Je n'aime pas attendre, je n'ai jamais été quelqu'un de véritablement patient je crois même que je n'ai jamais attendu de ma vie. Soit parce que les choses vont vite ou alors parce que j'abandonne ente temps. Oui c'est une maladie à mes yeux l'attente. J'aime pas ça, j'aime pas ne rien faire et/ou me tourner les pouces. Donc vous comprenez un peu pourquoi j'ai souvent envie de me suicider quand je vois que le seul cabinet mis à notre disposition est occupé. Et je fais quoi, moi, je me fais dessus ? Ou je vais dans le jardin ? Oh ça non, c'est dégueulasse.. enfin j'ai déjà fait dehors - à l'extérieur de ce jeu - comme tous les mecs qui n'ont pas de toilettes sous la main. Mais là tout de même.. enfin quoi qu'il en soit je me retrouve confronté à une situation assez étrange ; quelqu'un me demande de l'aide, alors que j'ai en moi-même besoin. Je veux dire, je suis occupé de me faire dessus, limite. Le pipi du lever c'est sacré. J'ai pas envie d'attendre. Du coup, je me dis que je pourrais bien aider la jeune fille en détresse qui a l'air visiblement coincée dans les toilettes. Peut-être qu'avec un peu de chance, une fois sortie, elle me sautera au cou et nous ferons des milliers d'enfants. Ou alors une fois la porte ouverte je la tire par le bras rapidement pour prendre sa place. Je sais pas trop encore j'hésite entre ces deux propositions. Quoi qu'il en soit je reconnais la voix de Danica, Pas de soucis, je peux pouvoir l'aider c'est dans mes cordes. Sa dernière réplique me fait sourire, oh me foutre de sa gueule, j'avoue que c'est tentant, raison de plus pour l'aider. « Ah ! Laisse faire Super Jouko et écarte toi de cette porte ! » Je prends la voix d'un prétendu super héros. Quel looseur. Ah oui au passage je lui dévoile mon identité, j'espère qu'elle n'est pas trop déçue, hein. J'attrape la poignée d'une main, je mets l'autre sur la porte tandis que je pousse sur ladite porte. Premier échec, elle ne bouge pas. Bien. Je n'en démords pas, je tente une seconde fois, un peu plus fort. Toujours rien. Je commence à m'agacer un peu, le gout de l'échec plus le fait que je doive me vider la vessie font que je monte très vite en pression. « Bon finalement je crois que c'est toi qui va pouvoir te foutre de ma gueule.. » beh oui. Qu'elle n'arrive pas à ouvrir la porte, bloquée, ça peut se comprendre vu la taille de ses bras, mais vu les miens, sérieusement.. c'est naze. Je tente une troisième fois ; sans succès. Je soupire. « Je crois que tu vas mourir ici, je suis désolé. J'aurais essayé. » que je lâche d'un air je-m'en-foutiste alors que je ne m'en fous pas, hein. Je la taquine juste, j'espère qu'elle va le comprendre. En attendant moi je dois pisser donc je me dis qu'il faudrait VRAIMENT que je la sorte d'ici, parce que j'ai pas réellement envie de vider ma vessie dans le lavabo, en fait.. non vraiment pas..

Mon dieu. Mais je suis naze en fait. Je sers à rien, vraiment. Je ne sais même pas ouvrir une putain de porte ! Mais ! Je suis sur que quelqu'un a mis de la colle ultra-forte, une connerie dans ce genre, ou à couler du béton de l'autre côté je sais pas. Ah non y a Danica dans les toilettes, elle aurait pas pu passer sinon, hum.. enfin quoi qu'il en soit, j'ai voulu être super gentil et attentionné en essayant d'ouvrir cette fameuse porte - enfin j'avais aussi surtout envie de pisser mais on ne va pas le mentionner n'est-ce pas - sauf que voilà, malgré tous mes efforts, j'ai été incapable de l'ouvrir. J'ai essayé trois fois.. sans succès. Bien. En tant qu'homme mon égo en prend un coup. Rah ! Mais c'est pas possible, ça, je suis convaincu qu'il s'agit d'un complot je ne vois pas d'autres solutions, sérieusement.. surtout que la jeune femme tente de se foutre de ma gueule. Ah non, hein ! Méchante ! « Oui mais.. mais.. » voilà je ne trouve pas de suite, en fait. Oui je suis sportif, oui j'ai de gros bras et des abdos et oui je suis incapable d'ouvrir une satané porte. Comme quoi ! « mais c'est ta voix qui m'a troublé en fait.. t'as une voix carrément sexy ! » je tente, un peu comme une excuse, une dernière chance. En fait c'est faux, quoi que pas totalement, elle a une belle voix et je suis sur que si elle me chuchotait quelques doux mots à l'oreille il y aurait moyen que je la déshabille. Oh ça va je rigole ! Là elle me dit qu'elle y va de la manière forte. Et je dois m'écarter, en plus.. ahah, laissez-moi rire. Si moi je n'y suis pas arrivé, elle ne va pas y arriver non plus... je veux dire, c'est normal, non ? Vous avez vu son gabarit ? Vous avez vu le mien ? Non non elle n'a aucune chance.. je l'entends se claquer une première fois contre la porte avec son corps. Ouh ! J'ai mal pour elle. Non non faut vraiment que quelqu'un l'arrête.. j'veux dire elle va se tuer.. ou elle va tuer la porte, en fait. Elle vient de tuer le verrou. Putain ! J'y crois pas, elle a réussi à sortir ! C'est une blague ! La conspiration ici ! « Oh mais de rien » que je lui dis. J'avoue c'est un peu la honte pour moi quand même non ? Mais je vais m'en remettre oh ça j'en suis sur. « Non t'inquiètes, t'es tellement violente qu'il ne se risquerait pas à se prendre un coup de poing en pleine tronche ! » que je dis pour le verrou. En évidemment je rigole elle n'est pas si violente, après tout elle s'est juste battue pour sa vie, voilà c'est tout.. enfin ce n'est pas tout ça mais moi j'ai une vessie à vider du coup lorsqu'elle me donne son approbation - enfin je n'avais pas besoin de ça mais elle vient surtout de me rappeler que le cabinet est maintenant libre - je me jette dans celui-ci. Je tente de faire tenir la porte comme je le peux, hum. Pendant que je fais ma petite affaire, j'entends la voix de ma camarade qui se plaint d'une douleur à l'épaule. « Tu m'étonnes » que je dis en rigolant. C'est une barge alors forcément. Une fois fini, je sors et après m'être lavé les mains je me penche vers l'épaule de la jeune femme. Je touche, une fois. Deux fois. Je sais qu'elle a mal mais c'est juste pour la faire chier. Je suis plutôt bon à ce genre de trucs. « Je crois que tu vas attraper un beau bleu. Peut-être même qu'il faudra amputer ! Tu veux que je le fasse maintenant histoire qu'on soit tranquille ? » que je dis en souriant. Oh on peut s'arranger hein..