Ronan

Je me remémore mes premières pensées dans le camp. Elles ne date pas de très loin et pourtant... j'ai l'impression que mon cerveau a été enrôlé. Non. Mon cerveau est en pleine confusion. Je ne pensais pas que cela allait autant me retourner les méninges. Je me pensais plus fort que ça. Serais-je en train de péter les plombs? Il faut que je reprenne mes esprits. Que je me trouve une activité et vite. Mon regard se perd alors dans l'horizon. Je pourrais parler aux membres de mon équipe, à ma chef même. Mais qu'est-ce que je pourrais bien leur dire? N'étant pas l'un des plus loquaces je m'imagine mal leur demander de l'aide et évoquer ma crise existentielle qui ne devrait pas avoir lieu. Non. Je suis un grand garçon, un homme maintenant. Je dois me gérer. Il faut donc que je trouve une activité physique. Chercher du bois? Vu et revu. Courir? Mais pourquoi faire? Pour quel but? Chercher de l'eau? Activité utile et pratique. J'attrape alors un seau, se trouvant près du feu, manque de me brûler. Lance un regard noir aux flammes et attrape vivement la hanse. Me dirige vers le puits. Croise quelques candidats, leur fait un signe de la tête. Pas la peine de faire la discussion, ils savent où je vais. Arrivé à mon but je remarque que je ne suis pas le seul à avoir eu l'idée. Me rappelle même vaguement de l'énergumène. Pas très agréable au premiers abords, mais qui suis-je pour juger? Je le salue d'un simple geste et jette un coup d'oeil à l'édifice. Bon... comment vais-je m'y prendre. Remarquant que le candidat ne se sent pas prêt de partir, je relève la tête et soutient son regard. "Bonne semaine?" être concis, ne pas trop en demander, ça dois marcher avec ce genre de personnalité. J'espère.