Le prime se termine sur des résultats que Gigi n'avait pas prévu. Elle ne pensait pas une seule seconde que Mylah serait éliminé. Elle la croyait plus populaire que ça en dehors du jeu. Parce qu'étant une fane de l'émission elle savait qu'elle en dehors elle aurait été une fane inconditionnelle de la demoiselle. Elle aurait jalousé son style là seule devant sa télé avec un énorme saladier de pop-corn. Elle l'aurait soutenu ça c'est certain. Alors elle comprend pas trop, mais bon c'est comme ça. De toute manière elle reste donc tout va bien pour Allen, même s'il aurait certainement préféré qu'elle reste en tant que candidate, puisqu'elle mérite amplement une place en finale selon elle et selon lui ça va de soit. Elle essaye de chasser ses interrogation de son esprit. Plutôt facile parce qu'elle n'a qu'une envie d'est de retrouver Ronan, elle n'a trop peu aperçut lors du prime c'est frustrant. Il est simplement passé pour lui dire bonjour à sa façon. Elle a à peine eu le droit à un câlin c'est pas cool. Enfin elle dit ça, mais elle est bien contente qu'il soit resté le même. Elle aurait pas apprécié qu'il devienne une toute autre personne sous prétexte que les filles se jettent sur lui dehors. Se mettant dans la pot de son ancien partenaire, mais partenaire pour toujours, elle commence à le chercher. A vrais dire elle se dirige directement vers le bar, parce qu'elle est presque sûre qu'il est quelque part par là, une bière dans la main un sandwich immonde dans l'autre. Elle a pas faux, c'est bien sa silhouette qu'elle voit se dessiner en entrant dans le bar lounge. Il lui fait dos, mais elle se doute qu'il l'a entendu arrivé puisqu'elle porte des talons hauts qui ne la rende pas réellement discrète. « C'est vraiment comme ça que vont se passer nos retrouvailles ? » Elle l'interroge en croisant les bras d'un air faussement désappointé. « Moi qui pensait que t'allais pleurer. » Elle blague alors le sourire sur les lèvres. Bon bien entendu elle imaginait pas qu'il allait pleurer ou sauter dans ses bras. C'est plutôt son rôle à elle ça. « Il est où mon câlin ? » Elle lui demande boudeuse, parce que l'autre il comptait pas il a pas duré assez longtemps. Maintenant la balle est dans son camp, elle va faire son petit caprice là. Parce qu'elle veut une démonstration de l'affection qui lui porte et parce qu'elle est bien chiante comme fille. En plus il lui a posé une question sur Allen et c'était pas très cool, parce qu'il sait lui que ça n'arrivera jamais. Alors il lui doit bien une démonstration de l'amour qu'il lui porte. Tout son amour dans une étreinte. S'il pouvait aussi lui déclamer au combien elle est belle ce ne serait pas refus. Mais bon c'est Ronan, déjà s'il fait le premier pas pour l'étreinte ce serait déjà quelque chose de fou, mais elle y croit. Bien plus qu'à un Ronan qui lui parle de sa beauté dans un poème en alexandrin.

Ça lui fait bizarre à Ronan, de revenir. Il est pas resté autant que ça et ce n'est vraiment pas comme monter sur un vélo. C'est se rendre compte qu'on est enfermé après avoir passé plus d'un mois en liberté. C'est loin d'être aussi sympa qu'on se le dit, ou que ce qu'il a pu lire. Il ne compte même plus les questions idiotes qu'on a pu lui poser lorsqu'il est sortit, et heureusement, il est bien moins populaires que certains. Il sait que lorsque Gigi et l'artiste vont sortir, par exemple, ça va être l'explosion. Mais pour le moment ils sont tous ici et par habitude, il s'est posé au bar Ronan. Une bière dans une main, une assiette de chips dans l'autre. Il manque plus que la télé en fait. Parce que là, être de retour à fixer le mur, c'est pas la joie. Mais Gigi arrive bien assez tôt, provoquant un sourire quant aux souvenirs du nombre de fois où ils ont joués cette scène. Portant sa bière à sa bouche, il en boit une gorgée, la laissant s'approcher sans se retourner. A son accroche, il se décide finalement à lui faire face pour l'entendre terminer. D'accord, il préfère ça. - Intérieurement. Il lui répond, un demi sourire aux lèvres. Parce que ça, eux, c'est comme la bicyclette finalement. Elle est sérieuse à propos de son câlin, il le sait alors il soupire et pose sa bière. Il a beau y aller à reculons, il est pas mécontent de la serre contre lui la môme, une façon de s'assurer qu'elle est bien là. Elle a beau avoir eu du mal à s'adapter à leur séparation, c'était pas grand chose face à ce que Ronan a du subir à l’extérieur. Il s'attendait pas à avoir tant de mal à retrouver son ancienne vie. - Manqué. Il grommelle, à son oreille parce que c'est le cas, mais ne s'attarde pas plus que ça, personne ne s'attendant de toute façon à ce qu'il déclame une tirade enflammée. La libérant, il reprend sa place sur son tabouret et pousse celui près de lui pour l'inviter. - Comment ça va? Et pas cette connerie de tout va bien, il en veux pas. Il espère qu'elle l'a pigé à son regard sérieux.

