Il est grand temps qu’elle fasse une lessive. Elle n’a bientôt plus rien à se mettre sur le dos. En réalité, disons qu’elle tenait absolument à mettre son haut corail, et qu’il est désormais sale, parce qu’elle a du mal à rester propre en mangeant. Alors, elle lavera tous ses vêtements qu’ils soient sales ou non. Elle arrive tout sourire dans la buanderie quand elle remarque que quelqu’un s’y trouve déjà. Après une brève inspection elle remarque qu’il s’agit de Tilda. Il lui semble avoir entendu lors du prime qu’elle était enceinte. De combien ? Elle ne sait pas, elle n’a pas demandé de précisions. Est-ce qu’elle devrait se baisser comme ça pour mettre son linge dans la machine ? Elle n’en sait rien, elle n’y connait pas grand-chose en grossesses McKayla. Dans sa tête, tout le monde devrait être à son service pour qu’elle puisse se reposer. Sans plus réfléchir, elle court vers elle pour se mettre à côté d’elle et se saisir du t-shirt qu’elle tient dans les mains. « Laisse-moi faire, tu devrais aller t’assoir. » C’est qu’elle s’en fait des idées dans sa tête la blonde. Elle finit par la dévisager, ses yeux inspectant son visage et faisant l’aller-retour entre sa tête et son ventre, comme pour y voir un quelconque rapport. « Il paraît que t’es enceinte, c’est vrai ? Ça fait combien de temps ? C’est qui le père ? » C’est qu’elle est curieuse. Elle commence à faire le calcul dans sa tête. Depuis combien de temps sont-ils là ? Trois, quatre semaines, non ça ne peut pas être un candidat. Toujours est-il qu’elle aimerait beaucoup avoir des réponses à ses questions, parce que ça lui trotte dans la tête depuis dimanche soir.

Finalement Fake Lover c'est un peu un rapide aperçu de ce qu'était la vie au temps où la femme n'avait aucun droit et qu'elle était relégué aux tâches secondaires. Pourtant c'est elles qui nettoies les chemises de ces gros dégueulasse quand ils reviennent avec une tâche de moutarde ou pire un baiser fiévreux sur leur col de chemises. Elles font tourner le monde, rien qu'avec leur machine à laver. Je voudrais qu'il y a quelqu'un pour faire la lessive, la cuisine et toutes les autres tâche ménagère. Ma petite bobonne à moi quoi. Et pourtant c'est bien un panier de linge sale que je porte à bout de bras. Moins que la dernière fois, trois fois moins. Mais j'ai décidé de ne pas me laisser aller à faire tout ça au dernier moment. Et puis là dedans y a encore le peu de fringue que j'adore et me va encore alors forcément c'est important qu'ils soient propres. Je me retrouve donc dans la buanderie, sur les genoux à mettre mes fringues dans la machine. J'en suis arrivé au tee-shirt avec lequel je dors quand une nana blonde que je n'ai pas tout de suite reconnu se jette sur moi. Elle se saisis du tee-shirt, qu'elle tire vers elle, alors forcément j'en fais de même. Euh pourquoi elle se décide à faire ma lessive au juste. Peut importe, elle m'a eu au moment où elle me dit de laisser faire, je lâche donc le tee-shirt en la regardant. Je suis partagée entre lui dire et merci et lui demander pourquoi. Mais heureusement pour moi mes questions sont rapidement éclairées. Enceinte moi ? Qui est allé lui dire ça ? Ah ah la blague. Combien de temps ? Qui est le père ? Elle en a des questions celle-là. Je me lève alors pour venir m'adosser au lave vaisselle ou je ne sais quelle autre machine misogyne. « Euh et bien merci déjà de me faire ma lessive, j'aurais préféré que ce soit parce que tu m'adores et pas parce que je suis effectivement enceinte mais je déteste tellement faire cette chose que je vais m'en contenter. » Je lui dis en répondant à sa première question. Oui je suis enceinte et si je l'avais pas encore compris moi-même je pense qu'à force de me l'entendre répété ça va bien finir par rentrer. Quand aux autres questions je vois pas trop en quoi ça la regarder. « Un mois et demi un truc comme ça. » Je lui concède tout de même cette réponse, mais pour la dernière il faudra attendre qu'elle m'ait fait encore plus de lessive et pourquoi pas un massage des pieds. « Le père ? On s'en fout, de toute manière ça va pas t'apporter grand chose je suis prête à parié que tu ne le connais pas. » Ça la regarde pas mais surtout ça va strictement rien lui apporté de le savoir.

