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 you make the world all blue ~ 15/11, 09h52

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Paloma

Paloma
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CITATION : c'est très joli, la vie. Mais cela a un inconvénient, c'est qu'il faut la vivre.
JUKE BOX : sia ~ chandelier ; arctic monkeys ~ do i wanna know ; imagine dragons ~ radioactive ; natalie imbruglia ~ torn ; the kooks ~ naive ; louise attaque ~ j't'emmène au vent ; ghinzu ~ high voltage queen
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MessageSujet: you make the world all blue ~ 15/11, 09h52   you make the world all blue ~ 15/11, 09h52 EmptyMar 11 Nov 2014 - 0:34

Paloma est en route pour la bibliothèque, son bouquin terminé sagement lové contre sa poitrine comme pour le protéger des agressions extérieures. C'est que c'est pas n'import quel livre, Anna Karénine et elle n'a jamais caché sa fascination pour cette femme terriblement humaine dans ses erreurs, son égoïsme et sa passion. La passion qui bouleverse, élève et détruit et finit par tout ronger jusqu'à ce qu'il n'y est nul autre répit dans les tourments que la mort. C'est la tragédie de l'amour coupable, un miroir sur l'humain, un humain vivant, frémissant, vacillant, vulnérable dont Tolstoi sonde le coeur comme aucun auteur avant lui. A son humble avis. Maintenant, Paloma a bien envie de relire Antigone pour rester dans l'égoïsme tragique, celui d'une môme cette fois qui persiste à vouloir mourir même quand tout la pousse à vivre. Sauf qu'elle oublie son but premier en croisant Alistair dans le sens inverse. Il s'arrête pas, c'est pas une surprise il a une sévère tendance à l'éviter dernièrement. Ca l'emmerde, Paloma, pour parler clairement parce qu'il fait partie de ceux qu'elle apprécie le plus ici mais elle sait pas composer, avec la fuite. C'est aussi son comportement face aux conflits même si lui met clairement la barre plus haut. Le truc, c'est qu'elle sait pas ce qu'elle a fait pour le blesser ou du moins le faire réagir de façon aussi démesurée et tant qu'elle comprend pas, Paloma ne peut pas promettre de pas recommencer, involontairement. Alors du coup elle aussi, elle conserve une certaine distance. Elle est moins voyante que celle d'Alistair, disons qu'elle ne recherche pas spontanément sa présence comme elle a pu le faire à plusieurs reprises. Sauf que ça fait plus d'une semaine maintenant et que ça lui pèse. Alors spontanément, sans trop réfléchir, ses jambes pivotent gracieusement sur elles-mêmes et elle lui emboîte le pas. De loin. Alistair pénètre dans le placard à balais et Paloma le suit de ses pas félins, précautionneux, qui ne s'annoncent qu'au dernier moment. Quand elle est juste derrière lui, dans un espace particulièrement confiné et désagréable. Elle n'est pas claustrophobe mais pourrait vite trouver l'atmosphère oppressante. Tant pis, aux grands maux les grands remèdes. Paloma s'appuie négligemment contre la porte qu'elle vient de refermer et se dit qu'ainsi, elle est certaine d'obtenir les explications qu'elle est venue chercher parce qu'Alistair n'a plus la possibilité de se dérober. A moins de lui passer sur le corps mais quelque chose lui dit qu'elle peut être sereine de ce côté-là. Elle le distingue à peine parce qu'il fait plutôt sombre ici mais ses prunelles se vrillent tout de même vers la silhouette qui se dessine dans l'obscurité. « Tu avais raison, t'es meilleur à la fuite que moi » souffle-t-elle posément. Paloma juge pas, elle note plutôt de sa voix douce au timbre chaud qui sait si mal s'imposer. Mais Alistair lui a conseillé de dire les choses, alors elle essaye. « Si tu comptes continuer à m'éviter jusqu'au siècle prochain, j'aimerais au moins comprendre pourquoi avant de m'y habituer » Elle compte pas lui imposer ses questions qui font apparemment mal et sa prévenance dont il se passe bien s'il la veut pas. Mais elle peut pas rester sans comprendre, Paloma, c'est trop lui demander. Elle a besoin de comprendre, c'est comme ça. C'est pour ça qu'elle observe, qu'elle détaille, qu'elle pose des questions. Pare qu'elle s'intéresse aux autres, parce qu'elle cherche à les comprendre pour les apprécier plus vite, plus fort, plus sincèrement. Et c'est pour ça que les secrets des autres la gênent tant et qu'elle se plonge - avec un succès mitigé - dans leur traque. Parce qu'elle craint s'attacher à des illusions, à des mirages, à une poudre aux yeux qui finira soufflée par la force de la révélation. « Je suis contente que tu sois resté » Elle le dit parce qu'elle le pense. C'est peut-être pas le lieu ou le moment mais les mots s'échappent spontanément et Paloma ne voit aucune bonne raison de les retenir.
