+ sacha

Je suis là. Grâce à Sacha, en quelque sorte. Il m’a sauvé. Je ne sais pas si sa décision avait été facile ou difficile pour lui, mais c’était sûr qu’en éliminant Percy le candidat a dû se faire quelques ennemis en plus dans la maison. Mais j’aurai pris exactement la même décision que lui si j’avais été à sa place, au risque de me ramasser les foudres de Tilda. De toute manière, je n’avais pas l’impression que notre relation allait s’améliorer un jour alors à quoi bon ? Je n’espérais même plus, à vrai dire. Qu’importe, il fallait que j’arrête de penser à ça. J’étais en train de marcher dans le couloir alors que j’entends un son de guitare parvenir de la salle de musique. Ma curiosité prenant le dessus, je pénètre dans la salle où je vois Sacha avec son instrument à la main. Je reste planté là un instant, à l’écouter jouer, sans rien dire. Il était beau. Ce qu’il faisait était beau aussi. Je me laisse bercer par les notes de musiques jusqu’à ce qu’il remarque ma présence et se stoppe de jouer. «  Merci. » je dis alors, du bout des lèvres. «  Pour m’avoir sauvé, au prime. » je rajoute alors que mon regard se plante dans le sien. Je ne bouge pas. J’ai l’impression d’être un adolescent timide face à son crush, c’est ridicule. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire.

Finalement, je me lève une nouvelle fois dans le nid d’amour. Ça fait du bien. Je suis plus serein et ce, même si je me doute que mon choix difficile a dû susciter l’empathie de certains de mes camarades. Je ne suis pas dupe non plus et je me doute très fortement être nominé cette semaine. Notamment à cause de la rose que Percy a donné à Clémentine. C’était sans doute pas anodin. Mais tant pis. C’est le jeu et j’accepterai la sentence. Je compte profiter de chaque moment et ce, même si Elsa n’est plus là et que Lou ne m’a pas pardonné. D’ailleurs, en voici la preuve, je me défoule sur la guitare avec gaieté. Je chantonne même un peu. Pas très fort et plus du yaourt qu’autre chose puisque je ne connais pas les paroles. C’est une chanson de Milky Chance que j’adorais écouter cet été. Gaëtane m’a aidé à apprendre les accords. Du coup, c’est pas parfait mais ça sonne pas trop mal. Je joue en laissant vagabonder mon esprit tandis que Lou me regarde. Je ne m’en pas rend pas compte tout de suite. Et quand c’est le cas, j’arrête de jouer aussitôt. Tout simplement surpris par sa présence. J’aimerai dire quelque chose mais je ne sais tout simplement pas quoi dire. Heureusement, c’est lui qui prend la parole. Il me remercie. J’hausse les sourcils, dans l’incompréhension la plus totale. Puis il s’explique. Un léger sourire presque forcé prend place sur mon visage. « J’aurai jamais pu t’éliminer. » Je ne m’approche pas et n’ose aucun contact. Seul mon regard s’aventure sur lui. Et là, je m’apprête à lui dire ce que je ressens. « Tu me… » Manques. Mais je ne dis rien. Je ne sais pas si j’ai le droit. Je ne sais plus. J’ai envie de me battre pour qu’il me pardonne et le lui dire chaque heure mais je ne pourrai pas. Je serai pas assez solide pour ça. Ses mots la dernière fois m’ont déchiré. « Tu as aimé ? » Transformation de la question presque naturelle. Sans trop d’engouement pour autant. Je m’empêche d’être heureux devant lui. Je n’ai pas envie qu’il pense que je vis bien la situation. C’est pas le cas. Je ne veux pour autant pas non plus qu’il me voit pleurer ou faible. « Cette chanson a fait un carton cet été. » Et peut-être que maintenant elle continue encore. Je ne sais pas étant donné qu’on est ici coupé du monde. Je ne connais même pas les actualités. Si ça se trouve, y’a un mauvais virus et la moitié du monde est infecté et nous, on nous tiens pas au courant.

