the blood on my hands
ft. Alistair & Andreja

Il pouvait définitivement être établi qu'Andreja n'était pas à sa place dans une cuisine, à part peut-être dans celle de sa mère lorsqu'il fallait un volontaire pour racler le fond des plats (par sens aigu du sacrifice évidemment, et absolument pas par gourmandise), mais en dehors de ça il était plus susceptible d'y provoquer une catastrophe que de se transformer soudainement en cordon bleu. Il n'était pas une catastrophe ambulante non plus ceci dit, d'ailleurs lorsqu'il s'était retrouvé dans cette cuisine face à Noah il s'était subitement trouvé très adroit, parce qu'après tout tout dépendait à qui on se comparait ... Mais là ce soir, il venait de descendre au niveau de Noah. Ou presque. La farine et les pâtes n'étaient peut-être pas étalés au sol, mais les trois verres qu'il venait de faire tomber en faisant une vaisselle qui n'était même pas la sienne en revanche, oui. Voilà où ça le menait, de vouloir subitement rendre service en faisant la vaisselle sale qui attendait sur un coin de l'évier. La maladresse aurait cependant pu s'arrêter là s'il n'avait pas trouvé le moyen de s'entailler le pouce en ramassant les bris de verre pour les jeter, et pestant un instant il avait pourtant regardé avec presque hypnotisme la goutte de sang perler de son pouce jusque sur le carrelage de la cuisine. Du sang sur le carrelage. Sur le sol. Sur les pavés. Sa main s'était resserrée sans qu'il n'y prenne garde, se crispant contre les morceaux de verres cachés dans sa paume, et lorsque la douleur enfin avait atteint son cerveau il avait tout relâché comme si le verre venait de le brûler, plutôt que de le couper. Resserrant son poing pour essayer de ne pas aggraver son cas il avait ramassé les morceaux de verre restant et avait tout balancé à la poubelle avant de quitter la cuisine pour rejoindre l'étage, un morceau d'essuie-tout appuyé contre la paume de sa main. Maintenant seulement le craquement du verre entre ses doigts lui revenait aux oreilles, et finalement c'était ça qu'il avait entendu plutôt que la voix d'Alistair lorsque le britannique s'était pointé dans la salle de bain tandis qu'il passait sa main sous l'eau. Il ne l'avait remarqué qu'en relevant la tête vers le miroir et en découvrant son reflet, sursautant de manière imperceptible. « Ça être ton talent caché, non ? Arriver comme ça. » Sans se faire remarquer, donc. Laissant l'eau couler couler sur sa coupure il s'était tourné à moitié pour chercher après la trousse de secours qu'il avait sorti en arrivant dans la pièce, et ouvert tant bien que mal avec une seule main. La désignant du menton il avait demandé à Alistair « Tu pouv- ... peux me donner ça ? S'il te plait. » Il trouvait même le moyen de faire un effort de conjugaison, qu'Alistair ne vienne pas dire qu'il n'y mettait pas du sien. Se saisissant d'un sachet de gaze stérile il l'avait ouvert à l'aide de ses dents et l'avait appuyée contre sa paume, avant de se saisir du rouleau de sparadrap. « Oh, tu attendre la salle de bain ? Je presque fini, désolé. » Quoi qu'à ce qu'il avait compris Alistair était plutôt du genre à squatter la salle de bain au milieu de la nuit pour avoir la paix, mais après tout rien ne lui interdisait de changer ses habitudes, ils étaient dans un pays libre.

