C'est le premier jour entier que je passe dans le nid de Cupidon et je compte bien me servir de celui-ci pour explorer les environs. Je ne sais pas vraiment par où commencer mais comme j'ai déjà pu me faire une petite idée de l'intérieur, je préfère me rendre à l'extérieur. Cela me permettra également de prendre l'air, de respirer et de me dégourdir les jambes. J'prends le temps d'enfiler un pull en laine avant de sortir, juste pour être certaine de ne pas mourir de froid. Le jardin est le premier endroit que je traverse mais je ne m'y arrête pas bien longtemps, nous y avons déjà passé toute la soirée hier, j'ai déjà pu m'en faire une petite idée et préfère poursuivre ma route. Les yeux grands ouverts, j'observe tout ce qui se trouve autour de moi, j'essaie d’emmagasiner le maximum de chose et compte donc sur ma mémoire visuelle. Celle-ci ne doit pas être la plus développée du nid mais elle n'est pas mauvaise non plus. Je passe devant une fontaine mais ne m'y arrête pas non plus. Elle n'a pas beaucoup d'intérêt pour moi en ce moment et je préfère me concentrer sur cet espèce de labyrinthe que je viens de repérer. Curieuse comme je suis, j'accélère le pas pour me retrouver le plus rapidement possible dans l'entrée de celui-ci. Joueuse, je ne perds pas de temps et ne lis pas le panneaux qui explique la petite histoire du lieu. Je suis une aventurière, une vraie et je préfère m'y engouffrer tout de suite. Les yeux baissés en direction du sol, une main posée sur l'une des parois du labyrinthe, je déambule dans celui-ci sans vraiment savoir où je vais. Cela dure un moment... Plus ou moins quinze minutes avant que je n'entende un bruit et prenne la fuite. Je marche plus rapidement qu'avant, je regarde derrière moi pour être certaine que rien ne m'arrive et boum, je fonce directement dans quelque chose. Quelqu'un. Quelqu'un de plus fort et plus massive que moi, tellement que j'en perds l'équilibre et me retrouve sur le fesses. «Ouch.» Je me relève et frotte délicatement mon derrière. «Je ... hum désolée.» je me morfonds un peu en excuse mais c'est parce que je me sens ridicule. «J'ai trouvé ton secret...t'es l'homme en fer  » Parce que j'ai eu drôlement mal en le percutant, c'est ... comment dire ? Surprenant.

Et voilà que je m’engouffre dans le labyrinthe sans vraiment réfléchir, sans même lire le panneau qui était à l’entrée, ni quoi que ce soit. J’avais juste envie de découvrir l’endroit, ce que cet endroit cachait, et ce qu’on pouvait y trouver. J’adorais ça, partir à la découverte. C’était bien pour ça que je faisais le métier que je faisais, et que je déménageais de pays en pays tous les 3 ou 4 mois. Parce que j’avais besoin de changement, et de nouvelles découvertes. Qu’importe, ce n’est pas la question qui se pose ici. J’ai tout bonnement l’impression d’être dans le labyrinthe d’Harry Potter, celui où le mec de Twilight crève là. Oui oui, j’avais des références de fou, ce n’était pas la peine de me le faire remarquer. Quoi qu’il en soit, l’endroit était assez sombre, assez glauque, mais pas non plus au point de pouvoir faire peur. En tout cas, moi je n’avais pas peur. Et puis il y a ces bruits étranges qui me font particulièrement sourire. La production s’était donné à fond pour faire cet endroit, apparemment. Je déconseillais fortement les trouillards de mettre les pieds ici, à mois qu’ils veuillent se pisser dessus. Moi ça me laisse indifférent, ou enfin ça m’amuse plus qu’autre chose, alors que je me promène un peu nonchalamment, les mains dans les poches, tout en regardant autour de moi. C’était sans m’attendre à heurter quelque chose. Ou quelqu’un, plutôt. Il y a cette fille à terre. Comment avait-elle fait pour se retrouver à terre comme ça ? J’avais à peine senti le choc. « Oh.. C’est moi qui suis désolé, je t’avais pas vu.. ça va ? » Je demande, un peu choqué et inquiet, alors que je lui tends ma main pour qu’elle se relève. C’était étrange tout de même. Et puis je ne peux pas m’empêcher de rire à ses paroles. « Tu m’as démasqué… » Je dis en souriant. « Je suis le descendant de Volverine et je fuis les Xmen, mais chut, il ne faut pas le dire… Ça reste entre nous ? Je peux te faire confiance ? » Je lui souris face aux imbécilités que je pouvais bien dire, c’était ridicule. « Je pense que c’est plutôt toi qui est une brindille, en fait. » Je fais remarquer. Non parce que quand même, elle venait vraiment de se rétamer les fesses en premier rien qu’en me percutant.