Ghika ouvre un œil, puis deux. Son crâne lui arrache une grimace et la lumière dans la pièce lui tire une autre grimace. C'est tellement désagréable de se retrouver dans cette position, allongé par terre, n'ayant aucune idée d'où il est. Il y a de la musique mais dans le nid ce n'est pas rare alors ça ne l'aide pas beaucoup. Depuis combien de temps est il là, affalé derrière un canapé, entre le mur et le meuble de salon ? Probablement quelques heures, voilà que les souvenirs lui reviennent, il a bu. Ça il le sait, pas parce qu'il a mal au crâne, parce qu'il a encore la bouteille à la main. Pour l'instant la musique lui sert presque de berceuse alors qu'il décuve piteusement. Mais ce calme olympien vient bientôt être perturbé par des voix. Ghika avait bien compris qu'il n'était pas dans sa chambre mais de là à être dans une pièce fréquentée de si bonne heure -pas qu'il sache l'heure qu'il est mais il suppose que c'est tôt- c'est vraiment pas de chance. Alors péniblement il émerge de derrière le canapé en s'agrippant au dossier de celui-ci. « Vous pouvez pas parler moins fo... Oh great les tourtereaux. » lâche-t-il à la fois surpris et irrité d'être confronté si tôt dans la semaine à Sacha. Encore complètement perdu dans les vapeurs d'alcool il décide de ne pas parler plus et de retourner au calme. Il décide de ne pas parler oui, mais sa bouche prend les devants. « Je sais pas si c'est une stratégie pour rester dans l'aventure ou quoi... mais baisez un bon coup et qu'on en parle plus, ça devient difficilement supportable votre petit manège. » lance Ghika d'un voix pâteuse, en maudissant déjà son cerveau embrumé de n'avoir aucun contrôle sur le reste de son corps et en particulier sur sa bouche. Il pensait d'ailleurs que cette dernière en avait fini mais apparemment elle est prête pour un autre round. « Eh Sacha, pendant ton interview des nominés n'oublie pas de nous raconter ce que ça fait de jouer au Dieu tout puissant. » rajoute-t-il sans complexe apparent, il a dit ça sans réfléchir mais au fond il espère bien que Sacha remonte sur le ring cette semaine, ne serait-ce que pour que Percy soit vengé un minimumm. Il finit par boire le fond de la bouteille, la dernière lampée de vodka, et sortir de la pièce en claquant la porte, dont le bruit le fait sursauter une fois dans le couloir.

Spoiler:

J’aurai aimé pouvoir jouer comme Sacha, mais je n’avais j’avais jamais réussi à faire quoi que ce soit avec les instruments. Je n’avais aucun rythme, c’était pathétique. Alors forcément, écouter Sacha jouer me fait rêver, en quelque sorte. J’adore ça, j’adore écouter les autres jouer. Et puis il a une belle voix. J’en oublie tous mes problèmes en l’écoutant. Tout nos problèmes. Mais il arrête, malheureusement, parce qu’il remarque ma présence. Il n’aurait jamais pu m’éliminer qu’il dit. Et je lui souris, sincère. Je sais. Je sais qu’il n’aurait pas pu, et je n’aurai pas pu non plus. Parce que je ne pouvais pas me passer de lui malgré tout ce qui se passait, malgré ce qu’il avait fait. Il se lève et s’approche de moi, et c’est assez étrange. J’ai envie de m’approcher de lui, de le toucher, comme avant, mais je n’ose tout simplement pas. Je finis par hocher la tête à sa question. «  J’aime beaucoup. » La chanson, sa voix, sa manière de jouer. Lui. Et je m’apprête à dire autre chose lorsque la tête de Ghika sort de nulle part, comme par magie. Parler moins fort, sérieusement ? Nous n’étions pas en train de crier ni rien. Je fronce les sourcils alors qu’il continue de parler. Mais pour qui est-ce qu’il se prend ? J’hallucine. J’écarquille mes yeux qui sont posés sur mademoiselle Ghika. «  Je ne me souviens pas de t’avoir demandé ton avis. » Je dis, sèchement. Si « notre petit manège » le dérangeait tant que ça, il n’avait qu’à pas y faire attention. Je n’étais pas là pour lui faire plaisir, et encore moins faire plaisir aux téléspectateurs. Et la suite de ses paroles m’irritent particulièrement. Il attaque Sacha en quelque sorte et je n’aime pas ça. Je ne le supporte pas, tout simplement. «  Je suis certain qu’il se sent très bien d’avoir jouer au Dieu tout puissant puisque ça lui a permis de nous débarrasser de ton partenaire. » C’est tout ce que je trouve à dire. Personnellement je m’en fous que Percy soit parti ou non, ça ne change rien pour moi. Mais apparemment Ghika ne le vit pas aussi bien. Tant pis pour lui. Je secoue la tête alors qu’il claque la porte. Je n’en reviens pas. «  Ne fais pas attention à lui. » Je lui dis en reposant finalement mon regard sur Sacha pour m’approcher instinctivement de lui et poser ma main sur le haut de son bras. Mes yeux se plantent dans les siens, et je lui offre un sourire. J’espère que ce genre de chose ne l’atteint pas, parce que ça ne devrait pas.

