si elle réussi à mettre le doigt dessus. C’est pas encore fait, je dirais. Pour ce qui est d’être sa victime. « On verra oui... » Je n’en suis pas encore convaincu. En attendant ma main se fait aventurière sur le ventre d’Apolline, alors que je lui déclare l’amour que je lui porte supposément. Oui, c’est bien connu, je suis fou amoureux d’elle. Mais j’ai si peur que ça ne soit pas réciproque. La candidate met fin au contact de ma main contre sa peau alors que j’étais sur le point d’entreprendre de le lui enlever. Mais c’est simplement pour venir s’accrocher à mon cou, dans mon dos, m’embrassant et me mordant la joue, ce qui me fait éclater de rire. « Mais voyons mon petit Benji, tu sais très bien que je suis folle de toi. » Oui, évidemment que je le savais déjà. « Oh mon p’tit singe, comme ça me fait plaisir de t’entendre me dire ça. » je répond, ma main venant chatouiller ses côtes pour qu’elle décroche de mon cou. Sauf que ça ne semble pas fonctionner. J’effectue donc une manoeuvre presque dangereuse, l’attrapant par la taille difficilement, mais je suis assez fort pour la bouger, l’amenant à s’asseoir sur mes genoux, non sans la chatouiller encore un peu plus. « Reste tranquille un peu, veux-tu. » Alors que c’est moi-même qui fait tout pour qu’elle se débatte entre mes mains. Je viens tenir ses bras derrière son dos pour qu’elle cesse de bouger dans tous les sens, un sourire satisfait sur les lèvres. Elle est un peu ma prisonnière maintenant. « C’est qui la victime maintenant ? » Je la maintiens fermement contre moi, sans pour autant lui faire mal. J’approche lentement mon visage de son cou, mes lèvres venant légèrement effleurer sa peau, profitant un peu de la situation.