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 and satisfaction feels like a distant memory ~ 01.12, 12h40

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Paloma

Paloma
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MessageSujet: and satisfaction feels like a distant memory ~ 01.12, 12h40   and satisfaction feels like a distant memory ~ 01.12, 12h40 EmptyLun 1 Déc 2014 - 17:08

Paloma sent toujours mal les primes c'est une espèce d'intuition qu'elle s'explique pas. Sauf que pour une fois, elle l'a abordé sereinement. Sans être nominée, sans craindre de perdre Ghika à la fois par confiance et puis par conviction qu'ils se reverront, peu importe l'issue. Et la débâcle de ce prime la ferait presque marrer si elle était encline à l'faire parce que ça pue l'ironie. Une ironie aussi ridicule que tragique qui montre combien elle appréhende tout mal, jusque dans les rares choses qu'elle estime positives. C'est con d'avoir à ce point un jugement altéré et pourtant, Paloma peut s'targuer d'y parvenir. Elle s'est pris l'exclusion de Mallaury en pleine gueule puis l'élimination de Ghika histoire de bien la laisser k.o et franchement elle a cru qu'elle y arriverait pas, cette semaine. Ce sentiment d'abattement l'a prise à la gorge comme un pitbull alors que le prime s'achevait. Sauf que Paloma est bien partie pour jouer au flipper avec son coeur. Le prime l'a laissée sonnée, vidée, et puis la présence inattendue de Percy a chassé ses tourments pour la soirée. Elle s'attendait pas à le voir. Elle sait qu'il lui a dit, mais elle s'y attendait pas quand même. Elle pensait qu'il avait dit ça pour la réconforter, sur le coup de l'émotion, sur le départ, de jolies promesses lancées en l'air. Sauf que non il est là et c'est pas encore l'extérieur, elle pense toujours qu'il lui claquera entre les doigts une fois que tout ça serait terminé, mais jusqu'à présent elle s'est plantée et ça lui fait du bien. Percy a rendu sa nuit plus douce mais ce matin c'est de nouveau difficile. Pas seulement à cause du prime d'hier même si ça compte. Mais parce que c'est la fin et Paloma a du mal avec les fins. Elle sait pas tourner les pages, refermer le livre pour en ouvrir un autre et l'a jamais su. Elle, elle vit dans l'passé même s'il est parfois laid, elle porte en elle une mélancolie teintée de nostalgie qui s'estompe parfois mais disparaît jamais. Elle réfléchit trop sans doute mais elle peut pas s'en empêcher. Fake Lover va sans doute se terminer pour elle dimanche et elle peut pas s'empêcher de s'demander ce qu'il en restera, dans une semaine, un mois un an et la réponse lui file le tournis. D'la poussière, pas grand chose. Paloma sait qu'elle gardera contact avec Ghika ou Mallaury, des gens un peu comme elle qui n'auront pas peur de s'ouvrir durablement à des gens qu'ils ont aimé pendant deux mois. Clémentine aussi, sans doute, parce qu'elles vivent dans la même ville - pour l'instant. Mais pour le reste... c'est flou et l'inconnu, ça lui fait toujours peur. Paloma sait bien que c'est toujours elle qui reste et les autres qui partent et qu'à force elle devrait s'y habituer mais ça fait toujours aussi mal. Ca fait que rajouter des plaies sur des plaies sur des cicatrices mal refermées et on peut pas guérir, comme ça. Alors pour pas penser, pour s'oublier sous autre chose que ses couches de tristesse qui l'étouffent, à force, Paloma s'occupe. Elle est à la cuisine depuis bien deux heures et elle a disparu derrière un ersatz d'elle qu'est pas tout à fait elle mais qui tranche, découpe, pèle, mélange et cuit plus vite que la lumière. Elle aime bien cuisiner c'est un truc tout con qui l'a toujours apaisée. Elle l'a beaucoup fait au début parce que c'était agréable de préparer à manger en grosses quantités, de créer des tartes et des gâteaux et des plats qui finissaient toujours par disparaître. Mais quand