C'est au moment même où j'ai entendu ce bruit, ce craquement, que je me suis rendue compte que c'était peut-être une mauvaise idée de m'aventurer dans ce labyrinthe seule. Vous savez, parfois, je suis comme une enfant et il me faut faire une bêtise pour me rendre compte que c'en est une. Ce qui n'est pas un drame en soit, c'est de cette façon que l'on tire des leçons. Une chose est sûre, mon coeur qui bat la chamade m'en veut beaucoup. Mauvaise idée Elsa. Prise de panique, je marche rapidement dans le sens opposé jusqu'à ce que je percute ce mur ... Ou cet homme plutôt. Ayant finit sur les fesses et me sentant un peu bête, je m'excuse de lui être rentré dedans comme ça.   «Hum oui...J'crois que je n'ai rien de cassé.» Hum. En tout cas je n'ai pas l'impression de souffrir d'une quelconque douleur, cela est plutôt bon signe.   «Tu veux pas juste regarder si mon short n'est pas trop sale ?» Bon, je sais pas trop si ça se fait de demander à un garçon de regarder mes fesses mais je n'ai pas envie de me balader toute la journée avec une affreuse tâche sur les fesses. Puis, je décide de prendre notre rencontre renversante avec humour. Humour qu'il saisit, il décide même de me répondre sur le même ton et ça me plait. je l'aurais mal vécu si il n'avait pas eu d'humour, si il m'avait laisser plaisanter toute seule. Descendant de Wolverine, ça c'est carrément classe comme histoire. Encore mieux que mon histoire de cendrillon qui vit dans le grenier, encore mieux que mon histoire de la princesse de l'île cachée. Oui, j'en ai un tas des histoires imaginaires.   « Wolverine, classe. Et hum, je veux bien le garder secret alors. » Mais ce sera pas gratuit, j'ai déjà marchandé un massage avec Percy après tout.   « Mais j'ai quoi en échange ? » Que je lui demande, me pinçant l'intérieur des joues après lui avoir posé la question. Sauf que, après réflexion, il se dit que c'est moi qui ne suit pas bien lourde. Aussi légère qu'une plume oui. « Je suis pas très lourde... Mais j'ai quand même un peu de muscles» Je me mords la lèvre inférieure et lui montre mon magnifique biceps. « Vas-y, tu peux palper.» Ouais carrément. «Étonnant n'est-ce pas ? »

Faut pas qu'il se sente gêné de reluquer mon derrière, faut pas qu'il pense que je le verrais comme un profiteur ensuite ... C'est pour la bonne cause qu'il le fait. Parce que je ne veux pas me balader toute la journée avec une immense tâche brune sur les fesses et paraître un peu ridicule. Autant vérifier maintenant et je ne suis pas en mesure de le faire donc ...Sa voix masculine m'annonce que je n'ai rien à craindre, mon popotin n'a rien du tout. «Merci d'y avoir jeté un oeil. » et après un très beau demi-tour, je fais à nouveau face au candidat qui m'explique qu'il est de la famille de Wolverine. Il est pas aussi canon que Hugh mais il est quand même à croquer ce beau brun. Puis il a l'avantage de l'âge, il est plus jeune que Jackman. Et bien entendu, si il veut que son secret meurt avec moi, il me faut quelque chose en échange. Parait qu'on a jamais rien sans rien. «Avec des gros muscles comme les tiens, je veux que tu sois mon protecteur. Sait-on jamais qu'un sociopathe se cache dans le nid