Alistair

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MessageSujet: Re: you make the world all blue ~ 15/11, 09h52   you make the world all blue ~ 15/11, 09h52 EmptyMar 11 Nov 2014 - 2:39

Il n’est pas maladroit habituellement, mais aujourd’hui fait exception à la règle. Il a laissé échapper une assiette de ses mains lorsqu’il faisait la vaisselle, raison pour laquelle il se dirige en direction du placard à balais pour y chercher un balai justement, et c’est probablement l’une des premières fois que quelqu’un va servir ce placard pour ce qu’il est réellement, puisqu’il se doute que jusqu’ici, il a plutôt servi de placard pour jouer à sept minutes au paradis, mais soit. Il s’avance dans les couloirs et il la voit, qui vient en sa direction. Paloma. Paloma, qu’il évite depuis la semaine dernière, depuis qu’elle a touché un point sensible. Ça ne doit pas lui avoir échappé, vu la façon dont il appuyait avec insistance sur le bouton de l’ascenseur pour que les portes s’ouvrent, et la façon dont il a déguerpi au plus vite non sans lancer une phrase relativement froide à sa camarade. Et depuis, plus rien, il a volontairement choisi de ne plus l’avoir dans son champ de vision, passant à côté d’elle comme si elle n’existait pas. Et c’est exactement ce qu’il fait à ce moment-même, avant d’entrer dans le placard à balai. Il l’aime bien, Paloma. Il est toujours attaché à elle. Mais elle est néfaste pour lui, elle appuie toujours là où ça fait mal, bien qu’involontairement. Alors il doit prendre ses distances, il a besoin de prendre ses distances. Sauf qu’elle ne semble pas du même avis puisqu’il entend la porte claque tandis qu’il cherche un balai, et sent une présence derrière son dos. C’est elle. Bien-sûr, ça ne l’étonne même pas. Il ne se retourne pas. Elle n’aurait pas dû faire cela, elle n’aurait pas dû l’obliger à l’affronter ici, dans un espace aussi restreint. Elle pointe du doigt qu’il est meilleur qu’elle quand il s’agit de fuir. C’est son truc, la fuite. Elle évoque ensuite le fait qu’il l’évite et elle souhaite des explications. Il reste muet un instant. Il ne peut pas fuir. Alors, toujours dos à elle, il s’exécute. « Je commence à te cerner, Paloma. » Après huit semaines, il n’a pas la prétention de penser qu’il la connait sur le bout des doigts, mais il ose s’avancer en déclarant qu’il commence à la cerner, comme probablement tout le monde. « T’es une écorchée. » Et là, il sait qu’elle ne pourra pas émettre d’objection. Parce que c’est la vérité, aussi brute et cruelle soit-elle. Paloma est écorchée, c’est un fait que personne n’ignore, surtout pas lui. « Mais ça ne sert à rien ce que tu fais. » Il se décide finalement à se retourner pour lui faire face, même si l’obscurité ne lui permet pas de distinguer clairement la jeune femme, ce qui l’arrange plus que jamais. Ça ne sert à rien ce que tu fais, il a l’impression de faire écho à ses propres paroles de la semaine dernière, juste avant qu’il quitte précipitamment l’ascenseur. Mais cette fois, il ne s’agit pas du fait qu’elle essaie de le rassurer et de le calmer. « Je vois la pitié avec laquelle tu me regardes. J’entends quand tu modules ta voix pour ne pas me blesser. » Et ça l’emmerde. Ça l’emmerde qu’on ne puisse pas le voir comme un simple être humain, certes qui lutte contre ses propres démons, mais qui reste un être humain, n’en déplaise à ceux qui ne le considère pas ainsi. À l’extérieur, on le regarde avec horreur ou déception. Tristesse, parfois, aussi. Mais la pitié, c’est nouveau. Et ça ne lui plait pas. Et Paloma est la seule qui l’observe ici, les autres font abstraction de ses problèmes de comportement, de son passé douloureux, de sa difficulté à s’exprimer. Mais pas Paloma. Elle en veut toujours plus. « Tu as envie de m’aider. Tu as envie de me sauver. » C’est dit. Jusqu’ici, il n’avait jamais mis de mots sur son ressenti, mais c’est chose faite, la semaine dernière l’ayant aidé à se convaincre que Paloma, bien qu’elle ne feinte pas son attachement à lui, le voit toujours comme un chien errant que l’on souhaite aider. « Mais moi, je n’en ai pas envie. » Il ne veut