w/ anaJe crois que j'ai passé un bon moment avec Ana, l'autre jour. Elle a l'air différente. Elle a un petit quelque chose qui change des autres. Son intelligence peut-être. Ou son sérieux. Je ne saurais dire pourquoi, mais elle est intéressante et j'ai envie d'en savoir plus sur elle. Je la cherche sans vraiment la chercher. Du moins, pas ouvertement, je ne demande à personne où elle peut se trouver. Je me contente de parcourir les pièces de la villa en espérant la croiser quelque part. Et par chance, ça finit par arriver, je la trouve au dressing. Ce n'est peut-être pas le bon endroit pour venir parler, puisque c'est l'endroit où on peut s'habiller et je ne veux pas la déranger pendant qu'elle s'habille. "Salut" je lâche en un sourire simple et timide. "Je... ne te dérange pas ?" Je lui demande tout de même, histoire d'être sûr que non. J'espère que non. Bêtement, pour prétendre que je ne suis pas venu là juste pour partager une conversation avec elle, je fouille dans ma valise. Je ne l'ai pas défaite puisque je suis de nouveau nominé cette semaine. Quand je dis que je suis malchanceux...

Le fait d'avoir discuté avec Clémentine ne m'avait pas laissé de marbre. Au contraire j'étais passé sous plusieurs émotions. Comme Blondie avait pu le remarquer je n'aimais pas qu'on vienne me parler sans apporter un peu plus d'explications. Et moi je m'agaçais fortement à ne pas comprendre et cela après un mois d'enfermement leurs comportements. Je leur accorde leur complexité, mais tout de même. A force d'avoir de tels échanges je vais commencer à me poser des questions sur mon état psychologique qui je pense est plutôt sain jusqu'à présent. Irrité par cette discussion, plus qu'il n'en faut, je décide de faire un tour dans le dressing. Je me rappelle ne pas avoir terminé de vider ma valise. Le fait de ranger mes affaires vont certainement me calmer les nerfs. Du moins je l'espère. Il me faut bien quelques heures pour remettre mes vêtements à leur place, puis pour changer l'ordre, tout remettre en bordel puis recommencer et cela environ dix bonnes fois. Tant que je n'aurais pas baissé ma tension je ne bouge pas. C'est vers les environs de treize heures que je remarque, que je ressens un certain apaisement au niveau de mes neurones. Je ferme alors les yeux et écoute ce vide, ce silence. Qui se veut de courte durée. Je tourne alors le visage pour découvrir mon interlocuteur. Oh le gars de la piscine. "Non. Je... faisais du rangement." Rien de bien passionnant, ça je lui accorde de bon coeur. "J'ai essayé de ranger par couleur, puis après par matière... Maintenant j'essaye un rangement par goût." dis-je en remarquant que la majorité de mes affaires se trouvent au sol. "Comme tu peux le voir j'apporte beaucoup d'importances à ces bouts de tissus." dis-je en empoignant un haut et une robe? "Et toi? Tu dois détester la roulette non?" Je n'aime pas tourner autour du pot.