Il est presque quatorze heure trente et Alistair prend le chemin de la salle de bain. Comportement étrange et étonnant venant de sa part, lui qui squatte cet endroit à des heures plus que déraisonnables, entre deux et cinq heures du matin, en général. Alors non, il ne compte pas s’y rendre pour prendre sa douche, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il cherche simplement des serviettes propres. Oui, des serviettes propres. Alors qu’il ne compte pas prendre sa douche. Ça peut simplement totalement illogique, mais ça ne l’est pas tant que cela quand les explications sont de rigueur. Il n’a rien renversé qui nécessite d’être épongé, non, simplement son sommeil lui joue à nouveau des tours en ce moment et il se réveille toujours en sursaut et en sueur à chaque fois qu’il ferme l’œil. Alors puisqu’il commence sérieusement à en avoir marre et que la fatigue se fait sentir, il compte s’armer d’une ou deux serviettes, une à mettre sur le lit de la loveroom et l’autre pour s’éponger, avant d’aller piquer une petite sieste dans la fameuse pièce réservée aux privilégiés. Quand il entre dans la salle de bain, c’est sans surprise qu’il constate qu’il n’est pas seul, compte tenu de l’heure. « Salut. » Il déclare en entrant dans la pièce, tandis qu’il ne s’attarde pas avant d’attraper ce qu’il est venu chercher, dans un coin de la pièce. Il s’arrête cependant avant de reprendre le chemin du couloir, jetant un œil dans le miroir pour apercevoir Andreja qui n’a toujours pas daigné lui répondre. Non pas qu’il se vexe si ce dernier préfère ne pas prononcer la moindre syllabe – ce serait quand même un comble qu’Alistair se vexe pour cela – mais il est juste curieux car ça ne ressemble pas à Andreja. Et finalement ce dernier relève la tête et semble surpris de croiser le reflet d’Alistair dans le miroir. Il ne l’avait donc pas attendu, ce n’était pas une tentative foireuse afin de l’ignorer. Il hausse un sourcil quand il lui parle de ce qui pourrait être son talent caché. Hm, si ses souvenirs sont bons, c’est la première fois qu’il le surprend ainsi ? Surtout, qu’en plus, il la salué avant d’entrer dans la pièce. Mais soit, il ne va pas débattre. « Si j’ai un talent caché, ce n’est pas celui-ci, non. » Mais il évitera d’en dire plus tant qu’il n’y est pas invité. On ne change pas les bonnes vieilles habitudes, Alistair ne ressent pas le besoin de se dévoiler si on ne lui fait pas expressément la demande. Et il lui arrive encore, parfois, d’esquiver une telle demande. Mais qu’importe, il ne pense pas que cela soit un point qui puisse intéresser Andreja, il est sûrement bien plus occupé à soigner ce qui semble être une blessure. Il en a la confirmation quand le serbe lui montre du menton la trousse de secours non loin de là, et en s’approchant puis en tendant la fameuse trousse, il jette un coup d’œil à la main d’Andreja. Il ne s’y est pas trompé. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il demande, plus par envie de faire la conversation que par réelle curiosité. Parce que sa curiosité, elle est déjà bien satisfaite en apercevant le sang qui coule et sa main entaillée. Il n’y a donc pas trente-six solutions qui expliquent son état. Soit Andreja a eu un accès de colère et à fracasser une fenêtre, soit il s’agit simplement d’une maladresse qui peut arriver à tout le monde. Et vu la façon dont Alistair perçoit Andreja, il doute fortement que la première option soit la bonne. « Tu veux un coup de main ? » Non parce qu’à une main, ce n’est pas hyper pratique. Andreja s’adresse à nouveau à lui, lui demandant s’il attend la salle de bain et précisant qu’il a bientôt fini.  « Non, je venais juste chercher ça. » Il déclare en agitant légèrement les serviettes qu’il tient en main, qu’Andreja n’a sûrement pas pu voir dans le reflet du miroir. « Tu peux prendre ton temps. » Du coup, vu qu’il ne vient pas pour emprunter l’une des cabines de douche, puisqu’il est trop tôt pour qu’il s’ose à se déshabiller pour se laver, au risque de tomber sur quelqu’un. Et comme la seule fois où il s’est décidé à prendre une douche à une heure raisonnable, il est tombé sur Ana et que celle-ci l’a questionné sur les marques qu’il affiche sur le corps, il n’a clairement pas envie que la situation se reproduise.

