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 a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)

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Mallaury

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MessageSujet: a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)    a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)  EmptyLun 8 Déc 2014 - 2:58


| anna


Il allait lui falloir du temps pour digérer tout ce qui lui était arrivé en pleine figure ce soir. Enfin, le temps n'effacerait rien, avec un peu de chance la douleur finirait par s'estomper mais pardonner, Mallaury s'en sentait bien incapable. On lui avait fait trop de mal, on avait joué avec lui, avec ses sentiments. C'était cruel d'utiliser les gens de cette façon, car oui, il avait l'impression de n'avoir été qu'un pantin que le père d'Anna avait manié à sa guise, et dont il avait ce qu'il voulait. De toute façon, cet homme-là, il obtenait toujours ce qu'il désirait n'est-ce pas. Il lui avait suffi d'un coup de téléphone pour se mettre Mallaury dans la poche, qui bien sûr était tombé dans le panneau avec un marché pareil, ce monsieur savait ce qu'il faisait. Mallaury ne s'était pas méfié et il le regrettait amèrement aujourd'hui. Mais il aurait pu faire n'importe quoi pour avoir une chance de retrouver celle qu'il n'avait jamais cessé d'aimer, et voyez où ça l'avait mené, dans une émission de téléréalité, lui qui n'était pas du tout branché télévision et programmes du genre. Ça le tuait de s'être inquiété pour elle, alors que pendant tout ce temps elle avait été là, pas loin, parfois même tout près puisqu'ils avaient passé plusieurs moments ensemble dans l'aventure. Il se souvenait de sa rencontre avec Adnan, dans la cabane du pêcheur. Ce jour-là comme ceux qui avaient suivi, Mallaury ne s'était rendu compte de rien. Et pourtant, maintenant qu'il savait, il reconnaissait que ses traits étaient les mêmes, il se demandait même comment ça n'avait pas pu lui sauter aux yeux bien avant. Son regard, ou encore son odeur... pourquoi ça ne l'avait pas fait tilter ? Pas étonnant que le père d'Anna ait vu en lui un pigeon idéal pour toute cette comédie, il n'était vraiment pas très futé, ce pauvre Mallaury. Le prime terminé, et après avoir pris connaissance de la composition de la finale, Mallaury avait quitté le plateau en trombe et regagné le nid pour rassembler ses affaires et préparer son départ. Il ne passerait pas une nuit de plus ici, non, et il comptait sur la production pour l'aider à se dégoter un petit hôtel en ville, elle lui devait bien ça, quand même, pour avoir été de mèche elle aussi et avoir en plus fusillé son aventure et ses espoirs la semaine passée. Sa valise, il l'avait faite il y a quelques jours mais il lui semblait avoir oublié quelques petites choses lui appartenant aux quatre coins du nid. Un gilet en laine, notamment, qui devait bien trainer dans le salon depuis deux semaines au moins. Il s'y précipita presque, pressé d'en finir avec tout ça. Il pensait laisser des petits mots à ses camarades, car il doutait d'avoir la force et le courage de leur dire au revoir à tous, ce soir. Il était peut-être un peu lâche sur les bords, enfin, il y a une confrontation surtout qu'il souhaitait à tout prix s'épargner, celle avec Anna. La croiser avant son départ, ça pourrait tout foutre en l'air, et lui faire encore plus de mal, pour le coup. Mais la chance n'avait jamais été de son côté, à Mallaury, et encore aujourd'hui le sort semblait désireux de s'acharner. Car à peine avait-il mis les pieds dans le salon pour y récupérer son vêtement, qu'Anna en passa la porte, à son tour. Mallaury resta statique une bonne minute, à ne rien faire d'autre que la regarder. Puis il s'empara de son gilet, et fonça tête baissée en direction de la porte. « au revoir Anna. » souffla-t-il avant d'en enclencher la poignée. C'était une question de secondes avant qu'il ne quitte cette pièce, mais il savait qu'il ne la reverrait peut-être plus jamais, après ça. Que ce n'était pas seulement un au revoir, mais bel et bien un adieu. Alors non, ce n'était pas évident de l'entreprendre ce pas, pourtant il le fallait, il devait tourner la page une bonne fois pour toutes pour pouvoir, peut-être, en écrire une nouvelle avec quelqu'un d'autre à l'avenir. Il n'était pas dit que ça se fasse, qu'il soit un jour ouvert à l'éventualité de retrouver l'amour, mais tant qu'il resterait là-dessus il ne pourrait pas guérir de tout ça. Rien n'était insurmontable, d'après Hadrien, il n'y avait plus qu'à espérer que ça ne s'appliquait pas qu'aux autres et que lui aussi, il pourrait s'en relever.
Adnan

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MessageSujet: Re: a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)    a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)  EmptyLun 8 Déc 2014 - 3:40

Ce prime avait été assurément le pire que j'avais pu vivre jusqu'ici, au delà même de ce qui avait pu se produire la semaine passée. Je savais que l'exclusion de Mallaury allait changer pas mal de choses quant à mon futur, mais ce que je n'avais pas réalisé, c'est que la révélation de nos secrets risquait de faire encore bien plus de dommages que ce que j'aurais pu imaginé. Alistair avait tenté de me réconforter à sa façon, mais il fallait bien se rendre à l'évidence, il était sacrément mauvais dans ce rôle et rien ni personne ne semblait de toute façon à la hauteur pour réussi à me faire aller mieux. J'étais une horrible personne, oui, je m'en rendais compte maintenant. Evidemment tout n'avais pas été de ma faute et je n'avais été qu'un pion dans le jeu de mon père, tout comme Mallaury et même, la production -qui devait probablement s'attendre à un happy ending, enfin, plus ou moins- mais ça n'était pas le cas. Je ne voyais pas bien en quoi nous pourrions réparer ces blessures. J'étais même certain qu'il n'en avait plus envie. J'avais réalisé au cours de ce jeu que je n'étais plus une femme, mais bel et bien un homme, et que malgré mon sexe, rien ne pourrait plus changer ça. Car non, je ne comptais pas faire marche arrière, je n'étais même pas certain que c'était