Elle a encore du mal à réaliser tout ça. Que Ronan est de retour, c'était y a si longtemps. Et elle avait mit tellement de temps à s'habituer à son absence. Elle s'était sentie coupable de son départ pendant longtemps. N'avait accepté de partager son lit avec quelqu'un d'autre que depuis qu'elle est en couple avec Imma. Et là il est revenu, alors qu'elle sait très bien que pour lui c'est loin d'être un endroit paradisiaque. C'est plus l'enfer même. Après le prime elle va tout naturellement le chercher, elle sait très bien où il se trouve c'est une évidence même. Elle le connaît bien le monsieur. Elle espère que pour son retour il va réussir à se sentir mieux ici que la première fois même si elle ne doute un peu. C'est un mec indépendant, il va avoir l'impression de se retrouver les chaînes aux pieds en retournant ici. Elle rejoue une scène qui s'est déroulé plusieurs fois entre eux, elle qui arrive juste derrière lui se faisant remarque par le son de ses talons hauts. D'ailleurs il aura peut être remarqué qu'elle en porte beaucoup moins, hors prime en tout cas. Il se retourne et elle fait sa capricieuse, n'acceptant pas d'avoir eut qu'une simple accolade pour son retour. Ah non il doit bien verser une petite larme quand même pour leur retrouvaille, elle mérite bien ça. Il lui dit que c'est intérieur tout ça. Et elle sourit tranquillement. Maintenant il doit lui faire un câlin, elle plaisante pas avec ça. Toute heureuse elle l'observe s'avancer vers elle et réduire à néant ou presque la distance qui les séparait. Elle savoure se rapprochement laissant son cœur s'emballer un peu tellement elle est contente de l'entendre dire qu'elle lui a manqué. Un mot, un petit mot mais elle le sait sincère comme dans tout ce qu'il dit et ça lui fait vraiment plaisir de savoir que la petite Gigi qu'elle est à put manqué au grand gaillard Ronan. Parce qu'elle n'a pas arrêté de penser au jour où elle le retrouverait depuis son départ. L'étreinte terminée il l'invite à la rejoindre sur le tabouret à coté du sien. Elle contourne d'abord le bar pour se sortir une bière du petit frigo et prend place à coté de lui. Elle boit pas vraiment de la bière normalement. D'ailleurs elle croit bien qu'il n'y a qu'avec lui qu'elle le fait. Il lui demande comment ça va et venant de lui c'est certainement pas la formule habituel. Elle sait qu'il veut vraiment savoir comment elle va. « Ça va. » Elle dit dans un premier temps en ayant des difficultés à ouvrir sa bouteille. Elle y parvient finalement. « J'ai un peu peur de la sortie. » Elle lui dit du bout des lèvres. « C'était comment pour toi ? » Elle préfère parler de lui, ils se sont pas vu depuis tellement longtemps il doit tout lui raconter.

Oui, il lui a fait un câlin et oui, elle devrait profiter parce que ça ne risque pas d'arriver tous les jours. C'est juste pour combler la distance, l'absence. Aussi parce qu'elle sent bon et que quelques fois, ça fait du bien de s'autoriser à un contact un peu personnel. Mais c'est pas pour ça qu'il va se mettre à devenir affectif Ronan. Un câlin et puis basta. Ils ont pas besoin de ça, elle a pas besoin de ça pour savoir qu'il tient à elle. Sa simple présence en est la preuve flagrante. Au moins, la bière est toujours gratuite. Ils auraient pu faire un truc à ce niveau là, avec lui, ils seraient vite devenus riches. Enfin, il risque pas de se plaindre, c'est aussi bien comme ça. En plus, c'est pas de la si bonne bière que ça. La reposant sur le comptoir, il toise Gigi, l’œil sceptique quant à sa réponse. Ça va, c'était vraiment tout ce qu'elle avait à répondre? A croire qu'ils avaient échangé les rôles et qu'elle avait prit celui du taciturne aussi ouvert qu'une huitre. - Et? Alors quoi, il va falloir qu'il lui tire les vers du nez? Ce n'est pas vraiment dans les habitudes de la môme et c'est loin de lui plaire cette nouvelle version. Il veut l'ancienne lui, celle qui peut parler des heures durant d'une chemise. Et qui le fait. Il savait qu'il leur faudrait un temps d'adaptation mais ça lui fout quand même un peu les boules. C'est p't'être parce que lui a pu la suivre, un peu comme s'il était encore là alors qu'elle ne l'a pas vu depuis son élimination. Il va penser ça oui. C'est toujours mieux que de penser à l'actuelle sortie de tout le monde. Déprimant, un poil vu comment ce jeu à prit de l'importance dans sa vie. Il hoche simplement la tête parce qu'il ne sait pas vraiment quoi dire. Ça semble logique, après tout. Ça fait longtemps qu'elle est là maintenant. - Pareil. Il hausse les épaules, termine sa bière. Il ne voit pas trop quoi ajouter. Il n'était pas complètement inconnu des caméras en tant qu'ancien sportif, aussi ça ne l'a pas choqué tant que ça d'être entouré de reporters. Ils se sont vite lassés, ils l'ont vite laissé retourner à sa petite routine. A deux trois choses près. - Tu peux venir chez moi. Il propose, observant le mur, plutôt que Gigi, parce que c'est plus facile. - Si t'as besoin. Il sait qu'elle pense à sa famille, tout ça mais il peut l'aider. Il pense. - Si t'as envie. C'est qu'il ne voudrait pas non plus la forcer. - C'est pas très grand mais... C'est chez lui. Pas très sale, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer. C'est pas un taudis mais c'est loin d'être la villa qu'il imagine être la maison de la demoiselle. - Il va bien, au fait. Son mari, pour la précision. Elle n'a pas demandé, elle ne le fera pas mais il préfère préciser. Enfin, il va bien, il a pas plus d'infos que ça quoi, il a pas été lui cassé la gueule ni rien. C'est pas l'envie qui manquait, pourtant mais il s'est dit que ça passerait mal. Il avait juste lu un article qui parlait du type en question. Il lui demande pas ce qu'elle compte faire après, on lui assez posé la question. Elle sait très bien les options qui s'offrent à elle.

