+ sacha

Sacha m’avait donné accès à la loveroom, à lui et à moi, sans pour autant le préméditer. Tout ça pour avoir dit que j’étais celui qui l’attirait le plus dans la maison, ici présent. Enfin, c’était juste une liste de 6 personnes, mais c’était mieux de croire que j’aurai été tout de même le premier si toute la maison avait été cité, hm. Oui oui, j’aimais bien me faire des films dans ma tête, parfois, ça restait toujours plaisant. Alors, par curiosité, je m’étais bien évidemment rendu dans cette chambre qui se trouvait dans le grenier, histoire de voir ce qu’elle avait dans la ventre. Il n’y avait pas à dire, c’était le summum du niais et du romantique. Des pétales de roses, sérieusement ? Mon regard se pose alors sur Sacha qui m’avait rejoint peu de temps après, tendu qu’un sourire se dessine sur mes lèvres. « Alors comme ça, je suis celui qui te plaît le plus ici ? » Oui, bon, j’avais encore fait abstraction de la liste des six personnes, mais qu’importe. C’était presque pareil, non ?

La question que Cupidon m’a posé lors du prime était sans importance apparemment. Pourtant, y’a une conséquence suite au choix que j’ai effectué. J’ai gagné un accès à la loveroom avec Lou, le candidat que j’ai estimé comme celui me plaisant le plus. Mais parmi une liste de 6 personnes seulement. Il y en avait deux que je connaissais nullement et que je ne saurai reconnaître en plus. Donc on va dire que je l’ai choisi entre quatre. D’ailleurs, on a décidé de se rendre tous les deux après le prime dans la pièce ne serais-que pour voir à quoi elle ressemble. Déjà, c’est au grenier. Donc pas idyllique. Puis ensuite, une pièce kitch au possible avec des pétales de roses et des cœurs. Oh merde. Me voilà maintenant face à lui, prêt à lui répondre. « Le choix était assez limité il faut dire. J’ai choisi par défaut car tu te trouvais à côté de moi. » Je bluffe très mal pour le coup. Et puis je crois que j’ai justifié mon choix en plus lors du prime donc je suis pas vraiment crédible. Mais j’ai envie de le faire douter. C’est pas drôle sinon. Et puis, vient un moment où je suis obligé d’avouer. « D’accord, je confesse, t’es carrément séduisant. » Mes yeux le fixent tandis que ma bouche reste figée. J’ose à peine sourire. Je suis limite gêné comme un petit garçon. Pourtant, c’est pas la première fois que je drague. Enfin… je sais pas si on peut appeler ça de la drague car pour l’instant, je pense pas avoir été particulièrement performant avec lui. « Je… » J’ai chaud d’un coup. Très chaud. On est dans la loveroom, seuls, à l’abri de tous, donc évidemment, j’ai des idées qui me traversent l’esprit. Je pense que c’est normal.

Je me retrouve là, dans cette chambre avec Sacha à détailler les traits plutôt parfaits de son visage - on n’allait pas se mentir, hein. Et j’arque un sourcil à sa réponse. Il m’avait choisi parce que je me trouvais à côté de lui. Ah ben oui, évidemment, pourquoi est-ce que je n’avais pas pensé à ça plus tôt ? J’hoche la tête, comme si je le croyais, alors qu’un sourire amusé se forme sur mon visage lorsque Sacha admet finalement la vérité. Je le fixe sans rien dire, un instant, souriant, l’observant. Je savais que je plaisais, à beaucoup de monde - même s’il y avait toujours des exceptions, c’était évident - mais savoir l’effet que je pouvais faire sur les autres était toujours aussi flatteur et plaisant, même avec le temps, même avec l’habitude. En tout cas, sa gêne évidente m’arrache un petit rire amusé. « C’est pas si compliqué à dire. » Je dis finalement, alors que je m’approche de lui. Un pas, deux pas, trois pas. Pas plus. Et je l’observe. « Tu… ? » Je répète, en arquant un sourcil. J’ai des pensées peu catholiques qui me traversent la tête, mais on ne peut pas m’en vouloir, si ?

J’ai pas envie de concéder tout de suite au candidat qu’il me plait. Je sais que je suis pas bien difficile comme garçon mais je veux pas qu’il le sache. Je préfère donc jouer la carte du mec limite je-m’en-foutiste ou qui a fait son choix par dépit. Mais évidemment, il ne me prend pas au sérieux. Son sourire moqueur indique qu’il ne croit pas un traître mot à ce que je lui dis. Je sais pas vraiment mentir il faut dire. Je décide d’ailleurs d’admettre la vérité. C’est vrai que c’était pas si compliqué que ça à dire. Je le trouve vraiment séduisant, autant physiquement que ce qu’il peut dégager par son attitude. Il a un sex appeal élevé et je suis d’ailleurs sur que je ne suis pas le seul candidat à être séduit. Il doit avoir une longue liste de groupie ici. Mais je ne souhaite pas en faire partie. Je veux pas être un parmi d’autre. C’est pourquoi je me dois de résister un tant soit peu. Mais c’est dur. Vraiment. Surtout lorsqu’il s’approche de près de mon corps. J’ai envie de réduire la distance encore. En tout cas, je ne décroche pas mon regard du sien. « Je voudrais... » J’ai vu un film récemment avec Audrey Tautou qui m’a inspiré. Elle donnait des conseils et j’ai une folle envie d’essayer de les appliquer. Je décide donc de mener un peu en bateau mon interlocuteur. De manière subtile toutefois. J’attends qu’il réponde et je décide de me rapprocher un peu plus de lui. « Non. Je… J’aimerai... » Je crois que j’ai tellement réduit la distance entre nous qu’il peut sentir mon souffle chaud contre ses lèvres que je touche presque.