pas qu’on l’aide, c’est paradoxal avec les raisons qui l’ont poussé à venir ici. Mais il a choisi seul de se faire aider et il fait ses efforts seul. Mais être sauvé, non, il n’en a pas envie, il n’est pas venu ici pour cela. Et parce qu’il ne peut pas être sauvé et surtout, qu’il ne veut pas. Alors il faut que Paloma cesse et même si ça ne le réjouit pas d’être l’unique responsable dans leur relation qui va très probablement se détériorer, il sait qu’il ne peut pas laisser d’espoir à Paloma. Après tout ceci, ils ne se reverront plus. Il redeviendra celui qu’il était avant. Alors elle perd son temps. Elle lui avoue par la suite qu’elle est contente qu’il soit resté. « Merci. » C’est tout ce qu’il parvient à dire. Il ne peut pas, il ne peut plus laisser entrer Paloma dans sa bulle, elle en ressortira déçue comme tous les autres. Il est préférable qu’il se montre sous son jour habituel, froid et concis. Il faut qu’elle s’éloigne, il faut que le message passe.
Paloma

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MessageSujet: Re: you make the world all blue ~ 15/11, 09h52   you make the world all blue ~ 15/11, 09h52 EmptyJeu 13 Nov 2014 - 17:56

Paloma sent son ventre se nouer sous l’appréhension au fur et à mesure que le silence d’Alistair s’étend. Elle sait pas si c’est l’atmosphère pesante d’un espace confiné qui joue sur ses émotions toujours réactives mais y’a définitivement un truc qui sent l’roussi. Elle est rarement à la hauteur de ses impulsions, Paloma. Elle a beau essayer de s’imposer, de s’imposer vraiment, dans les conflits ça dure pas, c’est de la poudre aux yeux qu’elle jette sans réussir à créer le sortilège qui va avec. Ses sens décuplés par l’obscurité ont une conscience accrue de la présence d’Alistair à à peine une ou deux foulées d’elle et pour la première fois, ce qu’elle éprouve face à cette proximité lui plaît pas du tout. Elle le sent pas seulement sur la réserve, un peu distant, mais carrément hostile et c’est pas facile à encaisser. Mais elle doit s’faire des idées, c’est pas possible, il peut quand même pas tout foutre en l’air pour une question maladroite… si ? Alors elle attend qu’il parle en fixant son dos de ses grands yeux de chat, elle attend avec le doute qui s’amuse à grignoter ses entrailles et les questions en pagaille qui viennent la heurter sans qu’elle ne puisse les poser. Alistair parle enfin et Paloma hausse un sourcil perplexe. Elle comprend pas. Elle comprend pas en quoi le fait qu’il la cerne puisse aller de pair avec le mistral qu’elle s’mange en pleine gueule à chaque fois qu’elle le croise. Elle comprend pas pourquoi il ressent le besoin de balancer qu’elle est écorchée comme ça, comme si ça justifiait quoi que ce soit et que c’était pas juste une excuse facile. « Et alors ? » Paloma ne parvient pas à conserver le silence. Elle sait qu’elle devrait le laisser finir mais elle ne sait pas où il va, à part droit dans le mur. « Tu dis ça comme si c’était mal  » Comme si c’était une tare ou une insulte alors qu’elle s’en est jamais cachée, d’être sensible. De se balader la chair à nue et le cœur en bandoulière, d’être facilement atteinte par ceux qui comptent et d’avoir mal, vraiment mal, quand ceux qu’elle aime souffrent. Paloma peut pas tolérer la souffrance chez les autres, c’est un truc qui l’attire comme un papillon plongerait sur une source de lumière en sachant très bien que ça va le tuer. Elle, c’est pareil. Elle sait parfaitement que la douleur des autres est corrosive, qu’on peut pas aider tout le monde et qu’à force d’essayer à les relever, c’est elle qui chute avec eux. Mais ça n’fait rien, elle essaye, c’est plus fort qu’elle. Même si ça ne sert à rien, comme lui rappelle Alistair. Il est dur. Il est dur alors qu’il en sait rien. C’est pas inutile de tendre la main, c’es pas toujours efficace c’est sûr mais c’est jamais inutile parce qu’il suffit de pas grand-chose pour modifier le cours de l’existence de quelqu’un. Elle dit pas qu’elle est magicienne, Paloma, c’est faux et elle serait sans doute moins misérable si elle savait effectuer sur elle-même les réparations qu’elle tente