Voilà, la dernière semaine avait sonné à notre porte... Ou plutôt, elle l'avait carrément défoncer pour taper l'incruste. Soit. Mais qui dit dernière semaine, dit fin de l'aventure... Si si, je vous jure ! Il fallait donc marquer le coup, et s'amuser comme bon nous semblait. Nous n'étions plus que quatre encore en course et le vide prenait un peu plus de place chaque jours. J'avais donc décidé de réunir le petite groupe, en les appelant de ma fameuse voix criarde qui ne me quittait que lorsque une angine me frappait.

« Je propose de marquer le coup ! Geeeeenre... on pourrait se refaire un action vérité ? Comme au début de l'aventure. » Mélancolie quand tu nous tiens.

Bref, installant des serviettes à même le sol, je m'asseyais vivement sur une d'elles. La production avait acceptée de nous chauffer -autant qu'ils le pouvaient- les rebords de la piscine pour nous permettre d'être dehors, ils étaient trooop bon ! Haha.

« Hum... Sydney, action ou vérité ? » dis-je tout sourire.

La première réelle soirée à quatre allait débuter, première soirée où nous allions pouvoir fêter nos places en finale. Finale que je partageais avec quatre personnes qui m'étaient chères, Franz, l'homme que j'aimais, Cassandre, mon fidèle partenaire et que je considérais comme un véritable ami et Héléna, ma folle préférée et bonne amie. En parlant de folle, la voix criarde de la brune se fit entendre, me tirant d'une bonne crème glacée fruit de la passion. J'attrapais quelques bouteilles et me dirigeais vers la piscine où elle nous avait convié. L'imitant, je m'installais autour de la piscine chauffée pour l'occasion, c'était particulièrement agréable. Sa proposition m'enchantait, action ou vérité, oui pourquoi pas. « Action chérie, sans aucune hésitation. Mais si tu me fais me rouler dans l'herbe nue, je te la fais manger. » Lançais-je amusé, me remémorant ma première action lancée par Rusty lors de notre premier jeu commun.

Action ou Vérité? Pourquoi pas, il fallait bien que l'on s'amuse comme on peut et c'était de plus l'occasion idéale de faire subir à l'autre ce que la bienséance nous taisait de faire. :98: Même si la piscine était chauffée néanmoins, il faisait beaucoup trop froid à mon goût pour que je passe toute la soirée dehors. Je m'étais donc installé sur l'une des serviettes qu'Héléna avait disposé au sol, emmitouflé sous l'épaisse couche de mon gilet de laine superposée elle-même sous mon caban. Je saisis entre mes mains l'une des bouteilles que Sydney avait amené par je ne sais quelle opération du sain esprit, de la vodka d'après ce que j'arrivais à lire à la lueur des lampes de la piscine. Je débouchai aussitôt celle-ci, descendant une longue rasade de la boisson au goulot avant de grimacer, ma gorge bien échauffée. La remarque de Sydney me fit sourire.

Je crois me souvenir que c'était un spectacle plus que plaisant. Un asticot en string, je n'avais jamais vu ça auparavant!

L'air de rien, je levai les yeux au ciel, attendant la fameuse action d'Héléna.

Le petit groupe ne tarda pas à ramener ses fesses. Nous étions le quatuor qui tue, les musclors des musclors, la ligue des mutants, les quatre invincibles, les quatre petits cochons ! ... A non, il n'y en a que trois. Bref. J'avais destiné mes premières paroles à Sydney qui s'était empressée de répondre par une action. Soit. Une action donc...

« Sydney, Franz va te préparer une délicieuse boisson à base d'ingrédients secrets dont seul lui à la recette ! En gros, tu vas bouffer un truc immonde. Tais-toi et mange. » dis-je avant de lâcher un rire enfantin.

Petite, je jouais souvent à ce genre de chose, m'amusant à tester le moindre aliment sur mon chat qui n'hésitait d'ailleurs pas à se venger un jour ou l'autre. Je l'asseyais même à table et celui ci ne bronchait pas. Ouais enfin, jusqu'à ce que quelqu'un l'empoisonne... Pour le coup il ne bougeait plus du tout.

« Non pardon, puisque tu y tiens tant. Franz. Tu vas devoir te mettre en petite tenue, et préparer une potion abjecte que tu répartiras sur ton corps. Ensuite Sydney devra lécher sa moindre trace sur ta peau, qu'importe l'endroit, bien entendu. » c'était juste la honte totale.

