C'était bien beau de faire la fête et tout, mais il ne fallait pas rêver, il y avait toujours un after. Hier, les candidats avaient eu l'idée de faire une fête assez mouvementé et comme d'habitude, j'étais l'une des premières candidates à nettoyer. Je me disais, qu'au fond, ils avaient de la chance que j'étais assez maniaque où alors j'étais prête à parier qu'ils vivraient sans gêne dans une porcherie, hélas, ma grand-mère ne m'avait pas élevé de cette façon et puis, j'aimais bien être en activité, alors je n'avais pas peur de prendre un balai pendant que tout le monde dormait. Prenant donc un petit déjeuner très copieux, je commença par faire la vaisselle, avant de sortir l'artillerie lourde : balai, seau rempli d'eau et de produit pour laver le sol. J'allais m'attaquer au plus dur : Le salon. La salle avait été très touché par la tornade des candidats qui avaient ravager la pièce. Je haussa finalement les épaules, me disant qu'après tout, j'allais peut être voir pire au fils des jours dans cette maison. Puis m'activant enfin à la tache, un air d'un groupe que j'affectionnais assez me trotta dans la tête, si bien que je commença à fredonner quelques phrases de ce morceau. « Baby, I Love You, I never want to let you go ... » commençais-je avant de m'interrompre, entendant le pas assez lourd de quelqu'un se ramenant dans le salon.Je vu une jeune femme avec qui je n'avais pas eu la chance de discuter, allais-je rattrapé le temps perdu ? « Excuse-moi jolie rouquine, tu peux me passer la serpillère là-bas ? » lui demandais-je, visiblement plus occupé par ce que je faisais que par mon activité social.

Je venais de quitter Nathan et ses muscles en plastique, me mordant les joues sous la frustration de cet échange. Je savais le brun peu courtois, mais pas à ce point là, bon sang quel gosse pourri gâté. Ne préférant pas m'en biler toute la journée, je me dirigeai ainsi vers le salon où j'espérais trouver une compagnie plus agréable que celle du candidat, et tombai ainsi sur la belle sheelah qui semblait occupée à nettoyer de fond en comble la maison. Arquant un sourcil, loin de moi cette envie de l'aider à quoi que ce soit, je me contentai de lui faire un signe en guise de salut. Seulement, celle-ci prit aussitôt les devants, m'intimant de lui passer une serpillière. Levant les yeux au ciel, me demandant sincèrement s'il était écrit médor sur mon front depuis ce matin sans que je ne m'en sois aperçue, j'allai chercher le bout de tissu en question avant de lui tendre, la jaugeant d'un regard attentif avant de sourire brièvement.

Tu sais, je doute que tu parviennes à garder cet endroit propre pendant plus d'une journée. On a affaire à de véritables porcs, moi j'ai déjà jeté l'éponge.

Elle semblait très bien s'en sortir seule, si elle souhaitait de l'aide elle n'aurait qu'à m'appeler. Allant m'allonger sur le canapé, je poussai un long soupire dans l'optique de cette journée peu réjouissante avant de tourner la tête vers la brune particulièrement jolie, me demandant de combien de mouchoirs j'aurais besoin si j'étais amenée à devoir remplir son soutient-gorge.

Tu dois avoir drôlement mal au dos avec une paire pareille, non?