Les femmes enceintes c’est un peu quelque chose qui fascine McKayla, elle se demande comment on peut vivre avec un autre être humain à l’intérieur de soi. Et depuis qu’elle a entendu Eryk annoncer que Tilda était enceinte au prime, elle se pose tout un tas de questions, c’est plus fort qu’elle. Alors quand elle voit la brune dans la buanderie en train de faire sa lessive, elle ne peut s’empêcher de lui poser tout un tas de questions, mais aussi de lui proposer de faire sa lessive. Dans l’esprit de la blonde, elle a besoin de repos pendant les neuf mois de sa grossesse, et mettre des vêtements dans un tambour consisterait une bien trop lourde tâche pour elle. De toute manière elle aime s’occuper de tout ça McKayla. « Je te connais pas tellement en même temps, ce serait un peu précipité que d’affirmer que je t’adore. T’es jolie c’est vrai, mais ça et ton prénom c’est tout ce que je sais de toi. Du coup c’est pas assez pour que je puisse dire ça. » Elle ne disait sans doute pas cela très sérieusement, mais la blonde ne pouvait s’empêcher de rajouter son grain de sel là-dedans, et d’en rajouter, encore et toujours. Elle attend toujours les réponses à ses questions, et pendant ce temps elle continue de mettre les vêtements de la jeune femme dans la machine à laver. « Un mois et demi ça explique que tu sois pas grosse alors. J’ai du mal à t’imaginer grosse en fait. » Son regard vrille vers Tilda et la dévisage, plissant les yeux essayant de l’imaginer avec un gros ventre. Non vraiment, elle n’y arrive pas. « Oui je le connais sûrement pas, mais tu le connais depuis quand ? Vous êtes restés ensemble combien de temps ? Vous êtes peut-être même encore ensemble. C’est que c’est pas très clair cette histoire. D’ailleurs, tu l’as appris quand ? » Encore des questions, c’est ce qu’elle sait faire de mieux, et elle continuera probablement jusqu’à ce que quelqu’un lui dise de se taire, mais il faut dire que ça l’intrigue cette histoire elle.

Elle me fait la lessive quand même. Je suis assez surprise, je me crois dans un rêve. Parce que bon j'ai bon nombre de fois imaginer que quelqu'un viendrait me secourir. J'espère juste qu'elle n'est pas aussi blonde qu'il n'y parait et qu'elle ne va pas me flinguer mes vêtements. Je la laisse donc faire même si a départ je ne voulais pas lâcher ce tee-shirt. Faut bien que je trouve un point positif à cette grossesse hein. Devenez tous mes esclaves personnels. Comme souvent je balance quelque chose de pas vraiment sérieux, prétendant que je pensais qu'elle m'adorait et que c'était pour ça qu'elle me faisait la lessive. Et puis elle entre totalement dans ce que je dis, me démontrant pourquoi elle ne pouvait pas m'adorer. Elle ajoute que tout ce qu'elle sait de moi c'est ma beauté flagrante – oui j'enjolive un peu ses propos – et le faite que je m'appelle Tilda. Je ris légèrement plutôt habitué qu'on me lance un même genre de conneries plutôt qu'on me croit mot pour mot. « Ton raisonnement se tient. » Je me contente de lui dire, juste pare qu'elle a dit que j'étais jolie, sinon je crois que je me serais peut être un peu moqué d'elle. Mais finalement non. Même si j'aurais peut être due parce qu'elle me prends pour sa pote maintenant et elle me parle de choses intimes qui ne la regarde pas. Je pourrais m'énerver mais je me dis que je peux lui faire comprendre avec délicatesse que bon c'est pas vraiment ses oignons. En plus j'ai quand même la gentillesse de répondre à certaines de ses questions. Elle a du mal à m'imaginer grosse ? Je ris légèrement encore une fois. « Eh bien continue comme ça. » Non parce que bon j'ai pas envie qu'elle se pavane dans son petit trente six quand je ferais un bon quarante quatre. Alors autant qu'elle continue de ne pas me voir grosse, après tout normalement elle ne devrait pas voir plus qu'un