et vienne m'étrangler dans mon sommeil.» Elsa et sa tendance à se faire des films, oui c'est moi... Je lui demande pas grand chose dans le fond, juste de veiller à ce que personne ne me fasse trop de mal. Physiquement en tout cas. Parce qu'il ne pourrait rien faire contre des blessures morales. Mon regard toisant le sien, j'attends une réponse de sa part. Il sera d'accord, je le sens. Relevant ma manche, je lui montre tout de même que je ne suis pas si frêle qu'il le pense. J'ai un peu de muscle, juste un peu. J'sais quand même porter mes courses quand je vais aux magasins quoi... Mais ça s'arrête là. Faut pas me demander de soulever un meuble ou de déménager quoi que ce soit. Ce qu'il semble comprendre puisqu'il regarde ce biceps d'un drôle d'air et me propose de me donner des cours. «J'vais faire des jalouses » que je rigole. «C'est d'accord, tu seras aussi mon prof de muscu. Tape-là» que je fanfaronne en lui tendant ma main pour qu'il tape dedans. «D'ailleurs je m'appelle Elsa. Elsa les petits bras.»

Elle me remercie d’avoir jeté un coup d’oeil à ses fesses, ce qui me fait automatiquement sourire. Comme si ça m’avait demandé beaucoup d’effort et que je m’étais forcé à regarder son derrière… hm. Sûrement personne sur cette terre ne se forçait à regarder l’arrière train des femmes. Quoi qu’il en soit, elle n’avait rien du tout, ce qui restait plus ou moins bon signe, non ? Ça voulait dire qu’elle n’était pas tombée trop violemment au sol, et donc que je n’étais pas responsable d’une possible casse sur ce corps fragile. Et cette dernière me demandait donc quelque chose en échange pour qu’elle garde mon grand secret : mon lien génétique avec Wolverine. Il fallait que je sois son protecteur, donc. Je ris légèrement, amusé, à ses paroles tandis que je me mets à hocher la tête pour montrer que j’acceptais le deal. « Je serai ton garde du corps attitré. » Je l’informe, alors que ce serait peut-être plus à Andreja de faire ce boulot, puisque c’était son métier. En tout cas, son imagination m’amusait particulièrement. Pourquoi est-ce qu’on voudrait l’étrangler dans son sommeil, aussi ? « Tu dois vraiment être une vraie garce pour que quelqu’un t’en veuille à ce point. » Je commente alors, dans l’hypothèse où quelqu’un essayerait vraiment de la tuer dans la maison. Même si bon, tout cela restait évidemment sur le ton de la rigolade, cela paraissait évident. En fait, la candidate que j’avais devant moi paraissait des plus innocente. Je mettais ma main à couper qu’elle ne ferait même pas de mal à une mouche. Comment est-ce qu’elle le pourrait, avec des bras si petits, de toute manière ? Il fallait qu’elle aille un peu en salle de sport si elle voulait pouvoir se défendre contre un de ses potentiels agresseurs de la maison, hein. Je ris à ses paroles alors que je tape sa main. « Tu pourras te venter de prendre des cours avec moi. » Que je dis avec toute ma modestie habituelle à Elsa les petits bras, donc. « Lou le… » Je cherche une rime, mais je n’en trouve pas. Fichu cerveau en pause. « Juste Lou. » je dis finalement en riant et haussant les épaules. Quand ça ne venait pas, ça ne venait pas, hein, qu’est-ce que je pouvais y faire.