Héléna se faisait attendre si bien que je commençais à m'impatienter, ainsi j'attrapais la bouteille préalablement ouverte par Franz puis la portait à mes lèvres m'enfilant une bonne rasade de vodka qui avait eu le mérite de m'anesthésier la trachée. La brune se décida enfin à cracher le morceau, visiblement bien inspirée puisqu'elle chargeait Franz d'une mission, me préparer un breuvage immonde que j'allais devoir ingéré. Je grimaçais déjà me doutant bien que mon petit ami n'allait certainement pas m'épargner à en juger par le regard sadique qu'il me lançait. Puis Héléna ne tardait pas à ajouter une clause, qui ne plaisait visiblement pas à Franz qui protestait déjà, instantanément je le fusillais du regard, je n'étais pas des plus ravie non plus . « Tu te fais prier d'habitude lorsque ma langue se balade allégrement sur ton corps, bébé ! » Un sourire narquois se dessinait sur mes lèvres alors qu'il partait déjà en direction de la cuisine. Je commençais déjà à paniquer, m'imaginant le pire, il revint au bout de quelques secondes avec un bol qu'il me tendait. Répugnant. L'odeur était tout simplement immonde sans parler de la texture du breuvage incroyablement épais. Il se déshabillait, seul moment agréable du gage finalement, je le regardais avec un dégoût que je n'aurais jamais soupçonné s'étaler la mixture sur le torse, les joues, puis sur ses fesses, évidemment. Je soupirais, puis m'approchait de lui, l'odeur était infecte, si bien que j'avais des hauts de coeurs avant même de commencer. J'allais commencer par ses joues, m'approchant à quelques centimètre de son visage, je passais le bout de ma langue sur ses lèvres avant de m'attaquer à la mixture. « Je vais essayer de ne pas te gerber dessus mon ange, mais je te promet rien ! » Lançais-je amusé avant de m'attaquer à ses joues à une vitesse folle. C'était immonde, dégueulasse, gluant, visqueux et parfaitement abjecte. Tant de qualificatifs pourtant insuffisant pour qualifier ce truc. Grimaçant entre chaque léchouille, je retenais mon souffle, passant directement à son torse, beaucoup plus grand que je ne l'aurais imaginé tant il était imbibé. Je me reculais de quelques centimètre prenant mon souffle, lorsque je le regardais complétement écœuré. Je n'aurais jamais imaginé être dégoûté devant le corps sculptural de Franz un jour, pourtant ce soir c'était bien le cas, c'était presque impensable d'ailleurs. Il me restait une bonne moitié, plus ses fesses, je sentais pourtant le tout remonter dangereusement. Je décidais de me dépêcher avant qu'il me déteste jusqu'à la fin de ses jours. Mon geste n'avait rien de sensuel, pire encore c'était une véritable torture, tout comme cette mixture. J'avais la langue particulièrement endolorie tant j'agissais avec une rapidité déconcertante, j'arrivais heureusement au bout. Grimaçant, je me plaçais à présent face à son postérieur. « Je crois que je n'aurais jamais imaginé que ces fesses puissent me révulser à ce point ... » Un haut le coeur plus tard, je m'attaquais à contre coeur à cette dernière partie, contrôlant comme je le pouvais mon envie fulgurante de tout rejeter. La fesse droite, et la gauche, j'avais terminé. Je me relevais à une vitesse folle et sorti de la pièce en trombe, pour m'arrêter dans les buissons les plus proches, rejetant ce truc verdâtre indescriptible. Je soufflais de soulagement, ça allait mieux, je rejoignais alors mes camarades comme si de rien était ou presque, essuyant mon visage de toute trace suspecte, tandis que je me saisissais d'une cigarette pour faire passer le tout. « Héléna, chérie je te hais. En attendant que Franz se refasse une beauté, parce que mon amour, fais quelque chose c'est infecte. Cassandre, action ou vérité ? » Lançais-je d'un naturel déconcertant, me saisissant une nouvelle fois de la vodka avalant une sacrée rasade qui faillit me faire déglutir tant elle était importante, mais pourtant insuffisante, puisqu'un affreux goût de mayonnaise persistait. Je grimaçais alors que je portais ma cigarette à mes lèvres en désespoir de cause.

Cassandre semblait préférer la sécurité en choisissant vérité, après la scène offerte par mes soins finalement je ne pouvais que le comprendre. En y repensant je me demandais encore comme j'avais pu aller jusqu'au bout sans souiller le corps de Franz. Ecoeurant. Je réfléchis un instant, tirant une bouffée sur ma cigarette. Hum, Cassandre était loin d'être un homme de frasques c'était délicat. « Hum, tu es un homme sensible discret, et pas le genre à te faire remarquer. Néanmoins, peut être que les caméras t'ont plus ou moins empêchés de profiter à fond. Ma question est la suivante. Jusqu'où aurais-tu pu te laisser aller sans la présence des caméras ? Qu'est ce que tu aurais aimé faire si ces petites machines ne nous scrutaient pas en permanence ? » Oui bon il y avait deux questions et alors. J'espérais qu'il joue le jeu à fond et qu'il le laisse aller aux confidences, mon regard se posait sur mon partenaire de jeu, je souriais curieuse de savoir ce qu'il cachait.