d’accomplir sur les autres, si elle savait panser son cœur comme elle tente de raccommoder les plaies de ses proches. Mais merde, elle peut pas lui laisser dire que ça sert à rien parce qu’elle est convaincue que c’est faux. Alistair n'a pas le droit de décider de bouleverser toutes ses convictions juste parce qu’il le peut. Elle le laissera pas faire. « Tu peux pas dire ça, t’en sais rien. Je suis pas forcée de penser comme toi, de baisser les bras avant même d’essayer sous prétexte que c’est perdu d’avance » Parce que c’est jamais perdu d’avance, ça sert jamais à rien, y’a toujours une solution et à la fin, tout va bien. Si ça ne va pas, c’est que c’est pas la fin, c’est tout. Alistair se retourne pour lui faire face et Paloma se surprend à détourner le regard pour la première fois. C’est pas flagrant, dans l’obscurité, mais elle peut pas le regarder. Elle peut pas le regarder alors qu’elle sent qu’elle va détester absolument tout ce qui sortira d’entre ses lèvres et qu’elle ne peut rien faire pour l’en empêcher. Oh, elle pourrait fuir bien sûr, ce serait facile. Elle n’aurait qu’à actionner la poigner et s’appuyer contre la porte pour que la lumière l’avale et qu’elle le laisse loin derrière, dans les ténèbres. Sauf qu’elle ne veut pas fuir. Elle ne veut pas le fuir, elle veut comprendre. Pourtant, la fuite aurait été un bon réflexe de préservation – instinct qu’elle n’a malheureusement jamais développé – tant la suite la souffle comme un roseau. De la pitié. Elle déteste ce mot, Paloma. La pitié induit une forme de condescendance, de mépris, d’une certaine satisfaction inconsciente de ne pas être dans la même situation. C’est ce qu’elle a ressenti toute son enfance, toute son adolescence, avec tout le monde. De la pitié, celle qu’ils éprouvaient tous pour cette jolie môme incapable de les regarder, incapable d’avancer correctement, pour cette gosse aux bras pleins de bleus, aux genoux écorchés et au dos collé contre le mur avec la volonté de s’y fondre et d’y disparaître. Paloma ne ressent pas de la pitié pour Alistair, ce qu’elle a toujours éprouvé, c’est de la compassion. Parce que la compassion, elle, elle vient du cœur, elle s’explique pas, elle est plus profonde, plus vraie, plus désintéressée. « Si tu penses vraiment que j’éprouve de la pitié pour toi, tu me cernes très mal » qu’elle réplique d’une voix neutre, sobre, qui persiste à conserver une sérénité de façade pour ne pas lui montrer qu’il la blesse. Et c’est même pas par fierté qu’elle fait ça c’est juste qu’une partie d’elle espère qu’il le pense pas vraiment, qu’il est d’mauvais poil, qu’il a besoin de se décharger sur quelqu’un alors dans cette hypothèse, après coup, elle veut pas qu’il regrette de lui avoir fait mal, quitte à ne pas le montrer, à le cacher du mieux qu’elle le peut grâce à l’obscurité. Alistair poursuit et Paloma a l’impression de se faire enchaîner par une machine. Un être froid, mécanique, distancié, sans prises auxquelles se raccrocher, sans humanité à réchauffer. Juste du métal, de la tôle et des paroles affûtées comme des lames pour trancher proprement, pile où il faut. Une machine à viande, du genre à découper des biftecks sans s’émouvoir de la chaleur toute fraîche du muscle. « D’accord. Très bien. Entendu. » s’entend-t-elle répliquer sur un ton qui se rapproche du sien alors qu’elle hoche la tête, manifestement un peu sonnée. Paloma esquisse un geste de recul, cherche la poignée de sa main et s’en saisit pour s’y engouffrer. Sauf qu’elle n’arrive pas à l’actionner. Non pas que le mécanisme ne fonctionne plus, c’est pas ça. C’est sa main qui refuse de s’y plier, son cœur qui tient en laisse son cerveau et l’interdit d’agir ainsi. Parce que ça n’explique rien, en fait. Si Alistair ne veut pas qu’elle l’aide, ça ferait longtemps qu’il aurait pris la poudre d’escampette, il l’aurait pas laissée s’approcher, il aurait pas répondu à ses questions et posé les siennes. C’est pas logique. C’est pas logique et Paloma a envie de se soulever contre le robot qui lui fait face et qu’elle n’aime pas du tout. « Non en fait je suis pas d’accord. Je comprends