on est aussi peu ça peut vite devenir du gâchis alors elle a arrêté, Paloma. Sauf que cette semaine, le nid s'agite de nouveau alors ce matin elle reprend une thérapie maison jusqu'à ce que son esprit se ressaisisse et profite du sursis qui lui est offert au lieu de penser à la fin et à tout ce qui se désintégrera entre ses doigts. Le four sonne et la ramène à la réalité et Paloma sort un cake au citron qui vient rejoindre un amoncellement de nourriture sur le plan de travail. Effectivement il est temps d'arrêter et de trouver une nouvelle occupation dans laquelle se noyer jusqu'à ce que ça aille mieux. Elle jette un regard distancié des mets qui s'étalent devant elle et se surprend à sentir son estomac crier famine. Alors elle attrape au pif une entrée, une crème brûlée chèvre miel romarin dont le fumet l'attire plus que les autres et s'assoit sagement à table pour goûter. C'est bon mais c'est même pas ça qui compte au final. Ce qui compte vraiment, c'est de s'être coupée de ses pensées négatives, rien qu'un peu. Et maintenant, ça va déjà un peu mieux. Paloma est fatiguée de s'être tant agitée, elle a les joues rosies par la chaleur du four et l'abattement propre aux fins de soirée, le sentiment d'être groggy et de flotter sur un nuage. Sauf qu'elle, elle est sobre. Elle a à peine commencé que l'ombre d'une silhouette vient assombrir la table et elle relève le nez sur Alistair. Un joli sourire naît sur ses lèvres et elle lui adresse comme si de rien n'était parce qu'elle a pas la force de s'astreindre à une réserve avec lui, aujourd'hui. Elle a pas la force de réfléchir à ce qu'elle doit dire ou pas dire et si elle esquisse un faux-pas et bien tant pis, il lui jettera sa froideur à la gueule et elle l'encaissera. « Tu peux te servir si tu veux » qu'elle lance en montrant d'un signe aérien de la main ce qui trône sur le plan de travail. Y'en a normalement pour tous les goûts, il devrait trouver un truc ou deux à grignoter s'il veut bien partager sa table.
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MessageSujet: Re: and satisfaction feels like a distant memory ~ 01.12, 12h40   and satisfaction feels like a distant memory ~ 01.12, 12h40 EmptyMar 2 Déc 2014 - 22:43

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le prime de la veille fut riche en émotions. Il s’y était rendu à reculons, la révélation de la moitié de son secret en début de week-end lui ayant passablement porté un coup. Pas qu’il n’assume pas cette part de son secret – c’est l’autre qui lui pose problème – mais il n’a pu s’empêcher d’être nerveux à l’idée qu’on le pense encore enclin à céder à l’appel de pulsions violentes comme ce fut le cas il n’y a pas si longtemps. Il estime avoir changé sur ce point, la violence n’est plus un problème, ou du moins, il la retourne contre lui désormais. Mais il ne s’est pas épanché sur la question, parce qu’il ne le pouvait pas, et il s’inquiète du degré de violence que les autres lui associent. Ils auraient bien raison d'avoir des suspicions, mais il ne pourra les éclairer que dimanche. Alors s’il appréhendait déjà le prime de la veille, il appréhende encore plus celui de cette semaine. Pour peu, il aimerait presque se trouver une excuse et attendre sagement que Cupidon balance un intitulé pour lui, ainsi, sans explications. Car si c’est lui qui prend la parole, il sera bien obligé de donner quelques explications et il n’en a pas envie. Mais soit, il aura largement le temps de se prendre la tête avec ce prime d’ici la fin de la semaine. Pour l’instant, c’est bien celui de la veille qui est encore imprégné dans son esprit. Outre l’ambiance glaciale et le fait que celui-ci se soit vite écourté, il retient une chose, si ce n’est la chose, l’événement principal de la soirée : l’élimination surprise de Mallaury. Ce serait mentir que de dire que ça ne l’a pas touché. Il apprécie