La semaine précédente Andreja avait la tête pleine de tout un tas de choses, pensées, tracas en tous genre, et il pensait qu'à nouvelle semaine nouvelle humeur, et avec cela un peu de tranquillité. Mais en fin de compte non, cette semaine était même pire que la précédente, il avait l'esprit ailleurs plus que le contraire et il en venait à faire des âneries. Comme par exemple ruiner les verres qu'il venait de laver avec tant d'application et se retrouver à devoir ramasser des bris de verre partout sur le carrelage de la cuisine. En se coupant, bien évidemment, et pas uniquement en faisant preuve de maladresse. Il était encore tellement perdu dans ses pensées que même en ayant atteint la salle de bain, où il avait laissé l'eau du lavabo couler sur la plaie qui traversait une partie de sa paume, qu'il n'avait pas entendu Alistair arriver dans la pièce et ne l'avait remarqué que lorsqu'il avait croisé son reflet dans le miroir en face de lui. Est-ce que c'était un de ses talents cachés, d'apparaitre ainsi de façon si silencieuse, ou bien était-ce simplement lui qui avait l'esprit trop ailleurs pour remarquer même ce qui se voyait comme le nez au milieu de la figure ? « Si j’ai un talent caché, ce n’est pas celui-ci, non. » Alors c'était sans doute Andreja qui ne faisait pas assez attention, et cela l'agaçait un peu parce qu'il n'était généralement pas à côté de la plaque, il était plutôt du genre observateur ... C'était comme si le nid le rouillait, sans qu'il n'y prenne garde. « Et ça être plutôt quoi, ton talent caché, du coup ? » Il devait bien en avoir un ou deux, au moins. Tout le monde avait un talent caché, même s'il consistait à éplucher ses pommes en rond sans que les épluchures ne se cassent en cours de route. Se saisissant de sa main libre de la trousse de secours qu'Alistair venait de lui tendre, il avait secoué doucement la tête lorsque le candidat lui avait demandé « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il avait été d'une maladresse à faire peur, voilà ce qui s'était passé. En d'autres circonstances il aurait plu se blesser d'une autre façon, mais là ce n'était rien de plus que cela, et il avait encore de la chance que Cupidon ne soit pas du genre à déduire la vaisselle cassée de leurs cagnottes, déjà que la sienne n'était plus bien vaillante. « Duel contre les verres dans la cuisine. Je perdu. » Victoire écrasante pourrait-on dire, bien qu'un peu biaisée par le fait que le serbe était préoccupé. Se débrouillant pour ouvrir le sachet de gaze il avait un peu plus de mal avec ce satané rouleau de sparadrap, alias le truc pas du tout adapté au fait qu'on pouvait éventuellement avoir à ne se servir que d'une seule main. « Tu veux un coup de main ? » Il avait l'air d'avoir besoin d'aide là, vraiment, à mâchouiller le bout du rouleau pour essayer d'en arracher un morceau ? Si peu. Il était pourtant tenté de répondre que non, juste par esprit de contradiction et parce qu'il était tout de même capable de se faire un pansement tout seul ... Mais probablement que dans une demi-heure il serait encore là, à alterner entre se battre avec le sparadrap et passer sa main sous l'eau pour en faire fuir le sang qui continuer à couler de sa main. « Hm, oui ... si tu pouvoir couper deux ou trois morceaux ? » Lui s'était saisi de la bande de gaze roulée dans un plastique et calée dans un coin de la trousse. Il avait plus souvent l'habitude de soigner les bobos des autres que les siens à vrai dire, lorsqu'il était encore professeur d'auto-défense il n'était pas rare qu'un élève se blesse. A trop vouloir bien faire, à ne pas prendre assez de précautions, ou à simplement faire preuve de malchance. Réalisant par ailleurs qu'il monopolisait la salle de bain Andreja s'était excusé en promettant de ne pas s'y attarder pour laisser à Alistair sa tranquillité, mais ce dernier avait démenti en assurant « Non, je venais juste chercher ça. Tu peux