Avec de la chance, j'étais pas tombé sur l'autre idiot de Gabriel qui m'aurait empêcher de nettoyer correctement. En fait, je sais pas pourquoi je l'aimais pas du tout ce type. Peut être le fait qui avait réussi à me mettre de nombreux candidats à dos, mais hélas, il ne devait pas savoir que le conflit ne m'avait jamais empêcher de vivre, si bien qu'en vérité, il avait gagné à mes yeux la place de bête noir, ce qui n'était pas plus mal. Je regarda la rouquine, attendant patiemment la serpillière que je venais de lui demander, ce qui à mon avis, lui avait demandé beaucoup d'énergie. Lorsqu'elle prit la parole, je me mis à sourire, amusé par ses mots. « En rentrant ici, je pensais pas tombé sur des porcs. Regarde-moi ça » lui dis-je, en soulevant un espèce mouchoir qui avait dû passer par de nombreuses étapes avant de se retrouver aussi encrassé. « T'inquiète, c'est pas ce genre de personne qui va me décourager maintenant. Par contre le premier qui ose salir le salon aujourd'hui, se prend la serpillière dans la tête. Le seau en bonus. » lui dis-je très calmement, sourire au lèvre, focaliser sur le sol que je nettoyais, sans faire attention au fait qu'elle s'installait tranquillement sur le canapé. Si me regarder faire le ménage ne la déranger pas, alors je n'allais pas me la jouer "lourde", elle se débrouillerait avec sa conscience. Pourtant la discussion revint encore une fois sur ma poitrine. Et bah, c'était juste la cinquième fois dans cette émission qu'on en parlait, c'était peut être le seul sujet de discussion que tout le monde avait. « Pour me répéter pour la énième fois, ils sont vrai et je supporte très bien leurs poids. Sinon il fait beau dehors, tu trouves pas ? » lui dis-je, assez ironique sur la fin.

Pas commode dis-moi, je ne manquerai pas de faire passer le message si tu veux. Je pense qu'un tableau de règle à la super nanny devrait être rédigé et accroché par tes soins dans le salon.

Je décrochai un sourire à ses paroles à la candidate, me doutant de l’inefficacité de ce genre de papier. Dans un élan typiquement féminin, tic récurant de la plupart des jeunes filles aux cheveux longs s'ennuyant particulièrement, je me mis à jouer avec l'une de mes mèches rousses sans réellement prêter d'attention à Sheelah non loin de moi, m'amusant à me faire des moustaches et autres fantaisies ridicules pour passer le temps. Elle ne semblait pas avoir bien pris ma remarque quant à sa poitrine, ce qui ne manqua pas de me faire soupirer sur le coup alors que je tournai la tête dans sa direction, haussant les sourcils dans une expression reflétant ma profonde lassitude. Mon constat n'avait rien d'insultant, qu'elle s'en prenne aux candidats qui le méritaient.

Ecoute, si tu as quelque chose à reprocher à ta poitrine c'est ton problème. Je ne crois pas avoir insinuée quoi que ce soit, à mes yeux il n'y a que tes sourires qui sont faux. Ma tentative de pousser la causette avec la brune s'avérait vaine. Haussant les épaules, je me mis en position assise sur le canapé, laissant mon regard s'échouer sur la fenêtre d'où l'on pouvait apercevoir un bout de ciel, gris. Ricanant, je repris alors, ironique. Ceci dit oui il fait très beau.

Ce qu'elle venait de me dire me fit à demi-sourire. La comparaison me faisait aussi à demi-rire. C'est clair que j'aurai dû être outré d'être comparé à une vieille -bien qu'assez autoritaire comme j'aimais- bien qu'en plus c'était assez bizarre de me comparé à une femme qui enseigner le respect à des gosses d'une dizaine d'années tout au plus. C'est vrai que la plupart était assez gamin, mais je ne peux pas dire qu'elle non plus ne dépasser pas cette case d'âge, peut être aimé tel l'auto-dérision. Puis la conversation s'envenima un petit peu, avec la remarque qu'elle venait de me faire. Dire que pour une fois c'était pas moi qui chercher la petite bête. Le conflit lui-même avait envie de moi, comme quoi. « Je supporte très bien ma poitrine, c'est le fait que cette question devient tellement banal. Pourtant en rentrant dans cette émission, on m'avait dit que je rencontrerais des personnes originaux, je dois dire, pub mensongère. » dis-je, sourire narquois au lèvre, frottant un peu plus énergiquement le sol. « Et puis, tu crois me connaître assez pour prétendre que mes sourires sont faux, alors que toi et moi on n'a fait qu'échangé une ou deux paroles. Ma grande ... Tu me fais bien rire » lui dis-je, perdant mon sourire, pour lui faire plaisir puisque apparemment, elle n'aimait pas me voir de bonne humeur. De toute façon, elle pouvait y m'être toute la volonté du monde, elle ne serait pas la première à essayer de me mettre en colère.