toujours pas. Tu n’expliques rien. » Il lui jette des généralités au visage mais rien qui n'explique vraiment ce qui a pu motiver un tel comportement de sa part, un rien qui fait mal. « Dis-moi ce que je t'ai fait pour que tu m'évites à ce point depuis l'ascenseur. S'il te plaît. » Paloma relâche la poignée et tente de composer avec tous les mots qui se jettent contre ses lèvres alors qu’elle ne sait jamais quoi dire, d’habitude. Elle n’est pas secrète volontairement mais sa façon de s’intéresser aux autres plus qu’à elle-même la rend insaisissable. Mais pas aujourd’hui. Elle a besoin de rebondir sur ses propos, parce qu'ils sonnent faux, ils sonnent mal, ils lui donnent envie de le secouer en fait, de lui faire prendre conscience des choses, de le laisser entrevoir le monde avec ses yeux à elle, juste pour quelques minutes. « Tu me mens. Ou tu te mens, j’en sais rien mais tu as envie de te faire aider. T’en as eu envie sinon tu ne serais pas ici. » Paloma peine à retenir les assauts de sa voix qui se cabre comme un cheval nerveux alors elle abandonne et décide de lâcher la bride. Les dés sont déjà jetés, Alistair a décidé de la suite pour elle, pour eux et y’a pas grand-chose qu’elle puisse faire à part subir. « Mais j’entends que tu n’as pas envie que je t’aide. Je le ferai plus. » Elle y arrivera, si elle a l’assurance que quelqu’un d’autre s’y attèle – et avec davantage de succès, elle espère. Le silence vient la recouvrir comme une chape de plomb et une fois encore, Paloma songe à partir, à tourner les talons et à s’extirper d’une situation qui lui déplaît et la met mal à l’aise. Parce qu’Alistair, elle avait l’impression d’être proche de lui dans un sens, de l’apprécier, d’être attirée par ce qu’il dégageait, oui, mais pas que. Et en fait, une fois de plus elle s’est plantée. Elle s’est plantée avec ses jugements candides pour se retrouver coincée dans une relation qu’a du sens que pour elle. Et ça l’énerve, ça l’énerve tellement, à l’intérieur, que Paloma reprend la parole et oublie de l’épargner. « Je vois ce que t’essayes de faire Alistair. C’est plus facile de rejeter les autres que de les laisser entrer. C’est plus facile de se convaincre que personne peut rien pour nous plutôt que d'y croire et d’être déçu. Je crois même que c’est plus facile de s’habituer à son malheur plutôt qu’essayer de s’en extraire alors qu’on a aucune certitude que ça fonctionnera. C’est pas forcément une solution mais si ça marche pour toi, tant mieux. » Elle a beau être une écorchée, qu’une faible à la sensibilité exacerbée, elle est courageuse. Elle a le courage que personne n’accepte de voir ou de récompenser : celui de ceux qui s’attachent en dépit des conséquences, qui acceptent de prendre le risque de souffrir. Qui souffrent, d’ailleurs, qui se cassent la gueule et recollent maladroitement les morceaux. Qui tombent, se relèvent et acceptent de recommencer même en sachant combien ça fait mal. Mais ça, c’est sa vision et Paloma accepte qu’Alistair ne la partage pas. Elle avait seulement besoin de lui dire parce que c’est sans doute leur dernier échange, celui qui ira plus loin que les banalités d’usage auxquelles il la réduira dorénavant. Normalement, Paloma devrait s’accrocher, tempêter et l’aider même s’il le veut pas. Mais elle est fatiguée, elle aussi. Elle est fatiguée de subir de plein fouet ici encore plus fort qu’à l’extérieur parce que tout est décuplé. Elle est fatiguée d’être celle qui doit courir après des chimères, qui doit recoller les morceaux et espérer qu’ils tiennent. Il y a eu Aaron, puis Percy. Maintenant c’est Alistair et elle n’a plus l’énergie suffisante pour lutter contre le sort qu’il lui réserve. Alors elle l’accepte, Paloma. Elle coule un dernier regard en sa direction et se décale en silence de la porte, juste assez pour lui en libérer l’accès. Elle, elle ne veut pas fuir. Elle ne veut pas le fuir, pas plus aujourd’hui qu’hier. Mais elle lui laisse le choix et au fond d’elle, Paloma sait déjà qu’il a pris sa décision sans la consulter et qu’il n’y a rien à faire. Qu’il fuie, alors. Qu’il fuie puisque c’est sa réponse à tout.