Oh elle savait bien qu'il y aurait pas de ralentit, pas un Ronan qui arrive sur son cheval blanc, saute de son destrier, ouvre les bras et attend que Gigi lui saute dessus, enroulant ses fins bras autour de son cou. Non elle savait que ce serait pas comme ça. Elle se disait que ce serait mieux, que ce serait vrai. Et c'est le cas. Il suffit qu'ils se retrouvent seul pour voir que c'est simple, c'est comme avant c'est naturel. Allen avait raison de lui dire de pas s'inquiéter. Elle le retrouve tel qu'il était et c'est rassurant. Il lui demande comment elle va. Elle sait qu'il demande parce que ça l'inquiète. Elle se demande bien ce qu'il a put voir de l'émission. Est-ce qu'il l'a vu pleurer ? Elle espère quand même qu'on montre pas d'elle que des images au bord des larmes. Parce que franchement ce serait pas cool, le reste du temps elle rayonne. Et puis elle passe du rire au larme en un rien de temps Gigi, elle est comme ça. Elle lui dit brièvement que ça va, elle pourrait s'étendre mais elle est un peu perdu en ce moment et elle a pas envie de l'assommer avec une longue tirade à la Gigi. Elle préfère l'entendre parler lui. Tout de même elle glisse que ça lui fait peur la sortie, du coup elle aimerait bien savoir comment c'était pour lui. Elle veut des détails pleins de détails. Mais elle sait bien qu'il se contentera d'un mot ou peut être deux si elle est chanceuse et ça la fait sourire. « Vraiment ? T'as même pas une horde de jolies filles qui te tournent autour ? » Y en a qui aiment le genre ours mal léché. Et puis il est beau Ronan, imposant, sécurisant. Beaucoup de femmes aiment ça. « Dis en plus ! Est-ce qu'on parle de toi dans les magasines ? On parle de moi ? » On doit parler d'elle oui. « Non me dit pas je veux pas savoir en faite, c'est des torchons ces trucs. » Elle imagine les gros titres : belle mais rien dans tête ou Gigi amoureuse. Alors que bon... non c'est pas vrai. Elle est pas si bête et elle est pas amoureuse. Là comme ça, il lui dit qu'elle peut venir chez lui si jamais elle a besoin. Et ça la touche vraiment. Il lui parle de la taille de son habitation et ça la fait sourire, parce qu'elle a vécu dans des endroit luxueux comme d'autres plus petits et même ridicule comparé à la taille de son dressing. « Tu crois que je devrais ? Je pense que je devrais retourner chez moi. » Sous entendu retourner près de lui. C'est ce qu'elle devrait faire, c'est son rôle, même si elle souhaite plus que ça maintenant. Il lui parle de lui justement, disant qu'il va bien. C'est bizarre tout ça, ça lui fait bizarre d'entendre parler de Melvin comme ça. « Vraiment ? » Elle demande d'un air curieux. Comment il sait d'ailleurs. « T'es pas allé le voir quand même ? » Non parce que ce serait bien le genre de Ronan. Nerveuse elle s'amuse avec ses ongles vernis d'un bleu pale. Pour occuper ses mains elle finit par les enrouler autour de sa bière qu'elle porte tranquillement à ses lèvres. « Et si je venais chez toi et après ? » Qu'est ce qu'elle fait ? Elle va certainement pas rester à rien faire chez lui, toute la journée pendant que lui fait elle ne sait trop quoi. Et puis après ? Elle fait quoi ? Elle demande le divorce, obtient rien, même pas un centime... et se retrouve sans argent ? Qui va s'occuper de sa famille ? Peut être qu'elle aura des opportunités en sortant d'ici, tout le monde pense qu'il de forte chances qu'elle se fasse remarquer. Et si c'était pas le cas ? Et si c'était pas ce qu'elle voulait finalement ?