possible pour être tout à fait franc, il fallait simplement que j'accepte qui j'étais ou plutôt ce que j'étais devenu. Je ne savais pas trop ce que s'était imaginé Mallaury pendant tout ce temps. Peut-être avait-il cru que j'avais arrêté de vivre, que j'étais resté exactement la même personne qu'il y a cinq ans. Mais ça n'était pas possible, lui et moi le savions. Il me connaissait mieux que personne, il savait que j'étais quelqu'un qui avait toujours eu plein de projet, qui ne cessait de se faire de stupides post it sur comme j'imaginerais mon futur, ce que je ferais à telle heure, telle date. Il savait que quoi qu'il arrive, je regarderai toujours vers l'avant. Pourtant je m'étais raccroché à son image, moi, celui... ou celle qui ne regardait pourtant jamais en arrière, je m'étais raccroché à lui presque désespérément. Certains diront peut-être qu'aujourd'hui il ne s'agissait que d'une perte considérable de temps, mais ça n'était pas comme ça que je le voyais. Notre histoire était différente. Notre histoire était absolument abominable, cruelle et sans pitié, mais c'était notre histoire à nous quoi qu'ils en disent. En venant dans ce jeu, je ne savais pas bien ce que j'attendais. J'avais cru que nos retrouvailles se feraient sans aucune ombre, qu'il me reconnaitrait presque instantanément comme si l'amour n'avait pas de visage. Mais j'avais tord. Horriblement tord même. Car si mon amour était inconditionnel, lui aimait une autre apparence et c'était probablement ce qui avait fait que j'étais de plus en plus perdu, dans mon corps, dans ma tête. Il ne m'aimait plus moi. Pourtant j'avais la nette impression d'être encore celle qu'il avait connu. J'étais simplement prisonnière... prisonnier d'un corps qui ne ressemblait plus au mien. Pouvait-on aimer inconditionnellement quelqu'un s'étant fait défigurer ? Quelque part je me disais que ça revenait au même et pourtant je savais que ça n'était pas seulement ça le problème. Le problème, c'était tout ce contexte. C'était tout ce jeu. Lui comme moi n'étions pas de ce monde là, nous n'étions pas de ceux qui aimaient se montrer en public, parler de nos ressentis aux premiers venus. De ceux qui étaient constamment entourés de tous leurs proches. Nous avions notre cocon. Un cocon qu'on avait partagé, qu'on avait brisé... qu'on avait pensé pouvoir reconstruire. J'avais quitté le prime en larmes, tout simplement parce que je ne me sentais plus à ma place, ici ou ailleurs. Les résultats m'importaient peu, la finale ne m'avait jamais intéressé. Ce jeu ne m'avait jamais intéressé. Ce qui m'intéressait, c'était lui. C'était nous. Traversant les coulisses à toute vitesse, j'avais choisi de me fondre dans le décors pour que personne ne vienne m'aborder. Je faisais le moins de bruit possible, comme une mouche posée sur un mur. La vérité, c'est que je ne savais plus quoi dire, à personne. Je ne savais même plus quoi me dire à moi-même. Mes mains tremblaient. Mon corps ne répondait plus de lui et mon souffle restait particulièrement irrégulier. Je devais être au bord du malaise, là, dans le salon alors que j'observais Mallaury passer non loin de moi. Pas un regard. Mes chevilles flanchèrent tandis que je me retrouvais à genoux à même le sol. Il avait la poignée entre ses mains, un au revoir sonnant comme un adieu. "A jamais" que j'entendais déjà en échos. J'aurais voulu me relever, mais la vérité était que je n'en avais pas la force. Je ne sentais même plus mes membres, seules mes prunelles continuaient encore et toujours à l'observer partir, gravant cette image dans ma tête. Image qu'il n'avait même pas eu de moi quelques années plus tôt. J'avais disparu sans laisser la moindre trace. Je m'en étais voulu, évidemment, mais je n'avais pas eu le choix. « J-Je... J'ai été fiancé. » lâchais-je finalement du bouts de mes lèvres encore tremblantes alors qu'il était encore de dos. Je ne savais même pas pourquoi je lui disais ça, je n'arrivais plus à réfléchir. Et puis j'avais soif, extrêmement soif. « Je ne l'ai pas choisi, év-évidemment. » mes prunelles s'échouaient au sol tandis que je tentais de fermer mes poings autour de mon jean, comme pour avoir un quelconque soutien qui n'existait en réalité pas vraiment. J'étais seul, au moins aussi seul que lui, là, tout de suite. « Il s-s'appelait Karl, brun, grand. Il aurait été le b-beau fils idéal pour mon père. » Oui, il l'avait même bien choisi, dans d'autres circonstances j'aurais même probablement eu un faible pour lui, si il n'avait pas été associé de près ou de loin à tout les complots de ma famille. « J'ai tout saboté. Je... Je l'ai fait fuir. » Je me souviens encore des fausses crises de jalousie, des larmes, de la possession maladive jusqu'à ce qu'il finisse enfin par mettre les voiles. Car j'avais toujours été ainsi. J'avais beau être quelqu'un de joyeux, de positif, parfois un peu niais, je savais précisément ce que je voulais. Mallaury était la personne qui me connaissait le mieux, il savait déjà tout ça, mais ça n'était pas le cas de mon père qui m'avait sanctionné comme pas possible à l'époque. « Je... Je veux choisir mon propre bonheur Mallaury. » comme avant, comme lorsqu'il n'y avait que nous, loin de tout. Je savais qu'il était probablement trop tard pour lui dire ça, qu'il s'imaginait que la Anna d'avant était loin, très loin, pourtant... « Je suis juste là... » Je ne savais pas quoi lui dire d'autre, oui, je me doutais que m'excuser une nouvelle fois ne changerait rien. J'aurais aimé lui expliquer de A à Z le pourquoi du comment je m'étais retrouvé ici, à ses côtés. Mais aurait-il été plus heureux si il avait appris le tout après le jeu ? Mon père avait gardé Mallaury loin de moi toutes ces années, m'empêchant catégoriquement d'avoir le moindre contact avec lui. Il savait comment était sa vie, ce qu'il faisait de ses journées... Mais je n'en avais jamais eu la moindre idée avant aujourd'hui. « J'ai été tellement aveugle... » capitulais-je alors qu'une larme roulait sur ma joue. Larme que je chassais bien rapidement. Aveuglé par un amour paternel qui m'avait empêchait de vivre, qui avait probablement bousillé ma vie comme celle du jeune homme.