C’est plus fort que moi, je m’approche. Je le connaissais à peine, ce Sacha, mais qui en avait quelque chose à faire, après tout ? Il était plutôt canon, et son attitude me faisait sourire. Je n’étais pas le genre de type qui se retenait à faire quelque chose lorsque j’en avais envie. Peu importe la logique de mes actes, je faisais ce dont j’avais envie, toujours. Je ne m’étais pas gêné d’abandonner ma fille - même si je regrettais parfois - ce qui prouvait à quel point que rien ni personne ne pouvait me contrôler. Lorsque j’avais quelque chose en tête, il fallait que je le fasse. Et là, en l’occurrence, j’avais quelque chose de vraiment précis en tête. « Tu voudrais… ? » Je répète sans le lâcher des yeux. Je ne savais franchement pas à quoi je jouais, et je ne cherchais pas à comprendre. On n’avait qu’une seule vie après tout, n’est-ce pas ? Il fallait en profiter. Sacha s’approche un peu plus, je peux sentir son souffle percuter ma peau, je peux sentir l’électricité qui émane de nos deux corps. « Hm ? » Je demande alors que mes yeux fixe un instant ses lèvres sans pour autant agir. Ce serait trop facile sinon. Mes doigts frôlent sa hanche droite, tout du long.  

Je crois que je lui plais. Je veux dire… si c’était pas le cas, il se serait barré tout de suite en courant et puis, il aurait même pas accepté de venir avec moi dans la loveroom. Et ce, même par curiosité. C’est vrai que quand on y pense, c’est assez ambigu comme situation. C’est surement nous d’ailleurs qui l’a rendons complexe. Pourtant, il n’y a rien de plus simple. Il me plait et j’ai l’air de lui plaire. Mais je ne sais pas. C’est trop facile pour qu’on se laisse tenter si facilement. Alors j’essaye de résister tant bien que mal. Je décide même de m’inspirer d’une réplique de film. Se rendre désirable, ouais, c’est un peu le but de la manœuvre. Je sais pas si ça marche mais en tous cas le garçon répète mes propos comme pour en savoir plus. C’est bon signe. Mon corps se rapproche presque comme un aimant du sien. Ma peau effleure quasiment la sienne tandis que mes yeux dévorent ses iris. Je me retiens pourtant. Lui aussi je pense. « Ne pas succomber. » Je bug à peu près sur tous les mots. Je crois que je manque terriblement de conviction dans ma tonalité. Ce que je dis est dénué de sens et je crois que ça peut se ressentir aisément. Je le laisse d’ailleurs effleurer ma peau sans rien dire et en restant immobile et silencieux plusieurs secondes. Seul mon regard ose se balader sur son corps puis ses lèvres. « Mais je crois que c’est déjà trop tard. » Mon débit est instantanément plus fluide. Si bien que ma main se pose sans délicatesse sur la hanche du candidat et que mes lèvres effleurent les siennes comme pour aller les chercher. J’essaye dans un dernier élan de résister mais je pense que c’est peine perdue.

Il aimerait ne pas succomber, qu’il dit. Eh bien, pour ça, il n’aurait pas dû venir ici avec moi. Ni me dire que j’étais séduisant. Et encore moins s’approcher aussi dangereusement de moi, comme ça. Non, ce n’était franchement pas l’attitude de quelqu’un qui ne voulait pas succomber. De toute manière, tout le monde succombait. Tout le temps. Je ne voyais pas pourquoi ça nez serait pas son cas, à lui aussi. Sans aucune prétention, je n’étais pas sûr d’avoir déjà vu quelqu’un me résister bien longtemps. Mes yeux fixent les siens, puis admirent un instant ses lèvres, et son corps, rapidement, avant de planter de nouveau mon regard bleu dans celui de Sacha, souriant de satisfaction à ses dernières paroles. « Je n’vois pas pourquoi tu résisterais » Je dis alors que mes lèvres effleurent les siennes quand je parle. Sa main sur ma hanche et ses lèvres qui se rapprochent encore, il n’en faut pas plus pour que je l’embrasse fougueusement, alors qu’une de mes mains monte jusqu’à sa nuque. Et sans quitter ses lèvres, je le fais reculer, en profitant pour le plaquer contre le mur, alors que ma langue joue avec la sienne. Pour moi c’était long, une semaine d’abstinence, tout de même. Normal que je finisse par craquer.

Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder. Je comprends maintenant cette expression. Je n’ai pas pu me retenir bien longtemps face à Lou. L’occasion est on-ne-peut-plus propice à un rapprochement il faut dire. Je crois même que je me serai mordu les doigts si j’avais rien tenté. Il y a une attraction évidente entre nous et ça ne sert à rien de le nier. Comme il dit, j’ai pas à résister. On ne fait rien de mal. Au contraire. Je laisse donc le candidat entrer en contact avec ma peau de n’importe quelle manière qu’il soit. Ses lèvres qui effleurent les miennes, ses caresses, et puis son baiser langoureux. Je me laisse aller sans penser à rien. Il me guide avec sa langue comme avec ses mains. Je me retrouve sans m’en apercevoir collé entre le mur et son corps. Mon bassin vient aussitôt s’ancrer contre le sien, ma main glisse sur le bas de son dos tandis que nos langues continuent à se lier. Tout à coup, je cesse le baiser. « Ça ne t’excites pas, toi, quand une personne te résiste ? » Je susurre ces quelques mots de manière sensuelle dans son oreille avant de mordiller délicatement son lobe. Mes lèvres viennent alors rechercher les siennes sans toutefois se poser dessus. Je décale ma tête en arrière à chaque fois qu’il tente de lier nos bouches pour lui compliquer la tâche. Je résiste en somme. Et puis vient un moment où ma tête se retrouve collée contre le mur. Je suis pris au piège. Un sourire amusé gagne alors mon visage tandis que ses lèvres se rapprochent dangereusement des miennes.

Je ne cherche vraiment pas à comprendre quoi que ce soit, ou même à réfléchir que je l’embrasse langoureusement. Je cède tout simplement à mes envies, comme je fais toujours. Je le plaque presque automatiquement contre le mur, collant nos corps l’un à l’autre, ne laissant franchement pas le moindre espace. Mais tout à coup, Sacha rompt le baiser, et j’arque un sourcil à ses paroles, souriant, tandis qu’un frisson parcourt mon épine dorsale lorsqu’il mordille mon lobe d’oreille. Rien qu’avec ça il arrivait à m’exciter, alors bon… Et lorsque je tente de rejoindre ses lèvres, il décale la tête, encore et encore. Et j’avoue que sans même m’en rendre compte ça a le don de me rendre dingue. Mais une fois qu’il est pris à son propre piège, je m’approche, mes lèvres frôlant les siennes, les touchant carrément sans que je l’embrasse pour autant. J’arrive à me retenir, malgré l’envie que j’ai de l’embrasser. «  Et toi ? » Je souffle, lui retournant la question, alors qu’une de mes mains se glisse sur ses fesses, et que l’autre se faufile sous son t-shirt, caressant sa peau du bout des doigts. Je fixe ses lèvres, essayant de résister comme lui avait pu le faire. Et puis finalement mes lèvres s’échouent dans le cou de Sacha, où j’y dépose des baisers malgré moi, avant de remonter jusqu’à son oreille pour lui souffler : « Jusqu’à quel point est-ce que tu peux me résister ? » Sur ces mots, je lui retire son t-shirt, en profitant pour regarder la marchandise. Eh bien, je n'avais pas à me plaindre.

Piégé à mon propre jeu, Lou en profite pour inverser la situation et jouer avec moi comme je l’ai fait juste avant avec lui. Je dois avouer qu’il fait ça très bien. J’ai terriblement envie de m’emparer à nouveau de ses lèvres. En particulier quand son souffle chaud vient se frotter contre moi. « Ça me rends fou. » Je m’apprête à renouer contact avec la barbe du candidat mais celui-ci me devance et dépose sa bouche sur mon cou pour me couvrir de baisers. Un frisson de plaisir m’envahie tandis que j’essaye de résister en levant mon épaule. Sauf que mes muscles se contractent tout seul. Je ne peux rien faire. Mon propre corps me trahi. Jusqu’à quel point je peux lui résister ? C’est une bonne question. J’ai d’ores et déjà terriblement envie de lui. La tâche s’annonce compliquée pour retenir mes pulsions. Surtout que celui-ci accentue ses caresses et m’enlève même mon haut. Je me mors la lèvre, mon regard accroché à son corps et je décide de rester statique. Je résiste. Un peu…Beaucoup. Puis je ferme les yeux pendant qu’il continue à me rendre dingue. Je fais du mieux que je peux pour ne pas craquer. Je sers les poings même. Et puis au bout de plusieurs longues secondes, je finis par lâcher prise. J’ouvre les yeux subitement, j’agrippe son tee-shirt sans délicatesse puis je dépose mes lèvres brusquement contre les siennes. Ma mâchoire s'accroche à sa bouche et nos nez s’entrecroisent tandis que je pousse avec force le candidat loin du mur et que mon autre main s’aventure sur les moindres parcelles de son torse. Rapidement, j’en viens à expulser le candidat sur le lit et moi avec. En position de force par rapport à lui, j’en profite pour couvrir de baisers son torse en soulevant petit à petit son tee-shirt. Je m’apprête aussitôt à le retirer pour une question pratique mais je me fige l’espace d’une seconde. « Tu ne le regretteras pas ? » Un doute m’envahie. Est-ce qu’on ne va pas trop vite ?