Mallaury, il le voyait déjà finaliste, autant dire que cette annonce reste incompréhensible à ses yeux. Il n’a pas su quoi dire à son camarade, il n’est pas parvenu à avoir le moindre mot réconfortant et il s’en veut un peu, parce qu’il le considère comme une de ses belles rencontres ici. Ils perdront sûrement contacts, comme Alistair le perdra avec tout le monde, en réalité, mais ça ne l’empêche pas d’apprécier sincèrement le jeune homme et bien qu’il soit toujours dans le nid – à ce qu’il a compris – il ne lui souhaitait pas une sortie aussi violente. Quoi qu’il en soit, c’est le moral un peu dans les chaussettes qu’Alistair se réveille, aux alentours des sept heures du matin. Il devrait se sentir un peu mieux, pourtant, sa cagnotte ayant bénéficié d’une rentrée d’argent imprévue qui n’est pas pour lui déplaire – même si cela signifie l’élimination de Tilda. Mais il n’arrive pas à s’en réjouir plus que ça. C’est plaisant, mais ce n’est pas suffisant. Il ne fera probablement jamais le deuil de ses 40'000 euros. Comme à chaque fois qu’il se sent un peu tendu, il opte pour le sport. Le gymnase et son sac de boxe, il l’évite un maximum depuis la semaine dernière, il préfère donc écumer l’extérieur en courant. Il suit son parcours habituel, de la terrasse à la falaise, passant par la forêt ou encore la plage. Il ne s’arrête pas, court comme s’il était poursuivi par le sanglier de la forêt – faudrait vraiment qu’il le croise avant de quitter cet endroit, afin de ne pas mourir idiot – et sent son corps et son esprit s’apaiser au fil des minutes. Il tient ainsi presque une heure – c’est qu’il devient endurant, à force – avant que sa soif prenne le dessus et l’oblige à s’arrêter. Il reprend la direction du nid, son humeur légèrement améliorée, passe par la cuisine pour y attraper une bouteille d’eau qu’il entame en se rendant à la salle de bain. Vu l’heure, il est probable qu’il puisse bénéficier d’une certaine tranquillité pour se doucher. Et c’est ce qu’il se passe, puisqu’il n’y a pas un rat à l’horizon. Il faut croire qu’ils sont tous exténués par le prime de la veille et que les premiers à se lever ne le feront pas avant onze heures du matin. Il passe ensuite par le dressing pour se vêtir convenablement, puis il se retrouve face au même schéma qui se présente à lui depuis plusieurs semaines : il ne sait pas quoi faire. Il commence à arriver au bout des activités qu’on leur propose. Et puis, il faut dire qu’il se lasse vite, ça n’aide pas. Il s’essaie aux jeux vidéos, s’enferme dans la salle de musique pour toucher à une guitare, retourne à l’extérieur pour s’asseoir sur le banc de la falaise durant un laps de temps indéfini, revient au nid pour y entamer un bouquin qui n’est pas encore passé entre ses mains… Et finalement, son estomac grogne. Il jette un coup d’œil à l’heure, il est presque treize heures. Bien, pour une fois que sa matinée passe un peu plus rapidement que prévu, il ne va pas s’en plaindre. Il prend à nouveau le chemin de la cuisine, mais avant même d’avoir pénétré dans la pièce, des odeurs diverses parviennent jusqu’à ses narines. Il prie en silence pour que quelqu’un ait fait à manger pour plusieurs, la cuisine n’étant pas spécialité. Et quand il ouvre la porte et découvre l’étendue du ‘’menu’’, un fin sourire s’affiche sur ses lèvres. Il jette un coup d’œil à tout ce qu’il se présente à lui, avant de distinguer une silhouette au coin de la pièce, assise à la table. Il reconnait rapidement Paloma, mais ne va pas pour autant vers elle. Il est un peu refroidi par leurs échanges précédents, aussi stupide que cela puisse paraître. Elle ne lui a pas donné l’impression de vouloir faire des efforts et, par conséquent, il s’est naturellement découragé. Puis il repense au fait qu’il ne reste plus que deux semaines d’aventure et ce serait dommage de se quitter en ces termes, même s’il