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MessageSujet: Re: a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)    a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)  EmptyLun 8 Déc 2014 - 6:30

Il était temps que tout cela se termine, qu'il rentre chez lui, une nuit de plus ici et il y laisserait sa santé mentale. Sa santé tout court, en fait. Il fallait voir, déjà, dans quel état tout ça l'avait mis. C'est comme si le schéma allait éternellement se répéter. Une énième dépression le guettait très certainement, après quoi il aurait droit aux séances, à sa mère qui le menacerait de faire la grève de la faim s'il refusait de se soigner, il lui faudrait alors jouer la comédie devant elle et jeter en douce les cachets dans les toilettes... comme il y a quelques années, en fait. Il pensait en avoir fini avec tout ça, avoir remonté la pente pour de bon mais non, il faut croire que cette histoire, elle ne connaitrait jamais de fin. Pourtant, une fin, il désirait lui en donner une ce soir, il était trop longtemps resté tourné vers le passé, il lui fallait aujourd'hui envisager un futur, lui qui avait jusqu'ici toujours refusé de se projeter. Oh des projets, autrefois, Mallaury en avait des tas. Se marier, fonder une famille... tout ça avec Anna, bien sûr. Car même après qu'elle soit partie, il n'avait jamais cessé de croire que c'était la femme de sa vie, que si les choses étaient bien faites, elle finirait par lui revenir et qu'ils les auraient, ensemble, ces enfants. Et à présent, il n'avait d'autre choix que de faire une croix sur tout ça. Il ne pensait pas aimer un jour une autre femme comme il l'avait aimée elle. Anna, c'était son âme sœur, celle qui lui était destinée sur cette terre, il en était encore convaincu. Il allait lui falloir s'en détacher et ensuite, il n'était pas du tout dit que Mallaury retrouve quelqu'un. Il ne chercherait pas, ça, c'est certain parce qu'il n'était pas du genre à forcer le destin. Mais ça avait toujours été elle, et aucune autre, de toute façon. Alors si sa vie il ne la faisait pas avec Anna, il ne la ferait avec personne, voilà tout. Mallaury n'allait pas s'éterniser ici, il avait prévenu un membre de la production qu'il serait rapidement de retour en coulisses pour qu'ait enfin lieu son grand départ. Il supposait qu'on allait faire appeler un véhicule pour lui, alors il ne devait pas trainer. L'irlandais était parti récupérer un vêtement dans le salon, à l'intérieur duquel il était tombé sur celle qu'il avait pensé ne jamais revoir après le prime de ce soir. Ç’aurait été plus facile, pour lui, honnêtement. Cette confrontation, elle ne faisait que rendre les choses encore plus difficiles, il avait été digne jusque là mais il ne garantissait pas de le rester bien longtemps encore, avec Anna dans les parages. Quand il se trouvait au plus mal, Mallaury en devenait imprévisible. Il pouvait passer des cris aux larmes en un rien de temps, c'était un garçon sensible et fragile, sans cesse dans l'exagération comme diraient certains. Il ne voulait pas faire un drame de tout ça, mais était-ce seulement évitable, à ce stade. Il prévoyait de partir, de la laisser là après lui avoir fait ses adieux... mais il fallait, là encore, qu'Anna lui fasse du mal. Jusqu'au bout, elle ne lui aura rien épargné. Lui balancer qu'elle avait été fiancée, maintenant, c'est vraiment tout ce qu'elle avait trouvé pour le retenir ? Mallaury serra dents et poings, avant de lui demander « tu... tu veux me faire crever, c'est ça ? » ne pensait-elle pas qu'il avait suffisamment pris pendant le prime, car lui, si. Mallaury aurait pu partir sans rien en savoir, ça lui aurait au moins épargné une souffrance de plus, mais non, jusqu'au tout dernier instant il fallait qu'elle lui assène des coups au cœur. « c'est la prochaine étape de votre plan ? » oh, son père ne serait pas mécontent de le savoir six pieds sous terre, en plus. Elle ne l'avait pas choisi, allons bon. Mais, y avait-il seulement une chose que son père ne lui avait pas imposée dans sa vie ? c'est fou, l'emprise que cet homme pouvait avoir sur elle, Mallaury n'en revenait pas. Les détails qui suivirent, vraiment, l'irlandais s'en serait bien passé. Le nom de son fiancé, ses caractéristiques physiques... plus Anna en disait, et plus il morflait. Il se retrouvait jaloux d'un Karl, un garçon qu'il ne connaissait même pas, voilà autre chose. Le genre idéal pour son père, d'après elle. « tout ce que je n'ai jamais été pour lui. » c'est tout juste s'il devait se donner la peine de prononcer son nom, à Mallaury. Il avait dû depuis le temps lui trouver un surnom bien ridicule, quelque chose à la hauteur de l'estime qu'il lui portait, autrement dit pas la moindre. « tu l'as aimé ? » il lui demanda tout en dardant un regard vers elle, partiellement retourné. Ce Karl, auquel elle disait avoir été fiancée et qui, probablement, avait été sélectionné par son père puisque celui-ci voulait de toute évidence le meilleur pour elle. Il imaginait un garçon de bonne famille, qui présentait bien, avec un charisme fou, bref, tout le contraire de Mallaury en somme. Elle disait l'avoir fait fuir, il ne chercherait pas à savoir si c'était voulu ou pas, ça ne l'intéressait pas et si ce Karl pouvait disparaitre de cet échange aussi vite qu'il s'y était immiscé, il n'était pas contre, non plus. Il sentit sa gorge et son cœur se serrer à l'entente des mots qui suivirent. Déjà, elle avait prononcé son prénom et rien que ça, c'était extrêmement douloureux. Et puis, elle voulait choisir son propre bonheur, et reconnaissait avoir été aveugle. Alors quoi, ça y est, elle l'avait sa prise de conscience ? elle réalisait que son père avait dirigé sa vie, que ça n'était pas normal qu'à son âge elle doive encore lui rendre des comptes ?... « ah, quand même. » il souffla, désabusé. Enfin elle ouvrait les yeux, personne n'y croyait plus franchement, et lui le premier. C'était une très bonne chose qu'elle ait fini par s'en rendre compte, même si c'était un peu tard, pour le coup. C'était sans doute la dernière fois qu'ils étaient réunis dans la même pièce, la dernière fois qu'ils avaient l'occasion de se parler avant que leurs routes ne se séparent pour toujours alors, Mallaury n'allait pas non plus garder pour lui ce qu'il avait sur le cœur. Il lâcha la poignée de la porte, releva la tête et lui fit face. « quand t'es partie j'ai cru mourir. j'ai fait une très grosse dépression, ton père te l'a dit ? à l'époque ça aurait pu vraiment mal se finir, ça m'a pris des années pour aller mieux. et voilà que tout recommence, sauf que cette fois, vous vous y êtes mis à plusieurs pour m'achever. » il se demandait s'il en verrait un jour le bout, c'était en tout cas toujours les mêmes qui souffraient, et toujours les mêmes qui faisaient souffrir. « tu m'as détruit Anna. tu te souviens de comment j'étais, avant ? c'était autre chose, t'avoueras. » du temps où ils étaient ensemble, Mallaury était un garçon plein de vie et, chose incroyable, il lui arrivait même d'être drôle par moments. Que lui restait-il de tout ça, aujourd'hui ? il avait changé jusque dans sa façon de se vêtir, aussi triste que la mort. Ce soir il avait opté pour un total look noir, sans se douter un seul instant que ce serait tout à fait de circonstances pour le coup. Il n'était plus vraiment celui qu'elle avait connu, non, mais elle avait dû s'en rendre compte pendant l'aventure à priori. Vu qu'elle n'avait pas hésité à passer du temps avec lui, et qu'une certaine complicité était même née entre eux. « je suis à peu près sûr que vous avez fait pleurer ma mère, ce soir. » il formula en parvenant difficilement lui-même à retenir quelques sanglots. Les tremblements dans sa voix témoignaient de son émotion, mais il tentait de ravaler tout ça. Il voulait rester digne, pour sa mère, il espérait qu'elle sècherait ses larmes si elle n'en voyait aucune couler le long de ses joues à lui. Il tenait bon, pour le moment, mais personne ne pouvait prédire comment cet échange allait se terminer ni dans quel état ils seraient, tous les deux, à la fin de celui-ci.
