+@kira J'suis un petit con qui s'amuse de rien, pas la peine de me le faire remarquer, je le sais déjà. Et je l'assume parfaitement. C'est pour ça que je me retrouve dans la suite qui n'est pas la mienne, à sauter de dalle en dalle en m'amusant de l'air qui en sortait. Ce truc était trop cool, il me fallait absolument la même chose dans mon appartement, combiné avec les dalles lumineuses. Ça serait top. Enfin bon, qu'importe, alors que je fais l'imbécile, je tombe sur une candidate, qui dort très probablement dans cette suite que je squatte. « Ta t-tignasse, » je commence sans gêne en m'approchant d'elle, enroulant une de ses mèches autour de mon doigt comme si nous nous connaissions depuis toujours. Pourtant je ne sais même pas comment elle s'appelle, celle-là. « On d-dirait le Roi Lion. » je termine, amusé. Ouais, une vraie Lionne. Et puis, sans prévenir, je l'attrape par la taille pour la soulever sans aucune difficulté comme Rafiki fait avec Simba dans le dessin animé. Oui oui, j'imite une scène du Roi Lion, et alors ? « C'est l'histoooooooooire de la viiiiiie ! » Ce qui est bien quand je chante, c'est que je ne bégaie pas. Mais bon, ce n'est pas pour autant que c'est plus agréable pour les oreilles. C'est plutôt le contraire même, en fait, hm.

Je fais un remake du Roi Lion, et elle, c’est Simba. Et oui, ça m’amuse plutôt bien. Sauf que lorsque je l’attrape par la taille pour le soulever et commencer à chanter, elle commence à gueuler. Ça se passe pas comme ça dans le dessin animé, si ? Je veux bien croire que j’ai des facilités pour faire crier les femmes, mais pas de cette manière là. Oh non. A croire que je faisais peur à tout le monde, ici. D’abord Imma, puis elle… M’enfin. Quelle importance, ça n’allait pas m’empêcher de bien dormir la nuit. J’en avais même rien à foutre, et c’est bien pour ça que je ne la repose pas au sol dès qu’elle me le demande, mais seulement quand elle commence à devenir un peu trop lourde à mon goût. Apparemment, la Lionne n’était pas fan de salade, hein, ça se saurait sinon. Alors je finis par la reposer alors qu’elle panique débilement. « Q-quoi ? T’as p-peur du vide ? T-trouillarde. Une v-vraie femelette » je lui demande, les sourcils arqués alors que j’attrape sans aucune gêne ses cheveux pour les ébouriffer et les mettre devant son visage comme si elle était une de ces têtes à coiffer que ma petite sœur avait quand elle était gamine. « C’est moi Simba c’est moi la rooooi, du royaume animaaal » et ouais, voilà que je me remets à chanter et à ricaner. Mais ça, c’est de sa faute à elle. Elle me fait penser au roi lion, alors forcément. J’suis bien tentée de l’attraper encore pour la faire tournoyer dans les airs parce que ça m’amuse, mais j’ai pas envie d’avoir sa mort sur la conscience non plus. Alors aujourd’hui – mais juste aujourd’hui – je reste raisonnable pour la reine de la savane.

Ouais, les femmes qui crient, j’en ai l’habitude, mais pas dans ce contexte là. Ça ne me perturbe pas pour autant, elle peut bien crier autant qu’elle veut, même si ça me détruit les tympans ça ne m’empêche pas de faire ce dont j’ai envie. Mais je la pose tout de même à terre, et je me demande bien ce qui peut la faire réagir de la sorte. Et la seule idée qui me vient, c’est la peur du vide. Pourtant, elle me contredit bien vite en se moquant de ma taille qui n’était pas assimilable à celle d’un basketteur professionnel. Non, clairement. Je n’étais pas un nain non plus, mais on ne pouvait pas me qualifier d’homme grand. J’étais dans la moyenne, quoi. Alors mes sourcils se froncent, mimique qui signifie que je réfléchis. Ouais, ça m’arrive, c’est étonnant, n’est-ce pas. Alors si elle n’a pas peur du « vide », ça signifie qu’elle ne supporte pas qu’on la touche ? Je ne vois pas d’autre solution. Parce que à part la toucher, et la porter, je n’avais rien fait d’autre. Ou peut-être qu’elle ne supportait pas qu’on chante du Roi Lion ? Non, elle ne se serait pas mise à gueuler pour ça, quand même. Alors bien évidemment, il faut que je teste. Je pose alors le bout de index, la pulple de mon doigt, sur le bout du nez de Simba. « Et s-si je fais ça, tu t-te mets à crier ? » je demande, l’air satisfait et assez débile avec mon index sur son nez. Du grand n’importe quoi. Pourtant ça ne m’empêche pas de recommencer à chanter du Roi Lion, parce qu’elle m’y fait penser avec sa tignasse qui part dans tous les sens. Enfin, elle part dans tous les sens surtout parce que je l’ai ébouriffé, mais ce n’était pas la peine de le préciser. Et je me mets à sourire alors qu’elle chante la suite de la chanson, et c’est automatiquement que je rajoute « Je vais faire dans la cour des grand, une entrée triomphale » en me dandinant. Ok, j’abuse peut-être un peu trop avec les chansons Disneys. Mais ce n’était pas de ma faute, je les connaissais presque tous par cœur à cause de ma petite sœur, sans pour autant jamais les chanter, pour pleins de bonnes raisons inavouables. Mais je n’ai pas le droit de continuer à chanter, puisque Simba me pose une question un peu plus sérieuse à propos de ma vie. « Je suis in-interprète pour ceux qu-qui n’entendent pas. » Interprète en langue des signes quoi, mais certains oublient souvent que ce sont pour des vraies personnes que je travaille, c’est sûrement l’un des métiers qui possèdent le plus d’aspect ‘humain’, ce qui peut être assez étonnant quand on apprend à me connaître, en fait, hm. « Et t-toi, à part être r-reine de la savane et a-avoir peur qu’on te porte ? » je lui demande sans pour autant que ce soit de la méchante moquerie. Ca restait assez gentillet. En soit j’étais un gentil garçon, même quand je me moquais, ça ne partait jamais d’une mauvaise intention.