ventre rebondis. Et puis alors que je pensais qu'elle allait revenir raisonnable et arrêter de me parler de tout ça et bien elle en pose encore trois milles questions. Depuis combien de temps je connais le père du bébé, si on est encore ensemble et si c'est pas le cas combien de temps mieux encore quand est-ce que j'ai appris ma grossesse. Je ris jaune, elle doit pas être sérieuse ? Non elle est sérieuse. « T'es consciente que ça ne te regarde pas tout ça ? » Je lui demande alors presque inquiète pour sa conscience personnelle. Elle est beaucoup trop curieuse et puis on est même pas « amie » ou même proche alors je vois pas pourquoi je répondrais à ses questions. Enfin si, je me dis que si je réponds pas un minimum elle va arrêter de faire ma lessive, je pourrais peut être l'envoyer baladé quand elle aura mit en route ma machine non ? « On est plus ensemble. » Je lâche comme si ça me coûtait et puis oui bon ça me coûte en faite de lui dire ça, même si je pensais que c'était une évidence. Si j'étais en couple je n'agirais pas de cette façon avec certains garçons ou filles. Je n'aurais pas embrasser Andreja, Lou, Percy... oui j'ai l'air d'une nympho. « Et toi alors c'était quand la dernière fois que tu t'es tapé un mec ? » Je lui demande tout à fait sérieuse. Et franchement en comparé avec ce qu'elle me demande je crois que c'est pas si intime.

Elle se sent utile en lui faisant sa lessive. Elle ne l’aurait certainement pas fait si jamais elle n’avait pas connaissance de la grossesse de Tilda, mais quelque part ça lui faisait plaisir. Et visiblement elle ne compte pas protester, ce qui ne l’étonne pas réellement. Elle continue de mettre ses derniers vêtements dans la machine, avant de lui poser tout un tas de questions. Elle est curieuse McKayla, elle l’a toujours été, personne ne parviendra à changer ce point de sa personnalité. Tilda, elle ne la connaît pas réellement en réalité, et elle lui pose des questions comme si c’était sa pote depuis plusieurs années. Elle ne peut pas s’en empêcher, elle est comme ça, elle considère qu’elle peut parler de tout à tout le monde, que personne ne l’enverra paître. Elle fronce les sourcils lorsque la brune lui dit que ça ne la regarde pas. « Oui mais j’ai envie de savoir ... Je sais qu’on se connaît pas tellement, mais je suis curieuse, j’y peux rien. J’aime bien tout savoir, et puis ça m’intrigue tout ça. » Elle pointe son doigt vers elle pour désigner son ventre. Il faut bien comprendre que ça ne part pas d’une mauvaise intention, qu’il est clair que ça ne la regarde pas, mais c’est toujours de cette manière avec elle. Tout ce qu’elle veut, c’est obtenir des réponses à ses questions. Elle n’en aura qu’une, ce qui au final, lui conviendra. Après ce qu’elle vient de lui dire elle comprend qu’elle ne doit pas en attendre plus. « Oh c’est dommage pour le bébé, le pauvre ... » Elle y va tout de même de son petit commentaire, on ne la changera pas, jamais certainement. La blonde finit par se relever, pour mettre de la lessive dans une boule et la déposer dans le tambour de la machine. Ses sourcils se froncent lorsqu’elle entend la question de Tilda. Oh ça ne la dérange pas qu’elle lui demande une telle chose, simplement elle ne sait plus trop. « Je sais plus trop ... Deux mois je dirais. Ça fait un peu longtemps, mais bon. » Elle hausse les épaules. Oui il lui semble que c’était il y a deux mois. Elle ferme finalement la machine, met le bon programme et va finalement s’occuper de ses propres vêtements. « Promis, je ne te pose plus de questions sur ta grossesse, mais je peux au moins t’en poser sur autre chose ? C’est que je te connais pas moi. » Elle se mord la lèvre inférieure, comme si c’était difficile pour elle de retenir toutes ses questions. Elle aime bien savoir à qui elle parle, connaître son monde.