Adnan

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MessageSujet: Re: a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)    a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)  EmptyLun 8 Déc 2014 - 16:34

Evidemment que j'avais conscience de l'avoir déèu, je ne voyais de toute façon pas comment il aurait pu en être autrement. Il pensait retrouver Anna, cette fille dont il avait plus rêvé que fréquenté au final. Peut-être m'avait-il idéalisé tout ce temps. Peut-être n'étais-je simplement plus à la hauteur de ce qu'il s'était imaginé. Notre relation n'avait pourtant pas duré longtemps non, mais j'avais toujours eu la nette impression qu'elle pourrait résister toutes les tempêtes, qu'elle serait éternelle. Ce soir, j'en avais eu la preuve contraire. Il ne pouvait pas m'aimer tel que j'étais aujourd'hui, et je ne pouvais simplement plus me pardonner celui que j'étais devenu. J'étais le même lorsque l'on y repensait, mais je savais que mes décisions avaient été trop hâtives. Lorsque mon père m'avait obligé à participer à cette aventure, j'y avais vu là une chance de retrouver Mallaury... comme avant. Pourtant j'avais rapidement déchanté en voyant qu'il ne me reconnaissait simplement pas. Pouvais-je le blâmer ? Non, absolument pas, car personne n'aurait jamais pu imaginer un tel scénario. Je me demandais tout de même si il avait pensé à sa bien aimée en me voyant, une fois de temps en temps, si il avait retrouvé une partie d'elle... de moi dans mes mimiques, mes paroles, mes actions. Peut-être n'étais-je pas aussi particulier que je l'aurais pensé. Peut-être n'était-il pas assez attentif non plus et en même temps il n'avait eu aucune raison de l'être. Je n'étais pas important dans son aventure contrairement à Anna. C'était à cette image là qu'il s'était rattaché. Moi je n'étais qu'un candidat parmi tant d'autres, un étranger et c'était probablement ce qui avait été le plus douloureux tout au long de ce jeu. Car si lui n'avait pas eu conscience de qui j'étais, j'avais du vivre en le sachant à portée de mains sans pour autant pouvoir lui dire. Tous ces paramètres là, je n'y avais pas pensé avant d'entrer dans le jeu. Je me sentais sale et stupide, bien trop naïf même. Aujourd'hui il risquait de partir, il allait passer cette porte et plus jamais nous ne nous reverrions. C'était peut-être ce dont nous avions besoin ? Pourtant je ne me sentais pas la force de tout abandonner, de laisser notre histoire au passé et d'avancer. Je ne voyais même pas comment avancer pour tout vous dire, puisque je m'étais toujours raccroché à l'idée qu'un jour, nous serions à nouveau ensemble. Alors, pour le retenir, je n'avais rien trouvé d'autre à dire que de lui parler de mes fiançailles. Des fiançailles plutôt rapides, autant au début qu'à la fin. Mallaury prenait mal cette révélation, évidemment, mais tout ce que je voulais, égoïstement, c'était qu'il reste encore un peu dans cette pièce. Il s'agissait probablement de la dernière fois que nous nous parlions, et même si je ne réalisais pas bien encore toute l'importance que ce jeu avait pris sur nos vies, je comprenais peu à peu que tout pouvait s'arrêter là, dans une poignée de secondes. L'irlandais me demanda si je l'avais aimé, alors que je balayais une nouvelle larme qui coulait sur ma joue droite. « Non. » Comment pouvait-il penser une chose pareille ? Ne comprenait-il pas que si j'étais là aujourd'hui, c'était uniquement pour lui, et non pas pour mon père ou une de ses magouilles. C'en était fini de tout ça, je ne voulais plus me plier à la moindre de ses règles et même si Mallaury souffla une remarque dont le ton se voulait presque blessant, je tentais de garder la tête haute. Parce que je savais mes erreurs, j'en avais parfaitement conscience aujourd'hui oui. Lorsqu'il me racontait les détails de sa vie, je n'osais même plus le regarder dans les yeux. J'avais bel et bien entendu lors de la révélation de son secret qu'il avait particulièrement souffert, mais je n'avais jamais imaginé qu'il tomberait en dépression ou qu'il arrêterait tout simplement de vivre pour moi. Au final, nous avions eu deux manières différentes de gérer tout ça. Je m'étais mis à changer en m'investissant par la suite tout particulièrement dans mon travail, et lui s'était isolé du monde. Nous avions tous les deux arrêté de vivre, en quelque sorte, et aujourd'hui, nous devions avoir l'air de deux gosses perdus au milieu de nulle part. « Je... J'ai arrêté de vivre aussi tu sais. Ne crois pas que tout a été plus facile pour moi, tu n'as aucune idée de ce que j'ai enduré ces dernières années. » Mon ton se voulait à la fois sec et blessé, peut-être autant que le sien au final, avant qu'il ajoute que nous avions du faire pleurer sa mère ce soir. « Dis moi ce que tu veux entendre Mallaury. Que je suis désolé ? Que je me sens minable ? Parce que tu sais très bien que c'est le cas. » j'avais finalement retrouvé assez de forces pour me relever, me tenant cependant au dossier du canapé pour faire face au candidat. « J-Je suis bel et bien un homme oui, pourtant je ne pense pas que ta réaction aurait été meilleure dans d'autres circonstances. Alors oui quand mon père nous a tendu ce piège, j'ai foncé directement dedans. Est-ce qu'il t'a dit que c'est moi qui ai insisté pour reprendre contact avec toi ? Que pas une seule journée ne s'est passée sans qu'il entende ton prénom ? Il en est jaloux, je le sais. J-Je suis un homme oui, et il pensait qu'en tant que tel je t'oublierai, mais ça n'est pas le cas. » Il m'avait à plusieurs reprises dit que Mallaury n'avait pas baissé les bras quant à nous, qu'il trouvait ça absolument ridicule et qu'il n'avait strictement rien d'un homme digne de faire parti de notre famille. Mais je n'étais pas d'accord. « S-Si il estime que tu ne me mérites pas... Alors je ne mérite pas non plus d'être de sa famille. » Je tentais de ravaler mes larmes comme je le pouvais tandis que je reprenais la parole. « Je n'avais rien d'autre que nous durant ces dernières années... Si tu pars, je... je n'aurais plus rien. » Et je n'étais pas certain de pouvoir m'en remettre, bien que je me doutais qu'il s'agissait là d'une éventualité plus que probable.