Spoiler:

Lou me confie aimer le morceau que je viens de jouer. Cela me fait évidemment plaisir. Surtout que ça semble sincère. Je lui précise alors que la chanson a rencontré un franc succès durant l’été quand un candidat débarque de nulle part dans la salle de musique ; Ghika qui fait son show. Je lève les yeux au ciel, ni amusé ni affecté par ses propos. Il peut bien penser ce qu’il veut, ça m’est égal. « Il ne mérite pas que je lui prête une quelconque attention. » Il veut se rendre intéressant, ni plus ni mois. Il l’a déjà fait en se faisant passer pour un gay, ensuite en se travestissant et se faisant remarquer sur les primes puis en critiquant avec Percy et maintenant qu’il n’est plus là, forcément, il change de stratégie et passe à l’offensive. Pauvre garçon. Comme j’ai pu le dire lors de mon interview avec Zoey, les téléspectateurs n’aiment pas qu’on les prenne pour des imbéciles donc je reste intimement convaincu que tout ça finira par lui retomber dessus. Comme on dit, qui fait le malin tombe dans le ravin. Quant à moi, je sais pertinemment que je me retrouverai nominé et ce n'est vraiment pas ça qui m'embête. Si je dois partir, je partirai la tête haute. Ce n'est qu'un jeu, après tout. Il n'y aura pas mort d'homme. « Merci. » Alors que Lou renoue le contact avec moi, je ne peux m’empêcher de déposer ma bouche contre sa peau. Je touche donc la commissure de ses lèvres afin de le remercier. Puis je me recule aussitôt et me rends compte que j’ai agis impulsivement sans réfléchir. « Désolé. » Mon regard se perd dans le sien pendant plusieurs secondes. Je ne sais ni quoi faire ni quoi dire à cet instant précis. J’aimerai pourtant lui déclarer que je ne suis pas désolé et l’embrasser de plus belle. J’en ai terriblement envie et besoin.

D’un côté, je peux comprendre Ghika. Je crois que je serai hors de moi si une seule et même personne en venait à éliminer ma partenaire. Je serai sûrement dans un état pire que Ghika, même. Mais là, ce n’est pas Tilda qui est partie, alors je me fiche pas mal des états d’âmes du jeune homme. Il n’est pas content, d’accord, mais c’est le jeu. Ce n’était pas comme si Sacha avait eu le choix. Qu’importe, je n’allais pas m’énerver pour lui. Il part d’ici, et c’est tant mieux. Je ne veux pas que ça affecte Sacha, mon côté protecteur prenant instinctivement le dessus malgré tout. Je préfère ne pas répondre lorsque Sacha fait son commentaire, me contentant d’hocher la tête à ses paroles. Ce n’était pas la peine de tergiverser à son sujet, il valait mieux oublier ce qui venait de se passer. Ça valait mieux pour tout le monde. Et puis de toute manière, il n’y avait rien à dire. Tout était dit. Je fronce le sourcils alors qu’il me remercie. Pour quelle raison est-ce qu’il me remercie ? Je n’ai franchement pas le temps de lui demander qu’il m’embrasse à la commissure des lèvres. C’est baiser court, bref, innocent, mais suffisant pour me faire perdre pied. Ça me fait bizarre de reprendre un contact physique avec lui, mais ça me fait du bien aussi. Je le regarde dans les yeux sans rien dire alors qu’il s’excuse. Et sans réfléchir une seule seconde, je fais un pas vers lui et je finis par l’embrasser, une de mes mains remontant délicatement sur sa joue. Je l’embrasse sûrement trop longtemps et trop intensément, je ne réfléchis à rien, je veux juste renouer un certain contact avec lui. Il me manque. Et lorsque je détache mes lèvres des siennes, j’ouvre mes yeux pour le regarder. «  Ne sois pas désolé. » Non pour le coup ça devait être moi qui devait être désolé de l’avoir embrassé. Mais je ne l’étais pas.