est un peu défaitiste quant à une possible amélioration de leurs relations. Il finit par s’avancer, s’apprêtant à la saluer pour engager la conversation, mais elle est plus rapide puisqu’elle relève la tête et ne tarde pas à lui proposer de se servir. « Merci. » Il déclare simplement, du bout des lèvres, avant que son attention se reporte à nouveau sur le plan de travail, sans pour autant quitter sa position près de la table. « C’est ton œuvre ? » Il finit par demander, même si le visage de Paloma l’aiguille un peu. Il y en a pour un régiment, il faut le dire. Pour autant, personne au portillon alors qu’il est presque treize heures, elle n’a pas lancé d’invitation pour que tout le monde partage la même table, une dernière fois. Ou alors, il n’était pas au courant, mais même si cela avait été le cas, la pièce est déserte, ce qui lui met la puce à l’oreille quant à la raison pour laquelle elle s’est affairée en cuisine. « Qu’est-ce qui se passe ? » Il a déjà un avis sur la question, mais il s’agit d’une façon plus ou moins détournée de lui tendre l’oreille. En attendant sa réponse, il s’avance un peu en direction du plan de travail et ses prunelles se déposent sur les différents plats qui se proposent à lui. Il y a trop de choix, il n’est pas habitué à cela, à tel point qu’il est un peu paumé, sachant que certaines préparations lui apparaissent comme inconnues.
Paloma

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MessageSujet: Re: and satisfaction feels like a distant memory ~ 01.12, 12h40   and satisfaction feels like a distant memory ~ 01.12, 12h40 EmptySam 6 Déc 2014 - 15:36

C'est Alistair qui vient la sortir de sa torpeur et de son tourbillon ménager et Paloma n'est pas mécontente. Elle l'accueille sereinement, plus sereinement que ces dernières semaines parce qu'elle est trop vidée pour réfléchir aux conséquences de son comportement. Parce qu'il faut pas croire, c'est pas parce qu'il l'a rejetée qu'elle l'aime moins ou qu'elle le déteste, lui en veut, et toutes ces conneries. C'est pas elle, ça. Elle sait pas faire ça même si parfois elle devrait pour s'protéger un peu et arrêter de ressortir écorchée de toutes ses relations. Sauf que c'est pas parce qu'elle l'apprécie toujours autant que le reste suit. Et là, ça suit pas. Elle fait pas exprès, Paloma, mais y'a un truc qu'a merdé entre eux et qu'a merdé sévère. Elle a l'impression de plus parler la même langue que lui si tant est qu'elle l'ait fait un jour et quand il est dans son champ de vision, elle se sent gênée. Elle a l'impression d'avoir la bouche sableuse et les mots si lourds qu'ils s'y enfoncent au lieu de sortir d'entre ses lèvres. Même ses gestes sont empruntés maintenant et Paloma a juste l'impression d'être gourde. Mais ça se contrôle pas, y'a des gens avec qui ça passe tout de suite, d'autres non et parfois y'en a avec qui ça passe immédiatement et au bout d'un moment, suffit d'un rien pour ébrécher l'truc et après on perd l'aisance, la complicité et même si on essaye d'la retrouver, elle manque de naturel. C'est un peu ce qu'elle subit de plein fouet avec Alistair, elle. Elle l'a pas choisi mais c'est comme ça maintenant alors elle doit composer avec. Sauf ce midi. Elle a les neurones ankylosés, les membres fatigués et ça suffit à mettre son cerveau en veilleuse, assez pour passer en pilotage automatique et pas se sentir dans tous ses états face à lui. C'est bon signe. Enfin elle en sait rien mais manifestement la situation peut pas être plus chaotique et distante alors c'est sûrement bon signe, que Paloma soit un peu trop à l'ouest pour que son corps s'agite bizarrement en présence d'Alistair. Il la remercie et elle murmure un "de rien" mécanique, coutumier, avant de s'replonger pour une seconde sur sa crème brûlée salée. C'est plutôt bon et Paloma a bien fait d'faire confiance à son iPad et aux recettes rapides