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MessageSujet: Re: a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)    a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)  EmptyLun 8 Déc 2014 - 18:34

Il aurait vraiment préféré demeurer dans l'ignorance pour ses fiançailles, ça ne faisait qu'ajouter à sa souffrance d'apprendre une telle chose. Mallaury espérait ne jamais croiser le père d'Anna, car il serait bien capable de lui balancer tout le mal qu'il pensait de lui. Cet homme-là, il ne l'emporterait pas au paradis de toute façon, tôt ou tard il finirait bien par payer pour tout ça. C'est ce que Mallaury se disait, oui, il n'était pourtant pas du genre à souhaiter qu'il arrive malheur aux autres mais reconnaissez que c'était particulier ici. Le père d'Anna était à l'origine de tout ce cirque, s'ils en étaient là l'un et l'autre aujourd'hui, c'était à cause de lui. Il n'avait jamais accepté leur relation, il n'avait jamais vu Mallaury comme un homme assez bien pour sa fille. Cet homme l'avait haï dès l'instant où il avait su qu'il fréquentait Anna, quoi qu'à l'époque l'irlandais n'aurait pas pu se douter qu'il entreprendrait absolument tout pour les séparer. Le bonheur de sa fille, au final, il s'en fichait pas mal tant que lui, obtenait ce qu'il désirait. Ce n'était pas quelqu'un de bien, il avait beau affirmer que Mallaury n'était pas digne d'estime, que pouvait-on dire de lui alors. Il n'arrivait même pas à se dire qu'en lui proposant ce marché, le père d'Anna lui avait enfin donné sa chance car voyez ce qu'il avait fait, il l'avait envoyée dans le jeu avec lui, en sachant pertinemment que lorsque la vérité tomberait elle ferait du mal à tout le monde. Il s'était moqué de lui, voilà tout, leur petit contrat n'avait jamais eu la moindre valeur à ses yeux, Mallaury n'en doutait pas. Et même s'il était allé au bout, même s'il l'avait gagnée cette aventure, il n'aurait probablement pas acquis sa confiance et son estime pour autant car il partait du principe que Mallaury était un perdant, un moins-que-rien et ça ne devait pas être un avis susceptible de changer un jour. Il ne savait pas quelle vie avait eue cet homme pour être aujourd'hui aussi dépourvu d'humanité et de sens moral mais vraiment, ça n'avait pas dû être joli. Oh, mais de toute façon il n'y avait rien qui puisse excuser un comportement aussi abject, Mallaury ne manquait généralement pas d'indulgence mais là, il ne fallait pas trop lui en demander non plus. S'il ne pardonnait pas à la fille, il semblait évident qu'il était encore moins disposé à pardonner au père. Pour en revenir à ce Karl qui s'était mêlé à leur tout dernier échange et dont Mallaury aurait souhaité ne jamais connaitre l'existence pour le coup, elle disait ne pas l'avoir aimé. Eh bien, il n'avait plus qu'à se consoler avec ça, n'est-ce pas. Il constatait que son père lui avait décidément imposé beaucoup de choses qu'elle n'avait pas voulues, et ça le mettrait presque en colère, en fait. On ne l'avait jamais vu s'emporter Mallaury mais aujourd'hui, tout était possible, vraiment. Et Anna risquait de prendre à la place de son père, oui, disons qu'il ne conserverait pas son calme bien longtemps si elle lui réservait d'autres révélations dans ce genre-là... « c'est tout ce que je dois savoir, ou... il y a autre chose ? » il demanda d'un ton se voulant détaché. Un fiancé, bon, et rien d'autre ? il n'était pas prêt à tout entendre, non, pourtant il désirait tout savoir avant de passer définitivement à autre chose. Il ne voulait plus de mensonges, plus de cachotteries alors ce n'était pas le moment de lui épargner quoi que ce soit. Il avait tellement mal qu'un peu plus, ou un peu moins, au final. Mais à quoi jouait-elle au juste ? lui balancer que ça n'avait pas été évident pour elle ces dernières années, qu'il n'avait aucune idée de ce qu'elle avait enduré pendant tout ce temps... « tu veux que je te plaigne en plus ? » il n'en était plus trop sûr, là, qui avait fait souffrir l'autre déjà dans toute cette histoire ? car c'était bien beau de clamer aujourd'hui combien elle avait morflé aussi de son côté, mais ce n'étaient vraiment pas des choses à lui dire ce soir, qui plus est sur ce ton. « j'ai déjà moyennement apprécié que tu cherches à me faire culpabiliser pendant le prime, en prétendant que je ne t'aimerai plus jamais de la même façon parce que tu es entrain de devenir un homme... alors que tu sais que ça n'est pas le problème. » il poursuivit en en devenant presque agressif, mais il faut dire qu'entendre une telle chose à la fin de ses explications tout à l'heure, ça l'avait flingué Mallaury. C'était comme lui jeter à la figure que pour lui, elle n'avait été qu'une apparence, et qu'il n'avait jamais été capable de voir plus loin que ça. Il fallait qu'elle réalise que s'ils en étaient là, à se déchirer aujourd'hui, ce n'est pas parce qu'elle arborait une barbe et des cheveux courts. C'était perturbant et il n'acceptait pas ce changement parce qu'il ne s'était pas fait pour de bonnes raisons selon lui, mais toutes ces tromperies étaient bien plus difficiles à avaler encore. C'était ça, le problème, ça qui faisait qu'il ne pouvait plus rien lui pardonner. « c'est bien, on est deux à se sentir minables alors. » quant à ce qu'il voulait entendre, tout à fait franchement, il n'en savait rien. Rien de ce qu'elle pourrait lui dire ne l'apaiserait. « t'es pas censée me dire ce que je veux entendre. c'est la vérité que j'aurais voulue, y'a deux mois. » il aurait aimé qu'Anna lui avoue tout au début de l'aventure, ça leur aurait coûté leur place dans le jeu mais quelle importance. Mallaury s'était inquiété pour elle pendant des semaines parce que suite au coup de téléphone de son père, il l'avait imaginée retenue auprès de lui, privée de sa liberté alors qu'en fait, pendant tout ce temps elle avait été là, avec lui. Sa liberté, elle l'avait eue dans cette aventure, qu'elle ne prétende pas le contraire. « mais tu... tu te rends compte de ce qu'il a fait de toi ? t'étais pas mal dans ta peau que je sache, t'en voulais pas de ce changement, t'étais pas obligée de lui donner ce qu'il voulait non plus. » c'est vrai, il ne savait pas ce dont était capable le père d'Anna, ni ce qu'il lui avait fait subir, il avançait simplement que c'était atroce de se laisser imposer une telle chose si ça n'était pas ce qu'on voulait. C'est elle-même qui l'avait dit pendant la révélation de son secret, elle avait cédé, elle lui avait donné le garçon qu'il avait toujours voulu avoir. C'est pour lui qu'elle l'avait fait, pas parce qu'elle ne se sentait pas bien dans son corps de femme. Aujourd'hui elle faisait de grands projets, semblait prendre de grandes résolutions mais est-ce qu'elle n'allait pas finir par revenir sagement auprès de son père, au final ?... Mallaury effectua quelques pas dans la pièce parce qu'il n'en pouvait plus de ne pas bouger, mais il s'arrêta net lorsque Anna lui fit savoir qu'il n'y avait rien eu d'autre qu'eux deux toutes ces années, et que s'il partait, elle n'aurait plus rien. Qu'est-ce qu'il devrait dire, lui, alors. « moi non plus, je n'aurai plus rien. enfin, ça fait un moment que je n'ai plus rien, que je me raccroche désespérément aux vestiges d'une histoire dont je n'ai jamais accepté la fin. sauf que j'ai besoin d'avancer, tu comprends ? c'est destructeur, regarde-nous. je pense qu'on a tous les deux besoin de passer à autre chose, et quand je dis passer à autre chose... c'est surmonter tout ça. car je ne pense pas en aimer un jour une autre comme je t'ai aimée toi. » sur ces mots, il ne parvint pas à retenir une larme qui se fraya un chemin le long de sa joue. L'éventualité de retomber amoureux lui paraissait bien improbable, déjà, il lui faudrait cesser de l'aimer elle et ça ne se ferait pas en un jour. Anna, ça avait été sa grande histoire d'amour, il doutait de connaitre à nouveau ça avec quelqu'un d'autre. « et... qu'est-ce qu'il y a entre Aaron et toi ? » il l'interrogea tout en sachant que la réponse qu'il obtiendrait à cette question lui ferait peut-être au moins aussi mal que le reste. Ça ne lui avait pas échappé, à Mallaury, qu'il se passait quelque chose, comme tout le monde il avait assisté à leur rapprochement pendant l'aventure et il était légitime qu'il désire à présent savoir ce qu'il en était vraiment. « au point où j'en suis, je crois qu'il vaut mieux que je sache vraiment tout. » et qu'elle ne s'avise pas de lui mentir, il la connaissait trop bien pour tomber dans le piège. Il n'était pas encore trop tard pour cette vérité-là.