prendre ton temps. » et en lui montrant les deux serviettes de bain qu'il avait la main et qui devaient probablement être le "ça" auquel il faisait référence. « Je pas passer la journée dans la salle de bain quand même. » avait-il fait remarquer d'un ton à demi-sérieux. Il pouvait prendre son temps certes, mais il n'avait pas non plus l'intention de prendre racine ici ... D'autant plus que dès qu'il aurait terminé d'enrouler la bande autour de sa main il n'aurait à nouveau plus rien pour s'occuper l'esprit, et il recommencerait inévitablement à cogiter. Il fallait qu'il se trouve une nouvelle activité dès qu'il sortirait de cette pièce, la vaisselle étant maintenant à rayer de sa liste. Reposant en attendant les yeux sur Alistair, il avait changé de sujet et dit l'air de rien « Je espère tu rester dimanche. » C'était un peu stupide à dire, et ce n'était pas comme avec Elsa et Jessica qui devaient sans doute le savoir sans qu'il n'ait besoin de le dire explicitement, mais c'était le cas. Andreja craignait sans doute un peu qu'à cause de ce buzz pour lequel il s'était excusé, et du fait qu'il avait lui-même avoué éviter le serbe la semaine précédente, Alistair ne s'imagine qu'il préfèrerait le voir dehors. Il n'en était rien. « Tu plus me éviter là, c'est bon ... ? » avait-il d'ailleurs fini par demander d'un ton incertain. Il n'y avait aucune raison, encore une fois, et même Andreja espérait sincèrement que ce n'était plus le cas parce que ce n'était pas le genre de relation qu'il avait envie d'avoir avec Alistair, celles de deux personnes qui s'évitaient et pour qui le silence était pesant s'ils se retrouvaient dans la même pièce.

Alistair a beau être quelqu’un de discret, il n’empêche que sa présence se fait souvent remarquée. Pas parce qu’il débarque dans une pièce tel un éléphant qui fracasse tout sur son passage, mais parce qu’il parait que sa présence est en mesure de rendre mal à l’aise les autres. Il a expérimenté cela, à son arrivée ici, mais il espère que les choses ont changé et qu’on ne le perçoit plus de la sorte. Quoi qu’il en soit, désolé pour Andreja, mais son talent caché ne consiste pas à apparaître comme ça, par surprise. À vrai dire, bien qu’il ait fait sursauter une ou deux personnes en apparaissant un peu comme par magie, ce n’est pas pour autant sa spécialité, c’est juste les autres qui sont un peu sourd. Surtout que dans le cas d’Andreja, il l’a quand même salué en entrant dans la pièce, le serbe aurait tout de même pu faire un petit effort d’attention. Non, vraiment, s’il faut mettre la faute sur quelqu’un, ce n’est pas si Alistair. Quoi qu’il en soit, voilà Andreja curieux de connaître son talent caché, puisque ce n’est donc pas d’apparaître comme surprise. « Je suis capable d’avaler un paquet de bonbons en quelques secondes, ça compte ? » Il annonce, accompagné d’un rictus légèrement moqueur. Bon, dit ainsi, ça parait un peu loufoque, mais quand il se lâche autant sur les bonbons, sa gourmandise, c’est généralement qu’il est sujet à un grand stress. D’ailleurs, il aurait pu évoquer son talent certain concernant le fait de fumer un paquet de cigarettes entier en une demi-journée, mais sa consommation plus qu’excessive de tabac n’est un secret pour personne, ça ne peut donc pas entrer dans la catégorie talent caché. Ou sinon, il y a bien le fait qu’il joue de la guitare, chose qu’au final personne ne sait excepté Jessica. Oui, mais voilà, Alistair tente d’avoir des conversations un peu plus légères et d’opter parfois pour l’humour, il lui semble donc que cette histoire de bonbons soit la parade idéale. « Et le tien ? » Il finit par demander à Andreja. Il n’y a pas de raison pour qu’il soit le seul à révéler son talent caché. Puisque que comme son nom l’indique, c’est censé être secret, alors puisse qu’il s’est ouvert sur le sien, Andreja doit en faire de même, question d’égalité. Enfin pour le coup, il pourrait bien