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MessageSujet: Re: you make the world all blue ~ 15/11, 09h52   you make the world all blue ~ 15/11, 09h52 EmptyVen 14 Nov 2014 - 3:00

Il l’a évitée pendant plusieurs jours, n’ayant aucune envie de se confronter à elle. C’est son truc, à Alistair, il fuit les conflits plutôt que de les affronter. Il finit toujours par le faire, au final, même si ça prend un peu de temps. Ce fut le cas pour Andreja et ça l’est à présent pour Paloma. Mais d’un côté, ce n’est pas un mal qu’ils se retrouvent seuls, ça leur permettra de mettre les choses à plat. Simplement, il n’apprécie pas forcément la façon dont elle a fait cela, en le prenant au piège, car il s’agit bien de cela. Et il déteste ça, d’être surpris, autant dire qu’il aurait préféré qu’elle lui glisse un mot pour lui donner un rendez-vous plutôt que d’être pris de court de la sorte. Enfin, il est quand même partagé entre le fait de pouvoir s’expliquer et le fait que ça ne lui aurait pas déplu de l’éviter encore un peu. Elle le confronte au fait qu’il ait volontairement fait semblant de ne pas la voir depuis leur rencontre dans l’ascenseur et après un court silence, il se décide enfin à parler. Sauf qu’il ne sait pas vraiment comment aborder les choses, alors il agit plutôt de façon maladroite. Il commence à la cerner. Ça commence doucement jusqu’à ce qu’il balance qu’elle est une écorchée, comme ça, sans préavis. Et ça ne manque pas de faire réagir l’espagnole, qui a l’impression que c’est un reproche. « C’est pas le cas. » C’était une constatation, ni plus, ni moins. « Je dis ça parce que je sais que tu veux aider les autres comme toi, c’est une nécessité à laquelle tu t’accroches. » Et encore une fois, il sait qu’elle ne pourra pas le nier. Il ne connait pas son histoire, à Paloma, mais il a cru comprendre qu’elle n’était pas du genre facile. Qu’elle aussi, elle a essuyé les aléas de la vie. Et sans avoir fait de grandes études, Alistair est suffisamment observateur pour savoir comment réagissent les gens à qui la vie n’a pas fait de cadeaux. Soit ils tentent maladroitement de continuer à avancer, tout en sachant pertinemment que ça ne sert à rien (comme lui), soit ils ont besoin de tendre la main aux autres pour les sauver, à défaut de se sauver soi-même. Et Paloma fait partie de cette seconde catégorie. Par la même occasion, il admet qu’il est écorché, alors qu’il ne l’avait jamais déclaré à voix haute ni même laissé entendre. Mais il se décide enfin à le reconnaître, parce que la situation l’exige. Il annonce ensuite que ça ne sert à rien ce qu’elle fait, sous-entendu, l’aider. Elle réplique en disant qu’il ne peut pas dire ça, qu’il n’en sait rien. « Je te force pas à partager mon opinion. » Elle peut bien penser ce qu’elle veut, Alistair explique simplement son ressenti. « Mais tu ne peux pas me convaincre de ce qui est le mieux pour moi. » Parce qu’elle n’est pas à sa place, elle n’est pas dans sa tête, elle ne le connait pas suffisamment pour prétexter qu’il ne peut pas dire cela parce qu’il n’en sait rien. Il en sait quelque chose, et mieux qu’elle, même si elle ne semble pas en mesure de l’accepter. Pourtant, il n’y a pas d’autres choix qui se présentent à elle. Elle peut toujours tenter de s’accrocher, elle se heurtera à un mur. Il évoque ensuite la pitié avec laquelle elle la regarde ainsi que la façon dont elle a de réfléchir à chacune de ses paroles pour ne jamais le heurter. Sa remarque le fait légèrement sourire dans l’obscurité. « Peut-être. » Peut-être qu’il la cerne très mal, en effet, elle ne serait ni la dernière personne à travers laquelle il ne parvient pas à lire. « Ou alors tu ne t’en rends pas compte. » Parce que lui s’en rend bien compte. Peut-être qu’elle veut se persuader que ce n’est pas de la pitié, mais il voit à travers ses yeux la façon dont elle le regarde. Comme un animal balancé à coup de pieds aux fesses hors de la maison, qui traîne sa carcasse à la recherche d’une motivation nécessaire pour ne pas qu’il se laisse dépérir et que l’on retrouve agonisant, et qu’on