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MessageSujet: Re: a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)    a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)  EmptyMer 10 Déc 2014 - 1:37

Il n'y avait pas à dire, ça n'était pas la meilleure soirée de ma vie, non, elle venait se classer dans le top deux, après celle où mon père m'avait plus ou moins retiré tout ce que j'avais en m'éloignant de l'Irlande ainsi que de Mallaury. Aujourd'hui, les rôles étaient inversés, et ça n'était pas mon père, mais bel et bien l'irlandais qui me faisait souffrir. Pouvais-je lui en vouloir ? Assurément pas, sa réaction était même tout à fait normale. Il avait l'impression que je l'avais berné, qu'il n'était qu'un pion que j'avais manipulé, pourtant j'étais tout autant coincé que lui dans cette histoire, nous n'avions simplement pas les mêmes problèmes. Je restais pourtant persuadé que nous pouvions nous en sortir, bien que je ne voyais pas comment cela serait possible si nous n'étions pas "deux". Parce que "deux", après ce soir, il n'y avait plus aucune chance que nous le soyons oui, c'était même presque certain que nous ne nous reparlerions plus jamais. Peut-être était-ce mieux pour lui comme pour moi ? J'en doutais. Ma vie n'avait pas de sens s'il n'était pas dedans, et j'avais déjà l'impression d'avoir vécu trop longtemps avec lui seulement en images dans ma tête pour ne pas vouloir plus maintenant qu'il se tenait ici. C'était égoïste. Je n'avais pas à lui demander de rester et je savais de toute façon pertinemment que je n'en valais pas le coup. Il fallait que je sois réaliste quelques secondes, je n'étais plus vraiment celle que j'avais été avant, bien que je clamais le contraire. Il n'y avait qu'à me regarder, même Mallaury ne m'avait pas reconnu et ce en dix semaines de compétition. Alors oui, peut-être avait-il raison, peut-être avais-je changé ? Pourtant j'avais l'impression d'être la même, mais je n'étais probablement pas objective. Personne ne pouvait évaluer si il était tel ou tel chose sans réel avis extérieur, et en l'occurrence, le jeune homme était le seul à pouvoir en juger, puisque personne d'autre ici ne m'avait connu avant que je foule le sol du nid. « Il n'y a rien d'autre... » ou plutôt devrais-je dire que je ne lui ai rien laissé d'autre. Parce que mon père avait peut-être choisi plus ou moins qui j'étais, mais j'avais tout de même peu à peu pris conscience qu'il fallait que je prenne ma vie en mains. Les prochaines paroles du jeune homme eurent le don de me faire mal au coeur. Mal au coeur car je ne savais pas si je devais apprécier ou non ses paroles. Etait-il entrain de dire que le fait que je sois un homme ne changeait rien ? J'avais bien du mal à y croire, puisque même pour moi, cela changeait toute la donne. Je n'avais plus l'impression d'être le même, la même, je ne me retrouvais plus dans ce visage, ce corps. Alors comment pouvait-il dire qu'il pourrait passer outre ? « Ce que je voulais dire c'est... ce corps est une prison Mallaury, si je ne peux pas l'aimer, je ne suis pas sûr que tu puisses. » avais-je finalement dit tout doucement, comme si je ne voulais pas réveiller qui que ce soit. Pourtant nous en faisions du bruit, un peu trop, je me demandais même si les autres candidats n'étaient pas derrière la porte entrain d'attendre sagement que l'on ait terminé. Oui, c'était étrange que personne ne passe dans cette pièce à ce moment précis, elle qui d'habitude était assaillit après chaque prime. C'était tout de même bien mieux ainsi, il fallait l'avouer. Il me dit qu'il aurait préféré que je lui dise tout dès le début. « Si je l'avais fait, tu sais aussi bien que moi que ça aurait empiré les choses. » Parce que nous n'aurions pas pu avoir cette discussion, parce que nous n'aurions pas pu prendre le temps de se voir. Parce qu'à peine ces mots prononcés, la production nous aurait fichu à la porte, et mon père se serait chargé de la suite. Il le savait aussi bien que moi. Nous serions restés tous les deux sans réponse. Là, nous avions le choix, nous avions le temps même s'il ne s'agissait probablement que d'une poignée de minutes avant que l'irlandais ne parte à jamais. Je vivrai très mal ces prochains jours, j'en étais certain, mais je ne regrettais en aucun cas cette conversation. « Je... J'ai cru qu'en lui donnant ce qu'il voulait, il pourrait enfin me laisser vivre tel que je l'entendais... mais il en voulait... veut toujours plus. » J'avais tenté de lui faire plaisir pour mon propre bien, me disant sur le moment que si mon corps changeait, mon esprit lui resterait le même et que je ne verrais pas la différence. Mais c'était faux et je m'en rendais compte jour après jour. J'observais du regard le garçon, enchainant les pas tandis que je restais immobile, adossé au dossier du canapé. Je n'osais pas bouger non, de peur de le faire fuir, c'était même à peine si j'osais respirer en cet instant. Lorsqu'il répondit que lui non plus n'aurait rien, qu'il avait pourtant besoin d'avancer... que nous avions besoin d'avancer. « N-Ne pleure pas s'il te plait... » j'avais fait un pas en avant mais m'étais arrêté net, il aurait probablement reculé si je l'avais approché de trop près. Du moins, j'imagine que c'est ce que j'aurais fait à sa place. Pourtant il ne me laissa pas répondre, enchainant sur notre relation à Aaron et moi. Evidemment je m'attendais à une telle question puisque tous les candidats n'avaient fait que nous associer tout au long de la saison. Et si Mallaury avait pu jouer la carte de la franchise en disant que son coeur était déjà à quelqu'un d'autre, ça n'avait pas pu être mon cas puisque ça aurait directement attiré les soupçons. « Il m'aime... je crois... » soupirais-je en baissant un court instant les yeux, avant de remonter dans ceux de l'Irlandais. « J'ai égoïstement voulu le garder à mes côtés... Je... Je ne voulais pas être totalement seul. » Surtout après le départ de McKayla sur qui j'avais basé toute mon aventure jusqu'à sa sortie il y avait de ça une poignée de semaines maintenant. Je me demandais encore ce qu'elle pouvait bien faire à chaque instant, et oui, il me tardait de la revoir. Je n'avais jamais été aussi proche de quelqu'un d'autre de la sorte, sans évidemment parler de Mallaury. Notre relation était toute autre. « M-Mais il ne se serait jamais rien passé. Je ne peux pas tourner la page. » mes prunelles s'étaient finalement ancrées dans les siennes. « J-Je ne veux pas tourner la page. » J'avais bel et bien conscience que c'était pourtant ce qu'il voulait lui, maintenant qu'il s'avait la vérité, que je l'avais déçu probablement autant que je m'étais déçu. « On peut partir. » repris-je en avançant une nouvelle fois d'un pas « Oui, on peut choisir de partir et de ne plus jamais regarder en arrière... Ça fait cinq ans que nous attendons ce moment Mallaury, e-et peu importe la façon dont nous sommes arrivés ici, c'est... On est ensemble, là, maintenant. » Ça n'était très certainement pas les retrouvailles que nous nous étions chacun imaginé, mais est-ce que cela importait si les sentiments que nous éprouvions étaient toujours les mêmes ? « Je n'ai jamais cherché à te manipuler, je ne pourrais jamais faire quelque chose dans ce genre, et tu le sais... » Même si je pouvais totalement comprendre sa colère, s'il me connaissait aussi bien que je le pensais, il se souviendrait très certainement que je n'étais pas de ce genre là. Malheureusement, les circonstances actuelles n'étaient pas franchement en ma faveur, et j'en avais parfaitement conscience.