avancer l’hypothèse que le sien consiste à se blesser, vu que quand Alistair lui demande ce qu’il s’est passé (après lui avoir passé la trousse de secours, les soins avant la curiosité), il évoque un duel contre les verres de la cuisine, duel dont les verres sont ressortis vainqueurs. « Pour un garde du corps, ça craint un peu, quand même. » Il réplique en reportant son attention sur la blessure. Aux dernières nouvelles, c’est bien la profession qu’il exerce, non ? Ainsi, les blessures qu’Andreja est susceptibles d’afficher relèvent plus des coups que d’une simple maladresse lui ayant entaillé la main. Alors oui, pour un garde du corps, c’est un peu la honte, bien que personne ne soit à l’abri d’une maladresse, bien évidemment. Il se montre tout de même civilisé par la suite en proposant à Andreja de lui filer un coup de main, car clairement, le serbe n’a pas l’air de se débrouiller très bien. Il hoche simplement la tête quand il lui demande de couper deux ou trois morceaux du sparadrap avant de s’exécuter rapidement et les lui tendre. C’est le moins qu’il puisse faire, d’autant plus qu’Andreja semblait bien parti pour rester ici des heures. Bien qu’il précise qu’il ne compte pas s’éterniser dans la salle de bain. Ça lui importe peu, à Alistair, puisqu’il est déjà venu récupérer ce qu’il voulait, alors Andreja peut prendre son temps. Le serbe précise toutefois qu’il ne compte pas passer la journée ici. « C’est pas ce que j’insinuais. » Il déclare, d’une voix lasse. Il voulait simplement lui faire comprendre qu’il n’avait aucune raison de bâcler son pansement pour lui laisser le champ libre puisqu’il n’a rien à faire ici. « Mais tu as le droit de vouloir te faire une petite mise en beauté, hein. » Il tente une nouvelle plaisanterie, mais encore et toujours, s’il y mettait un peu plus de conviction dans sa voix, ça pourrait passer. Sauf qu’il ne le fait pas et qu’il peut donc être difficile de saisir l’effort qu’il fait, car clairement, l’humour ce n’est pas sa tasse de thé. Andreja change ensuite radicalement de sujet en évoquant le prime de dimanche et en déclarant qu’il espère qu’il restera à l’issue de celui-ci. « C’est gentil, merci. » Il n’est pas le premier à lui faire comprendre qu’il le soutient cette semaine, et ça lui fait toujours aussi plaisir. S’il parvenait à esquisser un vrai sourire, en plus, ce serait le must, mais on ne peut pas tout avoir. Mais le fait est que ça le touche, et c’est bien le plus important. « J’espère aussi. » Il finit par ajouter, pinçant légèrement les lèvres. Il l’espère, oui, mais ça ne veut pas pour autant dire que c’est ce cas de figure qui se présentera. Il garde en tête que ses adversaires sont plutôt coriaces et oui, il a tout de même peur pour sa place ici. Du prime, Andreja passe à la conversation qu’ils ont eue la semaine dernière, durant laquelle Alistair avait explicitement avoué au serbe qu’il l’évitait. Et visiblement, ce dernier n’est pas encore sûr que les choses se soient arrangées. « C’est bon. » Il confirme, dans un premier temps. « Sinon je serais parti avant que tu te sois aperçu de ma présence. » Il rétorque, faisant référence à l’apparition du reflet d’Alistair qui avait eu le don de surprendre Andreja. Si vraiment il avait continué à éviter celui-ci, il ne se serait pas arrêté dans la salle de bain en constatant sa présence, tout comme il ne serait pas resté bloqué sur le fait qu’il ne lui ait pas répondu une fois qu’il n’avait plus rien à faire ici, puisqu’il avait récupérer ses serviettes de bain. Alors qu’Andreja se rassure, non, Alistair ne l’évite plus. « Mon comportement est stupide, parfois. » Il termine finalement, comme pour se justifier par rapport à la semaine précédente. Son comportement est stupide, c’est un fait, mais cet adjectif peut se remplacer par bien d’autres en parlant d’Alistair. Ceci dit, stupide lui semble être le terme le plus approprié dans l’immédiat.