qu'il propose. Les prunelles d'Alistair traînent un moment près des plats et elle affiche l'ombre d'un sourire un peu penaud quand il l'interroge. « Oui enfin si on veut » qu'elle balance parce que c'est pas non plus grand chose ou du grand art. Disons que c'est une façon de s'occuper l'esprit qu'est peut-être un peu plus utile à la communauté que se plonger dans un livre - elle l'a déjà fait cette nuit - ou passer la journée dehors, toute seule avec ses questionnements. Alistair se rapproche du plan de travail bien garni et Paloma finit distraitement sa crème brûlée alors qu'elle a déjà plus vraiment faim. Elle a un appétit de moineau, picore comme un rossignol et possède un estomac directement relié à son coeur via un mécanisme invisible mais bien présent qui fait que son ventre est noué quand ça va pas fort. L'angoisse lui coupe l'appétit et malheureusement pour elle, Paloma est plutôt du genre anxieuse. La question d'Alistair l'étonne pas vraiment mais elle s'essaye à la plaisanterie, pour cette fois. « Rien, c'est pas comme si j'avais jamais cuisiné de la saison, allons... » Elle feint l'outrage, un léger sourire mutin flottant maladroitement sur ses lèvres parce que la légèreté n'a pas vraiment été son fort ces derniers mois. L'éloignement n'a pas changé grand chose et au contraire le nid a rendu le moindre sentiment plus fort, décuplé, prégnant. Dans la vie, Paloma a l'impression d'être quand même moins fragile, moins sensible. Elle l'est, c'est certain, mais tout n'est pas aussi intense qu'ici, la faute à la proximité quotidienne, l'isolement du reste du monde et aussi une période de sa vie qu'est un peu délicate. Paloma se rend bien compte que sa plaisanterie tombe à l'eau parce que l'humour n'est pas son truc alors elle hausse les épaules pour chasser sa maigre tentative ratée et déposer un regard plus franc sur la silhouette d'Alistair. « Disons que ça occupe un peu l'esprit et que c'est pas un mal » Elle se lève délicatement pour débarrasser son récipient et se rapprocher d'Alistair qui est toujours planté devant le plan de travail. Elle vient se positionner juste derrière lui et lui glisse « Si j'étais toi je goûterais ça en l'honneur des couteaux tombés au combat » Paloma pointe du doigt un gratin de potimarron et des petits muffins potiron pois chiche. Elle ignore si c'est bon mais elle sait qu'elle a bien trop galéré à disséquer sa courge pour pas que quelqu'un lui fasse honneur. Et ce qui est certain c'est qu'en deux bouchées, son estomac lui crie déjà d'arrêter le massacre. Rien ne passera par là aujourd'hui. Paloma s'écarte un peu d'Alistair et s'accoude distraitement au plan de travail alors que le silence se fait. Généralement, elle a compris la leçon des questions mal venues mais là elle sort toute seule et quand elle l'entend, il est trop tard : elle a été prononcée. « T'appréhendes pas de découvrir ce que les autres cachent ? » Paloma sait qu'il appréhende de dévoiler ce qu'il dissimule, lui, ils l'ont déjà évoqué en filigrane et elle se permettrait pas d'y refaire illusion. « Y'a toujours le risque que ça remette certaines choses en question et j'aimerais pas que ça m'arrive. J'me dis que ça sera pas le cas, que je peux tout accepter de quelqu'un que j'apprécie mais c'est un peu facile de dire ça quand on sait pas... Rien n'est sûr » C'est la découverte du secret de Ghika qui a remis ses certitudes en doute parce qu'elle a pas compris. Elle a eu peur qu'il joue un rôle, qu'il soit pas sincère, qu'il agisse dans le but de provoquer des réactions pour ses hypothèses et l'manque de sincérité, dans le jeu, c'est la seule chose qu'elle saurait pas accepter, Paloma. Alors ouais, ça l'angoisse un peu de peut-être découvrir que les liens tissés ici peuvent être soufflés comme un grain de sable et s'évaporer dans la nature.

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