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MessageSujet: Re: a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)    a place where a man don't cry - (08/12 - 01:20)  EmptyMer 10 Déc 2014 - 7:36

Elle avait été fiancée à un autre homme que lui, évidemment en apprenant ça le sang de Mallaury n'avait fait qu'un tour. Mais ce n'est pas comme si on lui avait épargné grand-chose ce soir, décidément les révélations pleuvaient et elles lui étaient toutes plus pénibles les unes que les autres. Mallaury, lui, ces dernières années il n'avait fréquenté aucune autre femme. Ses proches avaient bien essayé de lui faire oublier Anna, mais leurs tentatives n'avaient fait que l'éloigner d'eux, jusqu'à ce que la fameuse cassure ait lieu. Il s'était accroché, oui, parce qu'il n'avait jamais accepté la fin de leur relation étant donné qu'Anna ne lui avait pas dit pourquoi elle le quittait. Il y a quelques mois le père de celle-ci lui avait permis d'y voir un peu plus clair dans tout ça, et même s'il s'était bien gardé de lui dire qu'il avait privé sa fille de liberté et contrainte celle-ci à des fiançailles, Mallaury avait bien senti que quelque chose n'allait pas et qu'il devenait urgent d'agir. Leur marché, il y avait cru et c'est bien pour ça qu'il tombait d'aussi haut ce soir. Il se sentait trahi, et il avait de quoi, il s'en était donné mal au ventre à force de penser à Anna, à ce qu'elle pouvait devenir pendant que lui était dans cette aventure. Alors qu'elle était là, dans le nid elle aussi, depuis le début. Il ne l'avait pas reconnue et il s'en voulait beaucoup, lui aussi avait été aveugle dans cette histoire, rien ne lui avait sauté aux yeux pendant ces deux mois. Mais Mallaury n'avait pas pour habitude de soutenir le regard de qui que ce soit, ou encore de s'attarder longuement sur l'apparence de quelqu'un. Il aurait probablement fallu qu'il l'observe de très près pour faire le lien, or il n'en avait pas eu l'occasion. Et puis, qu'aurait-il reconnu au final, ses yeux ? ses traits ? même sa voix avait changé, il n'avait plus du tout l'impression d'avoir son Anna en face de lui, c'était extrêmement perturbant. Pourtant, il maintenait que ce changement de sexe n'était pas le problème, car si effectivement c'en était quand même un, il y avait bien pire, ce n'était pas ce qui lui restait le plus en travers de la gorge pour vous dire. Il n'était pas pour autant entrain de dire qu'il pourrait l'aimer du même amour que celui qui l'avait dévoré pendant toutes ces années maintenant qu'elle était entrain de devenir un homme... quoi que, personne n'en saurait sans doute jamais rien, à priori ils ne se reverraient pas après ce soir et sachant qu'il lui faudrait se détacher d'elle, Mallaury évitait de penser à ces choses-là. Son corps était une prison, disait-elle, et si elle ne parvenait pas à l'aimer il paraissait bien improbable que lui le puisse. Elle semblait d'ailleurs vouloir faire le moins de bruit possible, ce qui aurait eu tendance à l'amuser dans un autre contexte, mais là, ça le laissait surtout plus perplexe qu'autre chose. « je doute que les autres dorment à cette heure-ci, tu sais. » lui fit-il remarquer, puisque le prime venait de se terminer, il ne pouvait pas croire que certains de ses camarades puissent avoir rejoint leur lit et plongé dans un profond sommeil en si peu de temps. Et même si c'était le cas, ils se parlaient pour la sans doute dernière fois alors ils pouvaient bien ne pas se soucier du volume et de la portée de leurs voix. Mallaury, lui, il se fichait bien de réveiller qui que ce soit honnêtement, si quelqu'un était entrain de dormir. Il était sur le départ, et il avait bien assez de préoccupations en tête pour ne pas en plus s'encombrer de celle-ci. « tu comptes aller jusqu'au bout, maintenant, j'imagine ? » autrement dit, effectuer les dernières opérations nécessaires à son changement de sexe. Elle avait évoqué pendant la révélation de son secret les traitements suivis et les interventions subies ces dernières années, mais elle avait laissé entendre qu'elle n'était pas encore totalement un homme. Mallaury se posait la question, car si ça semblait être la suite logique des choses, elle n'avait pas l'air hyper emballée par tout ça. Après tout, c'est son père qu'elle avait voulu contenter, ce n'était pas ce qu'elle voulait, elle. D'ailleurs, elle pensait qu'en lui donnant ce qu'il voulait là-dessus, elle aurait la paix ensuite, mais non, il ne cessait de lui en demander plus depuis. Mallaury soupira longuement. « évidemment qu'il en veut plus, ce sera toujours comme ça. tu as cédé une fois, il n'imagine pas que tu puisses lui dire non à présent. » ça n'était pas un reproche, il déplorait surtout l'emprise que son père avait eue sur elle - et ce monsieur avait réussi là où tout le monde avait échoué jusqu'à présent : il était parvenu à se faire détester par Mallaury, même Percy n'y était pas arrivé, c'était fort pour le coup. Il était à rien de craquer, la soirée avait été des plus éprouvantes et ce qui l'attendait ensuite risquait de l'être aussi alors, l'irlandais avait bien du mal à ravaler son chagrin comme il l'avait tant fait jusqu'ici pour ne pas paraitre faible. Anna ne voulait pas le voir pleurer, et lui-même ne voulait pas lui imposer une telle vision de lui alors, il balaya furieusement avec la manche de sa veste les quelques larmes qu'il n'avait pas su retenir un instant plus tôt. Après quoi il la questionna sur la nature de sa relation avec Aaron, qui était l'un des candidats dont elle s'était le plus rapprochée dans l'aventure, personne ne l'ignorait, pas même lui. Et pourtant Mallaury, ce n'était pas le genre à mettre son nez dans les relations des autres - alors qu'on l'avait beaucoup fait avec les siennes -, mais il en avait  entendu parler malgré lui de leur histoire, les animateurs l'avait beaucoup commentée, notamment. Jusqu'ici il ne s'était pas inquiété d'une telle proximité entre eux mais maintenant qu'il savait qu'Adnan était en fait Anna, il ne la voyait évidemment pas d'un très bon œil, et pensait