La réaction de Lou fasse à cet élément perturbateur m’a particulièrement surprise et dans le bon sens. J’aime ce côté protecteur qui sommeille en lui. Pour autant, j’aurai pu me défendre seul ou du moins je ne lui en demandais pas tant mais sa réaction me prouve qu’il tient encore à moi malgré ce qu’il a pu me laisser penser. Et ça me rassure bien évidemment. J’irai même jusqu’à le trouver sexy quand il est énervé et qu’il grogne. Bien sûr, pas contre moi. Sans quoi, ça serait surement une forme de sadomasochisme. En tous les cas, je me dois de le remercier. C’est la moindre des choses. Et inconsciemment, je dois estimer qu’un simple merci prononcé ne suffit pas. Il mérite un geste d’affection. Donc je lui fais une sorte de smack. Pas totalement puisque mes lèvres se situent à mi-chemin entre sa bouche et sa joue mais ça y ressemble. Puis, je m’excuse ensuite immédiatement. J’avais sans doute pas le droit de faire ça. Il ne voulait sans doute aucun contact physique suite à ce qu’il s’est passé et… il m’embrasse. Pas du genre un smack ou un baiser volé, non, il dépose ses lèvres sur les miennes avec fougue et passion. Je ne peux que m’adonner à ça. Je me laisse guider au rythme de ses coups de mâchoire tout en laissant glisser ma main autour de sa nuque et fermant mes paupières pour vivre l’instant intensément. Cela faisait bien trop longtemps que j’espérais ce moment et j’étais quasi persuadé que ça n’allait plus jamais arrivé. Je suis rassuré et en même temps déstabilisé par cet instant de tendresse intense. Je ne sais pas vraiment ce que ça signifie. Si bien qu’un air presque affolé s’empare de ma frimousse quand le marin cesse le contact. Il me dit de ne pas être désolé. J'affiche un léger sourire. « Je t’aime. » Mes bras s’accrochent à son cou pour ne plus le laisser partir tandis que mes iris viennent se planter dans les siens et que mes lèvres frôlent à nouveau les siennes. « Je ne peux pas te laisser partir. » Je commence à me rendre compte des mots que je lui ai dit avant et de son ampleur. Sur le coup, ça m’a paru naturel et instinctif tant mes sentiments à son égard crèvent l’écran mais maintenant je me rend compte que c’est bel et bien la première fois que je prononce ces trois mots et sept lettres.

