Le réveil est rude. Anoushka se réveille avec un mal de crâne et de dos indescriptible. Surement dû à l'inconfortabilité du matelas et le peu d'heure qu'elle avait dormi. La russe sortit de sa tente à l'aube. L'air est frais, la jeune femme enfile son pull tout en frissonnant. Elle regarde aux alentours. Le brouillard ne lui permet pas de voir très loin, mais c'est mieux que dans le noir. Elle commence à marcher afin de visiter le campement. Elle sent la rosée matinale sur ses chevilles. Ca ne l'a dérange pas, bien au contraire elle trouve ça agréable. Peu de personnes sont levées à cette heure-ci. La blonde s'avance vers la forêt qu'elle n'avait pas encore pu bien voir. Elle passa devant le feu de camp éteint à nouveau, devant les tables en bois. Elle s'amusa par la suite à traverser la foret. Anoushka prend appuie sur les arbres et s'enfonce dans celle-ci. Le cliquetis des brindilles qu'elle écrasent de ses pieds l'a met de bonne humeur. C'est après une courte marche qu'elle arrive devant le puit. C'est exactement ce qui lui fallait. Malgré le fait que ça ne fasse qu'une demi-journée qu'elle soit présente au campement, la russe se sent déjà sale. Elle s'avance vers le puit afin de comprendre le fonctionnement de celui-ci. Elle penche sa tête et regarde au fond de celui-ci. Un sceau plane au-dessus de ce qui semblerait être de l'eau. La Russe soupire, ça ne doit pas être bien compliqué.

Pour survivre dans ces abysses, l'eau se révéla bien vite être une ressource indispensable. Hors le seul endroit où de l'eau potable était à disposition, c'était le puit. Ainsi, comme une grande partie des candidats, je m'étais dirigé dès les premières heures de jeu en direction de cette ressource primordiale pour la suite du jeu… Sur place, je me rendais ainsi vite compte que je n'étais pas seule. Une autre candidate était présente, grande, blonde, aux atouts très avantageux. Si j'avais eu envie de la stéréotyper sans la connaître, je l'aurais immédiatement comparée à une espèce de Barbie grandeur nature… Mais mon expérience du genre humain, m'avait vite appris qu'il fallait se méfier des apparences… Les êtres humains étant au fil des siècles devenus des maîtres dans l'art du déguisement… Ainsi d'un ton dénaturé de toute recherche d'avantages quelconque je l'abordais :

Excuses-moi, mais je peux t'aider ?

Elle n'avait en effet pas l'air de savoir se servir du puit. Hors, moi, depuis le temps que je voyageais aux quatre vents j'avais appris à me servir de ce genre d'appareils, aussi rudimentaire sois-t-il. De ce fait si mes connaissances pouvaient-être utiles à quelqu'un ici… Cela ne me gênais pas de les partager.

Ce matin, Anoushka s'était réveillée en se sentant moite. Elle avait très chaud, pourtant lorsqu'elle était sortie de sa tente ce fut tout l'inverse. L'air frais qu'elle ressentait sur sa peau lui faisait du bien malgré les quelques frissonnements que ça lui causait. C'est avec une envie d'aventure qu'elle s'était dirigée vers la foret. Elle n'y avait pas encore mis les pieds, elle avait peur de s'y perdre. Elle analysa alors tous les pas qu'elle faisait, afin de faire le chemin inverse une fois sa visite terminée. Elle déposa sur le chemin quelques feuilles qu'elles troua pour être sûre de savoir rejoindre le campement. Elle pensait à tout. C'est après quelques minutes de marche qu'elle arriva devant un puit. C'est actuellement tout ce dont elle avait besoin. Elle avait envie de se rafraîchir et boire une gorgée. Elle regarda la manière dont il avait été construit. Il suffisait simplement de tourner la manivelle pensa-t'elle. Elle entendit alors une voix derrière elle et sursauta d'un bond. Ce n'était pas la première fois et ça n'allait surement pas être la dernière. Elle se tourna et aperçu un grand, brun et mignon comme beaucoup sur le campement. « Je sais me débrouiller toute seule. » dit-elle sur un ton froid qui n'en n'était pas un pour elle. Elle tourna par la suite sur la manivelle plus le sceau remontait et plus la manivelle devenait dure à tourner. La russe s'arrêta un instant et reprit de plus belle l'exercice. Il ne restait plus qu'un mètre à remonter. La russe soupira de plus belle et se tourna vers le jeune homme qui n'avait pas déserter l'endroit où ils se trouvaient. « Bon. Tu veux pas m'aider à la place de te croiser les bras ? » dit-elle en levant les yeux au ciel.

Elle voulait se débrouiller seule et ben soit qu'elle le fasse… Si elle n'avait pas besoin de moi, je n'allais pas la forcer. Je me permettais donc de prendre mes distances, m'amusant à la regarder faire. La voir s'épuiser à tourner la manivelle était presque jouissif… Elle avait voulu faire la grande et ben qu'elle se débrouille. Après un certain, je la vis revenir vers moi, me demandant de l'aider plutôt que de me croiser les bras… C'est qu'elle était chiante Barbie. Cela, je me permettais de le lui signaler :

Je t'ai proposé mon aide tout à l'heure que tu as refusé. Tu me vois donc être dans l'obligation de te laisser te démerder…

Je laissais passer quelque secondes avant de conclure :

Cela me permettra de voir si ta véritable force est proche de ce que ton physique laisse présager. J'entends par là, pas loin de zéro…

Un accent russe à couper au couteau, des airs de poupée gonflée à l'hélium. Rien ne m'inspirait chez cette demoiselle. J'avais eu beau tenter de voir au-delà des apparences, je devais me rendre à l'évidence. Elle était belle et bien aussi têtu et superficielle que son apparence le laissait envisager.