avoir de très bonnes raisons de s'en faire. Elle ne le rassura d'ailleurs pas en laissant entendre qu'Aaron l'aimait très certainement, et qu'elle avait voulu le garder auprès d'elle, pour ne pas se sentir totalement seule. Il hocha calmement la tête pour l'inciter à poursuivre, et elle lui assura qu'il ne se serait jamais rien passé parce que tourner la page, elle ne le pouvait pas, et ne le voulait pas. « ce n'est pas parce que j'étais là, qu'il ne s'est rien passé ?... » il l'interrogea alors. Car Aaron lui plaisait, c'était évident, elle avait beau dire qu'elle n'aurait jamais laissé les choses évoluer davantage entre eux, Mallaury se disait que le fait de le savoir dans le nid avait quand même dû jouer. Sa raison lui avait dicté de ne pas aller plus loin avec le garçon, mais son cœur, que lui disait-il ? elle était forcément attirée par Aaron, sinon elle aurait clarifié les choses depuis le début, en lui disant qu'elle n'était pas intéressée. Ce n'est pas ce qu'elle avait fait, du moins, pas à sa connaissance. « tu n'en avais pas envie, tu es sûre ? car c'est un beau garçon. » il commenta avant de hausser les épaules comme si tout cela lui importait peu, alors qu'au contraire, ça lui coûtait franchement de reconnaitre qu'Aaron avait des atouts que lui, n'avait pas. Et c'est sûr qu'à côté, Mallaury ne faisait pas le poids. Il s'attendait d'ailleurs à ce que son jeune camarade tente de la récupérer après tout ça, et de toute façon, lui il serait probablement déjà loin quand tout ceci se ferait. Il n'avait pas envie de lui céder la place, mais il avait bien conscience qu'à partir du moment où il s'en irait, il devrait aussi cesser de se soucier de tout ça et n'espérer que le meilleur pour elle. Elle serait peut-être heureuse avec Aaron, après tout, ce n'était pas à exclure même si Mallaury, ça lui faisait mal de ne serait-ce que les imaginer ensemble. Sauf qu'en pensées, c'est la Anna d'autrefois qui lui apparaissait, pas celle qu'il avait devant lui aujourd'hui. Il n'y avait rien à faire, il ne parvenait pas à les associer l'une à l'autre. « reste où tu es, Anna. » souffla-t-il tout en tendant une main devant lui pour la dissuader d'avancer plus. À chaque pas qu'elle avait effectué vers lui, il s'était senti un peu plus mal à l'aise. Ce n'était pas un signe de dégoût, il voulait juste se protéger. Plus Anna était près et plus il se sentait vulnérable et avait l'impression de lui donner l'occasion de le faire souffrir de plus belle, comme si elle pouvait l'atteindre autrement qu'avec ses mots. La grande fuite, partir tous les deux,  c'est réellement ce qu'elle osait lui proposer ce soir. C'était de la folie pure, voilà ce qui traversa l'esprit de Mallaury à cet instant. Partir, regarder vers l'avenir, ils étaient ensemble et c'est tout ce qui comptait... mais c'est fou, elle était encore plus naïve que lui. Entre eux ça avait toujours été Anna qui avait ramené l'autre à la raison avec des paroles sensées, et là, c'est elle qui semblait divaguer. Car ce plan avait de quoi laisser rêveur, oui, mais il fallait se rendre à l'évidence, ils ne seraient pas heureux bien longtemps car planerait toujours sur leur couple la même menace que celle qui l'avait brisé une première fois il y a quelques années. « tu ne peux pas me dire ça, pas ce soir, pas après... nous deux, c'est... tu... c'est terrible à dire mais pour moi, tu seras toujours associée aux magouilles de ton père » il avait fini par formuler assez péniblement, en peinant à trouver ses mots. « on... on ne sera jamais tranquilles, je le sens. ton père finira par nous retrouver, et d'ici là, je n'ai pas envie de vivre en devant faire constamment attention. tu sais comme moi qu'il ne renoncera pas. » Mallaury s'était mis toute sa famille à dos pour elle, et aujourd'hui, il comptait bien renouer le contact et leur demander à tous pardon pour le mal qu'il leur avait fait. Il espérait, aussi, que sa sœur lui ferait une place dans la vie de son neveu ou de sa nièce, qui ne tarderait plus à naitre maintenant. Sa vie, elle était à Cork auprès des siens, et le père d'Anna savait où il habitait, pour qu'il ne les retrouve pas il leur faudrait partir très loin et ça, Mallaury n'en avait pas du tout envie. « je ne veux pas d'ennuis, non plus... » il ajouta d'une voix à peine audible. Des ennuis avec son père, oui, qui était un homme influent ou donnait en tout cas l'impression d'en être un. Il ne voulait plus avoir affaire à lui à l'avenir, et c'est un fait, il ne pourrait jamais envisager quoi que ce soit avec Anna en ayant l'approbation de son père. Il n'avait plus la force de lutter Mallaury, il n'était plus disposé à se battre contre un homme qui avait de toute façon un avis bien arrêté sur lui. « mets-toi bien dans la tête que vous m'avez fait du mal, chacun à votre façon. » même sans intention de le faire souffrir, elle avait participé à cette odieuse duperie, en ayant eu pleinement conscience de ce qu'elle faisait. Tout s'était fait dans son dos à lui, le père d'Anna était certes l'instigateur de cette tromperie mais d'autres que lui y avaient joué un rôle, Anna, ainsi que la production. C'est contre tout ce petit monde que Mallaury en avait ce soir. « et non, justement, on est plus ensemble. » il reprit d'une voix brisée, ces mots-là devaient être aussi douloureux à entendre qu'à prononcer et Mallaury était bien incapable de la regarder dans les yeux en lui disant ça. Et ça faisait des années qu'ils ne l'étaient plus, après tout, depuis le jour où elle l'avait quitté sans lui donner d'explications. Aujourd'hui elle désirait reprendre là où ils s'étaient arrêtés, mais lui, il estimait qu'il lui avait déjà pardonné bien trop de choses pour passer l'éponge une nouvelle fois. Elle avait bien moins de torts que son père dans cette histoire, certes, mais elle en avait quand même. Et il ne pouvait pas éternellement être celui qui acceptait tout, qui pardonnait tout. C'était le moment de prouver qu'il avait encore un peu de fierté après tout ça.

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