Je ne sais pas ce qui me prends, je ne sais pas à quoi je joue. En temps normal, je me serais contenté de laisser Sacha partir, de ne pas le retenir, et de continuer ma vie. C’était souvent ce qui se passait lorsque je passais de pays en pays : il pouvait beau y avoir une personne qui me plaisait réellement, notre histoire durait seulement le temps de mon séjour, et puis je partais de nouveau à l’aventure, et on se quittait. Certaines ruptures étaient plus dures que d’autres, mais je m’en remettais toujours. Alors pourquoi est-ce que ce serait différent avec Sacha ? Surtout après ce qu’il avait fait ? Ça devrait pourtant se passer comme d’habitude. Mais ici, dans ce nid, j’avais l’impression que tout était différent. Tout était amplifié. La haine comme l’amour. Moi même j’avais parfois l’impression de ne plus être moi-même, et c’était assez perturbant il fallait dire. Dans une semaine, deux, ou trois, tout ça serait fini. Et le retour à la réalité allait être étrange pour moi. Ce n’était pas pour autant que j’avais envie d’arrêter de naviguer ou de déménager de pays en pays. Au contraire. Cette fois-ci, ce qui était différent, c’était que j’étais prêt à laisser Sacha me suivre, à mes risques et périls. À ses risques et périls aussi, surtout, hm. Enfin bon, qu’importe. Je ne peux pas m’empêcher de l’embrasser, malgré tout. J’avais envie d’oublier tout ce qui avait pu se passer, et surtout ce qu’il avait fait. Ça ne voulait pas dire pour autant que je l’avais pardonné. J’éprouverais toujours de la rancoeur par rapport à ses actes, et me connaissant je savais qu’au moindre petit problème je remettrais ça sur le tapis. Et Sacha prononce ces mots auxquels je ne m’attendais pas. Mais alors pas du tout. Et ça doit se voir à mon regard. Ce n’était pas mon genre de dire ça aussi tôt. En fait, ce n’était pas mon genre de dire « je t’aime » tout court. Oui je faisais parti de ces hommes qui avait du mal à prononcer ces trois mots, alors ce serait beaucoup trop me demander que de répondre la même chose à Sacha. C’était trop. Il ne peut pas me laisser partir, et un petit sourire se dessine sur mon visage, tandis que mon regard reste planté dans le sien. «  Alors ne refais plus jamais ça. » Je dis, très sérieusement. Coucher avec un autre, alors qu’il a prétendument des sentiments pour moi. C’est un ordre que je lui donne-là, oui. Et s’il n’était pas capable d’y obéir, il savait d’ores et déjà comment ça allait finir…

Il me semble que ces trois mots étaient évidents. Je les avais jamais dit et pourtant, c’était comme si ce n’était pas la première fois que je les lui prononcer. Il avait surement pu comprendre au travers mon regard, mes propos et mes attitudes ce que je ressentais envers lui. Et là, il en a la preuve formelle. Je suis tombé amoureux de lui. Je le savais dans le fond, que c’est ce qui allait arriver. Je ne me connais que trop bien. Pourtant, j’ai essayé de prendre du recul mais rien à faire. J’ai ce type dans la peau. Et même si un million d’éléments nous ont séparé, j’ai pas baissé les bras et je me suis battu pour nous. Car oui, un nous existe. J’en suis maintenant convaincu. Et d’autant plus quand nos lèvres s’entremêlent. Le contact entre nous est extraordinaire. « Plus jamais. » J’avale ma salive comme s’il me faisait une menace de mort ou que j’avais le couteau sous la gorge. Pourtant, c’est pas le cas. Je suis libre de mes choix. Et là, en l’occurrence, je choisis de lui être fidèle. Et je vais m’y tenir. J’y compte bien. Pour lui. Pour moi. Et pour nous. Sans plus attendre, je capture à nouveau les lèvres du candidat pour en profiter un maximum et essayer de rattraper tous les baisers perdus. Cette fois-ci donc, c’est plus une succession de bisous qu’un échange passionné. Puis, mes lèvres glissent peu à peu sur son cou et mon bisou se transforme peu à peu en suçon. J’aspire sa peau fortement sans pour autant le heurter. Je me retire ensuite, sourire taquin en place, avant de lui susurrer quelques mots au niveau de son lobe. « Je t’ai marqué au fer rouge. Toi aussi, dis-moi qu’il n’y aura que moi et personne d’autre. » J’ai besoin de m’assurer également que la réciproque soit vraie. A ce stade de notre relation, cela me dérangerait très fortement qu’il aille voir ailleurs. Je ne comprendrai pas. Surtout après les événements récents. Et je crois que je ne pourrai pas le lui pardonner. Je suis donc en train de lui demander presque officiellement à ce qu’on ait une relation exclusive. Car oui, parfois c’est bien de le préciser. Surtout que Lou est beau comme un dieu alors j’aurai du soucis à me faire.