souhaite aider. Pour lui, c’est de la pitié, rien d’autres. C’est bien ça le problème, elle a envie de l’aider, de le sauver, mais lui n’en a pas envie. Il pense à elle, au fait qu’elle perde son temps pour rien. Elle conclut la conversation de manière sèche. Très bien, entendu. Il l’a vexée, il l’entend à sa voix. Non, pire, il l’a blessée. Il l’entend sa main chercher la poignée et il s’imagine que leur rencontre va rapidement être écourtée suite à cela. Ce ne serait pas étonnant, Paloma ayant visiblement du mal à digérer ce qu’il a pu lui dire, compte tenu de la façon dont elle a mis fin à la conversation. Mais sa main a beau cherché la poignée pour ouvrir la porte et probablement déguerpir, elle se décide finalement à reprendre la parole. En fait, elle n’est pas d’accord, elle ne comprend toujours pas et selon ses dires, il n’explique rien. Il arque un sourcil. Il lui semble pourtant avoir été clair. Elle veut l’aider, mais lui ne veut pas de son aide. Il n’y a rien à chercher, rien à creuser, mais pourtant, elle n’est pas décidée à se satisfaire de cela. Ça l’étonne pas de Paloma, elle en veut toujours plus. L’espagnole veut qu’il lui dise ce qu’elle a fait pour qu’il s’évite à ce point depuis leur rencontre dans l’ascenseur. S’il te plait, elle ajoute, comme une supplication, comme si c’était une ultime tentative pour l’obliger à donner plus d’explications. « Tu appuies toujours où ça fait mal. » Voilà, c’est dit. Il l’avait peut-être sous-entendu, mais il ne l’avait jamais révélé explicitement. C’est désormais chose faite. « Je suis pas stupide, je sais que c’est pas volontaire. » Il ajoute, puisque son but n’est pas de rendre Paloma mal à l’aise ou plus en colère qu’elle ne semble déjà l’être. Et surtout, parce que c’est la vérité. Même si elle est parfois néfaste pour lui en appuyant toujours là où ça fait mal, elle ne le fait pas par plaisir ou par cruauté, comme lui a pu le faire quand il s’est senti trop envahi dans sa bulle par la jeune femme et qu’il s’est défendu ainsi. « Mais c’est pas pour autant que j’ai envie de continuer à le supporter. » Son ton est plus calme, reprenant sa neutralité habituelle. Il aurait pu le lui dire plus tôt aussi, mais il le lui a fait comprendre aux travers de ses réactions. Parfois, ses gestes, sa façon d’agir en disent bien plus que ses mots. Ça n’a jamais été son truc, les mots. « Et si je t’évite, c’est parce que je ne voulais pas avoir cette discussion, car je sais très bien que je vais te blesser, quoi qu’il arrive. » Et aussi surprenant que cela puisse paraitre – compte tenu de la façon dont il lui parle – il n’a sincèrement aucune envie de la blesser. Pourtant, à l’entendre répliquer sur un ton beaucoup plus dur dont il a l’habitude – ce qui le comprend tout à fait – il sait que le mal est déjà fait. Et ça l’emmerde, il ne peut pas le nier, d’agir de la sorte, même s’il sait aussi très bien que c’est obligatoire. Ce n’était pas son but en commençant cette conversation, de la heurter plus que nécessaire. Mais elle a voulu des explications, il les lui a donné, aussi peu convaincue soit-elle. Sauf que bien évidemment, son aptitude naturelle à repousser les autres dès que la conversation touche un point sur lequel il n’a pas forcément envie de parler, revient en force. Et c’est Paloma qui hérite de la froideur d’Alistair, même si elle est clairement l’une des dernières personnes qu’il aurait voulu blesser. Elle en vient ensuite à dire qu’il lui ment, ou du moins, qu’il se ment. Il a envie d’être aidé, sinon il ne serait pas venu là. Elle n’a pas totalement tort, mais elle n’a pas raison pour autant. « J’ai pas envie de me faire aider ainsi. » Il ne peut pas nier qu’il est effectivement venu ici dans le but d’être aidé. Ou plutôt, de s’aider lui-même, il ne comptait pas forcément sur les autres, ou du moins, à distance. Mais parfois, avec Paloma, il a l’impression d’être psychanalysé. Et surtout, elle s’avance beaucoup, se basant que sur ce qu’elle a vu de lui durant cette aventure et ça ne suffit pas pour qu’elle se fasse un avis de la personne qu’il est