Je tiens précisément à m’excuser de mon comportement avec Babou lors de notre première rencontre. Il faut avouer que je n’avais pas été des plus agréable avec elle, jugeant sa décision et la critiquant gratuitement. Bon, c’était dans ma nature d’être ainsi à la première approche, ne me montrant pas toujours des plus réceptif à une quelconque relation. Peut-être parce que je me fous bien de ce que les gens peuvent penser de moi, je me permet donc de juger et de dire tout ce qui me passe par la tête, ne pensant pas que mes commentaires peuvent être blessants. Ou encore pire, j’en ai conscience, mais je les dis quand même, puisque je ne vois pas de raison qui m’en empêcherait. Heureusement, je me suis repris par la suite avec Babou, me rendant compte qu’elle valait la peine à se qu’on s’attarde à elle, avec une telle personnalité, c’est normal de faire tourner les têtes. « Allez, c'est derrière nous tout ça ! Je suis passée à autre chose il y a bien longtemps, d'ailleurs je ne t'en ai jamais voulu, sache-le. » Je hoche la tête, ma main dans la sienne, bien d’accord avec le fait de laisser ce vieil épisode dans le placard. De toute façon, tous les moments que nous avons passé ensemble depuis à de loin éclipsé ce mauvais jugement de ma part. « Heureux de savoir que tu ne m’as pas pris pour le pire des idiots dans ce cas. » je déclare, en riant légèrement, réellement heureux que tout cela n’ait pas freiné le développement de notre relation. Et justement, cette relation, elle a quelque chose de spéciale. Tout ce que je sais, c’est à quel point je tiens à elle, à quel point, elle est devenu précieuse à mes yeux. Et donc, peu importe ce qui se passe entre nous, je crois que le plus important pour l’instant, est de savoir que ce bien être est partagé, même si on s’en doutait déjà, bien avant de le mettre en mot. Tout comme le fait que depuis que nous avons parlé d’un baiser, l’idée de l’embrasser m’est restée dans la tête. Et c’est donc impulsivement que j’ai décidé de le faire. Puis que j’en avais terriblement envie, puis qu’au fond, ce n’était qu’un baiser. Rien d’extravagant. Cela ne voulait pas non plus dire qu’il fallait maintenant nous coller une étiquette sur le front avec la formulation de ce que nous allons devenir. Non, un simple baiser, démontrant l’attirance que j’ai pour ma partenaire depuis le début de l’aventure. Une attirance que j’avais atténuée vu que Babou m’avait bien fait comprendre qu’il n’y aurait rien de plus que de l’amitié entre nous. Pourtant, voilà que je frôle l’audace en collant mes lèvres aux siennes. Et Babou semble, heureusement j’ai envie de dire, plus que réceptive à cette approche. Pourtant, une fois séparé, j’ai le besoin de m’excuser, de peur d’avoir été plus loin qu’elle ne l’aurait réellement désirée. « Ne sois pas désolé, ça m'a beaucoup plu. » Son petit sourire gêné me fait craqué. Mes doigts se faufilent contre sa taille alors qu’elle se rapproche à nouveau de moi. « Tellement plu que je remettrais bien ça, pas toi ? » Je crois que j’aime bien qu’elle se montre audacieuse à son tour, me prouvant que je n’ai pas fait d’erreur en brisant cette barrière que je m’étais mise depuis plusieurs semaines. « Autant de fois que tu le voudras. » Dans le genre, c’est toi qui commande ma belle. Ce n’est certainement pas moi qui vais m’opposer à ce qu’elle prenne possession de mes lèvres à nouveau. Ce qu’elle fait, avec une certaine détermination, la laissant faire, rapprochant son corps du miens pour la tenir contre moi, me laissant envahir par ce sentiment de bien être, profitant de chaque secondes de ce baiser. Je la sens se dérober au bout d’un certain temps, pourtant je ne suis pas encore près à la laisser mettre une distance entre nous. « Non, non, c’est pas fini. » Je souffle contre ses lèvres en l’attirant une dernière fois, pour l’embrasser encore et encore. Je sais pas si c’est trop, mais comme je sais maintenant que nous en avions tous les deux envie, je ne vais certainement pas me priver. Je fais une dernière pression contre ses lèvres, refusant toute fois qu’elle m’échappe, gardant ma partenaire de façon protectrice et légèrement possessive blottie dans mes bras. « Et maintenant, si certains apprennent ce qui vient de se passer, on a pas fini d’en entendre parler ! » je murmure, non sans en rire, puisque je me fous terriblement de ce que les autres peuvent dire. Parce que la machine à rumeurs va rouler à la vitesse de l’éclair et que donc certainement se faire poser des questions. Je caresse du bout des doigts le dos de la jolie brune, levant le menton pour venir déposer un baiser au sommet de son crâne. « À moins que quelque chose de plus palpitant se produise cette semaine, genre Jasmine qui s’est brisée un ongle, et donc notre histoire se fera éclipser. » j’ajoute en plaisantant, doutant que notre baiser passe réellement inaperçu aux yeux de la production.