Aujourd'hui encore je me réveille avec une idée folle, celle d'embêter l'un de mes camarades comme je sais si bien le faire. Je n'en étais pas à mon coup d'essai et je devais me montrer inventive pour cette fois là. Un rapide coup d'oeil à ma montre me permet de constater que la matinée est déjà bien entamée. Quelques petites marmottes dorment encore profondément dans la chambre hivernale alors je me fais la plus discrète possible pour ne pas les réveiller. Une fois de le couloir aux mirages je décide de fouiller dans toutes les pièces pour trouver une victime potentielle pour mes envies de farce. Je jette un rapide coup d'oeil dans la chambre orientale qui est déserte à l'exception d'un seul candidat qui continue sa nuit. Ce cher Eryk. Voilà qui ferait l'affaire. Craignant qu'il ne se réveille trop vite, je me précipite dans la cuisine en devalant les escaliers. Je prends quelques petits trucs à manger et je retourne dans la chambre orientale. Je m'approche discrètement du lit de mon camarade et n'y tenant plus je monte sur le lit et me met à faire des bonds sur le matelas comme une gamine de cinq ans « Eryk, Eryk, Eryk » je scande en chantonnant son prénom pour qu'il se réveille. Lorsqu'enfin il ouvre les yeux, je lui adresse un large sourire. Bienvenue parmi nous Eryk. « Petit-déjeuner au lit ! lui dis-je tout en lui lançant un croissant en pleine face. Ça c'était pour m'avoir réveillé il y a pas si longtemps de ça.

Je n'avais pas encore eu le temps de féliciter Eryk d'avoir été sauvé par le public une deuxième fois alors autant vous dire que lorsque je l’aperçois étendue dans son lit toujours en plein sommeil, je ne peux pas résister à l'idée de lui exprimer ma gratitude. Je fonce dans  la cuisine  et lui prépare un petit déjeuner qui finira en grande partie dans sa tronche pour bien exprimer  mon désir de me venger de sa petite comédie musicale nocturne de la dernière fois. Je jette des aliments au hasard dans le plateau avant de remonter les marches en faisant attention à ne rien renverser dans les escaliers. Un incident était si vite arrivé. Arrivée sur le seuil de la porte de la chambre orientale j'ai le loisir de pouvoir constater qu'Eryk dort toujours comme un bébé. Je jubile. J'avance à pas de loup pour faire le moins de bruit possible, je pose délicatement le plateau au pied du lit et je saute sur son lit pour réveiller ce cher Eryk. Il ouvre à peine les yeux que je lui jette déjà un croissant dans la tronche. Un réveil tout en douceur. Il ne devrait pas se plaindre, c'est pas souvent que j'apporte le petit déjeuner au lit. Si j'ai interrompu son coup avec Cameron Diaz je m'en contrefiche. « Oh c'est bon râle pas Cameron Diaz elle est toute frippée maintenant, j'ai pas interrompu grand chose, je t'ai même sauvé la vie ». J'ajoute avec un sourire malicieux, à sa place je serai honorée d'avoir la chance d'avoir le petit déjeuner au lit comme ça. D'habitude, c'est l'inverse. « Et puis si ça se trouve elle a le vagina dentata, elle a bien la tête pour ça ». J'ajoute avant de me rendre compte de l'énormité de ma connerie. Je tournerai ma langue sept fois dans ma bouche avant d'en ressortir une comme ça. Il récupère le croissant que je lui ai si gentiment lancé et il mord dedans.   « J'avais très envie de me venger de ta chansonnette nocturne de l'autre soir, c'était à mon tour de te réveiller.». C'était de bonne guerre, il ne pouvait pas le nier. Un partout, la balle est au centre après ça. «  Bon je vais pas me risquer à t'ébouillanter alors tiens ». Je lui dis en me penchant pour ramasser le thé et le café que j'avais préparé. « Thé ou café ? En fait non, tu n'as pas le choix. ». Je préfère rectifier en lui tendant la tasse de café, je n'aime pas le café dès le matin alors il va devoir se contenter de ça.