ni même qu’elle essaie de l’aider à sortir de la spirale infernale dans laquelle il s’est enfermé, parce que son jugement est obligatoirement faussé. Elle précise ensuite que s’il n’a plus envie d’être aidé, elle ne le fera plus. « Merci. » En réalité, il doit admettre que Paloma l’a aidé, au départ. Et puis, elle s’est trop avancée dans ses propos et ça lui a fait réaliser qu’on le voit bien trop différemment de celui qu’il est réellement et c’est bien ça, le problème. Le problème vient en grande partie de lui, il en a conscience et il ne compte pas le nier si le sujet vient sur le tapis. Par la suite, Paloma reprend à nouveau la parole et lui balance aussi ses quatre vérités, en quelque sorte. Juste retour des choses. Il l’écoute sans broncher. Dans un premier temps, elle ne fait qu’exposer des faits qu’il n’a jamais niés : il l’a admis, qu’il arrivait plus à rejeter les autres qu’à les laisser entrer dans sa vie. Malgré tout, s’il est presque satisfait qu’elle ait pris les choses en mains pour une fois plutôt que d’esquiver, les réflexions de sa colocataire l’agace légèrement, même s’il ne le montre pas. « Ce n’est pas parce que ce n’est pas une solution pour toi qu’elle ne l’est pas pour moi. » Il rétorque simplement dans un premier temps. Il n’aime pas être sur le banc des accusés. Il n’aime pas qu’elle lui parle de la sorte, comme si elle pouvait savoir mieux que lui ce dont il a besoin. Elle ne le connait pas, elle a tendance à l’oublier, parce qu’elle ne se base que sur une illusion qui dure depuis deux mois. « Personne n’a jamais rien pu faire pour moi jusqu’ici et je ne pense pas me tromper en disant que ça ne peut pas changer maintenant. » Il en est même certain, à dire vrai. Ce n’est pas maintenant que cela va changer, lui-même a admis qu’après cette émission, il reprendra sûrement sa vie d’ermite là où il l’a laissée. « Alors je ne veux pas que tu te fasses d’espoirs. » Il ne veut pas qu’elle pense qu’elle sera celle en mesure de le sortir de son cauchemar quotidien, car elle ne peut pas. Et il sait pertinemment qu’elle verrait cela comme une fierté, comme un objectif qu’elle a réussi à atteindre, il n’y a qu’à repenser à la façon dont elle a accueilli son premier sourire. Alors non, il ne veut pas lui laisser croire qu’elle a le pouvoir de le changer quand ce n’est pas le cas. Finalement, elle ne se contente plus de chercher la poignée de la porte désormais, mais libère celle-ci en se décalant sur le côté. Il n’est pas stupide, il sait très bien qu’elle lui laisse là l’opportunité de partir s’il le veut. Elle sait que la fuite c’est son truc. Elle le teste, parce qu’elle ne veut pas être celle qui fuit, c’est évident. Mais il ne compte pas se plier à ce qu’elle souhaite ou du moins, à l’hypothèse qu’elle envisage. « Je ne te déteste pas, Paloma. » Il ajoute, sur un ton un peu moins froid qu’auparavant, afin de prouver sa sincérité. Parce que sincère, il l’est. Ce n’est pas parce qu’elle l’a heurté involontairement et que son premier réflexe fut de l’éviter avant de s’expliquer de manière bien peu agréable, qu’il la déteste pour autant. Ce n’est pas le cas. Elle reste une candidate qu’il apprécie, la première ici à laquelle il s’est attaché bien qu’il a conscience que leur relation ne peut désormais que se dégrader. Parce qu’il n’est pas sûr qu’elle saura lui pardonner la froideur dont il vient de faire preuve, la façon dont il l’a rejetée, alors que jusqu’ici, il l’avait malgré tout acceptée dans sa bulle. Alors, quoi qu’elle puisse penser, il faut qu’il précise qu’il ne la déteste pas. Non, c’est loin d’être le cas. « T’existes toujours à mes yeux. » Parce qu’il s’imagine très bien qu’elle doit déjà se dire qu’il ne va plus la calculer jusqu’à nouvel ordre. « Et je ne compte plus t’éviter non plus. » Maintenant que les choses sont claires, qu’il a pu balancer ce qu’il avait sur le cœur et qu’elle a pu répliquer. Lui se sent mieux, ce n’est pas dit que ce soit son cas à elle, mais ça lui suffit pour ne plus avoir envie de l’éviter.

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