Après le prime et cette fameuse bataille de bouffe, ma chère partenaire m’entraîne dehors sans vraiment demander mon avis, et je la suis sans râler. Après tout, je n’allais pas aller dormir de si tôt, comme tous les autres pouvaient faire. Autant profiter et explorer un peu ce qui nous entourerait pour quelques mois. Aux paroles de Tilda, j’arque un sourcil, le regard tourné vers elle. Regarder entre ses seins, bah tiens… Pas que ça me dérangeait, non, mais ça restait étrange comme demande. Je finis par rire en secouant la tête de droite à gauche. « T’es une rapide, toi. » Dis-je, ironique, en lui souriant. Et je me contente de la suivre, tout en regardant autour de moi, curieux de découvrir l’endroit. Nous nous retrouvons alors dans la forêt, et les paroles de Tilda me font d’autant plus rire. Me protéger. Bah tiens. Il était vrai que j’avais une tête à vouloir être protégé. J’avais vécu assez de choses plutôt dangereuses pour pouvoir supporter de parcourir une forêt dans le noir. « C’est pas ce que tu disais quand tu voulais te servir de moi comme bouclier tout à l’heure. » C’était plutôt moi qui l’avait protégé, non ? Ah, elle faisait moins la maligne, là. Nous marchons pas trop longtemps avant de tomber sur la plage, ce qui est plutôt inattendu. C’est beau, vraiment beau. Bien sûr, j’ai vu mieux. Il n’y avait qu’à voir les couchers de soleil à Bali, ou en Thaïlande. Mais j’admets, c’est beau à voir, ce spectacle qui se donne à nous. Ils s’étaient bien débrouillés. J’ai à peine le temps d’écouter ma partenaire qu’elle est déjà loin sur la plage en train de courir, les chaussures à la main. Et sans franchement réfléchir, je la suis et je fais pareil qu’elle. Pourquoi se priver ? On était là pour en profiter, n’est-ce pas ? Je la regarde se déshabiller - bien évidemment, hm. Encore une fois, pourquoi se priver ? J’avais clairement pas hérité de la partenaire la plus dégueulasse de la maison, il fallait le dire. « T’as effectivement des trucs entre les seins. » Je commente en souriant alors qu’elle commence à courir jusqu’à la mer. Et puis, je suis le mouvement : j’enlève ma veste, ma chemise, mon pantalon. Je garde tout de même mon boxer pour cette fois, je ne voulais pas non plus avoir la réputation du mec qui se mettait à poil dès le premier soir de l’aventure, même si j’en étais franchement capable. Je n’avais aucune raison d’être pudique. Je me mets alors à courir à mon tour jusqu’au l’eau pour plonger tête la première, me fichant pas mal de la température. J’étais habitué à l’eau froide, comme l’eau chaude, et ça ne me dérangeait aucunement à vrai dire. Une fois de nouveau sur pied, je pose mon regard sur ma partenaire. « On sera les premiers à avoir inaugurer la plage, si c’est pas la classe. » Je dis en souriant, avant de me mettre sur le dos pour patauger.