J’ai l’impression qu’on vient de me frapper en pleine gueule avec un bâton de baseball. Le coup que ça me donne. Moi j’étais là à ne pas m’inquiéter pour ma partenaire, en ne passant même pas le prime à ses côtés tant j’étais certain qu’elle serait à mes côtés dans notre lit ce soir. Que je pourrais l’embrasser et la serrer contre moi avant de m’endormir. Et là, Alix vient de nous annoncer qu’elle est éliminé. Ma Babou doit partir. Je suis pétrifié. D’abord parce que je ne veux pas y croire, j’ai l’impression que c’est une mauvaise blague, et ensuite parce que je me rends compte à quel point cette réalité me fait du mal. L’idée de continuer l’aventure sans elle me semble complètement impossible. Ce qui, je le sais, est ridicule. Je le sais. Pourtant, c’est que je ressens. Je me lève d’un seul bond, la mâchoire serrée, me frayant un chemin entre les candidats, me montrant même rude, tout pour venir rejoindre Babou. Ce n’est qu’une fois à sa hauteur que de façon déterminée, je passe ma derrière son dos pour l’attirer contre moi, la serrant dans mes bas avec une certaine possession, alors qu’elle même se jette dans mes bras. Je ne peux imaginer qu’elle devra partir dans une poignée de minutes. Le visage enfouie dans ses cheveux, je reste silencieux un moment, voulant simplement profiter de sa présence, d’elle contre moi, comme ça. Je la sens en pleure et ça me brise complètement le cœur. C’était pas supposé se terminer comme ça. Je ne savais pas précisément comment je voulais que cette histoire se termine, mais certainement pas comme ça. « Je ne veux pas… que tu partes. » que je murmure à son oreille, venant déposer un baiser sur sa temple avant de coller mon front contre le sien, osant enfin la regarder droit dans les yeux, remarquant les larmes qui coulent sans retenue sur ses joues. Elle ne voulait pas pleurer, mais moi je m’en fous complètement, à l’exception que ça m’atteint énormément. « Je suis pas sûre d'arriver à dire beaucoup de choses, mais ... n'oublie pas que je t'adore, hein, et je veux te voir aller jusqu'au bout ! Tu vas ... atrocement me manquer. » Elle va tellement me manquer aussi. Je reste pourtant silencieux, comme si mentalement, je n’étais pas prêt à parler. « Benjamin ... bats-toi, repère tes vrais alliés, et te laisse pas faire je compte sur toi ! » Je soupire, ne voulant pas penser à tout ça pour l’instant. « T'es mon gagnant, quoi qu'il se passe. » Elle dépose un baiser au coin de mes lèvres, mais je ne compte pas la laisser filer aussi rapidement, la gardant tout près de moi encore un instant. « T’es une des plus belles choses qui me soit arrivé depuis un bon moment maintenant. » Et je suis terriblement sincère, elle ne devrait même pas en douter. Mes doigts se faufilent contre la joue de ma partenaire, alors que mon front fait toujours pression contre le sien. « Je ne regrette pas d’avoir été impulsif la semaine dernière et de t’avoir embrassé. T’es précieuse Babou. » Le genre de chose que je ne dis jamais à une fille. Ou plutôt que je dis simplement pour l’attirer dans mon lit. Ce qui n’a jamais été le cas avec elle. Puisqu’elle mérite ce qu’il y a de mieux. « T’es le genre de fille qui mérite toute l’attention du monde. » Voilà, elle se classe dans la catégorie de ces filles qui font que tu leur décrocherais la lune. Que tu ne voudrais jamais blesser, chose que j’aurais certainement finis par faire, bien malgré moi. Finalement, je crois que c'est peut-être mieux si elle s'éloigne de moi, bien que ce n'était pas ce que je souhaitais. Mes doigts se glissent maladroitement sous son menton afin de remonter son visage et venir doucement l’embrasser un vrai baiser cette fois-ci. Comme ça, devant tout le monde, me foutant royalement d’être en public et m’afficher ainsi. Je profite de ce dernier baiser, ne sachant pas si nos chemins se recroiseront un jour. « T’es la plus belle, l’oublie jamais. » je lui souffle, forçant un sourire alors que j’ai un pincement au cœur alors que je fais un pas vers l’arrière, la laissant aller vers Jorah. Je tourne les talons, ne voulant pas être présent lorsqu’elle sortira du plateau. Non, je dois juste sortir, partir. La colère bouillonnant en moi.